Voilà enfin le fameux chapitre du Bal ! Désolée pour tout ce retard, j'le ref'rais plus…

Encore une fois merci de me lire et de ne pas m'en vouloir pour ma non - assiduité à mettre les chapitres en ligne…

Je voudrais tout particulièrement offrir ce chapitre à ma Gloubinette d'amour, en attendant la prochaine Fanfic rien que pour toi !

Je te le dis «Online » pour que tout le monde le sache : je t'aime !

Ta Bouille d'amour

13 : Le bal de Noël.

SEVERUS

Elle avait changé d'avis voilà tout… De toute façon, comment avait-il pu être aussi stupide pour croire qu'une aussi jolie jeune femme accepterait de l'accompagner au bal, lui, le professeur le plus détesté de tout Poudlard, le méchant, l'affreux, le malhonnête, le vilain, le terrible professeur Rogue… Cette énumération élogieuse lui fit un peu de bien, il réussit à esquisser un rictus de contentement, pour ne pas dire un sourire, n'exagérons rien, mais une seconde seulement, juste le temps d'embrouiller son esprit un instant, avant que celui-ci ne l'assaille de nouveau de mille et une pensées funestes.

Elle avait voulu lui faire un coup bas, et il était tombé dedans comme un brave imbécile. Il n'avait rien vu venir, et il avait même cru, quand elle lui avait adressé ce charmant petit sourire timide, qu'elle l'aimait bien… Il s'était fait rouler dans la farine comme un bleu, et ce qui l'étonnait, c'était qu'il ne se sentait pas comme d'habitude : En temps normal, lorsque quelqu'un osait le trahir, une rage folle, incontrôlable et destructrice à l'égard des Gryffondor s'emparait de lui, et le fait de retirer à tour de bras des dizaines de points le remettait d'aplomb. Mais là, et bien que l'endroit grouille de petits Gryffondor innocents, il ne se sentait pas le cœur à s'amuser. Il ne pu même pas lancer un de ses propos acerbes qu'il affectionnait tant à Granger et Weasley qui, tous deux très rouges et embarrassés, main dans la main, se dirigeaient vers les escaliers. Il ne pu même pas gourmander Weasley qui, en le voyant ainsi accoutré et grimé – une longue robe de coton bleu marine (non non, vous ne rêvez pas…), et un épais et long manteau de même couleur. Il avait aussi… les cheveux propres (si si, vous lisez bien..)- éclata d'un grand rire sonore, alors que Granger se contenta de sourire en murmurant un très poli :

« - Bonsoir professeur Rogue. »

Et il ne remarqua même pas l'elfe du tableau qui lui aussi, semblait proche de l'étouffement tellement il riait, allongé sur le sol, les mains sur son ventre douloureux de rire autant et incapable de se relever.

Non, il n'était définitivement pas énervé, alors qu'il avait pour une fois toutes les raisons de l'être. Il se sentait triste, horriblement, affreusement triste et déçu. Il se sentait aussi très bête…

Il tourna les talons, décidé à rentrer dans ses appartements afin d'éviter de rencontrer encore un de ces sales Gryffondor moqueur, et afin d'aller se débarrasser de cette odeur étrange et inhabituelle qui provenait de ses longs cheveux propres, quand soudain, le tableau de l'elfe hilare pivota, et la porte s'ouvrit dans un léger grincement. Rogue fit volte face et…faillit tomber à la renverse tant il était surpris par la beauté transcendante de la jeune femme qui se trouvait devant lui, un petit sourire d'excuse sur les lèvres. Il ne put s'empêcher de la détailler, la bouche entrouverte sur un son béat qui ne voulait pas sortir : elle portait une longue robe typiquement moldue, à fines bretelles, d'un vert très pâle et merveilleusement assorti à ses grands yeux. Sur ses épaules et son dos nus, elle avait enfilé un manteau d'une blancheur immaculée, fait tout comme la robe, d'un assemblage de tissus vaporeux et éthérés. Il remarqua que les manches du manteau et le bas de la robe étaient brodés de centaines de perles argentées et brillantes, ainsi que les gants, assortis à la robe, qui recouvraient ses bras jusqu'aux coudes. Elle avait laissé ses cheveux lâchés et légèrement ondulants, et elle n'avait mis sur son visage, comme maquillage, qu'un léger brillant à lèvres et de fins traits de crayon argenté sur ses paupières.

