Tadammmm le voilà le nouveau chapitre… faisait quinze jours… j'espère qu'il vous plaira

Bonne Lecture

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Chapitre 14 : Un voyage au pays de Galles.

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Cette fois, Jack vint au dernier match de Football de Draco avec les Rakers. Peut-être qu'ils commençaient vraiment à s'entendre.

Sammie était en grande forme, et avait marqué une fois pour son équipe. Après le match, il sautait de joie, et se fichait du fait que Cathy avait marqué deux fois. C'était leur victoire la plus écrasante, et l'équipe de Jack semblait très abattue.

La vue d'un groupe de Sharks portant des sceaux de peintures blanches raviva cependant leur joie.

« Hey, il semblerait que les poissons vont blanchir leur aquarium ! » cria Matt, suffisamment fort pour qu'ils l'entendent.

« Et bien, il n'y a rien de plus sain qu'un travail honnête. » confirma Cathy. « Et puis, il y a toujours la satisfaction d'un travail bien fait à la fin d'une journée de travail difficile. »

Les Sharks, Jolie Ricky, les deux plus petits garçons, et une des filles que Draco n'avait pas vraiment remarqué auparavant les fixèrent, mais ils continuèrent leur chemin. Ils étaient prudents, restant loin du territoire des Rakers, ce qui voulait dire qu'ils devaient faire un étrange détour du côté des Black Ring pour aller sur leur territoire, se dirigeant ainsi vers la maison et vers la porte sous leurs regards attentifs.

« Peut-être que nous devrions avertir Angel Anna du fait qu'il y a des poissons en train de nager dans son territoire. » suggéra Jack avec un sourire machiavélique.

« Peut-être que nous devrions l'aider, c'est-à-dire se débarrasser d'eux puisqu'elle n'est pas dans le coin. » répondit Larry, détruisant l'amusement comme à son habitude.

Jolie Ricky pâlit et se plaça derrière ses compagnons.

« Tu te caches derrière des petits enfants, Ricky, mon ami ? » lui demanda Draco doucement. « Tu me dois toujours un combat tu sais. Tu étais si pressé la dernière fois, et tu n'as même pas eut le temps de me dire où tu allais avec tant d'empressement. Peut-être que c'est notre chance pour nous battre. »

Ricky sembla prêt, soit à poser son pot de peinture, soit à s'évanouir.

« Non, pas sur notre terrain. » dit finalement Jack. « Nous ne voudrions pas passer la limite des Black Ring sans demander. De si gentils voisins comme ceux du gang de Anna méritent une petite considération. Nous ne sommes pas aussi impolis. »

La référence cachée aux manières des Sharks était bien sûr, pour Ricky, tombé dans l'oreille d'un sourd, qui soupira de soulagement, et sortit un miroir pour jeter un coup d'œil discret à ses cheveux. Mike leva ses yeux au ciel en voyant son comportement.

« Et bien, je suppose que c'était ma dernière chance de me battre contre les Sharks. » dit Draco à voix basse au groupe, une fois que le petit groupe transportant les pots de peinture fut à l'intérieur et hors de vue.

« Peut-être pas. » suggéra Sammie. « Peut-être que ton cousin Jeremiah ne voudra pas non plus de toi, et que tu resteras avec nous une semaine supplémentaire. »

« Peut-être. » concéda Draco. « Mais c'est très peu probable, et puis, il y a toujours le Cousin Eugene à Diagon Alley. »

« J'espère toujours qu'il ne te voudra pas. » insista Sammie.

Malgré sa tristesse, due à sa séparation avec les Rakers, Draco décida de passé son dernier après-midi à Hogsmeade Ouest en compagnie de Billy. Si le Cousin Jeremiah le laissait revenir à Hogwarts, il verrait ses amis durant les week-ends à Hogsmeade. Il se pourrait qu'il ne revoie jamais Billy.

Le bébé, qui n'avait aucune idée que c'était la façon qu'avait Draco pour lui dire au revoir, était heureux d'avoir son attention, et le faisait jouer avec le dernier jouet mou qu'il avait obtenu, le fit voler dans les airs, et le serra dans ses bras, jusqu'à ce qu'il le mette au lit, totalement épuisé.

Cela permit à Draco de ne pas se réveiller au beau milieu de la nuit, incapable de retourner dormir.

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Ce fut Munin qui le réveilla comme d'habitude dans la matinée, et Draco lui répondit une fois de plus en essayant de l'étreindre. Comme créature volante, Munin n'appréciait pas le geste. Il avait besoin de liberté afin de bouger ses ailes pour être à l'aise. N'importe qui essayant d'aplatir ses ailes contre son corps serait considéré comme un attaquant.

Avec un « Croa ! » alarmé, le corbeau s'enfuit de la pièce vers l'épaule protecteur de Severus, où il y resta jusqu'à la fin du déjeuner.

Billy répondit bien mieux à l'étreinte d'adieu de Draco, et se pelotonna immédiatement contre sa poitrine en réponse. Il passa le petit déjeuner sur les genoux de Draco, retardant avec succès leur départ puisqu'il devenait très difficile de manger avec un bras autour d'un bébé curieux.

Le chat accepta également une étreinte. Apparemment, il était d'humeur pour les caresses.

Sarah l'étreignit d'elle-même, et lui tendit sa cape de Raker avant qu'ils ne partent. Ils devaient porter des vêtements muggles sous leurs robes, puisqu'ils devaient prendre un train muggle à Londres.

'Ce Chien' aboya et sauta d'excitation lorsqu'il réalisa qu'il sortait à nouveau avec son maître et le garçon. La dernière fois, cela avait été une balade si excitante dans la forêt et il y avait eut d'intéressantes odeurs. Seul le lieu étrange où le sol avait bougé et que cela l'avait fait tomber lorsqu'il essaya d'accueillir cette vieille femme avait été quelque chose d'effrayant. Il espérait qu'il n'y irait plus.

Les espoirs de 'Ce Chien' furent cependant détruits. Ils allèrent directement à la station de train, et montèrent dans celui du matin allant vers le sud.

