« Ogata-san ! Pourquoi vous êtes toujours avec mon frère ? » demanda Tamiko avec un regard malicieux, finissant de mâchonner un biscuit au chocolat.
L'homme lui adressa un regard noir par-dessus ses lunettes, continuant d'agiter son café avec sa cuillère.
« De quoi je me mêle ?! »
Il porta la tasse à ses lèvres mais manqua de s'étrangler lorsque la jeune fille demanda :
« Vous êtes sa fiancée ? »
Il toussa plusieurs fois et interpella le jeune homme qui était occupé dans la cuisine mais avait certainement entendu.
« Isumi ! Isumi ! Elle se fout de ma gueule, l ! »
L'intéressé fit son apparition, donnant un coup d'éponge sur la table. Il voulut éviter de jouer les arbitres entre Ogata et sa sœur et tenta de changer de sujet de conversation.
« Il paraît qu'il y a un bon film comique à la télévision, ce soir. »
Il savait qu'Ogata avait une patience limitée pour certaines choses et ce n'était pas le genre de personnes à faire des concessions. Lui demander de supporter Tamiko depuis déjà quatre jours était certainement trop pour lui. Mais il se voyait également mal mettre sa propre sœur à la porte, même s'il craignait que sa relation amoureuse n'en pâtisse.
« Chouette ! » s'écria Tamiko « Je veux regarder ça ! »
Ogata croisa les bras sur sa poitrine :
« Non, toi tu vas au karaoké. » décida-t-il.
La jeune fille prit un air boudeur :
« Je n'ai pas envie ! Je veux rester ici regarder le film avec mon grand-frère ! »
« Pas question ! »
L'adolescente se rebella :
« Non ! Je sais très bien que vous me payez pour pouvoir rester seul avec mon frère et lui faire des choses pas nettes ! » accusa-t-elle.
« Tu la paies ?! » découvrit Isumi, rosissant légèrement tandis qu'Ogata, embêté qu'elle ait vu clair dans son jeu, ôtait ses lunettes pour les essuyer.
Fallait-il continuer à nier ?
Isumi adressa un regard à Ogata qui semblait dire 'Plus la peine de se cacher… Si elle est au courant…'
« Ah ! J'avais deviné juste ! » dit la jeune fille, triomphante.
« Tu peux rester regarder le film. » décida Isumi « Mais dès qu'il est fini, tu vas te coucher ! »
« Elle est couchée ? » demanda Ogata en voyant entrer Isumi dans la cuisine.
« Oui. »
L'homme sourit et se dirigea vers la porte qu'il ferma avec précaution. Il enlaça ensuite son amant, essayant de le renverser sur la table dans un élan de passion. Il se sentait frustré depuis quelques temps de ne pas pouvoir être aussi souvent seul qu'avant avec Isumi et il rêvait que Tamiko se barre et qu'ils soient à nouveau tous les deux afin qu'il puisse lui faire l'amour dans toutes les pièces de l'appartement sans se soucier d'être surpris par cette petite peste.
Il détestait les enfants et ça ne lui manquait pas. Il était bien heureux de ne pas en avoir, il aimait le silence de ses poissons et le calme de son appartement.
Tout en embrassant le jeune homme, il tenta de lui ôter sa chemise.
« Non ! » se rebella Isumi, stoppant sa main.
« Qu'est-ce qui te prend ? » demanda Ogata, surpris que le petit lui résiste pour la première fois.
« Je … je ne peux pas faire ça avec ma sœur à côt ! »
Ogata le lâcha, furieux et comme pour confirmer quelle était toujours là, Tamiko appela son frère de la chambre.
« Shin-chan ! »
Ce fut un Ogata toujours très en colère qui repoussa la porte violemment et qui apparut devant elle.
« Tu vas te décider à laisser ton frère tranquille ? Ce n'est pas ta mère ! »
« Vilain ! Sadique ! Méchant ! » hurla-t-elle, terrorisée par l'expression meurtrière qu'avait l'homme en la regardant.
« Je ne vais pas me laisser empoisonner la vie par une petite emmerdeuse !
