L'Instant
Les sels de Rebma ont coloré ses plumes d'oubliLa brise du sud a abaissé sa garde parfaite
Le parfum acre des passes marchandes l'on étourdi,
Sur un lit d'herbe sombre,
il est tombé sans blessures
La nuit étoilée l'a bordé d'aurores boréales,
Laissant des lèvres de chloroforme vermeille boire son vieux poison,
Et cracher avec innocence milles ans de douleur d'un pont de bois.
Il l'a regardé dissoudre le sang dans le vin.
Il a bu et elle l'a laissé toucher ses cheveux.
Ivre, il s'est enveloppé de cette illusion bienveillante.
Ici, son nom ne fait peur à personne.
Il n'est plus qu'un guerrier fatigué ,
Qui se repose un instant.