Ils auraient pu utiliser la station publique de poudre de cheminette pour aller au Leaky Chauldron, ce qui les aurait amener à Londres beaucoup plus rapidement, mais ils devraient à ce moment-là traverser le trafic bondé du matin pour aller à la station King Cross, d'où ils prendraient le train muggle, puisque la station n'avait pas sa propre connexion au réseau de cheminée, et Severus, qui avait complètement oublié que la plupart des muggles ne travaillaient pas le dimanche, ne voulaient pas braver les horreurs de Londres à l'heure de pointe.

A la place, ils prirent le train express magique qui allait de Hogsmeade à Londres deux fois par jour, allé et retour, et qui prenait la même route que le Hogwarts Express, mais qui allait deux fois plus vite.

Draco regarda le monde défiler par la fenêtre avec la vitesse incroyable du train pendant un moment. C'était vraiment un train très rapide !

« Comment cela se fait-il qu'il soit plus rapide que le Hogwarts Express ? » demanda-t-il finalement à Severys ?

« Il a un sortilège spécial, que le Hogwarts Express ne possède pas. »

« Et bien alors, pourquoi ne l'a-t-il pas ? »

« La tradition je suppose, et le fait que c'est également un sortilège très compliqué. Pour ce que j'en sais, c'est le seul train de Grande Bretagne qui en soit équipé. »

« Mais Dumbledore devrait être capable de le faire, pourquoi ne le fait-il pas ? »

« Comme je l'ai dit, c'est à cause de la tradition, et aussi parce que vous vous amuseriez moins si le voyage était plus court. »

Draco réfléchit. L'intérêt du directeur pour ses étudiants en train de s'amuser était pour lui un nouveau concept. Pourquoi est-ce que Dumbledore s'inquiétait de ça ? Mais il semblait qu'il faisait attention à eux. Même si Snape trouvait que c'était une bonne raison pour ne pas ensorceler le train…

Le train, malgré le fait qu'il soit si spécial, était pratiquement vide, et ils eurent pour eux seuls ce compartiment pendant tout le voyage. Munin restait prudent, et hors d'atteinte de Draco la plupart du temps. Draco l'avait étreint une fois. Il pourrait à nouveau le faire. Mieux valait être en sécurité loin de lui.

'Ce Chien' était à nouveau recroquevillé sous le siège de Severus à l'instant où le train avait commencé à bouger, et tout ce que Draco pouvait voir de lui, fut une oreille tremblante dépassant derrière les chaussures de Snape. Peut-être qu'ils auraient du le laisser à la maison. Il semblait avoir terriblement peur des trains.

En conséquence, il fut extatique lorsqu'ils descendirent à la gare de King Cross. Les robes étaient rangées dans leur sac à dos. Draco se sentait très aventureux parmi les muggle, habillé pour la première fois comme l'un d'eux. Son père, ou plutôt un de ses serviteurs, avait simplement jeter un charme d'illusion sur eux, le faisait paraître comme s'il était en train de porter des vêtements muggles à chaque fois qu'on l'amenait à la gare ou venait le chercher.

Snape le guida à travers la barrière, puis dans un grand hall, dans lequel les gens allaient dans toutes les directions. Draco se sentit légèrement perdu, mais Snape saisit simplement son bras lorsqu'il commença à s'éloigner, et le fit traverser la masse de voyageurs, vers le grand tableau qui annonçait le départ des trains.

Draco fixa le tableau avec fascination, alors que le train du dessus disparu soudainement du haut, et tous les autres remontèrent afin de combler le trou. Comment ? Quoi ? N'était-ce pas supposé être la partie muggle de la gare ? Est-ce que c'était… ?

« Oui, c'est électrique. » confirma Snape avec un léger sourire.

« Electrique ? Est-ce que… ? »

« Non, nous n'avons pas de temps pour regarder de plus près. Nous sommes juste arrivés à l'heure. Allez, notre train est par là. » Snape l'éloigna à nouveau du tableau de départ fascinant.

Draco le suivit sans résister mais avec un léger soupire. Il se demanda si le tableau était une plus grande version de la gameboy de Sammie. Ou est ce que cette voix qui annoncait les départs et les arrivées des trains était indépendante du grand tableau ?

« Ne pouvons-nous simplement pas attendre et prendre le train suivant ? » demanda-t-il alors que Snape le traînait vers le quai. « J'ai faim. »

« Nous mangerons dans le train. » décida Snape. « Il n'y a pas suffisamment de temps pour attendre le suivant. »

« Mais, n'avons-nous pas besoin d'argent muggle pour ça ? »

« Quoi ? Est-ce que tu penses que je suis venu sans préparation ? » Snape lui sourit. « Nous n'en avons cependant pas beaucoup, donc nous devrons manger légèrement. »

Le restaurant du train se révéla être très cher et ils durent se contenter de sandwiches. Draco fit la moue, mais fut très vite distrait par tous les muggles dans le train. Quelques-uns avaient de petites boîtes noires dans lesquelles ils parlaient durant le voyage entier, et visiblement, les petites boîtes répondaient. Draco mourrait d'envie de demander au Professeur Snape ce qu'étaient ces choses, mais il n'osa pas, parce que les muggles ne semblaient pas du tout s'occuper d'eux, et il ne voulait pas attirer leur attention. Est ce qu'il serait capable de dire qu'il était un sorcier s'il ne savait pas ce qu'étaient ces petites boîtes noires ?

A la moitié du voyage, un sac de fille commença à émettre des sons similaire à la gameboy de Sammie, et elle l'ouvrit, sortant une autre petite boîtes noires. Cette chose pouvait faire du bruit !

La fille la regarda un moment, puis fronça les sourcils, poussant le bouton du haut et la tenant contre son oreille.

« Oui maman. » dit-elle à la petite boîte.

Draco essaya de ne pas la fixer. (Par change, les muggles pensaient probablement qu'il trouvait la jeune fille attractive, et non pas son téléphone.) Comment cette petite boîte pouvait-elle être sa mère ? Pendant un moment, il se demanda si sa mère était morte et si son fantôme était dans la petite boîte, mais cela ne pouvait pas être ça. Aucun fantôme, il le savait, pouvait tenir dans un objet si petit. Absolument perdu, il se tourna vers Snape avec un regard suppliant dans ses yeux.

