Chapitre 2

Le professeur MacGonagall sortit de la salle de classe. Ses pas résonnèrent dans les couloirs pendant quelques instants, puis de nouveau le silence bourdonna aux oreilles de Willow, désormais seule face à une vingtaine de visages stupéfaits et immobiles. Tous l'observaient, à la fois fascinés et terrorisés par le manque de conventionnalisme de ce nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Ces quarante yeux rivés sur elle, la scrutant, la transperçant, la déshabillant totalement, ne lui offraient aucune échappatoire : elle devait se lancer.

Brisant le mutisme général, la jeune sorcière dit, d'une voix légère et assurée :

« - Bonjour à tous. Comme vient de le dire le professeur MacGonagall, je m'appelle Willow Rosenberg, et je suis votre nouveau professeur de défense contre les forces du mal. »

Elle marqua une courte pause, puis reprit :

« - Vous avez certainement dû remarquer que tout cela est un peu nouveau pour moi… »

Au second rang, un jeune garçon d'environ quinze ans, les yeux verts, les cheveux noirs tout ébouriffés, semblait envoûté, perdu dans la contemplation profonde de son professeur.

« - Mais, n'ayez crainte, je m'habitue vite au changement, et dès demain j'aurai résolu ce petit souci… vestimentaire. »

L'élève sursauta, comprenant qu'elle se moquait gentiment de lui. Alors que ses joues et son front viraient au rouge pivoine, il murmura à la sorcière amusée un inaudible «pardon », et tenta de se concentrer sur le tableau noir- beaucoup moins attrayant - qui lui faisait face.

« Ainsi, je compte sur vous pour me donner un coup de main au début. Bien, je vais inscrire au tableau le programme de l'année, que j'ai pris le loisir d'arranger un peu, de sorte que… Dites-moi, vous, là-bas, si ce que je dis vous ennuie, vous n'êtes pas forcé de rester vous savez ! »

Tous les élèves se tournèrent vers la table du fond, autour de laquelle étaient assis trois garçons à l'air insolent et moqueur. Willow s'adressa à celui qui, de toute évidence était le moins poli le meneur. Il avait un visage lisse et pâle comme la mort, ses cheveux, d'un blond presque blanc, étaient plaqués sur sa tête, et ses yeux, clairs et perfides malsains, inspirèrent à la jeune sorcière un dégoût quasi immédiat .

« - Votre nom, jeune homme.

-Drago Malefoy, professeur.

-Alors c'est donc vous. Figurez-vous que j'ai fait la connaissance de votre illustre papa il y a quelques jours, et laissez-moi vous dire une chose mon jeune ami : Ce n'est pas parce qu'il est haut placé dans la hiérarchie sociale, et que votre famille est considérée comme l'une des plus riches, et par conséquent, des plus influentes de ce monde que cela vous donne le droit de perturber MA classe. Est-ce que c'est clair ?

-Limpide, professeur. Mais mes camarades et moi-même nous demandions comment il est possible que vous soyez notre professeur, si ''tout cela'' vous est ''un peu nouveau'' ? »

De nouveau, le silence se fit. Tous les visages se tournèrent vers Willow qui répondit calmement en avançant vers le jeune homme arrogant :

« - Ca m'étonne que votre père ne vous ait pas prévenu de la petite particularité de votre nouveau professeur de défense contre les forces du mal. Est-ce que quelqu'un dans cette salle est capable d'expliquer à M. Malefoy d'où je viens, sachant que je suis une sorcière, mais que je ne suis pas passée par le cursus scolaire classique ? Personne ? Et si je vous dis que je suis née dans le seul lieu où sorciers, démons, forces du mal et forces du bien vivent en harmonie – harmonie toute relative, bien entendu- avec les… moldus, comme vous dites. Un des rares endroit au monde où les flux d'énergie mystiques sont totalement incontrôlables, et qui fait l'objet de nombreux écrits plus ou moins récents… »

Un petit cri étouffé retentit au premier rang. Willow se retourna. Une adolescente à l'opulente chevelure châtain levait timidement la main, les yeux rivés, dans une expression de fascination et d'horreur mêlée, sur la jeune femme.

« - Oui, Mademoiselle ?

-Granger. Hermione Granger.

-Vous avez la réponse, alors sortez donc monsieur Malefoy et ses compatriotes de l'ignorance.

