Disclaimer : les personnages et les lieux que vous reconnaîtrez ne m'appartiennent malheureusement pas... Mais l'histoire, et tout ce que vous ne reconnaissez pas, vient de ma petite tête !! Bonne lecture...
Réponses aux reviews : hmm... Je sens que j'ai mis la pression, là ! Vous croyez vraiment que mon pseudo serait "Thaele Ellia" si Ellia disparaissait onze chapitres avant la fin ??? Et puis, j'aime trop mes personnages pour leur faire du mal !
En tous cas, merci beaucoup pour vos reviews !! Ca me fait chaud au cœur…
Voilà la suite !! Bonne lecture !!
CHAPITRE 27 : DEPRESSION
Hitomi était levé depuis plus d'une heure. Elle s'était habillée et avait pris son petit déjeuner. Elle n'avait pas rencontré Van ce matin. Que s'était-il passé hier ? Ses souvenirs étaient flous, vagues, imprécis…Tout ce dont elle se souvenait, c'était qu'elle avait ressenti une sensation étrange qu'elle ne reconnaissait pas, qu'elle n'avait peut-être jamais éprouvée…C'était une impression qui mêlait le désarroi, la résignation, l'attente et la tristesse. Elle se souvenait qu'elle était partie à la recherche de Van. Mais elle ne savait plus si elle l'avait trouvé. Et puis, il y avait cette sensation de malaise et de fatalité, qui revenait dès qu'elle tentait de rassembler des bribes de sa mémoire. Ensuite, elle s'était réveillée dans sa chambre. Le soleil était déjà levé et brillait haut dans le ciel. Il devait être tard. Elle s'était dépêchée et s'était mise en quête de Van.
Mais avant tout, elle voulait parler à Ellia de ce sentiment incompréhensible qu'elle éprouvait sans cesse depuis hier. Elle frappa à la porte de sa chambre et attendit une réponse. En vain. Elle frappa à nouveau. Aucune réponse.
Ellia ! Ellia ! appela-t-elle.
Mais ses appels restaient toujours sans réponses. Hitomi commença à s'inquiéter. Avec toutes ces histoires de fatalité, de destruction, etc…elle ne savait plus à quoi s'attendre.
Ellia ! Réponds-moi ! Mais qu'est-ce que tu fais ?! insista-t-elle.
Elle s'attendait à voir la porte de la chambre s'ouvrir et à voir surgir Ellia, les cheveux ébouriffés, les yeux encore rouges de sommeil, en pyjama, la voix pâteuse et surtout d'une humeur aussi maussade que possible lorsqu'on est réveillé en plein milieu d'un doux sommeil. Elle la gronderait amicalement amis finirait par la laisser entrer pour l'écouter attentivement et la rassurer en trouvant une explication logique à toutes ses questions, comme elle savait si bien le faire.
Mais la porte ne s'ouvrait pas, Ellia ne paraissait pas et les inquiétudes d'Hitomi grandissaient, proportionnellement aux secondes qui s'égrainaient.
Malgré tout, elle tentait maladroitement de se rassurer.
Elle me fait la tête, pensait-elle. Elle n'est pas contente parce que je l'ai réveillée. Elle veut que je m'inquiète et que je regrette de l'avoir dérangée. Elle va râler toute la journée. Ca aussi, elle sait bien le faire…
Mais au fond d'elle-même, elle n'y croyait pas et ne pouvait s'empêcher de sentir l'angoisse s'accroître en elle.
Ellia ! Ouvre ! Allez, ne fais pas ta mauvaise tête ! S'il te plaît ! Excuse-moi de te déranger mais c'est…très…important…
La porte venait de s'ouvrir, sous la puissance des coups qu'elle lui faisait subir.
La porte n'était pas fermée à clé, pensa-t-elle. Pourquoi n'ai-je pas essayé de l'ouvrir ?
Elle poussa la porte du coude et entra avec précaution. Les volets étaient grand ouverts. Hitomi jeta un coup d'œil vers le lit mais elle n'y trouva aucune trace de son amie. Il était vide.
Elle est déjà levée ? se demanda Hitomi.
Elle se retourna pour fermer la porte et une tache claire sur le sol attira son attention. Près de la fenêtre, gisait le corps d'Ellia, allongé sur le sol. Hitomi se précipita vers elle.
Ellia ! Ellia ! Réponds-moi !
