Disclaimer : les personnages et les lieux que vous reconnaîtrez ne m'appartiennent malheureusement pas... Mais l'histoire, et tout ce que vous ne reconnaissez pas, vient de ma petite tête !! Bonne lecture...

Réponses aux reviews : qu'est-ce que vous êtes rapides ! Mais vous n'avez donc rien de mieux à faire que de lire mes bêtises ??? Merci à toutes !!

Shina : ton brevet s'est si mal passé que ça ? J'espère que ça ira quand même. C'est quand les résultats ? C'est vrai que c'est un peu tristounet en ce moment, mais tout finit toujours par s'arranger…

SunCet : Van ? Hmm… Il me semble que j'étais tellement centrée sur Hitomi, Ellia et les autres que je l'ai un peu délaissé… Mais, ne t'en fais, il reviendra quand ce sera le moment !! (pour l'instant, il se prépare psychologiquement à faire son come-back)

Tenshi : Non, je ne suis pas cruelle au point de tuer mes personnages de sang froid ! Quand l'un d'entre eux doit s'arrêter en cours de route, ça me fait toujours pleurer (je suis une grande sensible, moi ! )

Bon, maintenant que la fin approche, il faut que je vous prévienne… J'ai écrit la fin de cette fic longtemps après le début (déménagement, changement d'études, etc… J'avais laissé tombé avant la fin et puis ça m'était sorti de la tête. Quelle tête en l'air !! ) Et puis, un jour, je suis retombée sur les 34 premiers chapitres et je me suis dit qu'il faudrait peut-être finir… Sauf que j'étais déjà très prise par mes études et plus vraiment dans l'état d'esprit du début de l'histoire… Donc, si vous trouvez que les 3 derniers chapitres de cette fic ne sont plus du même ton que le reste et que la fin est un peu bâclée, je m'en excuse sincèrement… Mais c'est toujours mieux que de ne pas avoir de fin, non ?

Peut-être que si j'ai un peu de temps, un jour, je réécrirai la fin… Qui sait ?

En tous cas, merci à vous de continuer à me lire malgré mes divagations !! (je ne sais pas ce que j'ai en ce moment, mais j'ai la tête complètement ailleurs… Ca doit être les vacances !! ) (je n'en ai pas eu depuis presque un an quand même…)

Bonne lecture !!

Petite dernière remarque et je vous laisse tranquille (gomen !! ) : j'ai utilisé différents styles de caractères dans ce chapitre, pour essayer de retranscrire une introspection d'Hitomi. Mais, connaissant les capacités et surtout la cohérence de fanfic.net, je ne sais pas si ça va passer… Croisons les doigts et gardons espoir !! (tiens, question-concours : quelqu'un saurait-il d'où vient cette devise ? A gagner… Euh… Qu'est-ce que vous voulez gagner ??? )

Cette fois, je crois que je n'ai plus rien à dire. Je ne vous embête plus, c'est promis !!

CHAPITRE 29 : EXQUISES HALLUCINATIONS

Hitomi, allongée sur son lit, semblait regarder le plafond de sa chambre. En fait, ses yeux allaient bien au-delà de ce plafond ; ils se perdaient loin, très loin, dans le ciel bleu de ce printemps qui avait tout pour être un printemps merveilleux. Il avait tout pour, mais…Mais, il ne l'était pas. Où était le merveilleux dans cette histoire ? Bien informé était celui qui aurait pu répondre à cette question…

Et pourtant, chacun, ou presque, paraissait absorbé par cette ambiance. Que se tramait-il dans ce palais qui aurait dû respirer le bonheur et la joie ? Tout le monde se le demandait. Tout le monde ? Mais qui était ce "monde" ? Chacun était si différent des autres, que personne ne pouvait prétendre avoir la capacité de comprendre un autre.

Hitomi finissait par penser qu'elle était peut-être la seule à se poser de telles questions. Elle finissait par se sentir abandonné de tous. Elle finissait par croire que ses espoirs n'avaient jamais été fondés, qu'ils n'étaient qu'un rêve auxquels elle n'aurait pas dû croire, mais auxquels elle avait quand même cru, par désespoir ou simplement par ennui.