Il commençait à comprendre pourquoi Isumi avait tant besoin d'affection de sa part. Il avait dû jouer les grands frères attentifs durant des années, s'occupant de ses sœurs avec la patience et la douceur qui le caractérisaient. Et étant toujours si sage, si raisonnable, ses parents s'étaient sûrement moins inquiétés pour lui que pour ses sœurs et il n'avait pas eu sa dose d'affection.
Et alors qu'aujourd'hui il était amoureux et pouvait bénéficier des attentions de son amant, cette pimbêche rappliquait pour jouer les trouble-fête !
« Je reviens dans cinq minutes ! Tu as intérêt à dormir ou à faire semblant ! Je ne veux plus entendre un mot ou je t'étrangle ! » menaça-t-il.
L'homme jeta un regard circulaire, constatant que le salon de go était ce soir-là bien rempli. Il était tellement énervé de devoir supporter Tamiko, étant très peu porté sur le baby-sitting et ne se sentant pas du tout de fibre paternelle, qu'il avait décidé de se rendre ici, même s'il n'avait aucune partie pédagogique à donner.
Il remarqua Akira assis seul comme à son habitude à l'une des tables du fond et se dirigea vers lui, avec l'intention inavouable de passer ses nerfs sur lui en le taquinant un peu. Le jeune garçon était tellement plongé dans ses pensées qu'il le fit sursauter en tirant la chaise en face de lui. Ogata sourit et alluma une cigarette.
« Shindo ne vient pas ? » demanda-t-il avec un sourire ironique, lâchant une bouffée de fumée.
« Non. » répondit Akira, l'air sombre.
« J'ai lu le reportage dans Go weekly sur votre voyage en corée. On dirait que finalement, tu as plus d'intérêt pour lui que tu ne veux bien l'avouer… » dit-il, mi-moqueur, mi-amusé.
Akira ne répondit pas, gardant la tête basse, l'air concentré. Il plaça une nouvelle pierre sur le goban en face de lui.
Il avait l'air triste et Ogata décida de cesser ses railleries.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? »
Akira réfléchit, fixant du regard une des pierres sur le goban. Il avait envie de se confier à quelqu'un et Ogata était peut-être la seule personne qui le comprendrait. Mais il l'ennuierait certainement avec ses histoires… Cependant, il lui avait demandé ce qui n'allait pas….
« Hier, je suis allé chez Hikaru mais sa mère ne veut plus que j'y remette les pieds… » raconta-t-il.
Ogata, étonné, leva un sourcil. Akira n'était pas du tout le genre de garçon que les mères redoutaient de voir se lier avec leur fils… bien au contraire ! Il inspirait tout de suite confiance avec ses bonnes manières et son air sage. Cette femme était-elle folle ou s'était-il passé quelque chose ?
« Tiens ? Et pourquoi ? Qu'est-ce que tu as fait ? »
Akira rougit et baissa à nouveau la tête.
Ogata devina et se mit à rire :
« Ha ha ha ! Tu as déluré son fils chéri ? »
Akira lui jeta un regard sévère, lui montrant que ce n'était pas un sujet sur lequel on pouvait plaisanter mais comme il ne démentait pas, Ogata devina qu'il avait vu juste.
Etant lui-même passé par-là, il comprenait le désarroi que devait connaître Akira et compatissait. Mais le jeune Toya était encore adolescent, sa sexualité n'était pas bien orientée, il pouvait encore changer et Ogata pensait que ce serait ce qui finirait par se passer. Surtout quand Toya-Sensei s'en mêlerait pour faire retourner son fils dans le droit chemin….
Mais en attendant, il trouvait amusant que ce vaurien de Shindo soit arrivé à mater le caractériel petit Akira.
« Qu'est-ce que je dois faire ? » demanda Akira, levant vers lui des yeux désespérés et implorants, comme s'il attendait que l'homme lui donne la solution miracle.
« Qu'est-ce que tu as envie de faire, toi ? Ne plus le voir ? »
« Non ! » cria spontanément Akira, se révoltant à cette pensée.
« Alors tu as ta réponse… Fais attention à toi, Akira ! » continua Ogata, qui au fond de lui aimait beaucoup le jeune garçon « Je te donnerai quelque chose. » promit-il.