Ellia était perdue dans un monde étrange. Dès qu'elle fermait les yeux, tout semblait se métamorphoser autour d'elle. Il suffisait qu'elle cligne des yeux pour qu'elle change d'endroit instantanément. C'est du moins ce que les apparences laissaient à penser. Mais, la réalité était en fait différente. En effet, Ellia ne se télétransportait pas d'un bout à l'autre d'une planète quelconque, connue ou inconnue. Elle restait à la même place. Seuls les objets qui l'entouraient changeaient. Elle s'en était rendue compte grâce à des éléments communs, qui restaient toujours présents autour d'elle. Il y avait en particulier cette porte, une lourde porte en bois massif qui restait plantée dans son rêve, qui tenait bon, quoiqu'il advienne. Si Ellia était dans une chambre, la porte était là ; si elle était dans une prairie, la porte était là aussi ; si elle était dans la rue, la porte était toujours là.
Elle chercha à se rapprocher de cette porte mais plus elle avançait vers elle, plus elle reculait, comme si elle cherchait à ce que la distance qui les séparait l'une de l'autre reste toujours constante.
Furieuse de voir cet objet se dérobait à elle, elle tenta de garder les yeux ouverts le plus longtemps possible. Mais la porte continuait à s'éloigner d'elle, moqueuse et taquine.
Désespérée, elle ne savait plus quoi faire. Elle se pensait destinée à errer éternellement ainsi, entre des lieux étranges, sans pouvoir jamais atteindre cette porte maudite.
Soudain, elle perçut une voix lointaine. Elle se concentra pour comprendre ce qu'elle disait, mais elle n'y parvint. Elle ferma les yeux et rassembla toutes ces connaissances en une fraction de seconde. Mais cette voix ne la renseignait eu aucune mesure : elle ne comprenait pas ce qu'elle voulait dire et elle ne savait pas d'où elle pouvait provenir.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle était enfin revenue dans sa chambre. La mystérieuse porte avait disparu mais la voix continuait à répéter inlassablement les mêmes mots.
Un visage était penché au-dessus d'elle. La voix provenait de cette personne. Ellia se concentra et put enfin comprendre la signification de ces paroles :
Ellia ! Réveille-toi ! Réveille-toi ! Qu'est-ce qui s'est passée ? Réveille-toi !
Elle me parle, pensa Ellia.
Elle voulut lui répondre mais ce geste lui paraissait insurmontable, tant la force lui en manquait. Elle ne réussit qu'à ouvrir les yeux et à esquisser un sourire.
Ellia ! Ca va ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Parle-moi !
Hitomi…murmura Ellia. J'étais…partie…en voyage…
En voyage ? reprit Hitomi. Mais de quoi est-ce que tu me parles ?
J'ai…j'ai fait…un rêve…bizarre…où je…partais…en voyage…
Soudain, une douleur saisit Ellia, qui grimaça.
Ellia ! Ellia ! Qu'est-ce qui se passe ? Dis-le-moi !
J'ai…mal…
Mal ? Où ça ? Montre-moi !
Elle indiqua une large partie de son corps. Hitomi observa attentivement la zone indiquée, mais ne trouva aucune trace de lésions ou de blessures.
Mais…il n'y a rien…dit-elle.
J'ai mal…J'ai si mal…
Ne t'inquiète pas ! Je vais chercher Allen.
Elle se releva et se dirigea vers la porte. Mais son pied buta contre quelque chose. Elle baissa la tête et vit une sorte de poignard sur le sol. Elle se baissa et le ramassa.
Non ! Je t'en prie…Reste avec moi…Ne…me laisse pas…
Au son de la voix suppliante d'Ellia, elle se retourna. Ellia vit la dague.
Alors…ce n'était pas un rêve…pensa-t-elle. C'était vrai…
Qu'est-ce que c'est ? demanda Hitomi.
Tu dois…nous sauver…
Quoi ?
Je t'en prie…Tu es…la seule…à…pouvoir…le faire…Tu dois…le tuer…
Quoi ? Mais qu'est-ce que tu racontes ?
Tu…dois…le tuer…Il a…envoûté…Van…
Qui ?
Liniriel…Un rebelle…Tu…dois le…tuer…C'est…le seul moyen…pour…nous sauver…Je t'en prie…Fais le…pour les humains…Je t'en prie…
Ellia termine avec difficultés sa phrase, puis elle s'évanouit et retomba dans un profond mutisme. Hitomi regarda la dague qu'elle tenait en tremblant.
Van est…envoûté ? pensa-t-elle.
Tout à coup, une image de Van lui revint en mémoire : elle l'appelait mais il ne répondait pas. Il n'était pas lui. Il était un autre. Il était envoût
Une haine vengeresse monta en elle.
Je dois tuer celui qui a fait ça…