« J'expliquerai plus tard. » promit-il au grand soulagement de Draco. « Est-ce que tu as vu tous les moutons dehors ? »

Draco secoua sa tête. Non, il n'avait jamais vu de mouton. Il avait été bien trop occupé à regarder les muggles pour les remarquer. Il tourna son attention vers la fenêtre. Il semblerait qu'ils soient déjà au Pays de Galles. Il y avait des pâturages verts emplis de moutons dans tous les coins.

« Jouons à quelque chose pour faire passer le temps. » suggéra Severus. « Celui qui voit le plus de moutons noirs gagne. »

Très bien, chercher des moutons noirs. Draco ne demanda même pas pourquoi Snape suggérerait un jeu si ridicule. Faisant tout pour le distraire et l'empêcher de fixer la fille muggle.

« Bien sûr que je suis dans le bon train, Maman ! » disait-elle à la petite boîte noire. « J'ai regardé le tableau des départs, et j'ai demandé au point de vente des tickets. Je serai à la maison dans une demi-heure. » … « Non, je n'ai pas eut de coup de soleil. J'ai acheté de la lotion pour protéger du soleil à la petite boutique à côté de notre hôtel. Ils l'ont partout dans le monde, maman, ce n'est pas une catastrophe de l'oublier. » … « Bien sûr que non ! Tu prends mes amis pour quoi ! Il ne rêverait pas de me molester ! C'est la vérité Maman ! Tu as un esprit si pervers ! »… « Non, nous ne l'avons pas fait. » … « Je te dis que nous le l'avons pas fait ! »… « J'ai seize ans Maman, je n'ai pas besoin de baby-sitter. » … « Ecoutes, je serai là dans une demi-heure ! Nous pourrons discuter à ce moment-là. » … « Est-ce que tu vas me laisser seule pendant un petit moment ! »

Elle poussa un autre bouton, soupirant, et jeta la petite boîte noire dans son sac avec force.

Draco redirigea son attention vers la fenêtre où il chercha à nouveau des moutons noirs.

Il pouvait encore voir son reflet dans la vitre cependant. Elle semblait légèrement exaspérée, puis elle revint vers son sac à nouveau, ressortit la boîte noire, et commença à pousser toute une série de boutons, puis la remplaça à son oreille à nouveau. Elle attendit un peu, et puis :

« Patty ! » Cria-t-elle de toute ces forces. « Je suis de retouuuurrr ! »

Draco se demanda s'il devait poser ses mains sur ses oreilles pour se protéger du son, mais cela paraîtrait sans doute impoli. Il décida donc de souffrir. Sa gorge s'assècherait suffisamment vite avec ces cris.

« OOOOHHH ! N'est-ce pas excitant ! » cria la fille. « Est-ce qu'il t'a demandé de sortir avec lui ! » … « Vraiment ? Oh, je ne peux pas croire ça ! Je pars pendant trois semaines, et…wow ! » … « OOOOHHH ! Il a fait ça ? Il a vraiment fait ça ? » … « Nous nous sommes tellement amusé Frank et moi à Malte. »… « Oui, c'était super. » … « Bien sûr que nous l'avons fait ! »… « Oui, oui, mais écoute ! Tu ne dois pas le dire à ma mère d'accord ? Elle pense que je suis encore une petite fille. »… « Oui, elle est impossible ! »… « Désolé Patty, mais je dois raccrocher maintenant. Je dois sortir du train, et Maman m'attend à la station. Je ne veux pas qu'elle entende notre conversation. Je te rappellerai une fois que le champ sera libre. » Parlant encore dans sa petite boîte, elle se glissa vers la porte et disparu.

Draco envoya un autre regard suppliant dans la direction de Snape, mais il ne fit que murmurer « plus tard » et montra encore du doigt la fenêtre. Avec un soupir, il continua sa recherche de moutons noirs.

Dès qu'ils descendirent du train, Draco se tourna vers son professeur afin de poser ses questions sur les boîtes noires, mais Snape répondit encore simplement : « Plus tard. Nous avons d'abord besoin de trouver la direction. »

Ils ne virent cependant personne à la petite station, et commencèrent à descendre la route principale du village jusqu'à ce qu'ils rencontrent un vieil homme et son Colley.

« Excusez-moi monsieur. » demanda Snape au muggle alors que Draco tirait 'ce chien' loin du Colley avant qu'ils ne commencent à se battre. « Est-ce que vous pouvez nous indiquer la route vers la maison Malfoy. »

« Ah ! » dit le vieux muggle lentement. « L'hôtel est dans la ville. Vous devez retourner vers le train. »

« Oh, mais nous ne cherchons pas l'hôtel. On nous a dit qu'il y avait une famille Malfoy qui vivait dans un cottage par ici. »

« Ah ! » dit à nouveau le vieux muggle. « Le jeune Seigneur qui vit dans cette direction. » Il montra vaguement une direction avec un mouvement de bras.

« Merci. » dit Severus, se retenant de sermonner le muggle sur comment donner les directions. Draco devra vivre avec ces personnes comme voisin s'il allait rester avec Jeremiah, et il ne serait pas bon pour le garçon de se faire des ennemis dès le début.

« Nous allons nous perdre par là. » prédit Draco, une fois qu'ils eurent parcouru quelques mètres, et hors d'écoute.

« Peut-être pas. Nous savons dans quelle direction aller, et nous demanderons à la prochaine personne que nous rencontrerons pour obtenir des directions plus précises. »

Mais cela ne se révéla pas être nécessaire. Il n'y avait visiblement qu'un chemin sortant de la ville qui allait dans cette direction, de plus, il semblait être bien emprunté, mais même avec ça, Draco se plaignit, disant que cela les amèneraient tout droit vers le néant, ou d'autres bâtiments plus grands qu'une cabane, ou qu'un toit pour protéger les moutons du temps.

« C'était habituellement une cabane utiliser pour la chasse Draco. Cela serait effectivement un peu ennuyeux d'y être seul. » expliqua Severus.

