Et non, vous ne rêvez pas, Et oui, je suis toujours vivante après tout ce temps…
Voici ENFIN la suite, avec mille milliards d'excuses, et mille milliards de merci à vos reviews. J'espère que vous aimerez ce chapitre!
Je tiens à préciser que je ne me la joue pas à la Rowling lol.
Petite note : J'ai anglicisé le nom de Rogue en cours de route, vous trouverez maintenant Snape à la place.
Chapitre 16 : Le début de la fin.
Ce fut une fulgurante douleur au bras gauche qui réveilla la jeune sorcière en sursaut.
Elle mit plusieurs secondes avant de s'habituer à la semi obscurité de la chambre de Severus et de reprendre ses pensées là où elle les avait laissées la veille.
Le sorcier à côté d'elle, semblait profondément endormi elle se redressa sur le lit et observa nerveusement sa main gauche qui palpitait de souffrance et dont chaque mouvement se révélait atrocement douloureux.
Elle remarqua avec stupeur que l'Anneau de Renaissance était à vif, brillant de chaleur et comme rougi par la colère. Il irradiait le bras tout entier de la jeune femme qui, ne voulant pas éveiller le professeur de Potions, se leva sur la pointe des pieds, enfila une longue robe de chambre et se glissa sans bruit dans le bureau.
Il était impensable de retirer l'anneau, et pourtant, au moindre tremblement de sa main, un mal sournois la prenait à la gorge et la faisait vaciller.
Alors, résolue à supporter la douleur coûte que coûte, elle enveloppa ses doigts meurtris dans une serviette imbibée d'eau fraîche.
La priorité n'était pas la douleur en elle-même, mais sa cause.
La jeune sorcière se dirigea vers la bibliothèque personnelle de son amant et commença à chercher une réponse parmi les ouvrages anciens et poussiéreux.
Un épais livre noir à la reliure délicatement décorée d'argent attira son attention de par sa propreté relative par rapport aux autres.
Elle le prit et, s'asseyant sur le rebord du bureau, le contempla longuement :
Grandeur et Décadence de la Magie Noire
Nouvelle éditionPuis, quand elle se décida à l'ouvrir, elle remarqua qu'une feuille était glissée entre deux pages.
Une lettre plus précisément.
D'abord, elle n'attira pas son attention, puisque ses yeux étaient rivés sur le titre de la page 235 du livre :
Les plus grands Mages Noirs de notre ère :
Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom
Et
La Noire Princesse des Enfers.
Willow ne fit que survoler le chapitre concernant Voldemort sachant qu'elle n'y trouverait rien de plus que ce qu'elle savait déjà, mais son regard chercha anxieusement celui sur la Princesse des Enfers.
Il était fort court :
On ne sait quasiment rien de cette nouvelle entité maléfique, le cas ayant été confié au département des Mystères.
Les seules fuites concernant cette mystérieuse menace nous apprennent qu'il s'agit d'une jeune sorcière américaine, originaire de Sunnydale et dont on ignore le nom, qui aurait défié Osiris lui-même et dont la colère et la peine suite à la mort douloureuse d'une proche aurait déclenché le processus d'absorption de toutes les formes de magie noire existantes.
Selon un communiqué d'un membre de l'Ordre de Salem rattaché au Ministère de la Magie et chargé de la surveillance de la sorcière, celle-ci est sous contrôle et sa magie est canalisée.
A l'heure où ces pages sont écrites, l'on ignore encore comment LA Magie incarnée peut être sous le contrôle de quelque chose, et malgré l'assurance officielle qu'il n'y a pas de souci à se faire, beaucoup vivent dans la crainte d'une alliance maléfique et surpuissante du Seigneur des Ténèbres avec la Princesse des Enfers.
Mais ce que l'on sait aussi, c'est que cette sorcière est à ce jour, la seule entité magique capable de vaincre définitivement Vous-Savez-Qui.
C'est partagés entre la terreur d'un règne du mal et l'espoir d'une délivrance que nous terminons cet article.
