Disclaimer : L'univers et les personnages de "Wes & Travis" ne m'appartiennent pas.
Relations : Travis Marks / Wesley Mitchell
Rated : MA (réservé à un public averti, relations sexuelles explicites) (dans le chapitre 1)
Note : CE FANDOM EST. DÉCÉDÉ. JE POSTE QUAND MÊME, PARCE QUE JE SUIS MASO. J'ai cette fic terminée sur mon PC depuis... un moment... et je l'aime trop, guys. S'il y a quelqu'un ici, s'il-vous-plaît dites-moi ce que vous en aurez pensé :')
Note 2 : Cette histoire est en 3 parties, le premier chapitre se passe avant la série, les deux autres se passent après, et je posterai un chapitre par semaine pendant trois semaine (y compris ce premier jour) ! Mon idée de base étant... "et s'ils avaient couché ensemble avant le début de la série ?" :O Enfin bref, ça m'a beaucoup plu d'écrire cette petite histoire ! J'espère que ce sera lu :))
AVERTISSEMENT : Ce premier chapitre est à CONTENU SEXUEL EXPLICITE !
Enjoy !
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- Chapitre 1 -
Ce flic, que Pacman lui avait présenté. Mitchell, du service des Portés Disparus. Il était canon. Sexy dans son genre. Un peu coincé, mais ce cul. Il ne pouvait pas mentir, au début son look costard-souliers l'avait un peu pris au dépourvu, mais Travis s'y était fait. Même, il s'y était fait vachement vite. Il jeta un œil à son nouveau collègue, à la dérobée. Il avait enlevé sa veste, l'avait posée sur une chaise, et la façon dont sa chemise se plissait en entrant dans son pantalon dans le creux de ses reins, c'était presque obscène. Il avait relevé ses manches, et Travis pouvait voir les muscles de son dos tandis qu'il ré-agençait les photos sur le tableau devant eux. Ses yeux glissèrent de son dos à ses fesses.
-Voilà, comme ça c'est plus clair.
Travis détourna les yeux, vivement, se racla la gorge et s'empressa d'acquiescer, dans un hm peut-être un peu aigu. Mitchell avait insisté pour qu'ils revoient l'affaire du début à la fin, dans l'ordre, en revoyant chaque preuve, avant le procès de la semaine suivante. C'était une grosse affaire. C'était une très grosse affaire. La plus grosse affaire de leurs jeunes carrières, et sans doute leur plus grosse affaire pour encore un sacré moment.
-Ton rapport de la semaine du vingt-six ?
Il s'était retourné vers la table, les mains prêtes à saisir, les yeux aux aguets. Travis se leva de son fauteuil et lui mit dans les mains la pochette qu'il tenait, avec un petit sourire amusé. Il eut l'air surpris, puis reconnaissant, et la prit avec un sourire.
-Merci.
Ses yeux bleus, ses pommettes. Il se détourna vers le tableau et Travis s'humidifia les lèvres, recula vers son fauteuil. De son point de vue, ce passage au tribunal ne serait qu'une formalité. Dix-sept disparitions, que personne n'avait voulu relier entre elles. Toutes des jeunes filles qu'on n'avait jamais retrouvées. Mitchell et lui avaient vu des similitudes. Grâce à Pacman, ils avaient su qu'ils n'étaient pas tout seul à penser qu'elles étaient liées et, ensemble, ils avaient pu le prouver. L'homme avait avoué, il plaiderait coupable. Pas que ça lui épargnerait la prison à vie. La peine de mort, peut-être.
-T'es pas fatigué de relire tous ces trucs depuis une heure ?
Il était un peu impressionné. Aussi, il avait un peu envie de se foutre de lui – Mitchell était clairement un perfectionniste. Et la peur des germes, Travis l'avait remarquée tout de suite. Il aurait été un bien mauvais enquêteur si ça n'avait pas été le cas, rien qu'à cause de cette immense bouteille de gel hydro-alcoolique sur son bureau aux Portés Disparus. Peut-être aussi quelques tocs, étant donnée l'efficacité avec laquelle il avait transformé cette chambre de motel en salle des opérations.
-Je préfère être prêt.