« Un peu ? C'est au beau milieu de nulle part ! »

« Et bien, si tu n'aimes toujours pas après les avoir rencontré, nous pourrons toujours essayé d'aller voir Eugene. »

Cela sembla un peu consoler Draco. Il marcha pendant un moment à côté de Severus.

« Et ces petites boîtes noires ? » demanda-t-il finalement. « Vous avez promit de me l'expliquer. »

« Ce sont des téléphones cellulaires. » répondit Severus. « Des versions miniatures de téléphone qui n'ont pas besoin de câble et qui peuvent être transportés. »

« Oh. » commenta Draco, semblant perplexe. « Et c'est quoi un téléphone ? »

« Ce sont des objets muggles qu'ils utilisent pour parler à d'autres muggles qui ne sont pas là en même temps qu'eux. C'est un peu comme lorsque nous utilisons nos cheminées pour parler à quelqu'un. Le seul défaut au téléphone, c'est que nous ne pouvons pas voyager à travers lui. »

« Mais on ne peut pas porter une cheminée dans nos poches. »

« En effet, les téléphones peuvent être utiles, mais ils peuvent également poser beaucoup de problèmes. Spécialement si tu cherches à être en privé. Je suis pratiquement sûr que la jeune fille dans le compartiment n'était pas heureuse de recevoir un coup de fil de sa mère, et je doute qu'il y ait une personne qui fut heureuse d'entendre ses cris vers son amie. Il me semble qu'avec toutes ces inventions, les muggles n'ont plus un seul moment de paix et de silence. Si ce n'est pas leur téléphone qui sonne, c'est celui des autres, qui ont donc pour eux une conversation énervante. »

« Ils peuvent être cependant utiles en cas d'urgence. » suggéra Draco.

« Mais leur utilité devrait seulement être réduite aux urgences, mais il semblerait que la plupart des muggles les utilisent pour leur amusement. Je peux très bien vivre sans ça. Toutes les inventions des muggles ne sont pas nécessairement bonnes, Draco. Même pas si c'est électrique. »

« Enfin, peut-être pas. » concéda Draco. « Tous ces cris commençaient vraiment à me faire mal aux oreilles. Cette fille était pire qu'un groupe de Hufflepuffs en face du bureau de Lockhart. »

Severus leva simplement les yeux au ciel à la mention de son ancien collègue. Dumbledore avait vraiment engagé une bande de personnes incapables d'enseigner la Défense contre les Forces du Mal durant les dernières années, mais, comparé à Gilderoy Lockhart, même le bégayant Quirrel paraissait être un professeur modèle. Severus ne comprenait toujours pas la décision qu'avait pris Dumbledore de l'engager. Dumbledore lui avait expliqué plusieurs fois, mais pour Severus, cela n'avait toujours aucun sens. Il espérait simplement qu'ils n'auraient jamais plus à voir la mode ambulante à nouveau.

Ils arrivèrent finalement au cottage, qui semblait plutôt être agréable, mais petit, surtout pour les Malfoy. En considérant combien Draco acceptait sa vie dans un petit appartement, Severus commençait à vraiment penser que Draco aimerait cet endroit. Oui, peut-être que Jeremiah avait été un bon choix.

Il n'y avait aucune sonnette, ce que ne surprit pas vraiment Snape puisque c'était une maison de sorciers, mais il n'y avait pas non plus d'elfe excité apparaissant lorsqu'ils atteignirent les portes du jardin. Après avoir attendu une quelconque réaction pendant un moment, il décida de rentrer et d'essayer à la porte principale. Draco le suivit, regardant curieusement autour de lui. Ils traversèrent le jardin bien entretenu, allant vers la porte, mais rien n'arriva.

Ne trouvant pas de sonnette, Severus décida de frapper. Rien.

Il attendit quelques instants puis frappa à nouveau. Toujours rien.

Finalement, après un troisième essai, le fantôme d'un petit garçon passa sa tête à travers la porte fermée.

« Ils ne sont pas à la maison. » déclara-t-il, mettant son pouce fantôme dans sa bouche, et les regardant avec de grands yeux ronds fantomatiques.

« Ah, très bien, est-ce que tu sais l'heure à laquelle ils rentreront ? » demanda Severus, essayant de rester patient, avec difficulté. De si jeunes fantômes pouvaient mal réagir, réagissant souvent en volant s'ils étaient surpris.

« Non Jerry ne l'a pas dit. Jerry ne dit jamais rien, Je suis simplement son grand frère. Personne ne s'occupe de moi, » se plaignit le petit fantôme.

« Je vois. Est ce qu'il aurait mentionné l'endroit où ils allaient ? »

« Je pense que c'est l'Espagne. Ou peut-être que c'était la France. Quelque part dans ce coin là en tous cas ! »

Severus échangea un regard avec Draco. Il semblerait que Jeremiah ait décidé d'emmener sa femme, et ses enfants possibles en vacances. Draco haussa les épaules.

« Peut-être que si nous revenons la semaine prochaine ? » suggéra-t-il.

Snape soupira. « Enfin, peut-être que Eugene connaît la date de leur retour. » Il se retourna vers le petit fantôme. « Merci de votre aide, Jeune Monsieur Malfoy. Nous reviendrons parler à votre frère lorsqu'il reviendra de France ou d'Espagne. »

Le petit fantôme sautilla fièrement en l'entendant s'adresser formellement à lui, puis, rentra sa tête à l'intérieur de la maison.

« Et bien, vous avez tant fait pour que je reste avec le cousin Jeremiah, je suppose que vous aller devoir encore me garder pendant une autre semaine. » commenta Draco avec un petit sourire timide, qui fit réfléchir Severus pendant un moment. Le garçon n'aurait pas pu manipuler la situation afin que Jeremiah parte en vacances, n'est-ce pas ?

« Mais nous pouvons toujours essayer de voir si Eugene est chez lui. Nous allons de toute façon passer à Londres sur le chemin du retour. » décida-t-il.

« Il fera nuit à ce moment-là. Nous devons encore prendre le train pour revenir à Hogsmeade. » dit Draco.