Le professeur Rogue dut se faire violence pour s'arracher à la contemplation de sa cavalière. Elle lui dit, très embarrassée :

«- Je suis navrée… je suis en retard… »

Il vit alors qu'elle l'observait aussi. Elle avait remarqué ses cheveux lisses et brillants, ainsi que sa robe exceptionnellement claire et propre. Il eut un sourire crispé et dit doucement :

« - Vous êtes pardonnée. »

Il prit la main gantée de sa meilleure ennemie et déposa sur le doux tissu ses lèvres fines et étonnamment tièdes. Elle lui sourit en retour, un peu déboussolée par ce geste mais encore plus ravie, puis il lui offrit son bras en disant :

« - Ne restons pas là, allons donc nous réchauffer un peu dans la Grande Salle, nous sommes en retard. »

Elle hocha la tête, et prenant le bras qu'il lui tendait, tous deux se dirigèrent vers le bal, sans un mot, s'observant et s'interrogeant sur les sentiments si étranges et inattendus qu'ils éprouvaient de nouveau après tant de temps… Severus jubilait de n'être finalement pas plus idiot qu'un autre, et Willow se demandait si finalement, elle n'était pas en train de faire une énorme idiotie…

***********

RON

Harry et Ron, tous deux sur leur trente et un, attendaient patiemment dans la salle commune que mesdemoiselles Ginny et Hermione veuillent bien se décider à se montrer. Lee Jordan les rejoignit à 19h45, et il les complimenta sur leurs beaux vêtements de bal. Il était vrai qu'ils étaient tous deux fort élégants. Ron, dans sa robe vert émeraude toute neuve, avait vraiment fière allure. Ses yeux étaient brillants de fierté d'aller au bal avec Hermione, et il avait tout fait pour paraître parfait : Il avait soigné sa coiffure en enduisant ses cheveux orange de gel. Harry faillit d'ailleurs se faire étrangler par son ami pour avoir innocemment comparé sa coiffure à celle d'un certain ennemi commun du nom de Malefoy… Mais sans doute était-ce parce qu'il avait eu beaucoup moins de chance que son meilleur ami concernant ses cheveux : Malgré le bon litre de lotion anti- plis pour cheveux indisciplinés qu'Hermione avait concoctée pour lui, il n'avait pas réussi à venir à bout de ses épis rebelles. Finalement, Ron l'avait rassuré en lui assurant que de toute façon, il était beaucoup mieux les cheveux en bataille, que cela faisait tout son charme légendaire, et qu'avec la magnifique robe qu'il portait – d'un gris argenté, un peu plus foncée aux extrémités -, il était de loin le plus bel attrapeur que la maison Gryffondor ait jamais eu.

Lee, quant à lui, portait une robe bleu marine, il avait attaché ses dread locks (je n'invente rien, Cf. Harry Potter à l'école des sorciers, le chapitre du match de Quidditch…) en une grosse queue de cheval et dévoilait ainsi son sombre et fin visage ambré. Ses grands yeux d'un noir de jais aussi, brillaient de mille feux alors que d'impatience, il faisait craquer ses doigts longs et moites.

Enfin, Ginny apparut en haut des marches de pierre. Elle était resplendissante dans une robe de bal bleu pâle par-dessus laquelle elle avait enfilé une longue étole de même couleur. Ses cheveux d'ordinaire sans volume et ternes, flottaient dans les airs avec souplesse et encadraient son visage embarrassé qu'elle avait réussi à rendre moins blanc avec une poudre moldue révolutionnaire appelée poudre du soleil. Ron murmura à Harry, alors que la jeune fille rejoignait un Lee envoûté :

« - Et ben dis donc… Elle se fait jolie ma petite sœur… »

Harry lui sourit en acquiesçant, sans même la lâcher du regard, et Ginny, qui avait entendu, se retourna vers son frère et dit en riant :

« - Tu n'es pas mal non plus mon frère ! »

Le frère en question grogna un peu après sa sœur, et Ginny lança, visiblement impatiente :

« - Et bien, Lee et moi on y va, Hermione ne devrait plus tarder maintenant… »

Harry regarda l'heure et dit à Ron :

« - Je crois que je vais y aller avec Ginny et Lee, Cho doit déjà m'attendre.

