Bons baisers de Poudlard.

(From Hogwarts, with love)

Titre : Bons baisers de Poudlard (from Hogwarts, with love)

Auteur: Mary-Ann (Willowcbb@aol.com)

Résumé: c'est un crossover entre la série Buffy ( plutôt centré sur le perso de Willow) et Harry Potter (plutôt centré sur Hermione, Ron, Harry, et mon chéri Snape/Rogue), mais je peux pas en dire plus…

Disclaimer: les personnages issus de la série Buffy the vampire slayer sont la propriété de Joss Whedon, et ceux d'Harry Potter sont à JK Rowling.

Notes: Je dédicace cette histoire à Draco Malefoy et Cho Chang, qui devraient se reconnaître et que j'adoooorrrrreee!!! Gros bisous de votre petite Hermione… Première partie

Une jeune fille au teint pâle, aux grands yeux verts et à la flamboyante chevelure était assise sur le rebord d'un confortable fauteuil de velours. Son regard anxieux scrutait chaque détail de l'étrange et immense bureau sur les murs duquel couraient deux longues étagères. On eut dit que le propriétaire des objets disposés sur celles-ci faisait une collection des plus diverses choses que l'on pouvait trouver - ou ne pas trouver - sur terre. Dans un coin, vieilli et rapiécé, reposait un étrange chapeau pointu à l'aspect presque risible. Tout près de ce vestige, sans doute plusieurs fois centenaire, sur un coussin de soie rouge brodé d'or, reposait une boule de cristal à l'intérieur de laquelle flottait une épaisse fumée blanche. Un peu plus loin, se trouvait une multitude de statuettes représentant des trolls, des fées, des elfes ou encore des lutins. Un peu plus loin encore, de longues bougies de couleurs vives, quelques bocaux renfermant d'odorantes herbes, plusieurs fioles collantes et presque vides, et enfin toutes sortes d'objets à l'aspect et à la couleur indéfinissable.

Sur le mur qui faisait face à la jeune fille était accroché un blason gigantesque et grandiose, représentant quatre animaux, chacun sur un fond de couleur différente, et en dessous duquel était inscrite une devise : Draco dormiens nunquam titillandus.

A côté du bureau, sur un perchoir doré, un magnifique oiseau au plumage d'or et de feu semblait dormir. Sur la barre transversale du perchoir était gravé le nom de cet animal grandiose, un phénix : Fumseck. La jeune fille sourit au jeu de mot et tourna son regard vers ce qui était à ses yeux la plus belle et la plus imposante bibliothèque qu'elle ait jamais vue. Elle se leva et s'avança timidement vers ce véritable univers de papier, d'encre et de cuir. Elle effleura les précieux ouvrages anciens, parfois écrits dans des langues étrangères aux graphèmes primitifs et sembla très étonnée de trouver parmi eux quelques oeuvres rarissimes, disparues ou tout simplement légendaires.

Soudain, la lourde porte de bois massif s'ouvrit sur deux hommes aux aspects diamétralement opposés : Un était grand, portait une longue robe de velours pourpre qui cachait ses pieds et donnait l'impression qu'il se déplaçait en volant, un chapeau pointu de même couleur recouvrait sa chevelure que l'on devinait blanche, tout comme la longue barbe mousseuse qui cachait en partie son visage. Et puis il y avait ses yeux qui touchèrent profondément la jeune fille dès qu'ils se posèrent sur elle ils étaient si doux, si confiants… L'autre homme avait un aspect beaucoup plus réglementaire et portait un costume de tweed à la couleur automnale. Son visage reflétait l'impassibilité la plus totale : il était britannique. La jeune fille aux cheveux rouges lui adressa un faible sourire et s'avança vers eux. . Alors, l'homme à la robe dit, d'une voix profonde et douce à la fois, et tout en tendant vers elle une main forte et protectrice :

« - Mademoiselle Rosenberg, je suis ravi de vous accueillir chez nous Je suis Albus Dumbledore, directeur de Poudlard, école de sorcellerie britannique. »

La jeune fille, très intimidée, répondit d'une petite voix :

« - je suis moi de même très honorée de faire votre connaissance Monsieur le directeur. »

Le vieil homme lui sourit à travers sa barbe, passa derrière l'imposant bureau, s'assit et invita ses hôtes à faire de même.

« - Comme il a sûrement dû vous le raconter, Rupert et moi nous sommes rencontrés pour la première fois alors que notre ministère de la magie britannique avait quelques petits soucis concernant une invasion de créatures nocturnes dans une zone moldue. Rupert s'est trouvé au bon moment, au bon endroit, et c'est ainsi que sa collaboration a notre ministère nous a fait nous rencontrer, puis nous connaître mieux, et enfin devenir de grands amis. Ainsi, lorsque cet été, il m'a parlé de votre cas, jeune fille, je lui ai tout de suite dit que je pouvais l'aider, et que par la même, vous pouviez nous aider. »

Il marqua une courte pause, puis enchaîna :

« - Depuis quand pratiquez-vous la magie ?