Ne voulait-il pas savoir où serait sa future maison ?

« Non, nous n'allons pas faire ça. Nous prendrons simplement le réseau de cheminée du Leaky Chauldron. »

« Est-ce que vous pensez qu'il aimera ça ? » demanda Draco, baissant les yeux vers 'Ce Chien' qui lui souriait, comme s'il confirmait qu'il ferait n'importe quoi au monde s'il pouvait simplement être avec son maître et son garçon.

« Il semble suffisamment heureux à cette idée. » dit promptement Severus.

« Il ne peut même pas comprendre ce que vous disez. » protesta Draco. « Il pense probablement que vous avez suggéré une longue marche à travers les bois, lui permettant d'effrayer quelques lapins sur la route. »

« Peut-être, mais tu ne peux pas dénier qu'il préfère voyager par poudre de cheminée plutôt que par le train. Regarde simplement la façon qu'il a toujours de se cacher sous le siège. »

« Cela le fait au moins taire. » grommela Draco, mais il ne put discuter.

Ils revinrent au village, essayant de faire passer le temps plus vite avant que le train suivant vers Londres n'arrive. Le village était si petit qu'il n'y avait seulement que quelques trains qui s'arrêtaient, et, pour une raison que Draco ne put déterminer, Severus savait également l'heure précise de leur arrivée.

Draco essaya de se concentrer, espérant que l'information lui apparaîtrait magiquement dans le cerveau puisque c'était une gare muggle électrique. Il n'avait pas vu de grands tableaux électriques indiquant les départs dans la gare, ou quelque part près de la station lorsqu'ils étaient arrivés, ou peut être que l'information était donnée télépathiquement, ou quelque chose dans ce style là. Toute sa concentration ne l'aida pas. Il ne savait toujours pas quand le train viendrait. Ou il ne l'aurait jamais su, si Snape ne lui avait pas dit.

« Monsieur ? » demanda-t-il finalement.

« Oui Draco ? »

« Comment le savez vous ? »

« Sais ? Sais quoi ? »

« Quand arrive le train ? »

« J'ai bien sûr regardé lorsque nous sommes arrivés. »

« Je ne me souviens pas vous avoir vu regarder quelque chose. »

« C'est parce que tu étais très préoccupé par les téléphones cellulaires. » expliqua Severus. « Tu n'as pas observer avec beaucoup d'attention la direction dans laquelle nous allions. »

« Mais je suis au moins sûr de ne pas avoir vu de tableau de départ. Je n'aurai pas raté quelque chose d'aussi grand. »

Soudainement, Snape se mit à rire. Draco le regarda avec perplexité. Qu'est ce qui était si drôle ?

« Oh Draco, de petites gares comme celle-là n'ont pas d'énormes tableaux de départs comme à Kings Cross. Ils ont simplement un tableau de messages où ils y accrochent des morceaux de papier, ils appellent ça leur tableau de départ. Cela marche parce qu'il n'y a pas beaucoup de trains qui s'arrêtent ici. Ce n'est pas un problème d'en faire toute la liste sur un simple morceau de papier. »

« Papier ? Quel papier ? Quelque chose d'électrique ? »

« Non désolé. Le papier, c'est le parchemin des muggles. Ce n'est pas très différent de notre parchemin. Pas vraiment intéressant. »

« Oh. » dit Draco déçu. « Est-ce que je peux au moins regarder de plus près le tableau de départ de Kings Cross une fois que nous arriverons à Londres ? »

« Désolé Draco, mais il n'y aura pas assez de temps. Je ne veux pas déranger Eugene au milieu de la nuit. » décida Snape.

Cependant lorsqu'ils atteignirent Londres, Draco avait réussit à convaincre Severus de lui accorder dix minutes pour observer le tableau de départ. En dehors de la découverte du tableau d'arrivée, cela ne l'aida pas beaucoup. Le tableau restait un mystère. Il ne semblait même pas être contrôlé par des muggles, mais le Professeur Snape insistait sur le fait qu'il devait y avoir une palette de contrôle quelque part dans un bureau qu'ils ne pouvaient voir.

« Peut-être même au niveau de la vente des tickets, mais j'en doute. La gare doit avoir un centre d'informations principales quelque part, et la chose la plus logique serait de le contrôler de là-bas, » expliqua-t-il.

Mais Draco trouva encore ça difficile à croire qu'il y ait quelqu'un d'assis dans une pièce différente, et qui pourrait constamment contrôler les changements sur les énormes tableaux. Peut-être qu'il y a une petite cartouche comme pour la gameboy de Sammie ? Mais comment est-ce que cette cartouche savait si un train était en retard ? Et comment le centre d'informations le saurait avant l'arrivée du train ? Il décida de poser la question à Snape, simplement pour prouver que l'existence d'un centre d'informations était peu probable.

« Par téléphone, peut-être même par téléphone cellulaire. Quelqu'un faisant partie de l'équipe du train, ou peut-être quelqu'un des gares précédentes, pourraient appelé pour les informer que le train sera à l'heure. »

Draco fronça les sourcils… Il n'avait pas pensé à cette possibilité. Est-ce que Snape à la réponse à tout ? Il se mit à rougir.

« Quoi ? » demanda Snape calmement.

« Vous ne pouvez pas tout savoir. » se plaignit Draco.

« Je n'ai pas clamer quelque chose comme ça. Je suis complètement nul en Métamorphose par exemple, et il y a certaines décisions que j'ai prises dans ma vie qui… Enfin, disons simplement que je laisse le fait de tout savoir aux experts. »

« Et c'est qui ? »

« Dumbledore bien sûr. » dit Snape avec un sourire, et un clin d'œil qui fit éclater Draco de rire malgré sa frustration pour ne pas être capable de résoudre tous les mystères du tableau de départ.

Allant dans le métro, Snape lui avait dit que c'était le nom du système de train souterrain à Londres, était une aventure totalement nouvelle. Ce fut la première rencontre de Draco avec des portes se fermant automatiquement.

« Comment est-ce que cela marche ? » murmura-t-il à Snape avec excitation.