- Bien sûr Harry, ne fait pas attendre ta cavalière ! On se rejoint à l'intérieur ! »

Ron se retrouva seul. Bientôt, Seamus et Lavande, toujours en train de se disputer, passèrent devant lui sans même le voir tant ils étaient préoccupés à se lancer des horreurs à la figure. Ron sourit : ces deux là ne pouvaient pas s'empêcher de se disputer, c'était leur manière à eux de se montrer leur amour… Il pensa à ce que serait leur relation à Hermione et lui dans quelques temps et cette pensée le fit frissonner : Et s'il s'était trompé ? Si Mione était avec lui dans le seul but d'oublier Viktor ? Si cela ne marchait pas entre eux en tant que couple ? Autant de questions avec lesquelles il n'avait pas cessé de se tourmenter l'esprit et qui le rendait malade de ne trouver aucune réponse…

Soudain, un petit froissement de tissu le fit sursauter et :

« - Ron, je suis prête… »

L'adolescent leva les yeux, Hermione était en haut des marches, plus jolie que jamais. Elle portait une magnifique robe de soirée à bretelles rouge qui dévoilait son cou et ses épaules blanches qu'elle avait tout de même protégé du froid et de la neige par une longue cape de même couleur, munie d'une attache argentée en forme d'étoile et d'une capuche qui lui donnait l'air d'un joli chaperon rouge,. Elle avait laissé ses cheveux lâchés, lisses et brillants, et seules deux petites tresses partaient de ses tempes et se rejoignaient derrière sa tête. Elle les avait ornées des barrettes de Ron, ce qui donnait l'impression qu'elle portait un diadème de brillants. Aux yeux émerveillés de Ron, Elle ressemblait à une princesse à la couronne étincelante. Il bredouilla en prenant sa main dans la sienne :

« - Tu es magnifique Mione…

- Tu es très beau aussi Ron ! »

Tous deux évitèrent de se regarder, un petit sourire timide au coin des lèvres et, main dans la main, tous deux sortirent pour rejoindre la Grande Salle. En chemin, l'atmosphère se détendit un peu lorsqu'ils virent le professeur Rogue, si bien habillé et coiffé… Ron éclata de rire sans pouvoir se contrôler, tandis qu'Hermione, une fois qu'ils en furent plus dans son champ de vision, dit :

« - Arrête Ron, tu l'as vexé !

- Et depuis quand il est interdit de vexer Rogue ? En plus, pour une fois il y a de quoi rire, tu as vu ses cheveux, tout brillants de propreté, il faut absolument que je raconte ça à Harry ! »

Hermione sourit, il est vrai qu'il était plutôt drôle accoutré comme ça, mais le plus étrange, c'est qu'il était devant la porte du professeur Rosenberg…

Puis, ils entrèrent dans la Grande Salle, et toutes pensées à propos de Rogue et de son comportement étrange disparurent de la tête d'Hermione lorsqu'elle découvrit avec émerveillement, la salle de bal…

**************

HARRY

C'est à cet instant que Cho parut devant Harry qui l'attendait depuis déjà dix bonnes minutes, transi de froid et d'inquiétude devant l'entrée des dortoirs de la maison Serdaigle. En la voyant ainsi, souriant timidement, resplendissant dans une longue robe de soie parme, Harry sentit son cœur et tout son corps se réchauffer, et il lui pardonna immédiatement de l'avoir fait attendre si longtemps dans l'air glacé de décembre… Il lui sourit aussi, et ne put s'empêcher de la détailler : elle avait ramené ses cheveux en un gros chignon tressé dans lequel elle avait emmêlé de longs fils d'argent et de petites étoiles scintillantes. Seule une longue mèche ondulée retombait sur son épaule, cachée par une large étoffe blanche qui protégeait son dos nu. Elle s'était un peu maquillée, et Harry pensa qu'elle était la plus belle créature qu'il eût jamais vue…

Sortant de sa rêverie magique, il réussit à prononcer :

« - Bonsoir Cho, tu es…très jolie.

- Merci Harry ! et désolée d'être si en retard, j'ai eu un peu de mal avec ma coiffure…

- Elle est très réussie !

- Vraiment ?

- Oui, vraiment… » Murmura-t-il, embarrassé, mais sans doute pas autant qu'elle qui rougit violemment.