-Au cas où le jury ait pitié de lui ? lança-t-il avec un petit rictus.
Mitchell releva les yeux vers lui, un instant seulement, juste pour qu'il voie comme il était blasé. Quelque chose qu'il avait tout de suite aimé, chez lui. Leurs manières de communiquer étaient… compatibles.
-On n'est jamais à l'abri d'une mauvaise surprise.
Il devait penser à un retournement de veste, si jamais il plaidait finalement non-coupable ou si de nouveaux éléments étaient pris en compte par la défense, ou encore s'il faisait appel pour vice de procédure. Il n'y avait eu aucun vice, Travis en était certain. Ils avaient tout suivi, du début à la fin. Il allait répondre quelque chose dans ce goût là quand son téléphone sonna dans sa poche. Il grimaça, baissa les yeux vers lui en le sortant, rejeta l'appel et le remit au fond de son jean.
-Kronish ?
Il releva les yeux vers Mitchell. Il s'était arrêté de lire et le regardait. Il ne s'y attendait pas et ça le déstabilisa, juste un instant.
-Hm, fit-il, gêné. Ouais.
Mitchell n'aurait même pas eu besoin qu'il lui réponde, parce que le jour même du début de leur collaboration Travis avait changé la sonnerie de Phil pour reconnaître quand il l'appelait. Ce qui était arrivé de plus en plus souvent, alors que ses propres absences aux Narcotiques se faisaient de plus en plus récurrentes. Mais après tout, Phil n'avait pas voulu le suivre sur cette intuition, il n'avait pas voulu enquêter sur ces filles avec lui. Et puis, Pacman lui avait présenté Mitchell. Travis avait fait son choix. Phil était toujours son partenaire, mais là il travaillait sur autre chose – une chose sur laquelle son partenaire lui avait dit encore et encore qu'il perdait son temps. Résultat, un fou furieux à deux doigts de la prison à vie, ou de la chaise électrique.
-Ça va ?
Mitchell le regardait toujours. Travis se replaça sur son fauteuil, étrangement mal-à-l'aise. Il avait la gorge sèche. Et puis, il avait chaud.
-Entre vous, je veux dire, précisa Mitchell.
-Ouais, ouais, ça va, assura-t-il.
C'était un mensonge. Jamais Phil et lui n'avaient été au plus bas. Déjà, dès le début, Travis avait eu beaucoup de mal avec ses… pratiques. Mais ces derniers mois, tout ce qui était resté de sa confiance en lui s'était écroulé. Mitchell avait l'air de voir clair dans son mensonge – Travis grimaça, une fois de plus.
-Enfin, il ne m'a pas suivi sur cette affaire, alors tu vois…
-Je vois.
Il lui sourit comme s'il voyait vraiment. Pourtant, il y avait des choses qui pourrissaient là-dessous si on se donnait la peine de soulever le tapis. Travis en voulait à Phil de ne pas lui avoir accordé le bénéfice du doute, Phil qui avait ensuite passé tout ce temps à lui reprocher de ne pas se donner à fond aux Narcotiques, d'être toujours absent, alors qu'il savait sur quoi il travaillait. Et ces réflexions… ce dédain, cette supériorité qu'il avait, alors que ses capacités de détective laissaient vraiment à désirer… Il avait toujours traité Travis comme un subalterne, même alors qu'il prenait de l'assurance et de l'expérience sur le terrain. Puis maintenant qu'il s'avérait qu'il avait eu raison et que l'enquête était un succès Phil lui en voulait parce qu'il avait « joué solo ». Mitchell détourna brièvement les yeux, s'humidifia les lèvres, se retourna vers la table pour y laisser le fichier qu'il tenait, puis se tourna vers lui de nouveau.
-Ecoute, dit-il en s'approchant.
Il posa ses mains sur les accoudoirs de son fauteuil et Travis soupira, prêt à recevoir un sermon à la Mitchell.
-Ce type est un connard.
Surpris que ça ne commence pas par un reproche, Travis écarquilla très légèrement les yeux.