…
Les mises à jour se feront automatiquement à chaque fois que de nouvelles informations nous parviendront.
La jeune sorcière frissonna.
Elle était sous contrôle…
Levant brusquement la main gauche pour essuyer une larme, un éclair de douleur lui rappela la présence asservissante de l'anneau ( Frodo, reviens ici tout de suite !)
Elle grimaça de douleur et porta son attention sur la lettre soigneusement pliée qui avait servi de marque page.
L'ouvrant d'une main tremblante, elle la lut :
Monsieur Snape,
Mon très cher ami Albus m'a fait l'éloge de votre dévotion et de votre courage bien des fois et c'est avec un grand respect que je m'adresse à vous pour vous confier une des tâches les plus difficiles qui m'aient jamais été demandées d'accomplir.
Le nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal, Willow Rosenberg, est ici dans le but secret de protéger le jeune Harry Potter de la menace grandissante du Seigneur des Ténèbres. Elle possède un pouvoir sans limite capable de détruire pour toujours Vous-Savez-Qui, mais aussi capable du pire. C'est un pouvoir extrêmement ancien qui l'anime, la source primaire de la Magie, qui fut créée avant même les concepts de bien et de mal. On parlera de La Magie. Mais, comme vous devez commencez à le comprendre, cette magie est à la fois Blanche et Noire.
L'Anneau de Renaissance qu'elle porte à la main gauche m'a été prêté par les Templiers il est sensé canaliser les flux d'énergie noire. Mais son pouvoir n'est pas infaillible, et si par malheur elle retirait cet anneau, les pôles s'inverseraient.
En votre état de Professeur à Hogwarts, vous avez la possibilité de toujours veiller sur elle et par les droits que vous confère votre rang de membre permanent de l'Ordre de Salem, vous avez l'autorisation de vous servir de la magie noire, au cas où la blanche ne servirait plus à rien. Et vous comme moi sommes bien placés pour savoir que la magie noire et plus puissante que la blanche.
Comprenez-moi bien. Elle est bien plus à mes yeux qu'une simple jeune fille au pouvoir extraordinaire. Elle est comme ma fille et je l'aime plus que tout.
Je pense qu'il est absolument indispensable de garder votre mission secrète, c'est pourquoi je vous demanderais d'être le plus discret possible quant à nos correspondances.
Il en va de la sécurité de tout un pays.
Merci encore.
Bien à vous.
Rupert Giles.
« - Willow, quelque chose ne va pas ? »
La jeune fille sursauta, lâchant à la fois le livre et la lettre. Se retournant vers le professeur de Potions, elle lui offrit un visage dévasté par la douleur de la trahison et de l'humiliation. Baissant la tête, son regard se posa sur la lettre de Giles. Il comprit.
« - Tu t'es bien fichu de moi… Vous m'avez tous dupée…
- Willow… écoute…
- Non ! » Hurla-t-elle :
- Ne me dis pas que tu allais m'en parler ! Tu sais très bien que c'est faux !
- Je n'avais pas le droit. Je suis sous serment officiel.
- Ah oui ? ! et les « je t'aime » aussi, ils étaient officiels ? quand on faisait l'amour, tu écrivais des rapports à Giles et à tout le ministère ?! qu'est ce que tu leur disais hein ?! Elle est sous contrôle, la petite sorcière au grand pouvoir ?
- Bien sûr que non. Tu sais très bien que je t'aime.
- Ah oui ? et l'amour pour toi, ça ne repose pas sur la confiance et la vérit ?
- Si, mais là c'était différent…
- Oui. C'est différent parce que ce n'était qu'une grande farce pour m'avoir toujours à l'œil. Il n'y a jamais eu d'amour. Tu avais juste besoin de m'avoir « sous contrôle»… Et ne me dis pas le contraire, c'est écrit noir sur blanc.
- C'est faux Willow. Peut-être qu'au début c'était vrai, mais je n'avais pas prévu de tomber amoureux de toi!