Se sentant pousser des ailes, Harry prit la main de Cho et l'entraîna jusque dans la Grande Salle où tout le monde ou presque attendait avec impatience que le professeur Dumbledore arrive et donne le coup d'envoi du bal. Les quatre longues tables avaient disparu, laissant place à une gigantesque piste de danse illuminée par des milliers de bougies dorées. A chaque coin de l'immense salle, étaient des sapins de taille colossale enguirlandés des quatre couleurs des maisons. Harry trouva celui des Serdaigle presque aussi beau que celui des Gryffondor… Dans le coin surélevé de la table des professeurs, on avait installé une scène.

Bientôt, Harry et Cho rejoignirent Hermione, Ron qui discutaient avec Fred et George, eux-mêmes accompagnés de Katie Bells et Angelina Johnson. Tous bavardèrent joyeusement, même Cho qui pourtant se trouvait en « territoire ennemi » puisque toute l'équipe de Quidditch des Gryffondor l'entourait… Ron n'avait d'yeux que pour sa jolie compagne, et il me remarqua même pas que Ginny, pourtant à quelques centimètres de lui, qui embrassait Lee Jordan avec ferveur. Harry avait terriblement envie de faire de même avec Cho, mais une certaine gêne, doublée d'une petite timidité l'en empêcha, et il se contenta de serrer fort sa main et de lui sourire.

Enfin, Dumbledore arriva, au bras du professeur MacGonagall, et suivi de plusieurs autres professeurs. Il monta sur la scène, et à l'aide du sort de sonorus il amplifia sa vois et dit :

« - Joyeux Noël à tous mes chers amis ! je ne vais pas vous faire languir plus longtemps, je déclare ce bal ouvert ! »

Des cris de joie retentirent. Pour une fois, même Malefoy qui avait pour cavalière Pansy Parkinson, semblait d'humeur joyeuse. Il souriait narquoisement, et à ses côtés, Crabbe et Goyle souriaient aussi, ce qui –soit dit en passant- leur donnait l'air encore plus idiot que de coutume. Dumbledore ajouta, quand les cris eurent un peu cessé :

« - Et pour animer la soirée, je vous demande d'accueillir le groupe des sorciers déchaînés ! »

Une autre vague de folie s'empara de la Grande Salle alors que le groupe le plus en vogue de l'année commençait le tube de l'hiver. Le proviseur sourit de contentement en voyant ses élèves se trémousser avec ferveur sur la piste aux premières notes de la chanson. Le professeur MacGonagall lui dit :

« - Je suis inquiète, je ne vois ni Severus ni le professeur Rosenberg…

- Ils vont arriver, ne vous faites pas de souci pour si peu, et venez plutôt danser ! »

Avant qu'elle ait pu refuser, il l'attrapa par le bras et l'entraîna dans la foule déchaînée, où Hagrid et le professeur Bibine étaient déjà.

SEVERUS

Bras dessus, bras dessous, les professeurs Rogue et Rosenberg entrèrent dans la Grande Salle. Leur arrivée fut remarquée : tous les regards se tournèrent sur le passage de ces deux êtres que tout séparait. La robe de Willow fit sensation chez les filles comme chez les garçons, et celle de Rogue suscita un vif émoi de la part de l'ensemble des personnes et des choses possédant la faculté de voir. Dumbledore, qui s'était arrêté de danser et retourné pour voir «ça » de ses propres yeux, réprimant difficilement un fou rire, chuchota à l'oreille de sa cavalière, :

« - Je crois que notre Severus est amoureux Minerva…

- Et il a très bon goût ! » Répliqua le professeur MacGonagall en riant.

Harry et Drago faillirent s'étrangler en voyant entrer les professeurs Rosenberg et Rogue, mais Pansy et Cho, quelque peu jalouses, entraînèrent leur cavalier sur la piste de danse où les premières notes d'un slow retentissaient.

Constatant avec un ravissement sournois que tous les garçons présents dans la salle l'enviaient, Rogue demanda à Willow qui venait de retirer sa cape, laissant apparaître ses épaules laiteuses et son dos lisse :

« - Vous dansez ?

- …Avec plaisir. »

Il lui sourit et prenant sa main gantée, il l'entraîna vers le centre de la piste de danse, pour que tout le monde puisse les voir. Il n'était plus du tout gêné bien au contraire : le fait de se savoir l'homme le plus envié de la soirée lui donnait des ailes. Willow aussi commençait à se détendre dans les bras de son cavalier : Elle remarqua avec surprise et plaisir qu'il dansait très bien… Au bout d'une minute, elle osa se serrer un peu plus contre lui et dit, en se rapprochant de son oreille pour qu'il entende malgré le bruit ambiant assourdissant :

« - Je suis ravie de constater que vous avez des talents cachés professeur Rogue : vous dansez à merveille !