- Environ sept ans.

- C'est magnifique ! Bien sûr, sept années de pratique de la magie chez vous sont sensiblement différentes de sept années ici, à Poudlard, mais d'après les fameux tests d'évaluation que Rupert vous a fait passer il y a quelques semaines, il semblerait que votre niveau soit…brillant. Vous disposez d'une baguette ?

- Oui, Monsieur Giles m'en a offert une il y a quelques jours pendant notre séjour au Chemin de la Traverse, mais j'ai encore un peu de mal à la manier. C'est un peu nouveau pour moi, j'ai toujours pratiqué la magie sans baguette, en usant de mes mains uniquement…

- Je comprends tout à fait, mais ici, à Poudlard, nous enseignons à nos élèves ce que je me plais à appeler la magie classique. C'est très différent de chez vous ma jeune amie.

- Monsieur Giles m'a fourni un grand nombre de renseignements sur cette pratique classique de la magie que vous enseignez, et je suis en train de lire l'Histoire de Poudlard, pour mieux la comprendre. »

L'homme au costume, qui était resté silencieux jusqu'à présent se racla la gorge et dit :

« - Vous savez Albus, Willow lit beaucoup, c'est une excellente élève dans toutes les matières je ne me fais aucun souci pour elle, je sais qu'elle sera à la hauteur de sa tâche. »

La jeune fille le regarda et lui sourit avec gratitude.

« - Je sais. D'ailleurs j'ai pu m'en rendre par moi-même en lisant vos écrits sur les vampires et la magie noire. Sincèrement jeune fille, ils sont très bons, et montrent que vous en savez plus que tous nos ouvrages sur le sujet réunis.

- Je vous remercie.

- J'ai la conviction que malgré le petit incident des mois précédents, vous êtes parfaitement à la hauteur Mademoiselle Rosenberg. »

Un pesant silence envahit alors l'immense bureau. Au bout de quelques secondes qui, suspendues dans l'air statique, semblèrent durer des heures, l'homme au costume se leva et dit :

« - Bien, je crois que je vais y aller maintenant, si vous n'avez plus besoin de moi Albus.

- Non, je pense que vous pouvez y aller Rupert.

- Ne vous dérangez pas pour moi mon ami, je saurai retrouver mon chemin pour rentrer. »

Il serra la main du vieux sorcier avec respect, puis, se tournant vers la jeune fille, la prit dans ses bras quelques instants en disant :

« - J'ai confiance Willow. »

Elle se libéra de cette étreinte douloureuse et, lui adressant bravement un sourire, murmura un «merci ». Il quitta le bureau sans bruit. Durant quelques instants, comme pour bien vérifier qu'il n'allait pas revenir, rien ne vint perturber le silence que Rupert Giles avait laissé derrière lui. Soudain, la voix paternelle du directeur Dumbledore tira la jeune sorcière de ses rêves :

« - Mademoiselle Rosenberg, je suis parfaitement conscient que ces derniers mois ont étés plus qu'éprouvants pour vous, et que leurs souvenirs sont encore extrêmement douloureux dans votre esprit, mais sachez que tous ici, nous sommes là pour vous aider, et moi le premier. Ce que nous vous demandons de faire est aussi difficile, mais c'est vital, pour la survie de nos deux monde.

- C'est que…j'ai tellement peur de ne pas être à la hauteur de tout rater…

- Ma très chère enfant, ne dites pas de bêtises, vous êtes parfaitement à la hauteur, et même si cela vous semble difficile au début, votre persévérance et votre ténacité vous aideront. Vous savez, beaucoup d'élèves de première année arrivent ici sans jamais avoir été confrontés, de près ou de loin, à la magie. Leurs seules expériences du paranormal, ce sont les contes de fées, et croyez-moi, cette école est tout sauf un conte de fées. Et pourtant, ces élèves s'habituent.

Je sais que votre cas est un peu différent, que vous savez que la magie n'est pas toute rose, ou toute blanche, qu'elle peut aussi être noire et maléfique. Je sais aussi qu'elle a failli vous tuer. Mais j'ai confiance. Et je sais que je peux.

- Merci.

- Bien, je crois que c'est réglé alors ! Ah oui juste une petite chose. Concernant vos problèmes de baguette, voyez avec Miss Granger, c'est une élève de cinquième année, notre plus brillant élément, et je suis sûr qu'elle se fera une joie de vous aider. Je vous présenterai aux élèves et aux professeurs ce soir au repas, que nous prenons à 20heures30 dans la Grande Salle. »

Puis on frappa, et avant que le directeur n'ait pu dire ou faire quoi que ce soit, une personne entra. Comme le vieil homme, elle portait une longue robe noire et un immense chapeau à la pointe tombante de même couleur. Son visage était fripé, ridé, froissé, vieilli. Elle n'avait vraiment pas l'air commode et même si elle n'avait encore rien dit, on l'imaginait tout à fait sèche et sévère.