L'homme leva les yeux de son journal et le spectacle qu'il vit l'horripila encore un peu plus. Surtout qu'il avait lieu chez lui.
Tamiko, qui n'avait pas tardé à se sentir à l'aise, mastiquait comme à son habitude une friandise, jouant avec un élastique à cheveux.
« Tiens-toi correctement ! On ne t'a jamais interdit de mettre tes pieds sur la table ?! » lui rappela l'homme. Excédé, il se tourna vers Isumi qui consultait son agenda : « Je n'arrive pas à croire que ce soit ta sœur ! »
De mauvais gré, la jeune fille se rassit convenablement et adressa un regard noir à Ogata.
« Il est pire que Maman ! C'est quoi ce type ?! Quand est-ce qu'on mange ?! »
« File faire tes devoirs ! Tu ne passeras pas à table avant d'avoir fini. Et arrête de manger n'importe quoi à n'importe quelle heure, tu commences de plus en plus à ressembler à une barrique ! »
« Ouiiin ! Shin-chan ! » se mit-elle à pleurnicher pour attirer l'attention de son frère, espérant qu'il vienne prendre sa défense « Il essaie de me filer des complexes ! »
Isumi ne répondit pas. Il convenait qu'Ogata n'était pas toujours très gentil avec Tamiko mais celle-ci avait également tendance à devenir agaçante et envahissante.
Il voulait par moment défendre sa sœur mais il se rendait compte en même temps que cela ne faisait pas de mal à l'adolescente d'être un peu cadrée et d'avoir un adulte intransigeant en face d'elle, même s'il devinait qu'Ogata ne faisait pas ça pour jouer les pères de substitution.
« Arrête de me commander ! » cria-t-elle en devinant qu'elle allait devoir se débrouiller seule.
« Tu es chez moi, ici. Alors tu feras ce que je te dirai. On ne t'a jamais appris à obéir ? Petite fille gâtée va ! Tu as vu ton bulletin scolaire ? »
Sa mère l'avait appelé le matin à ce sujet et sur ce point, il ne pouvait qu'être d'accord avec l'homme. Isumi releva la tête de ses papiers :
« Tamiko, qu'est-ce que tu feras si tu n'as pas de bonnes notes ? »
« Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ? » râla la jeune fille « C'est pire que l'armée ici ! »
« Si t'es pas contente, rentre chez toi ! Tu sais que je ne te retiens absolument pas ! » lui lança Ogata.
Tamiko enfourna totalement son bâton de guimauve dans sa bouche tout en adressant un regard provocant à Ogata :
« Bah ! Ca ne sert à rien d'avoir de bons résultats en classe ! Plus tard, je pourrai toujours faire comme Shin-chan et trouver un vieux friqué pour m'entretenir ! »
Ogata eut un regard de tueur et se replongea dans son journal, ruminant sa vexation.
« Tamiko ! Tu exagères ! » la sermonna Isumi, craignant qu'un jour, il finisse par devoir faire un choix entre sa sœur et son amant.
« Je me demande comment papa réagira lorsqu'il apprendra pour Shin-chan…. Il risque de ne pas être content ! » menaça-t-elle, se rendant compte qu'elle était peut-être allée trop loin et qu'elle risquait de perdre le soutien de son frère.
« Pas de chantage avec moi ! » l'avertit Ogata.
Il ne put cependant pas s'empêcher de craindre de se retrouver un jour face aux parents de son amant. Et il voyait déjà très bien qu'il allait passer pour le vieux dégueulasse qui avait perverti leur adorable petit garçon.
« Tu ne t'es pas trop fait réprimander par tes parents ? » demanda Akira discrètement à son rival, profitant que lui aussi soit venu se rechausser dans le couloir de l'Institut de go.
« C'est déjà oublié, t'inquiète ! C'est toujours comme ça avec eux ! Il suffit de laisser passer l'orage… Mais il ne vaut mieux pas que tu reviennes à la maison pour le moment. »
« C'est demain que l'équipe coréenne arrive.. » lui rappela le jeune homme brun.