- Tomber amoureux… Tombée dans le piège oui !
- Arrête ! cette lettre date du mois de septembre, il en a passé, de l'eau sous les ponts.
- c'est comme ça que tu te justifies de m'avoir prise pour une conne pendant tout ce temps… Bravo Severus, quel talent d'improvisateur. »
Elle lui lança un regard brillant de rage et se dirigea vers la chambre. Il lui saisit le bras et murmurant :
« - Willow… »
Se retournant violemment, elle hurla :
« - Lâche-moi !!! »
Il vit ses yeux, au fond desquels une flamme rouge et noire grandissait, et la peur le tétanisa.
« - Non… »
Elle le repoussa violemment et comme s'il n'avait été qu'un vulgaire petit moucheron, il alla s'écraser contre le bureau.
S'avançant vers lui, elle siffla :
« - Tu diras à tes amis du ministère, que je ne suis sous le contrôle de personne, et surtout, que j'ai horreur qu'on se moque de moi. »
Il se releva avec difficulté, les yeux emplis de larmes de douleur. Il avança une main pour la toucher, mais du regard elle l'arrêta.
« - Ecoute-moi Will'… Je t'aime ! »
Un sourire mauvais se dessina sur les lèvres fines de la jeune sorcière. Levant sa main gauche, elle regarda l'anneau et murmura, dans un sifflement rauque :
« - Mais moi aussi je t'aime… A en mourir d'amour. »
Severus s'avança doucement, mais elle recula et, le fusillant du regard, dit avec cynisme et violence :
« - Tu ne peux pas m'aimer. Sinon comment feras-tu, lorsque je retirerai cet anneau et qu'il te faudra me tuer ? Un crime passionnel ? crois-tu que tu en auras le courage ? »
De sa main droite, elle effleura l'anneau.
Il lui lança un regard empli de désespoir et dit dans un souffle :
« - Willow ne fait pas ça…Je t'en prie.
- Pourquoi ne le ferais-je pas ? Après tout Severus, je ne suis qu'une entité magique destinée à vaincre Lord Voldemort, rien de plus… Une entité magique sous contrôle et canalisée… Tu peux me tuer si tu veux. Je ne suis pas encore plus forte que toi… »
Une douleur irradia son bras et tout son corps, la faisant vaciller. Il ne bougea pas, se contentant de la fixer avec insistance.
Elle frémit en voyant dans son regard tout ce qu'elle ne voulait plus entendre de sa bouche, cette petite flamme qui s'était éteinte chez Tara quelques mois plus tôt…
Pourtant, à son envie de se jeter dans ses bras pour pleurer tout son saoul, se substitua la rage que la trahison avait fait naître en elle et elle lui lança un regard plein de haine qui le glaça, se détourna et en titubant, sortit.
Le poing serré, elle courut jusque dans ses propres appartements, se fichant bien pas mal d'être en robe de chambre par ce froid neigeux. A vrai dire, sa main la brûlait tant qu'elle en avait de la fièvre. Et de grosses gouttes de sueur perlaient à son front livide.
Les yeux brouillés de larmes, elle était presque aveugle et elle heurta violemment quelqu'un.
En même temps qu'elle se cognait contre Cho Chang, la douleur sembla s'atténuer.
Juste une seconde, si bien qu'elle crut quel l'anneau avait glisser de son doigt.
Pourtant, dès qu'elle se releva, elle le vit, toujours là, brûlant et brillant, et la douleur revint presque aussitôt.
La jeune fille brune murmura, les yeux rivés sur l'Anneau de Renaissance, comme attirés par un aimant :
« - Pardon professeur, je ne vous avais pas vue. »
Willow cacha précipitamment sa main sous la large manche de son peignoir et dit, le souffle court :
« - Ce n'est rien. Je ne regardais pas non plus où j'allais.
- Est-ce que vous allez bien professeur ?
- Ça va Cho, je vous remercie. »
La Serdaigle n'insista pas. Elle esquissa un sourire, fixa une seconde le regard de son professeur, et partit.