-Vous… Vous venez de… La Bouche De L'Enfer…

-Ca me fait plaisir qu'au moins une personne dans cette classe sache cela. C'est très bien Miss Granger. Et, pouvez-vous me dire où et sous quels autres noms on peut trouver La Bouche De L'Enfer ?

-La Bouche De L'Enfer se situe dans les profondeurs d'une petite ville de Californie appelée Sunnydale. A l'origine elle a été colonisée par les Espagnols, et c'est de là que lui vient le surnom de Boca Del Infierno.

-C'est parfait Miss Granger, vous m'épatez. J'accorde cinq points à votre maison, qui je suppose est Gryffondor. Je me trompe ?

-Non, professeur.

-Bien, maintenant que la lumière est faite sur mon obscur passé, revenons-en à nos moutons. Je vais vous inscrire au tableau le programme de l'année. Etant donné les événements de l'été, ne soyez pas surpris de le trouver charger : Le Directeur Dumbledore et moi-même l'avons arrangé de sorte que vous soyez parés à toute éventualité dans les plus brefs délais… J'espère que vous avez tous bien conscience que cette année, la matière dans laquelle il faudra briller est celle-ci. J'attends de vous que vous mettiez deux fois plus d'ardeur à la tâche que de coutume. »

Son discours était clair et non-discutable. Les élèves écoutaient sagement, terrifiés à l'idée que cette sorcière venue des profondeurs de la terre, là où le mal originel prenait sa source, puisse d'un clignement de paupière les changer en crapauds, en statues ou pire encore…

Satisfaite, la jeune femme se retourna et inscrivit au tableau sans crainte de chahut derrière elle, et d'une belle écriture de première de classe :

Premier trimestre :

Apprentissage des sortilèges de protection, de défense et d'attaque.

« - L'apprentissage de ces sorts est en grande partie pratique, mais je préfère vous prévenir dès maintenant qu'à la moindre bêtise de l'un de vous, je serai obligée de tout vous dicter à la place, et mes bouquins ne seront pas forcément à vos goûts. »

Elle inscrivit ensuite en dessous :

Second trimestre :

Etude des créatures démoniaques et des sortilèges spécifiques à leur éradication.

« - Bien sûr, nous ne pourrons pas toutes les étudier, mais j'ai fait une sélection de quelques unes, parmi mes favorites… Nous étudierons les vampires en priorité, puis je vous ferai faire des recherches sur certains autres démons, et vous ferez le cours à ma place. Ce sera un exercice à la fois passionnant et très difficile… »

Troisième trimestre :

Etude des amulettes de protection et de défense.

« - Je préfère attendre le troisième trimestre pour aborder ce sujet. Il est ordinairement traité par les élèves de septième année, car il est extrêmement dense et complexe. Mais compte tenu de la situation ''extra-ordinaire'', j'ai pensé que vous enseigner les quelques rudiments de cet art subtil ne pourrait vous faire que du bien…

Voilà. C'est un programme à la fois chargé et très intéressant. Il est cependant nécessaire par les temps qui courent. J'espère donc que vous saurez tirer profit de cette situation inquiétante dans laquelle nous nous trouvons tous, et que cela vous motivera pour apprendre, car plus vite vous saurez vous défendre, mieux cela sera. »

Les paroles qu'elle avait prononcées n'étaient pas rassurantes, mais les élèves étaient habitués depuis la rentrée, à ce genre de discours pessimistes au possible. En effet, le professeur Trelauney avait déjà prédit à Harry une mort horrible dans les semaines à venir, le professeur chargé d'enseigner aux septièmes années la cartomancie et l'étude des runes avait quant à lui lu dans les cartes une année sombre et triste, qui se solderait par une immense catastrophe sans précédent dans le monde sorcier. Le seul qui n'avait absolument pas l'air inquiet était le professeur Rogue. Il était revenu de ces deux mois d'été encore plus pâle et cireux qu'avant, et semblait prendre un malin plaisir à terroriser les élèves de première année, déjà fortement ébranlés à l'idée que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom puisse à tout instant surgir d'un coin sombre. Rogue semblait s'alimenter des tremblements de peur des élèves, et il paraissait parfaitement heureux et serein. Il avait même sembler à Hermione, Ron et Harry apercevoir une espèce de rictus sur son visage, que l'on aurait pu apparenter à un sourire lorsque, lors de leur premier cours de l'année, Lavande Brown s'était mise à pleurer en écoutant une histoire effroyable – mais fausse – racontée par Seamus Finnigan sur le retour, dans un bain de sang, de Vous-Savez-Qui.