-Je veux dire, je l'ai vu travailler, dit-il. C'est une brêle. Il n'a pas voulu croire à ta théorie et maintenant il s'en mord les doigts, tu n'as absolument rien à te reprocher. Même, si j'étais toi, j'irais voir mon supérieur et je lui ferais remarquer que Phil Kronish a un poil dans la main en plus du balai qu'il a dans le cul.
Travis cligna des yeux, une fois. C'était bien la première fois qu'il l'entendait parler comme ça de quelqu'un. Il ne pouvait pas nier, cette énergie qui se dégageait de lui à cet instant précis lui faisait un effet certain. Il sentit s'étirer à ses lèvres un rictus amusé. Mitchell baissa les yeux sur son sourire, les remonta pour le regarder.
-Quoi ? souffla-t-il.
-C'est un peu ironique, venant de toi.
Mitchell plissa les yeux, incertain – l'amusement de Travis grandissait de seconde en seconde. Aussi, est-ce qu'il n'avait pas remarqué qu'il se tenait extrêmement près de lui ? Pas que ça le dérangeait.
-Tu dis que je suis un mauvais enquêteur, Marks ?
Le sourire de Travis s'étira.
-Non, dit-il. Je parle du balai que t'as dans le cul.
Phil avait été froid et distant à sa manière avec Mitchell, dès l'instant où il avait mis les pieds aux Narcotiques pour voir Travis la première fois. Mais Mitchell… non Mitchell avait tout le temps l'air coincé. Ces costards, cette… façon qu'il avait de se tenir. De se présenter. De se tenir à distance. Tout le contraire de ce qu'il faisait maintenant. Il eut un petit rictus condescendant.
-Il n'y a rien dans mon cul.
Et il le dit avec tellement d'assurance… Travis n'en revint pas. Il sentit même sa tête se secouer très légèrement, malgré lui, sourire désabusé aux lèvres. Il avait dû savoir de quoi ça aurait l'air à voix haute. Il avait bien dû se douter que ça sortirait comme ça. Il y avait mille et une choses que Travis pouvait répondre à ça pour se foutre de sa gueule. A la place, il laissa échapper la pire des erreurs.
-Tu voudrais ?
Il entendit avec horreur ses propres mots glisser de ses lèvres sans qu'il ne puisse rien faire pour les retenir. Tellement de choses pouvaient aller de travers. Déjà, Mitchell était marié. Travis ne l'avait jamais rencontrée mais il savait qu'elle s'appelait Alex, qu'elle était avocate, et qu'ils avaient une maison ensemble. Ensuite, il n'était pas à l'abri d'un poing dans la figure, et pas seulement à cause de son mariage. Travis ne faisait jamais d'avances aussi directes à un mec à moins d'être sûr à deux-cent pourcent que c'était susceptible de l'intéresser. Le silence s'étirait entre eux et l'expression de Mitchell était seulement subtilement surprise. On aurait presque pu croire qu'il n'avait pas entendu, si ce n'était cet air dans ses yeux. Travis ne savait pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Il déglutit. Une éternité était passée déjà. Et puis son portable sonna de nouveau dans sa poche.
Tous les deux l'entendirent, mais aucun ne détourna le regard. Travis sentait son palpitant s'agiter dans sa poitrine. Peut-être que Mitchell allait juste… le tuer. Pas qu'il l'en pensait vraiment capable, éthiquement parlant, mais c'était une option, et il était judicieux de l'envisager. Mais Mitchell détacha une main des accoudoirs et la plongea vers la poche du jean de Travis – il dut tordre légèrement son bras pour y glisser ses doigts et ça les rapprocha assez pour qu'un instant ils respirent le même air. Une vague de chaleur prit Travis aux tripes. Mitchell détourna les yeux pour les baisser sur son téléphone – c'était Phil, Travis le savait, c'était sa sonnerie. Mitchell raccrocha, l'éteignit, puis s'appliqua à le replacer, doucement, du bout des doigts, dans la poche d'où il venait. Travis se sentit traversé de frissons. Puis Mitchell releva les yeux vers les siens, et il faillit en perdre le souffle. Ce sourire n'avait rien d'innocent.
-Tu disais ?