Elle semblait loin de tout : loin de ce palais, loin de ses amis, loin de sa famille, loin de Van. Elle s'éloignait à une vitesse vertigineuse de ce lit, de cette chambre, où elle n'avait plus aucune attache.

Son corps suivait ses yeux, qui passaient à travers les murs, les plafonds, les arbres, le ciel, les étoiles. Ce qu'elle voyait, elle n'aurait pu le définir. Etait-ce le passé, ou l'avenir ? Peut-être était-ce simplement le présent, un présent parmi tant d'autres, un présent parmi tous ceux qui existaient, qui avaient été expérimentés par chaque être vivant…

Un soir pluvieux de printemps. Une pièce agréable. De la buée aux fenêtres. Il doit faire froid dehors. Quelques gouttes d'eau de pluie, fatiguées, surgies du grand carré d'étoffe noire tendue sur les Cieux, viennent se coucher sur les vitres. Tout est propre, tout brille. Une odeur délicieuse, chaude et sucrée, flotte aux alentours. La pièce est une cuisine. Une scène qui imite la perfection. A moins qu'elle ne soit réellement parfaite…

Une femme s'affaire devant les fourneaux ; elle paraît très absorbée par ce qu'elle est en train de faire. Qui est-ce ?

C'est la mère d'Hitomi.

Ma mère ?

Oui. Ta mère, ma mère, sa mère, notre mère. Elle est avec sa famille.

Mais…

Mais nous ne sommes pas là. Ce n'est pas grave.

Mais si !

Non. Tu es trop sensible.

Tu es trop réfléchie.

Peu importe. Regarde, elle appelle quelqu'un.

C'est notre frère et notre père. Ils vont dîner. Il doit faire si bon autour de cette table, dans cette maison. On dirait qu'ils sont sur un nuage. C'est comme s'ils étaient…à part.

C'est nous qui sommes à part. Nous ne les comprenons pas. Nous ne les comprenons plus. Pourtant, nous avons été comme eux, autrefois. Ils sont semblables à de nombreuses familles.

Tout semble chaleureux, doux et protecteur. J'aimerais tant faire partie de cette famille…

Tu en fais partie.

Et toi ?

Non, c'est seulement toi qui en fait partie. Sauf si c'est l'inverse.

C'est possible ?

Bien sûr. Qui est-ce qui est partie rejoindre Van ? Ton cœur ou ton esprit ? Mon cœur ou mon esprit ? Son cœur ou son esprit ?

Mon cœur, je crois…

Alors, c'est moi qui fait partie de cette famille.

Pourquoi ?

Le cœur d'Hitomi, notre cœur, ton cœur, mon cœur, c'est-à-dire toi les a abandonnés quand elle est partie.

Je ne voulais pas les abandonner…

Ne pleure pas. Ca n'en vaut pas la peine. Et puis, tu n'es pas responsable. Ce n'est pas ta faute.

Alors, qui ?

Personne. Ou plutôt tout le monde.

Toi aussi ?

Non. Enfin si. J'aurais dû te raisonner, j'aurais dû la raisonner. C'était mon rôle.

Tu ne dois pas regretter ce que tu as fait. C'est à moi de le faire.

C'est vrai. Nous sommes en train d'inverser les rôles.

Pourquoi essaies-tu toujours de te voiler la face derrière des paroles ?

Parce que j'ai été conçue ainsi. Se cacher derrière ses pensées, c'est éviter de prendre en compte ses sentiments. C'est pour cela que je le fais. Mes sentiments ne doivent pas influencer l'esprit d'Hitomi.

Tu as raison. Moi, je dois agir vite, sans réfléchir, uniquement sur commande de mon instinct. C'est à moi de faire intervenir les sentiments et les émotions. Pas à toi. Chacun son truc, hein ?

Oui.

