Disclaimer : les
personnages et les lieux que vous reconnaîtrez ne m'appartiennent
malheureusement pas... Mais l'histoire, et tout ce que vous ne reconnaissez
pas, vient de ma petite tête !! Bonne lecture...
Enfin, on change de planète, et on laisse Hitomi pour Van... Encore des nouveaux persos à venir...
CHAPITRE 9 : TOUS LES ESPOIRS SONT (ENCORE) PERMIS
Seul, dans le bureau qu'il occupait depuis le début de la reconstruction de Fanélia, Van s'ennuyait ferme. Ce n'était pourtant le travail qui lui manquait : les dossiers et les papiers divers s'entassaient devant lui et partout dans la pièce. Mais il n'avait vraiment pas envie de se pencher dessus. Comme d'habitude lorsqu'il échappait à la surveillance de Merle ou à celle de ses ministres, il se laissait aller à rêver. A rêver d'Hitomi, bien sûr. Il ressentait un manque croissant, qui ne faisait qu'amplifier chaque jour son amertume face à son travail. Sa seule échappatoire à la grisaille morne de ces journées sans fin était cette manière de s'évader par la pensée. Il pensait à ce qu'avaient été ses journées passées en compagnie d'Hitomi, à ce qu'elles auraient pu être si elle était restée auprès de lui, à Fanélia, au lieu de retourner sur Terre. Pourtant, il savait qu'elle avait dû partir, que c'était la seule alternative. Ses parents devaient s'inquiéter et elle ne pouvait continuer à les faire languir d'impatience…Mais maintenant, c'était lui qui languissait de son retour. Un retour qui n'existerait peut-être jamais…Si lui ne pouvait quitter Gaïa pour émigrer vers la Terre, Hitomi pourrait-elle venir sur sa planète à lui ? Il l'espérait mais ne réussissait pas se forcer à y croire.
Il voyait peu à peu toute la paperasse s'agglutiner tout autour de lui à une vitesse stupéfiante. Les travaux dans la ville allaient bon train. Le palais royal avait été le premier bâtiment à être reconstruit. Il ne ressemblait en rien au précédent : il avait été étudié selon des plans de stratégie très perfectionnés. La guerre pouvait-elle recommencer un jour ? Celle qui venait d'avoir lieu était à peine terminée. Les cœurs battaient encore à l'approche d'un bruit suspect, comme si les souvenirs des événements si récents redevenaient une réalité…De nombreuses villes n'étaient encore que des ruines informes qui garderaient en elles pendant un certain temps les meurtrissures d'une guerre qui avait décimé plus d'un quart de la planète. Rien que pour le royaume de Fanélia, la population avait été restreinte de moitié à cause de la guerre et de ses conséquences. La plus grande guerre de toute l'Histoire de Gaïa venait de se produire. Elle avait été si intense que personne ne pensait qu'une autre guerre plus violente que celle-ci pouvait avoir lieu. Pourtant, des prêtres et des mages aux quatre coins de la planète avaient des visions de scènes violentes, cruelles, bestiales…N'était-ce qu'un effet de la prudence ? Ou ces images étaient-elles de réelles prévisions du futur ?
En dehors des chefs d'état, aucun peuple n'avait été directement informé de ces soupçons, de façon à éviter des émeutes qui risqueraient d'être incontrôlables. Van, comme tous les rois, en avait connaissance mais il n'y prêtait guère attention. Mais autour de lui, nombre de ses conseillers guettaient avec angoisse les voyageurs qui s'aventuraient à Fanélia. Beaucoup de frontières avaient déjà été fermées, sans que Van ne réagisse.
Ce matin était celui du jour de la fête nationale de Fanélia. Tout le peuple s'affairait dans tous les sens car une fête devait avoir lieu au palais. Il était entendu qu'une messe commémorative ferait partie des réjouissances au même titre que le festin et les jeux. Du fait de cette fête, l'autorité sans faille qui régnait à l'accoutumée s'était un peu relâchée et quelques visiteurs étrangers avaient eu l'autorisation de prendre part à la fête.
Ainsi, ce matin là, alors que Van était perdu dans ses pensées, Merle frappa à la porte et entra sans attendre la réponse de Van.
Maître Van, dit-elle. Un étranger demande à vous voir.
Bien. Fais-le entrer.
Merle s'effaça et laissa la place à un homme d'apparence très banale, vêtu d'une sorte de toge verdâtre comme en portaient les moines de Poss-Nyo, un pays frontalier à Fanélia.
Bonjour, Roi de Fanélia, dit-il en s'inclinant devant Van. J'ai à vous entretenir d'une chose de la plus haute importance…
Van se leva et s'approcha de lui. L'homme avait une expression terriblement sérieuse et Van comprit la gravité de la situation.
S'il te plaît, Merle, laisse-nous.
Bien, Maître Van.
Van partit discrètement de la pièce.
Qu'avez-vous de si important à me dire, pour venir m'en parler le jour de la fête nationale de Fanélia ? Cela concerne-t-il ce peuple ?
Non, Roi. Cela ne concerne pas ton peuple.
Est-ce qu'il s'agit du tien ?
Non, Roi. Cela ne concerne pas mon peuple non plus.
Alors qu'y a-t-il ?
L'homme abaissa le capuchon qui lui recouvrait la tête jusqu'alors. Ses cheveux étaient rasés et son crâne portait des inscriptions tatouées en rond dans la langue de Poss-Nyo. Ceci permettait de déduire qu'il était bel et bien un moine de ce pays.
Il s'agit de vous ! lança-t-il sur un ton ironique.
Que voulez-vous dire ? Je ne comprends pas…
Vous ne comprenez pas ce que je veux dire, hein ? Et bien, je vais vous expliquer ça clairement…Le nom d'Hitomi vous dit-il quelque chose ?
Hitomi ? Qu'est-ce qu'elle vient faire dans cette conversation ?
Vous la connaissez, n'est-ce pas ?
Qu'est-ce que vous lui voulez ?
A elle ? Rien.
Alors pourquoi me parlez-vous d'elle ?
Vous aimeriez la retrouver ?
Mais…
Je pourrais peut-être vous aider à exaucer votre rêve…
Comment ?
Il s'agit d'une technique à laquelle peu de personnes ont accès car c'est un procédé extrêmement coûteux.
De quoi s'agit-il ? Parlez !
Il s'agit d'une pilule que l'on appelle couramment un modélisateur de rêves.
Un…modélisateur…de rêves ?
De rêves, oui. Il vous suffit de l'avaler et votre rêve le plus cher est immédiatement exauc