-Hum…
Il ne savait plus. Il ne savait plus ce qu'il disait. Il bandait. Et le sourire insolent de Mitchell à quelques centimètres à peine de son visage… Il voulait l'embrasser. Non, il voulait le dévorer. Mitchell inclina très légèrement la tête sur le côté, plissa les yeux, comme s'il réfléchissait – ce qui n'était clairement pas le cas.
-Je crois que tu te proposais pour placer quelque chose entre mes fesses.
Travis sentit très doucement revenir son sourire, juste aux coins de ses lèvres. Mitchell fronça les sourcils, dans une moue songeuse.
-A moins que tu te dégonfles ?
Travis écarquilla légèrement les yeux, son sourire s'étira. Son assurance revenait au galop, en même temps qu'un agréable fourmillement dans son bas-ventre. Il bandait vraiment, maintenant.
-Mon pote, je peux t'assurer que je suis tout le contraire de dégonflé.
Mitchell baissa brièvement les yeux vers son entrejambe avant de les relever vers lui, et Travis le vit faire. Merde, il avait tellement envie de le baiser. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas eu envie de baiser quelqu'un comme ça. La séduction c'était fun, et conclure avec une conquête c'était comme… un accomplissement. Mais ça. Juste pour cette fois, sans que ça ne veuille rien dire et juste pour le sexe. Il voulait le prendre, le retourner, et le défoncer sauvagement par derrière. Mitchell eut un petit rictus suffisant.
-On peut savoir ce que tu attends, cowboy ?
Wes Mitchell, le flic le plus coincé de Los Angeles, attendant impatiemment que Travis se montre à la hauteur de ses avances. Travis se mordit la lèvre, et la seconde suivante sa main agrippait l'arrière de la nuque de Mitchell et il prenait sèchement sa bouche avec la sienne, tout en langue et en envie et se levait de son fauteuil tandis que Mitchell se redressait dans un gémissement de gorge qui prit Travis aux tripes. Il sentit une main agripper son tee-shirt, une autre dans ses cheveux, et de sa main libre il alla se heurter les doigts contre la boucle de la ceinture du pantalon de costume contre lui. Ses doigts qui dérapèrent et glissèrent tandis que leurs bouches se mangeaient l'une l'autre et enfin vivement sa main s'enfonça dans son sous-vêtement – Mitchell rompit le baiser pour happer l'air entre eux.
Travis laissa un rictus de fierté s'étirer à ses lèvres. Mitchell était déjà dur sous ses doigts et Travis referma sa main autour de son érection, se mit à le caresser sans douceur. Le souffle erratique, Mitchell laissa aller sa tête contre son épaule et Travis mordit dans son cou comme un affamé. Sa main dans sa nuque le lâcha pour aller défaire les boutons de sa chemise, mais c'était dur et Mitchell chassa ses doigts pour les défaire lui-même – il déboutonna sa chemise si vite qu'elle parut disparaître en un instant. La seconde suivante, ses mains étaient sur son tee-shirt et Travis dut arrêter de le branler pour se laisser déshabiller. Ça prit un instant, à peine, et la seconde suivante Mitchell reprenait sa bouche comme un affamé. Leurs gestes étaient brusques et maladroits et leurs jambes butaient contre celles de l'autre alors qu'ils peinaient à se déplacer et à faire tout le reste à la fois – Mitchell heurta le bord du lit et Travis l'y poussa sans hésiter.
Il était pantelant, il était magnifique.
Travis mit un genou sur le matelas et le débarrassa vivement de ses chaussures, avant de tirer sèchement sur son pantalon, qui vint sans effort. Il le descendit jusqu'à ses chevilles, emporta ses chaussettes sans le vouloir, et jeta le tout derrière lui. La seconde suivante, il déchaussait ses baskets du bout des pieds et surplombait le corps presque nu. Il fondit sur lui comme sur une proie, ses hanches contre son boxer, leurs érections l'une contre l'autre, la chaleur de leurs torses nus l'un contre l'autre – il enfonça sans prévenir sa langue dans la bouche de son amant qui grogna tout contre lui, donna un coup de hanches qui fit gémir Travis en retour. Merde, il était plus excité que jamais. Il embrassa sa mâchoire, lécha le creux de son cou, descendit sa bouche contre sa clavicule, son mamelon, la peau tendre de son ventre et la ligne de poils fin et blond de son bas-ventre – Mitchell glissa vivement ses mains dans ses cheveux et s'arqua sous son toucher.