- Je vous avouerais que je n'avais jamais auparavant eu la chance de me mesurer avec une adversaire de votre qualité… »

Elle lui adressa un grand sourire lui indiquant qu'elle avait lu entre les lignes et qu'elle était contente du compliment.

Ils dansèrent longtemps, parlèrent beaucoup, et burent sans doute plus que de raison de ce vin pétillant dont Dumbledore seul avait le secret de fabrication… Finalement, vers une heure, Willow décida de rentrer, et Rogue se permit de lui demander si elle voulait bien qu'il la raccompagne. A sa plus grande surprise, elle répondit :

« - Avec joie, justement j'allais vous le proposer… »

Dans la salle encore pleine de monde, seuls Hermione et les professeurs MacGonagall et Dumbledore virent Willow et Rogue disparaître dans la nuit froide et neigeuse, la main dans la main…

Ils montèrent jusqu'aux appartements de Willow en silence, l'un et l'autre priant pour que le temps s'arrête en ce court instant de bonheur parfait.

La jeune femme frissonnait pourtant à l'idée de ressentir de tels sentiments pour un Homme à proprement parlé, alors qu'elle avait pensé aimer les filles.

Peut-être, songea-t-elle , était-ce JUSTE Tara…

Le professeur Rogue quant à lui, se demanda ce qu'une aussi ravissante créature pouvait bien lui trouver, à lui, Rogue le mal-aimé (sortez vos mouchoirs…). Pourtant il n'en perdit pas moins son latin, et alors qu'ils étaient tous deux assis l'un en face de l'autre dans le petit salon de Willow, il l'attira doucement à elle et murmura à son oreille d'une voix étonnamment (étrangement serait plus juste…)douce :

« - J'ai terriblement envie de vous embrasser Mademoiselle Rosenberg… »

Willow sursauta mais au lieu de le repousser, elle se serra un peu plus contre lui, retrouvant la douce chaleur qui l'avait envahie peu avant lorsqu'ils avaient dansé, et murmura à son tour :

« - Moi aussi Professeur Rogue…mais… ce serait une mauvaise idée… J'aime une…

- Une personne qui n'est pas ici et qui ne saura rien du tout de ce baiser. » La coupa-t-il.

Elle lui lança un regard désespéré mais il ne lui laissa pas le temps d'objecter, et l'attirant tendrement à lui, il se pencha pour cueillir ses lèvres humides et fraîches dans un baiser d'une grande douceur.

Elle le laissa faire et s'étonna de trouver ça bon…

Puis, il devint plus insistant dans ses baisers, et elle devint elle aussi plus sauvage, moins timide. Ils se fondirent dans un océan de douceur et de plaisir dont ils avaient tous deux cruellement manqué depuis longtemps.

Il en oublia qui il était

Elle en oublia qui elle était

Ils en oublièrent qui les regardait…

RON

Dès que la musique entraînante résonna dans la Grande Salle, Ron et Hermione cessèrent d'être timides Ils se ruèrent dans la foule et dansèrent jusqu'à épuisement, ne prenant du repos dans les bras l'un de l'autre que lorsque les slows (fort rares, au grand dam de Ron) ralentissaient le rythme musical infernal.

Le premier slow fut assez tendu, Ron n'osait pas serrer Hermione de trop près… le second fut dans le style du précédent, timide et mal assuré, mais le troisième fut le bon : Harry, qui dansait avec Cho à proximité, leur donna un bon coup de pouce en s'arrangeant pour malencontreusement percuter le dos d'Hermione qui alla se blottir dans les bras de Ron…

Après cette maladresse d'Harry, ils ne se quittèrent plus et au quatrième slow, Ron osa se pencher un peu vers sa ravissante cavalière et doucement, il déposa un baiser doux et tendre sur les lèvres frémissantes d'Hermione qui ne protesta pas, et mieux encore, qui en redemanda la fois suivante.

Finalement, lorsque la Grande Salle finit par se vider, vers 3heures, ils se décidèrent à arrêter de danser, et, Ron protégeant Hermione du froid, ils sortirent et marchèrent jusqu'au terrain de Quidditch. Là, Ron qui avait retrouvé sa timidité, bredouilla :

« - Tu veux… faire un tour de tapis volant Mione ?