« Il y a probablement une télécommande de contrôle pour le conducteur. Sinon, qui d'autre serait quand les fermer ? »

« Mais comment font-ils pour les rapprocher si fermement l'une contre l'autre ? »

« Je ne sais pas. Il doit y avoir une sorte de mécanisme dissimulé à l'intérieur du train je suppose. »

« Mais à quoi est-ce que ce mécanisme ressemble ? Comment marche-t-il ? »

« Je ne sais pas Draco, et je ne peux pas sortir ma baguette comme ça et faire disparaître le mur pour que tu jettes un coup d'œil. Je paris que la plupart des muggles ne le savent pas non plus. »

« Mais vous pouvez le faire disparaître, et ils ne peuvent pas. S'il vous plait ! »

« Non Draco, je ne peux pas. Qu'est-ce que les muggles penseraient si je le faisais. ? Le ministère ne serait vraiment pas content de nous pour ça. »

« Qui s'occupe du ministère ? »

« Je dépends de leur bon vouloir, Draco. Ils ont de bonnes raisons pour me donner des problèmes. »

« Des problèmes ? Que peuvent-ils faire ? »

« Réduire mon salaire. M'envoyer à Azkavan. Ils m'avaient déjà condamné au baiser du Dementor une fois. »

« Quoi ? »

« Albus a fait jouer toute ces relations pour me sortir de là. Ce fut pratiquement un miracle qu'il ait réussit à retirer une condamnation à vie à Azkaban. »

« Et c'est pour cette raison qu'il ne peut pas vous payer entièrement ? Il les a convaincu de couper votre salaire au lieu du baiser du Dementor ou d'Azkaban ? »

« Réduire mon salaire, et cinq ans à Azkaban, et je m'en suis sorti facilement. Ils n'aimaient pas la part de Dumbledore dans la guerre contre Voldemort au ministère à ce moment-là, et ils ne pouvaient pas mettre leurs mains sur les nombreux agents de Albus. »

« Vous êtes allé à Azkaban pour avoir espionner pour Dumbledore ? »

« Pas tout à fait. Je suis sorti d'Azkaban afin d'espionner pour Dumbledore. J'y suis entré pour avoir été un Death-Eater Albus pensait qu'il pourrait les convaincre de me laisser partir librement. C'est pourquoi j'étais en colère à cette idée. Il pensait que je méritais d'être libre. »

« Mais si vous avez choisis de rejoindre les Death-Eaters simplement pour espionner, ils ne peuvent simplement pas vous punir pour les avoir aider dans le combat. »

« Ils ne pourraient pas, mais ils auraient aimé le faire, et j'étais une cible facile, parce que je ne voulais à l'origine pas les rejoindre pour être un espion. Personne n'aime les traîtres, Draco. Tu ferais mieux de décider de quel côté tu es avant de te joindre à quelqu'un. C'est probablement la leçon la plus importante que j'ai apprise dans ma vie. »

Draco fixa le sol un moment. Il devait en accepter beaucoup. Et est-ce que Snape essayait de l'avertir de quelque chose avec ça ? Il n'avait jamais vraiment demandé à rejoindre les Death-Eaters, mais Draco avait pensé que son admission d'avoir été un espion avait été fait pour ça. Maintenant, est-ce qu'il était sûr de son choix ?

Lucius lui avait toujours dit que Voldemort était le seul choix qu'il y avait. Pourquoi est-ce que Snape dirait la même chose du ministère et de Dumbledore ? Est-ce que c'était à cause de ce que lui avait fait le ministère et de ce qu'il lui faisait encore ? Et si le ministère avait essayé de punir les espions de Dumbledore, est-ce que Dumbledore et le ministère étaient du même côté ? Est-ce qu'il pouvait y avoir trois côtés dans une guerre ? Si une bataille était entre le bien et le mal, qui était le troisième côté ? Qu'est-ce qui était exactement bien et mal ? Est-ce que son père était vraiment maléfique ? Il avait fait quelques trucs de très mauvais, oui, mais il pouvait aussi se souvenir de l'avoir vu faire des choses gentilles de temps en temps. Lucius avait complètement cru en la droiture de la cause de Voldemort. Voldemort croyait que ce qu'il faisait était le bien pour tout le monde sorcier. Comment le ministère pouvait-il être bon après tout ce qu'ils avaient fait à Snape ? Et comment Dumbledore pouvait-il être bon s'il travaillait contre le ministère ?

« Alors, qu'est-ce qui est bon et mauvais ? Comment puis-je dire qui est le bien ou qui est le mal ? »

« Au bout du compte, tu peux seulement définir ces choses par toi-même. C'est défini selon ton jugement, donc je te conseille de ne pas juger facilement. Tous a plusieurs côtés. Quelques personnes te diront que quelque chose est entièrement bon ou entièrement mauvais, entièrement noir, ou entièrement blanc, mais ils ont tord. C'est une simple vue d'enfant du monde comme dans un conte de fée. D'autres te diront que tous à deux côtés, et que tous est gris, et en conséquence, soit que les choses sont plus bonnes que mauvaises, ou plus mauvaises que bonnes. C'est également une façon facile de pensée. Je n'ai jamais vu quelque chose d'aussi simple dans ma vie. Tout à plusieurs côtés, et ce que tu vois de cette chose dépend pas de ce que c'est vraiment, mais plutôt de qui tu es, et d'où tu te tiens. Bien sûr, il est impossible pour une personne de tout voir, ou de juger objectivement. Et il est également impossible de se baser sur les mots des autres sur quelque chose. Nous ne pouvons rien juger objectivement, peu importe combien nous essayons, parce que nous sommes des êtres subjectifs. »

« Et pour la couleur alors ? Nous pouvons voir et dire si un objet est blanc ou noir. »

« Mais il pourrait être pourpre sous une vision aux ultraviolets. Même parmi les humains, tu ne peux pas être sûr de la façon dont un autre cerveau lui montre le pourpre, par rapport au tien. »

« Nous pouvons tout de même dire que c'est pourpre. »

« A moins que cela soit un pourpre sombre, l'un de vous déciderait de l'appeler bleu. »

Draco soupira. « C'est très confus. Vous me dites que rien n'est ce qu'il paraît. »

« Non, je te dis que tu ne peux pas voir ce qui est vraiment, et personne d'autre ne le peut. »

« C'est quand même confus. »

« Oui, c'est ce qu'est la vie. »

Draco soupira à nouveau. Est-ce que Snape avait raison ? Ou est-ce que c'était simplement le résultat de cinq ans à Azkaban ? Il avait entendu dire que moins d'une année pouvait briser une personne, et que personne n'en sortait intact. Qui avait été Snape avant Azkaban. Est-ce qu'il serait choqué s'il pouvait voir la différence ? De quelles profondeurs étaient les cicatrices que même l'ignorant ne pouvait voir ?