Travis saisit son boxer à deux mains et tira vivement dessus. L'instant suivant, c'était de l'histoire ancienne.
L'érection de Mitchell était dure et fière et Travis se lécha les lèvres en relevant les yeux vers lui. Il le regardait, le souffle court, brûlant de désir. Travis mit deux doigts dans sa bouche, les humidifia abondamment et, sans briser le contact visuel, glissa lentement, lentement, l'un d'eux entre les fesses de son amant. Il put voir son souffle s'accélérer, l'envie de laisser son dos aller contre le matelas et la tête contre les oreillers, mais il voulait regarder. Alors Travis embrassa doucement l'intérieur de sa cuisse, lécha lentement en remontant vers son pelvis, arqua son doigt loin en lui – il atteignit un point sensible et les coudes de Mitchell cédèrent dans un râle de plaisir.
-Ah merde…
Travis sourit contre la peau de sa cuisse. Il sortit doucement son doigt pour commencer à aller et venir en lui, tout en douceur. Mitchell respirait fort, il approcha sa langue de ses testicules, apposa ses lèvres, suça doucement et Mitchell retint son souffle – une mélodie à ses oreilles. Il lécha sa hampe sur toute sa longueur et enfonça deux doigts profondément en lui.
-Merde, Marks…
Il s'appliquait à frotter contre sa prostate et les doigts de son amant se crispaient contre le couvre-lit. Il avait envie de le prendre. Il avait envie de s'enfoncer en lui, durement, jusqu'à la garde, et de le pilonner jusqu'à plus soif. Il retira vivement ses doigts et se releva aussi vite qu'humainement possible – en deux pas il fut sur sa veste sur le dossier du fauteuil et l'instant d'après il était revenu entre les jambes ouvertes de Mitchell, une ribambelle de préservatifs entre les mains. Il un détacha un du lot et jeta le reste sur le lit. Il ouvrit frénétiquement le petit sachet, sortit le préservation et le déroula sur son sexe en érection. Mitchell le regarda faire, s'humidifia les lèvres – il avait la main sur son érection et se caressait lentement. Transpirant, haletant, rougissant de désir, les jambes ouvertes à lui, il était le truc le plus bandant que Travis eut vu depuis longtemps.
Ils n'avaient pas de lubrifiant, il faudrait faire avec le préservatif, mais Travis était prêt à faire avec les moyens du bord et, de toute évidence, Mitchell l'était aussi.
Travis écarta ses cuisses, guida son sexe contre ses fesses, et poussa doucement.
Le souffle de Mitchell sauta dans sa gorge, il ferma les yeux, laissa retomber sa tête contre le matelas, émit une série de sons qui résonnèrent dans le bas-ventre de Travis et firent déferler en lui une vague intense de chaleur. Il s'enfonça jusqu'à la garde et retint son souffle, un instant. Il était ferme et chaud et son sexe pulsait d'anticipation.
-Michell, souffla-t-il, la gorge sèche. Wes. Ça va ?
Ses doigts s'enfonçaient dans ses cuisses, Mitchell vint saisir ses poignets, frémissant. Il remonta aussi vivement que maladroitement ses doigts sur ses avant-bras et Travis se pencha vers lui pour répondre à sa demande – son mouvement encastra leurs hanches les unes aux autres comme s'ils avaient été forgés pour ça et il donna sa bouche aux lèvres chaudes qui le happèrent dans un souffle.
L'instant suivant il allait et venait en rythme, vif, et c'était à peine s'ils parvenaient à continuer de s'embrasser tant leurs souffles étaient courts – tant Wes haletait et gémissait contre lui. Ses doigts s'enfonçaient dans ses épaules. Ses yeux brillaient de plaisir. Travis eut de plus en plus de mal à tenir un rythme régulier, leurs baisers se firent de plus en plus maladroits. Pourtant il ne voulait pas que ça finisse. Pas maintenant. Il en avait eu envie trop longtemps.