Les deux premières heures de cours du professeur Rosenberg se déroulèrent certes dans une atmosphère de peur, mais aucun bavardage ne vint perturber la classe qui semblait figée dans une attitude studieuse. Lorsque la cloche sonna, les élèves rangèrent leurs affaires en silence et quittèrent la salle en rang. Avant qu'elle ait pu franchir la porte, Hermione fut arrêtée par Willow :

« - Mademoiselle Granger, je peux vous parler un instant ? » La jeune fille dit à ses deux amis, un grand roux et un petit châtain à lunettes :

« - On se rejoint dans la salle commune !

-O.K. Mione, à tout à l'heure ! » Puis elle revint sur ses pas. Le Pr. Rosenberg attendit que tous les élèvent soient sortis, elle referma soigneusement la porte, revint à son bureau, puis dit à la jeune fille :

« - J'ai un grand service à vous demander. Le professeur MacGonagall m'a dit de m'adresser à vous car vous êtes une des plus brillantes élèves de cet établissement. » Les joues d'Hermione rosirent de fierté. Elle murmura un timide

« - Vraiment ?

-Oui ! Tous les professeurs que j'ai rencontrés n'ont pas tari d'éloges à votre sujet. Et j'ai pu me rendre compte par moi-même de vos qualités en début de cours !

-Merci

-Ne me remerciez pas… Voilà, j'ai besoin que vous me donniez… des cours…

-Des cours ? » La jeune fille lança un regard interloqué

-Oui, en fait, je ne sais pas me servir d'une baguette.

-Je comprends : votre apprentissage de la magie s'est fait différemment, vous lancez vos sort avec vos mains n'est-ce pas ?

-Pas tout à fait. En réalité mes mains drainent l'énergie mystique vers l'extérieur de mon corps, ce sont comme deux baguettes intégrées si vous voulez. Je lance mes sorts avec mon esprit, et mon corps est une sorte de passage pour la magie.

-C'est super !

-Alors, vous voulez bien me donner un coup de main et m'apprendre à manier ma baguette sans que je risque à tout instant de mettre le feu ?

-Je serais ravie de vous apprendre, mais je ne sais pas si je serai à la hauteur…

-Bien sûr que vous serez à la hauteur ! J'ai confiance en vous Mademoiselle Granger.

-… Alors c'est d'accord !

-Très bien, voyons votre emploi du temps. Quand cela vous convient-il le mieux ?

-Et bien, je termine les cours à 17 heures le jeudi, je pourrais vous accorder deux heures.

- C'est parfait, ça me convient aussi. Merci beaucoup Hermione, est ce qu'il y a quelque chose que je puisse faire pour vous ?

- Et bien, en fait…

-Oui ?

-J'ai remarqué que votre livre de sorts est très ancien. Il est écrit en sumérien, c'est ça ?

- Oui, ce grimoire a une grande valeur, il n'en existe plus que douze, disséminés à travers le monde. C'est un cadeau précieux que m'a fait… une amie.

- Et bien voilà, ici, à Poudlard, on n'enseigne pas cette langue, alors je me demandais si vous pouviez me l'apprendre.

- Sans aucun problème, c'est une langue difficile mais fondamentale dans la pratique supérieure de la magie. Alors, je vous apprends le sumérien, vous m'apprenez à me servir d'une baguette, l'affaire est dans le sac !

-Merci ! ! ! Alors à ce soir, au dîner, professeur Rosenberg.

-A ce soir Hermione. »

L'aprentie-sorcière sortit de la salle de classe un grand sourire aux lèvres. Elle se dirigeait gaiement vers la tour des Gryffondor quand quelque chose, quelqu'un, lui fit d'un coup perdre son sourire, sa bonne humeur, et même son –léger- bronzage : Le professeur Rogue arrivait dans sa direction. Il semblait d'une humeur massacrante, prêt à retirer 50 points aux Gryffondor pour rien ou plutôt juste pour le plaisir… Hermione plongea son regard dans le Traité sur les animaux magiques qu'elle avait emprunté la veille à la bibliothèque et pressa le pas. Mais la voix sifflante et glaciale du professeur de Potions l'arrêta :

« - Qu'est ce que vous fichez ici Granger ? Encore à traîner et à fourrer votre nez partout ? »

Hermione leva la tête et affronta le regard soupçonneux de professeur Rogue Elle esquissa un faux sourire et dit :

« - Non, professeur. Le professeur Rosenberg m'a retenue quelques minutes après la fin des cours. Je rentre à la tour Gryffondor maintenant.