Des pensées confuses occupèrent Draco jusqu'à ce qu'ils se tiennent devant la porte du cousin Eugene. Il devint soudainement lucide lorsque Snape frappa, et il se rapprocha de son professeur. Et si Eugene était exactement comme son père ?

Ils entendirent un grand fracas derrière la porte, comme si quelque chose de gros avait été pousser, un bruit de grattement, et quelque chose d'à nouveau déplacé, puis des bruits de pas, et finalement, la porte s'ouvrit sur un homme blond avec des teintes argentées avec des cheveux très ébouriffé, et des yeux rougis clignant des yeux, à moitié endormi.

Est-ce qu'il avait été endormi ? Non, cela ne pouvait pas être ça. Il n'avait pas eut suffisamment de temps pour s'habiller, mais ses vêtements étaient froissés pour en déduire qu'il avait dormi dedans.

« Désolé, mon maître d'hôtel m'a quitté la semaine dernière. Il est difficile de trouver de bons serviteurs de nos jours. » offrit Eugene à la place de l'accueil formel.

« Bonsoir Monsieur Malfoy, S'il vous plait, pardonnez nous notre intrusion. Je suis Severus Snape et voici votre cousin Draco. »

« Ah oui, le fils de Lucius, n'est-ce pas ? Mon père m'a dit que tu cherchais une nouvelle maison pour lui. Mais entrez. Cela ne sert à rien de parler de ces choses-là à travers une porte. »

Draco suivit curieusement Eugene dans son appartement luxueusement fourni, mais non rangé. Il y avait quelque chose dans cet endroit qu'il n'aimait pas. Cela lui rappelait d'une certaine façon Lucius. Snape regardait également Eugene de près. Qu'est-ce qu'il n'aimait pas à propos de lui ? Draco n'en avait aucune idée, mais le comportement de son professeur le mit encore plus mal à l'aise. Quelque chose n'allait pas ici.

Eugene les guida dans un salon paraissant très cher et alla directement à l'énorme bar de la maison. Snape fixa avec colère plusieurs bouteilles vides qui étaient posés partout dans la maison.

« Pourquoi ne vous asseyez-vous pas un moment pour que nous puissions parler un peu plus confortablement. » offrit Eugene. « Je vous demande pardon pour l'état dans lequel se trouve cette pièce. Mon manque momentané de maître d'hôtel, j'en ai peur. Vous voulez quelque chose à boire, Mr Snape ? »

« Non merci. » gronda pratiquement Snape. Il n'aimait visiblement pas beaucoup Eugene.

Eugene ne sembla pas du tout impressionné par l'air grognon de Snape. Il continua simplement à sourire stupidement et se tourna vers Draco.

« ET toi cousin ? Un peu de Xérès ? (Vin Espagnol) Ou est-ce que tu préfère de la Vodka ? Je pense qu'il devrait y avoir encore un peu de bière dans la cuisine. »

Draco envoya à Snape un regard alarmé. Est ce que Eugene lui proposait de boire ?

« Draco a seulement quinze ans Mr Malfoy. Je ne pense pas que ces breuvages soient réellement appropriés. » dit Snape avec une voix des plus dangereuse.

« Oh, n'importe oui. On n'est jamais trop jeune pour une bière, n'est ce pas Draco ? »

« Je…um… je ne pense pas que je devrais, Monsieur. » bégaya Draco. Cela devenait de plus en plus effrayant.

« Je pense que nous ferions mieux d'y aller. » dit Snape en se levant.

Draco sauta pratiquement vers la porte.

« Vous ne sauriez pas la date de retour de Mr Jeremiah Malfoy de ses vacances ? » demanda Snape par dessus son épaule, une fois que Draco fut en sécurité, c'est-à-dire hors de la pièce.

« Oh, Vendredi, je crois. Est-ce que vous êtes sûr de ne pas vouloir rester pour boire un petit coup ? Il n'est pas tard vous savez. »

Snape ne fit que claquer la porte derrière lui.

« Ceci Draco. » expliqua-t-il au garçon confus, « est un homme qui n'est pas du tout capable de prendre soin d'un enfant. Il a sans doute besoin d'une baby-sitter pour lui-même. »

« Il semble y arriver très bien sans ça cependant. » commenta Draco.

« Je suppose que c'est la raison pour laquelle le maître d'hôtel l'a quitté. » suspecta Snape. « Il était probablement fatigué de faire les deux jobs. »

« Alors, que faisons-nous maintenant ? »

« Un autre voyage au Pays de Galles la semaine prochaine, et espérer que Eugene a raison pour Jeremiah… J'aurai du me souvenir de lui demander également pour les Coleman. Maintenant, nous devrons attendre et demander à Jeremiah leur adresse. »

« Je préférais tout de même vivre dans un cottage plutôt qu'en Amérique. Même si je dois m'y sentir seul. »

« C'est un bon endroit pour les enfants, mais ne prenons pas de décisions avant de les avoir rencontré. Ils pourraient être aussi décevant que Eugene. Et l'Amérique n'est pas si mal non plus. J'ai entendu dire que la plupart des américains aiment les enfants. »

« C'est si loin. Ils me feront aller à une école américaine et je ne vous reverrais jamais, ni Hogwarts, ni les Rakers. »

« Tu te feras également beaucoup de nouveaux amis, et tu peux toujours passé, et personne ne dit que tu ne peux pas revenir une fois que tu es suffisamment âgé. Si tu veux toujours le faire d'ici là bien sûr. L'Amérique est un endroit très intéressant. Tu pourrais tellement l'aimer que tu nous oublierais. »

« Jamais ! » Comment pourrait-il oublier les Snape ou les Rakers ? Il ne trouverait jamais plus d'aussi grands amis dans sa vie.