Et une seconde encore, la douleur s'évapora, pour revenir à la charge tout de suite après, plus violente et sournoise.
Elle marcha vite jusqu'au tableau de son elfe qui, devant le regard noir qu'elle lui lança, se fit tout miel et lui ouvrit sans râler.
Sirius était là, assis à son bureau. Sans se retourner, il dit sur le ton de la plaisanterie :
« - Vous rentrez bien tard ma petite. Il semblerait que ce cher Snivellus soit en grande forme en ce moment. »
Elle ne répondit rien, et le poing gauche serré, s'assit lourdement dans un fauteuil et tomba inconsciente.
…
Ce fut la voix anxieuse de Hermione qui la réveilla :
« - Professeur Rosenberg… est-ce que ça va ? »
Willow ouvrit péniblement les yeux et remarqua avec un peu de réconfort que son poing crispé était légèrement moins douloureux.
« - Je…je vais bien. »
Hermione et Sirius étaient penchés sur elle, le front plissé et la mine déconfite. Elle se redressa sur son séant et constata qu'elle était sur son lit.
« - Qu'est ce qui s'est pass ?
- Vous vous êtes évanouie au moment ou Hermione arrivait. »
Tout lui revint alors en tête. Hermione scruta avec inquiétude le visage pâle de son professeur et dit, la voix tremblante :
« - Vous devriez vous reposer. J'ai préparé du thé. »
D'autorité, elle lui mit un mug fumant dans la main droite. Willow esquissa un sourire fatigué et pour se justifier murmura :
« - Je ne dors pas beaucoup ces derniers temps. Rien de bien grave. »
Sirius, qui ne perdait jamais une occasion de se taire, dit en haussant les sourcils :
« - Ah, l'amour ! »
Voyant les larmes qui perlaient aux yeux de la jeune femme, Hermione dit doucement à Sirius :
« - Peut-être devriez-vous aller prendre votre tour de garde Sirius… »
L'animagus qui ne reperdait pas une occasion de se taire, dit, un grand sourire aux lèvres :
« - Bien sûr… Vous avez des trucs de filles à vous dire. Je vous laisse ! »
Puis, se transformant en Padfoot, il sortit, Kittie et Pattenrond à sa suite.
Hermione attendit d'être sûre qu'elles étaient vraiment seules, et demanda anxieusement:
« - Est-ce que quelque chose ne va pas Professeur Rosenberg ?
- Je … je ne sais pas s'il est indispensable de vous en parler Hermione. Cela ne changerais rien.
- Vous vous êtes disputés avec le professeur Snape ?
- …Oui.
- A quel propos ?
- …
- C'est au sujet de votre mission ici ?
- En gros. »
La jeune Gryffondor n'insista pas. Elle se contenta de s'asseoir sur le rebord du lit et de dire :
« - Vous savez, je n'ai peut-être que 15 ans, mais vous pouvez me faire confiance. Alors si votre cœur est trop lourd et que vous ressentez le besoin de parler, je suis là. Sachez-le.
- Je le sais Hermione. Merci. »
Regardant l'heure, elle dit :
« - Vous feriez mieux d'y aller, vos cours commencent dans 10 minutes. »
Hermione se leva et, ramassant ses livres, murmura avant de partir.
« - A ce soir Professeur. »
Puis, elle sortit.
Willow soupira. Elle s'allongea sur son lit, et s'endormit avant même que sa tête ait atteint l'oreiller.
…
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle avait compris 3 choses :
1/ Elle avait dormi trop longtemps
2/ L'anneau essayait de lui dire quelque chose
3/ C'était le début de la fin…
La porte de sa chambre s'ouvrit à la volée. Un Sirius échevelé, tremblant et pâle dit, le souffle court :
« - Harry et Cho ont disparu. Dumbledore vous veut dans son bureau le plus vite possible. »
Elle se leva, chancela à cause de cette satanée douleur, et dit simplement :
« - J'arrive. »
A suivre.