Nous sommes complémentaires…

Ils mangent de bon cœur.

Ils sont heureux. Nous aussi, nous aurions pu faire partie de ce bonheur.

Tu joues trop ton rôle. Ca ne sert à rien.

Que veux-tu ? Je ne réfléchis pas…

Viens, allons-nous-en. Nous n'avons plus rien à faire ici.

Tu crois ?

Même jour, même heure. Une chambre colorée, joyeuse. Des murs recouverts de papier peint bariolé. Une moquette du même type. Un tapis moelleux sur le sol. Des photos sur les murs. Eclats de souvenirs qui ne seront jamais oubliés. Musique douce en fond. Une jeune fille allongée sur son lit, pensive. Où somme-nous ?

Chez Yukari.

J'ai l'impression de ne plus l'avoir vue depuis des siècles…

C'est parce que des siècles nous séparent désormais. Si on arrêtait ?

Quoi ?

D'échanger nos identités. Ce n'est pas très juste envers elle.

Envers qui ?

Envers nous.

Oui, c'est vrai. Reprenons nos rôles. Je ne sais pas exprimer mes sentiments comme tu le fais. Peut-être n'en ai-je pas…

Non, c'est impossible. Si tu doutes, c'est que tu ressens les émotions. Tu pourrais me remplacer. Mais moi, je ne saurais pas prendre ta place. Je ne pense pas assez.

C'est faux. Tu viens de me prouver l'équilibre de tes raisonnements. Tu es douée.

Chacun son truc…C'est mieux comme ça.

Oui.

Qu'est-ce qu'elle fait ?

Elle écrit une lettre.

A qui ?

Je ne sais pas. Peut-être à nous. Vas voir.

Non, cette lettre ne nous est pas destinée. Elle ne pense plus à nous…Tu crois qu'elle nous a oubliées, comme notre propre famille ?

C'est possible.

Nous n'aurions pas dû partir comme ça, sans prévenir…Ils vont nous en vouloir, lorsque nous rentrerons. Il vaudrait mieux que nous ne rentrions jamais.

Ne dis pas cela.

Tu penses qu'il faut que nous rentrions ?

Je ne sais pas…

Si l'esprit ne sait pas, comment le cœur pourrait-il le faire ?

Cesse d'ironiser. C'est le cœur qui nous a amenées ici. Débrouille pour nous en faire repartir. Ou, au moins, prends une décision.

Tu te voiles encore la face…

Je n'y peux rien. Excuse-moi. J'aimerais te ressembler.

Non, tu ne le voudrais pas vraiment.

Peut-être.

On s'en va ?

Si tu veux.

Hitomi…Parfaite alliance de toi et de moi, en proportions égales. Comme une solution neutre où il y a autant d'acide que de base. Comme un gris suave où il y a autant de noir que de blanc.

Hitomi…Ses yeux sont grand ouverts. Qu'est-ce qu'elle fait ?

Elle rêve. Elle nous écoute.

Elle nous voit ?

Je ne crois pas.

Pourquoi ?

Nous lui ressemblons trop, physiquement. On ne voit jamais ce qui nous ressemble beaucoup.

Elle a conscience de notre présence ?

Oui. Mais elle essaie certainement de lutter contre nous.

Pourquoi ?

Elle pense qu'elle indépendante de nous, qu'elle peut agir par elle-même, sans que nous en soyons informées.

Elle a tort.

Oui.

Que pouvons nous y faire ?

Rien. Attendre. Espérer. Elle finira peut-être par accepter la réalité.

Si elle la refuse ?

Alors, elle la modifiera suivant son idéal…

Chacun des deux yeux d'Hitomi pouvait porter le faisceau créé par sa pupille au-delà des limites de l'espace. Ses yeux pouvaient refléter dans son subconscient une image du monde, même si ce monde se situait à des centaines de milliers de kilomètres. Mais ils étaient incapables de filtrer les images à travers le mince rideau de larmes qui opacifiaient peu à peu l'ombre de ses cils.