Snape les guida vers le Leaky Chauldron, et lui tendit une main pleine de poudre de cheminette.

« Est ce que tu veux Munin ou le chien ? » demanda-t-il la main tendu.

« Quoi ? »

« Je ne peux pas les porter tous les deux à travers le réseau, donc tu dois en prendre un. Lequel est ce que cela sera ? »

Draco regarda du 'ce chien' qui était occupé à renifler sous une chaise vide, et menaçant d'emmêler sa laisse autour des pieds comme d'habitude, vers le corbeau qui était assis sur l'épaule de Snape comme une statue, clignant seulement des yeux de temps en temps, pour leur rappeler qu'il était encore en vie.

« Munin. » décida-t-il. C'était certainement celui qui lui poserait le moins de problème.

Snape claqua ses doigts et appela l'oiseau, Munin sauta sur sa main, avec laquelle Snape le transféra sur l'épaule de Draco avec un simple « Restes ! »

Le corbeau croassa doucement dans l'oreille de Draco, mais resta au même endroit avec obéissance alors que son maître prenait 'Ce Chien' dans ses bras, détachant sa laisse.

« Hogsmeade ! » dit Draco à la cheminée, lorsqu'il y jeta de la poudre de cheminette et se plaça à l'intérieur. Quelques moments plus tard, il sortit du réseau officiel des stations de Hogsmeade, retirant la suie de ses jeans. Munin était encore assis calmement sur son épaule, et réagit simplement avec un petit « Croa ! » lorsque Snape arriva quelques secondes après eux, 'Ce Chien' gémissant et se débattant dans ses bras.

« Je savais que l'oiseau était le meilleur choix. » commenta Draco. « Quel est son problème cette fois ? »

« Il a peur du feu… L'instinct de survie de n'importe quel animal leur dit de rester loin des flammes. »

« Munin ne voit rien de mal avec le voyage par cheminée. »

« Les corbeaux sont intelligents. Ce chien ne l'est pas. »

« Est-ce que vous voulez parler de tous les chiens, ou de ce chien en particulier ? » dit Draco en souriant.

« Cela dépend. Généralement, les chiens ne sont pas aussi intelligents que les corbeaux, mais celui-là me semble particulièrement stupide. Mais je n'ai jamais eut de chien auparavant. Peut-être que je surestime l'intelligence de l'espèce. »

Draco regarda 'Ce Chien' de plus près pendant un moment, et décida que l'estimation de Snape pour l'intelligence du chien était probablement plus correcte que la sienne. Celui-là semblait être un spécimen particulièrement inutile. Mais il était très mignon.

Il faisait déjà nuit dehors, et Draco se souvint de sa toute première venue à Hogsmeade Ouest sur le chemin du retour. Combien cela paraissait différent maintenant, même si rien n'avait vraiment changé. Il se souvint de combien effrayé il avait été et dégoûté à la vue des appartements. Maintenant, cela semblait chaleureux et accueillant, et il ne pouvait plus attendre d'entrer. Le parc qui l'avait autrefois effrayé lui montrait maintenant qu'il rentrait à la maison, et il connaissait chaque ombre qui y était, et aurait pu dire exactement à quoi cela ressemblait à la lumière du jour. Est-ce qu'il avait vraiment été effrayé par un groupe d'arbres et de buissons qui cachait la cabane du jardin de vue ?

Il sourit joyeusement lorsqu'ils passèrent le terrain de Football. Il serait de nouveau là Mardi matin pour jouer.

Sarah ne fit que sourire lorsque Severus arriva en ramenant une fois de plus Draco à la maison.

« Pas de chance avec Jeremiah ? » demanda-t-elle.

« Il est en vacances, mais il doit rentrer la semaine prochaine. Eugene est cependant hors de question. Il a offert de l'alcool à Draco. »

« Il a quoi ?! » cria Sarah. « Tu ne l'as pas laissé boire, n'est-ce pas ? Oh, mon pauvre enfant. Je commence sérieusement à me demander si c'est une bonne idée de le confier à des relatifs de son horrible père. Bien sûr, il pouvait y avoir une brebis galeuse dans chaque famille, mais ces Malfoy semblaient vraiment mauvais jusqu'au dernier. »

« Draco n'est pas mauvais, et je suis sûr qu'il a d'autres relatifs qui ne le sont pas, et non, il n'a rien bu. Eugene a simplement offert les verres. » dit Snape, essayant de la calmer.

« Mais et si tu n'avais pas été là pour l'arrêter ? Oh non, je ne peux simplement pas donner ce pauvre garçon à un quelconque étranger Severus. Nous ne pouvons pas ! »

« Je ne comptes absolument pas le donner comme ça. Je veux d'abord bien les observer, je te l'assure, mais Draco appartient à sa famille. »

« Mais offrir de l'alcool à un pauvre petit garçon innocent ! »

« Je ne suis plus petit, et je sais très bien qu'il ne faut pas boire. Vous pouvez au moins croire que l'exemple de mon père m'y a fait réfléchir. Vous croyez que je suis si stupide ? »

Sarah soupira. « Enfin, je suppose que tu sais probablement qu'il ne faut pas boire, mais et si cela avait été des cigarettes, ou des potions illégales. Severus, ce garçon aurait pris n'importe quelles potions que tu lui aurais données sans le moindre dégoût. »

« Exactement. N'importe quelle potion que je lui donne. Cela ne veut pas dire qu'il les prendra d'étrangers. »

Cependant, Sarah continua de se plaindre sur l'irresponsabilité de Eugene, et les dangers de confier un enfant aux membres de la famille Malfoy pendant le reste de la soirée. Draco apprit à ignorer sa voix après un moment, adorant le fait de simplement s'asseoir là avec un Billy à moitié endormi sur ces genoux. C'était bien d'être de retour.