« - Ah, Minerva, bonjour ma chère. Vous tombez bien, j'allais justement vous envoyer Mademoiselle Rosenberg, vous savez, notre nouvelle…

- Bien sûr Albus, je suis déjà au courant. » Le coupa-t-elle.

- C'est à croire que tout le monde sait tout avant moi dans cette école !

- Rassurez-vous Albus, uniquement les professeurs sont au courant de l'arrivée de Miss Rosenberg parmi nous. Bon, et bien comme nous ne sommes pas en avance, je vais vous l'emprunter, le cours commence dans moins de dix minutes.

- Parfait, je vous vois donc toutes les deux au dîner ! » Lança le directeur joyeusement.

La jeune fille fût entraînée par la sorcière à travers les couloirs interminables du château. Pendant qu'elles marchaient, la sorcière au chapeau à la pointe tombante dit :

« - Je suis le professeur Minerva MacGonagall, je dirige la maison Gryffondor, dont vous faites désormais partie, étant donnée la nature de votre présence ici. De toute façon, nous sommes de loin les meilleurs… Notre pavillon se trouve dans cette aile du château, je n'ai pas le temps de vous montrer comment on y accède, mais si vous m'attendez à 18heures devant la salle de classe, je vous ferai faire un tour des lieux.

- Bien.

- Sinon, je constate qu'Albus n'a pas eu le temps de vous informer qu'ici, nous portons tous un uniforme, les élèves aussi bien que les enseignants. Bien entendu, ça ira pour cette fois, mais tâchez de trouver une robe pour la fin de la semaine.

- Bien sûr, si j'avais su, j'aurais peut-être opté pour quelque chose de moins…moulant. »

Le professeur MacGonagall sourit gentiment à la jeune sorcière qui portait en effet une tenue assez peu réglementaire. La jeune fille s'en voulut énormément de ne pas avoir pensé à mettre quelque chose de moins… de plus large quoi !Au bout de plusieurs minutes de marche à travers de couloirs sans fin et sans distinction aucune des uns des autres, le professeur MacGonagall lui lança :

« - Nous y voilà j'espère que vous avez un sens de l'orientation hyper développé, parce qu'il est bien difficile de se repérer dans ce château au début.

- Disons que je suis très observatrice. »

Une file d'élèves attendait plus ou moins sagement dans la couloir. La jeune fille remarqua que même s'ils portaient tous l'uniforme, certains élèves portaient sur leur poitrine un écusson vert sur lequel on pouvait voir un serpent, et d'autres un lion d'or sur fond rouge, que ces élèves ne se mélangeaient pas, et qu'ils semblaient même se vouer une haine farouche. Cependant, tous les regards se posèrent sur la jeune sorcière à la tenue peu réglementaire dès qu'elle arriva dans leur champ de vision. Qui était cette jeune fille aux cheveux rouge et au teint pâle ? Une nouvelle élève sans doute, mais dans quelle maison était-elle ? Et pourquoi rentrait-elle à Poudlard en cours de scolarité ? Et pourquoi…

« - Allons, allons, arrêtez un peu de bavarder s'il vous plaît, et rentrez dans la salle en silence ! » Leur intima le professeur MacGonagall.

« - Londubat, faites attention, regardez un peu où vous mettez les pieds ! Weasley et Malefoy, si vous ne pouvez pas vous arrêter de vous battre, vous allez tous les deux commencer l'année en détention, je vous préviens, et M. Rusard est de très mauvaise humeur ces temps-ci, c'est moi qui vous le dis. »

Peu à peu, le silence se fit, et le professeur MacGonagall, satisfaite, monta sur l'estrade et dit d'une voix ferme qui n'aurait pas admis qu'on l'interrompe :

« - Bien, alors je vais faire vite, je vous présente mademoiselle Rosenberg, qui a rejoint l'école de Poudlard cette année. » Elle lança un regard excédé à l'élève qui levait la main devant elle :

« - Oui, M. Finnigan ?

- Est-ce qu'elle fait partie d'une des quatre maisons ?

- Et bien oui, effectivement, Miss Rosenberg étant sous ma responsabilité, il va de soi que sa famille durant son séjour parmi nous sera la maison Gryffondor. »

Une clameur s'éleva du côté droit de la classe, où visiblement les Gryffondor s'étaient regroupés, pendant que le côté gauche ruminait d'avoir perdu un si beau parti.

« - Ne vous réjouissez pas si vite vous tous ! Miss Rosenberg a effectivement une place chez les Gryffondor, mais elle n'appartient pas vraiment à votre fratrie…Disons qu'elle appartient plus à la mienne… »

L'euphorie du côté droit laissa place à une grande incompréhension.

« - Mademoiselle Rosenberg est en fait…

…Votre nouveau professeur de défense contre les forces du mal. »

Et l'incompréhension du côté droit fit place à un profond silence… de chaque côté de la salle.

FIN de la première partie.