Disclaimer : les  personnages et les lieux que vous reconnaîtrez ne m'appartiennent malheureusement pas... Mais l'histoire, et tout ce que vous ne reconnaissez pas, vient de ma petite tête !! Bonne lecture...

En réponse à la review de Shina : c'est si terrible que ça pour les cheveux d'Allen ? Ils repousseront... Mince, moi qui croyais que ça vous plairait...

Merci à tous !!

CHAPITRE 19 : BRIBES DE VERITE

Van, Atao et Liniriel avaient pris une voiture pour s'acheminer vers Fanélia. Les vitres de cette voiture étaient recouvertes d'un enduit noir, qui empêchait de pouvoir regarder au dehors.

Ils ne veulent pas que je sache d'où nous sommes partis, pensa Van. Mais, qu'est-ce qu'ils peuvent bien tramer derrière moi ? Leur plan ne me paraît pas clair…

            La route qu'ils avaient empruntée devait être en relativement mauvais état, à en juger par les secousses ressenties durant une partie du trajet. Mais ces chaos n'empêchaient pas Van de conserver son flegme et son esprit calme et posé. Atao et Liniriel, tous deux plongés dans leurs lectures, n'échangeaient que de rares paroles, toujours futiles et sans intérêt.

            Le voyage était long, trop pour Van, qui commençait sérieusement à se fatiguer. Plusieurs heures après le départ, il sentit qu'il était en train de sombrer dans un sommeil superficiel. Ses pensées devenaient des rêves et son cœur se mettait à battre plus lentement, malgré les bonds inconfortables de la calèche.

            Dans une obscurité profonde, quelques silhouettes claires se détachaient et s'approchaient de Van.

Bonjour, Van.

            Une voix de femme se fit entendre. Van se retourna mais seule la noirceur totale qui l'enveloppait et les fantômes qui tournaient autour de lui, étaient exposés à ses yeux.

Qui êtes vous ? Où êtes vous ?

Van…

            Des voix venant de nulle part…Devenait-il fou ?

Qui êtes vous ? Répondez-moi !

Van…

            D'autres voix se joignirent à la première. Elles l'appelaient.

Viens, Van. Viens avec nous…

            Les ombres lumineuses s'agglutinaient tout contre lui. Il tentait de se débattre mais ses bras semblaient frapper l'air. Soudain, les voix se mirent à rire ; ou peut-être pleuraient-elles ? Les gémissements que Van entendait étaient indescriptibles. Il était effrayé et ne savait plus quoi penser.

            L'endroit où il était s'éclaira peu à peu, jusqu'à devenir aveuglant. Van se couvrit les yeux de son bras et chercha à avancer en tâtonnant autour de lui avec son autre bras. Il s'arrêta brusquement et tendit l'oreille. Un petit cliquetis aigu se faisait entendre. Une main se posa sur son épaule.

Van…murmura une voix. Je suis là.

            C'était à nouveau une voix féminine. Elle était très douce et rassurante. Van se retourna. La lumière qui inondait les alentours était si intense qu'elle l'empêchait de lever les yeux. Il pouvait à peine distinguer la forme d'un corps de femme devant lui. Il tenta désespérément de lever la tête mais cette maudite lumière l'éblouissait trop.

Qui es-tu ? demanda-t-il.

            La personne qui se tenait en face de lui ne répondit pas. Mais Van sentit un baiser sur sa joue. C'était le geste de cette personne en guise de réponse.

Je t'aime, Van, ajouta-t-elle.

Je t'aime aussi, répondit Van.

            Ces mots lui étaient sortis de la bouche sans qu'il y réfléchisse. En les entendant, il sursauta. Mais l'apparition était déjà en train de se dissiper.

Non ! Attends ! Ne t'en vas pas ! Je t'en prie…

            C'était trop tard. La jeune fille s'était envolée ; elle avait disparue au beau milieu de cette lumière.

Tout à coup, la lumière fit place à la nuit, une nuit, étoilée et agitée d'une douce brise.

Où est-elle ? Qui est-elle ? se demanda Van. Pourquoi est-ce que je suis arrivé ici ?

            Soudain, il se sentit paralysé et une grande douleur à la poitrine le saisit. Il pencha la tête pour voir ce qui se passait et tâta l'emplacement du cœur avec une main. Lorsqu'il retira sa main, elle était humide et rouge de sang. Il s'affaissa sur le sol, le regard perdu dans le ciel étoilé, pointé vers la Terre.