-C'est ça, faites et dépêchez-vous un peu !

-Oui. »

Elle ne se le fit pas dire deux fois et courut presque jusqu'à ce qu'elle soit arrivée aux pieds de la tour.De son côté, le professeur Rogue, qui avait attendu que L'adolescente sorte de son champ de vision se remit en route. Il se dirigea vers la salle qu'il convoitait depuis des années et qui, à chaque fois lui passait sous le nez, et frappa.

« - Entrez ! »

Le sorcier entra et, d'un ton sec, se présenta à la jeune fille rousse qui effaçait le tableau :

« - Bonsoir, je suis le professeur Rogue, professeur de potion, chef de la maison Serpentard.

-Bonsoir professeur Rogue, je suis Willow Rosenberg. Je…

-Comment osez-vous ? !

-Je vous demande pardon ?

-Un de mes élèves est venu se plaindre : vous l'auriez insulté. J'attends des explications.

- Laissez-moi deviner, un jeune homme blond, les yeux très bleus, Malefoy c'est ça ?

-Oui. Je ne vous permets pas de le traiter ainsi.

-Vous ne me permettez pas ? » Elle lui lança un sourire amusé :

-Mais, ça tombe plutôt bien, car je ne vous permets pas non plus de me parler sur ce ton, ni de vous occuper de ce qui ne concerne que cet élève et moi-même, ni de me donner des ordres !

-Drago Malefoy est sous ma responsabilité !

-Pas lorsqu'il est dans ma salle de classe ! Mettez-vous bien ça dans le crâne, ce n'est pas parce que je suis encore une ''jeune sorcière sans expérience'' que je compte me laisser marcher sur les pieds, alors maintenant, allez donc consoler votre petit pleurnichard et sortez de MA salle de classe ! ! ! »

Il lui lança un regard noir, et sortit de la classe en fulminant. Il lui laça tout de même avant de se retirer :

« - Cette histoire ne s'arrêtera pas là, si vous voulez la guerre, vous allez l'avoir.

-J'attends de voir ça ! » Lui lança-t-elle, mi- amusée, mi- énervée.

Quelques secondes après le départ du professeur de Potion, le professeur MacGonagall fit son apparition sur le pas de la porte, un petit sourire illuminant son visage fripé :

« - Alors, comment se sont passées vos deux premières heures de cours ?

-A merveille. Je crois qu'ils sont tous un peu impressionnés par moi et mes drôles de méthodes moldues, mais ils s'y feront. En revanche, je ne pense pas que le professeur Rogue et moi puissions un jour devenir amis… Ni avec ce Malefoy, d'ailleurs.

-Le professeur Rogue est comme ça, un peu…mystérieux, mais à force, personne ne prête plus attention à ses sautes d'humeur quotidiennes. Bon, venez avec moi, je vais vous montrer vos appartements. »

Elle entraîna la jeune sorcière dans les hauteurs de gigantesque château, au sommet de la tour Gryffondor. Puis, après plusieurs minutes de marche, le professeur MacGonagall s'arrêta devant un grand tableau qui représentait un elfe. La sorcière au chapeau pointu dit à ce dernier qui somnolait en se balançant sur une branche du chêne qui était représenté au premier plan :

« - Belladone. »

Willow ne fut que moyennement surprise de voir l'elfe tomber de sa branche dans la petite rivière qui passait sous le chêne. Il se releva, visiblement très fâché, et cria au professeur MacGonagall :

« - Vous ne pouviez pas attendre que j'ai terminé ma sieste ? !

- Si je devais attendre que Monsieur ait fini de somnoler chaque fois, nous serions encore là demain, voire la semaine prochaine : Vous ne faites que cela : dormir ! ! ! »

Finalement l'elfe consentit à faire pivoter le tableau, faisant apparaître une magnifique porte en bois de hêtre, puis il remonta dans son arbre en bougonnant.

« - N'oubliez surtout pas le mot de passe, cet elfe est un grognon, il serait capable de vous laisser à la porte… Voilà, c'est ici. Vos appartements. »

-C'est… magnifique !