Comme si Mitchell avait eu la même pensée, il referma ses bras dans son dos, et soudain Travis se retrouva le dos contre le matelas, le souffle coupé par le choc. Ce fut comme une apparition divine. Wes Mitchell, à cheval sur ses hanches, ses mains contre son ventre et empalé jusqu'à la garde sur son sexe, le souffle court, les cheveux en bataille, les joues rosies et le regard brillant. Il se mit à lentement remuer le bassin tout contre lui, et Travis soupira de plaisir, ferma les yeux, gémit à son tour.
La respiration de Wes était à cet instant le son le plus érotique du monde. Travis saisit ses cuisses de ses deux mains, avide de le sentir contre lui. Il chevauchait son érection avec une telle aisance qu'il se haussa immédiatement au top trois des meilleurs de ses amants. Qui aurait pu croire… ce petit cul, dans son costard… Un gémissement de gorge le prit par surprise et il donna un coup de hanches vers le haut, presque malgré lui – ses doigts s'enfoncèrent plus durement encore contre ses cuisses.
Il sentait son orgasme se construire, vague après vague, dans le creux de son ventre – Mitchell se pencha sur lui et happa entre ses lèvres la peau sensible de son cou, il frémit tout entier, referma ses bras dans son dos, enfonça malgré lui ses ongles entre ses omoplates, donna des coups de hanches maladroits, sans pouvoir s'en empêcher. Le souffle de Wes était erratique contre son épaule, ça le rendait fou. Travis les fit basculer une fois de plus, se retira sèchement et retourna brutalement son amant qui se laissa faire – une main contre ses reins, l'autre guidant son sexe, il le pénétra violemment.
-Putain de m- !
Le reste se perdit dans un gémissement sonore. Wes enfouit son visage entre ses bras pour garder l'équilibre, Travis était à deux doigts de jouir. Il agrippa fermement ses hanches des deux mains et se mit à le marteler durement, ses hanches claquèrent à tous les coups, il fut sec et brusque et ardent. Wes n'était plus que gémissements et plaintes inarticulées, il tremblait presque contre lui. Travis le vit fondre vivement une main pressée vers son sexe et devina le mouvement abrupt de sa masturbation. Il l'entendit, il le sentit jouir sous ses assauts. Ses muscles se resserrèrent autour de lui et Travis s'enfonça plus profondément, plus longuement, une fois, deux fois, se pencha contre son dos et embrassa sa nuque alors que Mitchell finissait de jouir dans sa main, se laissa redevenir chaotique et saccadé, et enfin jouit à son tour entre ses fesses – il sentit son sperme s'étaler sur la paroi du préservatif, et resta là, les yeux fermés, le souffle court, encore un instant.
Puis il se retira, doucement, enleva la protection de son sexe rassasié, visa la poubelle, la rata de deux centimètres. Il se laissa retomber sur le matelas, sur le dos, le souffle encore profond, les yeux sur le plafond. Mitchell, près de lui, toujours sur le ventre, reprenait son souffle lui aussi. Ils restèrent comme ça… trois minutes. Peut-être cinq. Et puis Mitchell se leva et Travis le regarda faire. Il récupéra sa chemise, dont il passa les manches, puis il marcha vers sa veste, fouilla les poches, sortit un mouchoir de papier qu'il déplia pour s'essuyer le ventre, le sexe. Il marcha vers la poubelle, le jeta, vit leur protection usagée sur le lino mais ne dit rien.
Il reprit son pantalon, le remonta, referma sa braguette et sa ceinture. Il y rentra sa chemise, boutonna chaque bouton, remit sa veste et ramassa les dossiers dans le carton qu'ils avaient amené. C'était organisé en piles sur la table, et ça lui prit moins d'une minute. Il souleva le carton, marcha vers la porte et posa la main sur la poignée.
-On se revoit au procès.
Travis hocha la tête, une fois, et l'instant suivant Wes était parti.
