Disclaimer : les
personnages et les lieux que vous reconnaîtrez ne m'appartiennent
malheureusement pas... Mais l'histoire, et tout ce que vous ne reconnaissez
pas, vient de ma petite tête !! Bonne lecture...
CHAPITRE 36 : SECONDE BATAILLE / UNIQUE VICTOIRE
Hitomi s'était installée dans le parc du château. Le soleil brillait comme elle l'aimait. Le temps était doux. Les nuages avaient des formes câlines. Les feuilles tintaient dans la brise. Tout était fait pour lui plaire, tout semblait parfait.
Elle savait désormais que tout allait s'enchaîner si vite qu'elle aurait à peine le temps de savoir si elle était en train de vaincre son adversaire ou de mourir. La pilule dorée d'Ellia lui permettrait de ne pas souffrir si la situation tournait mal.
Elle présentait le déroulement des évènements. Une tension douloureuse montait en elle, s'accentuait à chaque seconde.
Quand cette pression deviendrait insoutenable, Liniriel arriverait et, à ce moment, elle n'aurait plus à avoir peur car la fin de l'histoire se serait déjà installée. Elle n'aurait plus qu'à se laissait glisser sur les vagues du destin.
Elle voyait déjà devant elle Liniriel et son regard étrange. Ses yeux, derrière leur férocité, cachaient un secret qui lui rongeait le corps et l'esprit. Son âme, quant à elle, avait déjà disparue. Ce secret l'avait détruite, il y a bien longtemps.
Elle le sentait près d'elle. Si près qu'elle pouvait presque sentir son souffle moite contre la peau de sa nuque.
Soudain, elle sursauta.. Ce souffle, ce n'était pas une impression ! Il était là, tout près, tout contre elle.
N'ayez pas peur, lui susurra-t-il à l'oreille. Tout se passera comme prévu. Vous n'avez rien à craindre, sauf de mourir.
Sa main lui caressait le cou avec une douceur qui contrastait avec le reste du personnage. Elle glissa le long de son flanc et s'arrêta sur sa hanche.
Hitomi frissonnait. Comment pouvait-elle se permettre d'éprouver du plaisir avec cet homme ?
Vous êtes belle Mademoiselle Hitomi. Je comprends pourquoi Van tenait tant à vous retrouver… Vous serez heureux ensemble…
Hitomi sursauta à nouveau et se leva, d'un air méfiant.
Qu'est-ce que vous voulez dire ?
Alors votre petite amie ne vous a rien dit ?
Il sourit et s'approche d'Hitomi.
Je connais depuis toujours l'issue de cette bataille. Et je l'ai acceptée. Je n'ai jamais cherché à la modifier. A vrai dire, je crois qu'elle me plaît…
Il eut un petit rire. Hitomi ne comprenait plus rien. Elle sentait en elle que la bataille avait commencé, mais elle ne voyait pas ce qu'elle devait faire.
Je ne comprends pas…dit-elle.
C'est bien ce que je pensais. Maintenant, je peux vous le dire. Inutile de garder le secret plus longtemps. Vous avez gagné.
Quoi ?
Bien sûr ! Vous avez gagné. Depuis le début, vous auriez dû le deviner. L'amour qui vous lie à Van vous sauve tous deux. Et le reste du monde est sauvé aussi. J'ai toujours su que je finirais ainsi. Mon père voulait que je fasse tout pour l'éviter. Mais, pourquoi faire ? Cela aurait simplement servi à ce que mes enfants continuent à combattre les Dieux, pendant des générations, pendant une éternité. Je préfère que tout s'arrête là. Ensuite, tout sera beau, tout sera bien.
Je ne comprends rien…
Vous ne comprenez pas que je suis un traître ? Les Dieux me haïssent parce que je fais partie malgré moi des rebelles. Je suis né dans cette famille sans le vouloir. C'est le hasard qui m'a placé ici. Ou c'est peut-être le destin…
Mais je suis aussi un traître envers ma famille puisque je ne bas pas contre les Dieux. Je n'appartiens à aucun camp. Donc tout le monde ne peut que me détester.
Je ne vous déteste pas !
Non, je le sais. Alors tuez-moi. Tout sera fini, ensuite, enfin. Je suis venu ici pour ça, pour me faire tuer, pour mettre fin à une guerre ancestrale. Tuez-moi !
Non, je ne peux pas. Vous pouvez vivre. Rejoignez les Dieux. Faites la paix !
Liniriel rit à nouveau.
Vous n'y connaissez rien ! Ce n'est pas possible. Tuez-moi que tout soit terminé. Faites-le, s'il vous plaît. Je souffre depuis trop longtemps, je veux en finir. Tuez-moi !
Il était si proche d'elle que ses cris résonnaient dans ses oreilles et en devenaient douloureux. Il l'attrapa par les épaules et la secoua. Il devenait fou furieux. Il était comme un animal agonisant que la souffrance fait délirer et qu'il faut abattre.
Hitomi leva la dague. Elle ne se sentait pas capable de tuer un homme. Elle sentait ses forces l'abandonner.
Liniriel le sentit. Il la lâcha et prit sa main dans la sienne. Ils tenaient tous deux le poignard. Liniriel semblait redevenu calme ; il sentait sa fin proche. Il serra fort la main d'Hitomi dans la sienne et, d'un coup, abattit la dague dans son propre cœur.