-Je dois avouer que nous vous avons gâtée, c'est un de nos plus beaux appartements de fonction. Vous avez une vue imprenable sur le jardin de l'école et sur la forêt interdite. Mes appartements sont un peu plus loin, en face de la grosse femme en violet. C'est là que vivent les Gryffondor.

-D'accord.

-Et bien, je crois que je vais vous laisser vous installer, tous vos bagages sont dans le bureau, si vous avez un problème, venez me voir, ou appelez Hagrid, c'est notre garde-chasse, il habite la petite maison, à l'orée du bois.

-Très bien, merci beaucoup professeur MacGonagall, à ce soir. »

Willow resta seule dans son nouveau ''logement de fonction ''. Elle visita les trois pièces qu'il comprenait : Tout était dans les tons rouge et or, la salle de bain, le bureau, la chambre à coucher. Elle trouva le lit magnifique, c'était un amas de coussins de velours et de soies de chaque coin du lit, un pan de soie rouge vif retombait sur le sol, donnant l'impression de petites fontaines de feu. Il y avait aussi une jolie cheminée de marbre blanc sur laquelle et posa un pêle-mêle avec les photos de ses amis les moldus : Buffy, Xander, Dawn, Anya la démone, et Tara…

Elle ouvrit le placard et y rangea soigneusement toutes ses affaires. Puis elle disposa ses livres et grimoires sur de petites étagères dans le bureau. Elle posa sur la table de travail ses manuels de cours et sa baguette, encore intouchée dans son étui de velours bleu roi. Elle rangea dans les tiroirs de la table ses fioles d'encre, ses plumes et ses parchemins de rechange. Elle enferma dans un petit coffre son nécessaire de magie, tous les ingrédients qu'elle avait apportés de Sunnydale, les formules les plus puissantes et les plus dangereuses qu'elle conservait ''au cas ou'', et quelques potions déjà préparées. Puis, on frappa. Willow alla ouvrir et se retrouva nez à nez avec…

« - Bonsoir, je suis Dobby, l'elfe de maison, je suis venu vous apporter vos nouvelles robes !

-Euh, bonsoir Dobby, merci mais, je n'ai pas demandé de nouvelles rob…

-Non, mais j'ai reçu l'ordre de vous en commander quelques-unes unes.

-Mais, je…

-Vous n'avez qu'à les essayer, et si elles ne vous conviennent pas, j'en commanderai d'autres. Bonsoir professeur Rosenberg ! ! ! »

L'elfe disparut aussi vite qu'il était apparut. Willow ouvrit le paquet et essaya les quatre robes de sorcier qu'il contenait. Toutes lui allait à ravir, et elle décida de garder la verte pour aller manger. Puis on frappa de nouveau. Willow eut un choc quand elle vit devant la porte un géant à l'épaisse barbe noire. Cependant, il la rassura tout de suite en lui adressant un grand sourire et en se présentant :

« - Bonsoir, je suis Rubeus Hagrid, le garde-chasse de Poudlard, je vous apporte votre petite chatte.

- Miss Kittie, oh mon dieu, c'est vrai, j'avais totalement oublié de prévenir quelqu'un de la libérer de sa mallette ! » La jeune fille prit le petit chat noir dans ses bras et caressa le petit museau.

- Je me suis rendu compte qu'elle était là en montant vos bagages. Elle miaulait, alors je me suis permis de la prendre avec moi le temps que vous rentriez. J'espère que vous ne m'en voulez pas trop.

-Mais non, bien au contraire, je vous suis très reconnaissante d'avoir fait visiter le château à Miss Kittie. Merci Hagrid, vraiment. Au fait, je suis Willow Rosenberg, le nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal. » Elle lui tendit une main, qu'il enveloppa complètement de la sienne.

« - Bienvenue à Poudlard professeur Rosenberg. » Lui dit-il en souriant. Puis il ajouta :

-Je vous accompagne jusqu'à la Grande Salle ?

-Avec plaisir. A vrai dire, je crois que si vous ne me l'aviez pas propos, je vous l'aurais demandé : j'ai trop peur de me perdre !

-N'ayez crainte professeur Rosenberg, vous ne vous perdrez jamais pour aller manger. Il suffit de suivre la foule… »

En effet, dès qu'ils eurent descendu les quelque sept cents marches de marbre qui les séparaient du bas de la tour Gryffondor, ils furent emportés par le flots des élèves affamés par leur second jour de cours…

Fin du chapitre 2