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La semaine qui suivit le procès, ils étaient promus. Ils passaient d'officiers à lieutenants, tous les deux. Au département de Vol et Homicides. C'était le rêve. Ils travailleraient dans le même bâtiment, mais Travis savait que ce ne serait pas un problème. Croiser des exs et des coups d'un soir au travail, il avait l'habitude, ça se faisait très bien. Il fut convoqué dès le lundi, pour se rendre à neuf heures dans le bureau du Capitaine Sutton, pour qui ils allaient travailler à partir de maintenant. Il arriva à neuf heures, pile poil, et Wes attendait déjà à quelques pas de la porte. Il le vit arriver et Travis lui décocha son plus beau sourire. Wes leva les yeux au ciel, mais Travis vit le minuscule rictus à ses lèvres. Ça manqua un brin de chaleur pourtant et brièvement Travis se demanda s'il s'en voulait. Pour ce qui était arrivé au motel. Travis lui ne s'en voulait pas, on ne pouvait pas dire ça… mais c'était la première fois qu'il couchait avec un homme marié. La porte du bureau s'ouvrit sèchement et un petit homme rond et rouge apparut devant eux.
-Messieurs.
Il disparut de nouveau dans le bureau et Travis échangea avec Wes un regard déstabilisé. Est-ce que c'était une invitation à entrer ? Mais Wes eut l'air de penser que c'était le cas, parce qu'il réajuste le bouton de sa veste et passa devant lui pour entrer le premier. Le bureau était un fatras de dossiers et de fichiers empilés les uns sur les autres, et Travis fut certain de reconnaitre l'odeur de scotch, au milieu des odeurs de renfermé et de tabac. Le Capitaine Sutton semblait irrité, et Travis n'aurait su dire si c'était à cause de leur convocation ou si ça avait un rapport avec le combiné mal raccroché sur son bureau.
-En temps normal vous seriez chacun assignés à un Lieutenant expérimenté, mais la police n'a pas le vent en poupe ces temps-ci et j'ai personne de libre.
Travis observa le visage agité et transpirant. Mec, ce type devait faire une pause, respirer un grand coup, boire un verre d'eau. Il jeta un coup d'œil en coin vers Mitchell près de lui. Les mains derrière le dos, son expression était indéchiffrable. S'il portait un jugement, il était très discret.
-C'est hors de question que je sépare mes très bonnes équipes pour vos beaux yeux, continuait Sutton en grommelant.
Certes, c'était de bonne guerre. Par contre, Travis commençait à voir venir une conclusion qui lui déplaisait légèrement. Si Sutton s'apprêtait à leur annoncer ce qu'il pensait qu'il s'apprêtait à leur annoncer… sa nervosité monta d'un cran. Il jeta un nouveau regard en biais vers Wes, pour guetter une réaction. Il le vit échanger son poids d'une jambe à l'autre, discrètement. Mal-à-l'aise ? Il ne pouvait être sûr.
-En plus de ça vous avez fait un sacré boulot sur cette affaire et je serais fou de séparer une équipe de fonceurs comme vous. Alors félicitations, les filles, vous êtes officiellement partenaires.
Oh non. Travis se pinça les lèvres. Mitchell était un super flic, et c'était un véritable plaisir de travailler avec lui, mais… merde. Quand ils avaient couché ensemble, ils n'avaient pas pensé qu'ils seraient amenés à retravailler ensemble un jour. Et là, ce n'était même pas juste un jour, c'était tous les jours jusqu'à nouvel ordre. Non seulement Travis avait couché avec un homme marié, mais ils allaient travailler ensemble sur le terrain, au moins cinq jours sur sept.
-Bienvenue à la Criminelle.
Travis regarda vers Wes, regarda vraiment. Il lui rendit son regard. Sa surprise et son malaise se mélangeaient sur son visage.
-Ne me faîtes pas honte.
Travis ne savait pas quoi faire, ou quoi dire. Wes se pinça les lèvres, et détourna les yeux.
-Et maintenant dégagez de mon bureau.
A suivre...
Et voilà pour ce qui est du pre-canon... Alors ? Une opinion ? :) (Si quelqu'un est arrivé jusque là azerghjk)
En vrai je trouve que d'imaginer qu'ils ont couché ensemble avant la série ne change absolument pas le contenu du canon, mais lui donne une lumière... intéressante ! ;)
Les deux prochains chapitres seront donc post-canon ! (Sacrée ellipse, je sais, je sais)
Chapitre 2 la semaine prochaine, le 05/11/22 !
Ciao ciao ~
Chip.