Je ne veux pas mourir. Je ne peux pas mourir ! Je dois…je dois la…retrouver…

            Van s'éveilla en sursaut. Il était toujours dans la voiture qui l'emmenait à Fanélia par une voie inconnue. Il toucha sa poitrine. Son corps était intact ! Il était sain et sauf ! Tout étonné, il de tourna sur le côté. Atao, assis près de lui, lisait sans se préoccuper de lui. En face d'Atao, Liniriel regardait Van avec un intérêt démoniaque.

Qu'y a-t-il ? Vous semblez…préoccup

Je…j'ai fait un cauchemar.

Hum. Je vois. Je souhaite pour vous que ce ne soit pas un rêve prémonitoire…

Un rêve…prémonitoire…

Ne faites pas cette tête ! Je disais cela pour plaisanter ! Vous n'allez quand même pas me dire que vous croyez à ces balivernes ?

Non…non, bien sûr que non.

Tant mieux. Lorsque j'étais enfant, on me racontait souvent sue les rêves étaient la cause du karma d'une personne de son entourage, qui a des projets inconnus et mesquins pour soi. Mais, évidemment, ce ne sont que des racontars, n'est-ce pas ?

Liniriel. Je vous en prie. Cessez donc ce petit jeu. Je ne vous ai pas autorisé à utiliser ce genre de pouvoirs avec ce jeune homme.

Vous ne me l'avez pas interdit non plus, il me semble, non ?

Des pouvoirs…pensa Van. C'est lui qui m'a fait faire ce rêve. Mais…pourquoi ?

Ces histoires ne me plaisent absolument pas ! dit Atao.

C'est bon, c'est bon. J'arrête. Vous n'êtes pas drôle, Atao.

De toutes façons, nous sommes arrivés.

Tant mieux ! ajouta Liniriel. Je commençais à avoir des fourmis dans les jambes !

            Van s'apprêtait à descendre. Atao l'arrêta en le retenant par le bras.

Attendez ! J'ai encore quelques dernières recommandations à vous donner. Nous ne pouvons vous accompagner et il faut que vous soyez parfait sous tous les angles. Aucune erreur ne vous sera permise…

            La voiture s'était arrêtée à plusieurs kilomètres du palais, afin de ne pas se faire remarquer par la garde en faction aux quatre coins de la ville. Van avait encore un long chemin à parcourir à pied avant de gagner son palais.

            D'après les réflexions d'Atao, il était censé avoir grandi à Fanélia. Il observait par conséquent chaque détail du paysage avec une minutie obsessionnelle, qui tournait à l'extrême. Il marcha pendant des heures, se remémorant avec ennui les phrases qu'Atao lui avait répétées pour la énième fois.

            Soudain, Van  perçut une voix stridente.

Un animal à l'agonie, pensa-t-il.

            Mais il se trompait. Surgissant de nulle part, une étrange créature mi-sauvage, mi-apprivoisée bondit et tomba à la renverse emportant tout sur son passage, y compris Van. La créature se releva et s'approcha de Van.

Maître Vaaaaaaaaaaaaaaaan ! Vous êtes enfin revenu ! Mais…où étiez-vous passer ? Tout le monde vous a cherché jours et nuits pendant que vous vous promeniez on-ne-sait-où !

            Van se releva avec quelques difficultés. Ni Atao, ni Liniriel ne lui avaient parler de "ça". Une petite fille-chatte s'affairait autour de lui, l'époussetait et l'observait sous toutes les coutures.

Maître Van ! J'étais si inquiète !!! Dites-moi où vous êtes allé, je vous en prie !

Je suis son…maître ? se demanda Van.

Pourquoi vous ne dites rien ? Vous êtes malade ?

Euh…non…Je vais bien ! dit-il, en s'efforçant de sourire. Ne t'inquiète pas, ma petite…

"Ma petite" ?

Ma petite quoi ? Pourquoi est-ce que tu dis ça ?

Pourquoi est-ce que vous m'avez appelée comme ça ?

Comment ?

Ben, "ma petite"…

Euh…

D'habitude, vous m'appelez juste Merle…

Elle s'appelle Merle ! J'ai réussi à savoir son nom sans trop de problèmes.

C'était une blague ! Tu es…ma petite Merle !

Je ne trouve pas ça drôle, répliqua-t-elle. Vous avez un air bizarre…

C'est parce que j'ai faim !

Ah oui ? Alors, rentrons ! Tout le monde va être très surpris de voir que je vous ai retrouvé !

C'est vrai ! Je vais te raconter où j'étais all

            Et Van enchaîna sur l'histoire qu'Atao avait inventée…