- Oh ! oui ! »

Elle avait presque crié de joie tant l'idée lui semblait merveilleuse. Elle ajouta en prenant la main de Ron :

« - On pourrait peut-être aller regarder le lever du soleil du haut de la forêt interdite …

- Bonne idée ! »

Ils embarquèrent sur le tapis qui, au commandement du jeune homme s'envola gracieusement dans les airs, fendant la froide bise de décembre. Hermione se blottit contre Ron qui sentit son cœur s'emballer…

Ils volèrent jusqu'à ce que le soleil se lève, vers 7heures du matin, puis, lorsque les coqs d'Hagrid annoncèrent 8 heures, ils se décidèrent enfin à rentrer à la tour Gryffondor, où Ron faillit mourir d'un arrêt cardiaque en voyant Ginny et Lee qui dormaient, nus et étroitement enlacés dans le canapé de la salle commune. Heureusement, Hermione choisit bien son moment pour attraper Ron par le col de sa robe et lui glisser à l'oreille sur un ton malicieux :

« - Si nous montions dans ma chambre faire de même… »

Ron faillit re- mourir d'un arrêt cardiaque, mais finalement, après une minute passée entre la vie et la mort à transpirer à grosses gouttes tant il n'avait pas l'habitude d'une Hermione si crue dans ses propos, il se rendit compte que la grande faucheuse ne voulait pas de lui et il suivit Hermione jusque dans le dortoir (heureusement vide)des filles…

HARRY

Harry passa sa soirée à essayer de vaincre la timidité oppressante qui l'empêchait de pouvoir profiter de la merveilleuse cavalière qui n'avait d'yeux que pour lui… Tous deux discutèrent plus qu'ils ne dansèrent, et il éprouva une certaine satisfaction en remarquant que s'il était complètement obnubilé par le charme de Cho, elle-même ne restait pas indifférente à sa petite personne. Plus d'une fois elle passa une main douce dans sa chevelure broussailleuse, et à plusieurs reprises il remarqua avec quelle insistance intimidante elle fixait ses grands yeux verts.

Finalement, lorsque minuit sonna, Cho demanda à Harry si cela ne l'embêtait pas s'ils sortaient un peu. Harry dit en déglutissant difficilement :

« - Bien sûr que non, cela ne m'embête pas, justement j'avais pensé que nous pourrions aller faire un petit tour dehors, histoire de nous rafraîchir les idées.

- Super alors ! »

Elle pris sa main en souriant et tous deux sortirent, sous le regard bienveillant de Willow qui ne put s'empêcher de penser que si tout ceci arrivait, c'était un peu grâce à elle…

Dehors, il neigeait. Harry et Cho renoncèrent à leur ballade dans le jardin, et allèrent trouver refuge dans la bibliothèque. Ils prirent place dans un coin reculé de la grande pièce sombre pour que personne ne puisse les surprendre…

Malgré la nuit, Harry voyait bien que les yeux de Cho s'étaient emplis de larmes. Il demanda d'une voix mal assurée, tout en posant sa main sur l'épaule de la jeune fille :

« - Qu'est ce qui ne va pas Cho ? …Est-ce que c'est moi ?

- Non Harry, ce n'est pas toi… au contraire, je t'ai trouvé vraiment super ce soir… c'est juste que je pense à Cédric…

- Oh…Je…Oui, bien sûr…

- …Je sais que ce n'est pas très cool de te faire ça alors que tu as été parfait avec moi, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que l'an dernier, c'est avec lui que j'étais…

- Ecoute Cho, si tu préfères, je te laisse un peu seule et je reviens te voir plus tard… Je peux comprendre que tu n'ailles pas très bien. »

La jeune fille lui sourit à travers ses larmes et, posant une main fraîche sur la joue d'Harry, elle dit doucement :

« - Non, je préfère que tu restes avec moi. Je me sens bien en ta compagnie. »

Harry l'attira à lui et passa ses bras autour de ses épaules en murmurant, la voix un peu enrouée par l'émotion :

« - Alors je reste… moi aussi j'aime beaucoup ta compagnie… »

Ils passèrent la moitié de la nuit ainsi, discutant dans les bras l'un de l'autre, à s'enivrer de leur odeur et de leur timbre de voix … Vers 7heures, lorsque les premiers rayons de soleil vinrent s'accrocher dans la neige scintillante des grands arbres de la forêt interdite, ils se décidèrent à s'embrasser…