« Je sais ! Je pensais qu'on aurait pu passer l'après-midi ensemble si tu es libre. Quand ils seront là, on aura moins de temps. »
« D'accord ! »
Il emboîta le pas au jeune garçon aux mèches décolorées et ils se retrouvèrent dans la rue, se demandant où aller.
Depuis l'épisode dans la chambre d'Hikaru, Akira n'avait cessé de penser aux caresses échangées et à ce que cela avait provoqué en lui. Il se demandait s'ils auraient l'occasion de renouveler ça et de poursuivre ce qu'ils avaient commencé. Et puis avec ce qu'Ogata lui avait donné… Il avait lu la notice et elle était plutôt explicite. Il sentait une grande chaleur l'envahir rien qu'en y repensant, même si c'était peut-être trop tôt pour avoir à s'en servir….
« Si nous allions à l'hôtel ? » proposa Hikaru, rougissant, se demandant comment Akira allait accueillir sa proposition plutôt audacieuse. « Aucun parent ne pourra nous interrompre… »
Il y avait réfléchi toute la matinée et s'était dit que c'était ce que les héros faisaient généralement dans les films.
« Si tu veux… » répondit Akira, d'une petite voix, baissant les yeux, confus.
Comme Akira ne semblait pas décidé à prendre l'initiative, Hikaru commença à marcher d'un bon pas, se retournant pour constater que l'adolescent brun le suivait bien.
Ils n'échangèrent pas un mot avant d'arriver devant une enseigne connue. Akira s'immobilisa, intimidé, n'osant visiblement pas entrer. Hikaru lui lança un regard interrogateur puis déterminé, poussa la porte, suivit par un Akira qui gardait les yeux baissés.
Ils se dirigèrent vers l'accueil puis attendirent poliment que l'hôtesse s'adresse à eux.
« Arrête de rougir ! » marmonna Hikaru entre ses dents à l'adresse d'Akira devenu écarlate « Tu vas nous faire repérer ! »
« Mais… je n'y peux rien ! » se défendit le garçon.
« Idiot ! »
L'hôtesse les regarda avec un air suspicieux :
« Qu'est-ce que vous mijotez, vous deux… ? »
« Bonjour Madame ! » fit Hikaru, gardant une certaine assurance et sortant un billet de son portefeuille « Je voudrais une chambre. »
« T'as failli faire tout rater ! » l'engueula Hikaru une fois la porte refermée.
« Je te l'ai dit ! Je n'y peux rien! Je ne le fais pas exprès ! »
« T'es même pas capable de prendre une chambre d'hôtel sans ressembler à une tomate ? »
« J'ai pas l'habitude de ces choses l ! » répliqua le jeune garçon brun, haussant le ton.
« Bon, nous ne sommes pas là pour nous disputer… »
Hikaru se laissa tomber sur le lit, testant les ressorts.
« Viens ! » dit-il à Akira, lui tendant la main.
Le jeune homme aux cheveux sombres se hissa à ses côtés.
« Tu sais comment faire ? »
« … ? »
Akira rougit à nouveau en regardant Hikaru se dévêtir devant lui, ôtant son T-Shirt puis son pantalon, se retrouvant en caleçon.
« Tu vas rester habill ? »
Akira, malgré sa gêne, enleva aussi ses habits, ne conservant que son sous-vêtement.
Ils se détaillèrent un moment avant qu'Hikaru, le plus actif, ne l'entoure de ses bras et ne presse ses lèvres contre les siennes.
« Akira… Ca m'a fait mal quand tu m'as mépris ! Je me suis juré de te faire me regarder autrement ! Comme lors de notre première rencontre ! Je veux que plus rien ne change désormais, que nous soyons toujours comme aujourd'hui, tous les deux. »
« Oui… » répondit simplement le jeune garçon, frémissant dans ses bras.
Partant de ses chevilles, les mains d'Hikaru remontèrent tout le long de ses jambes en une douce caresse tandis qu'il lui parlait. Hikaru s'appuya sur ses bras pour se redresser au-dessus de lui puis descendit le long de son corps, embrassant son ventre, faisant s'emballer son cœur dans sa poitrine.
L'adolescent aux mèches décolorées plaça une de ses mains sous sa cuisse, relevant sa jambe pour embrasser son genou. Il posa ensuite de légers baisers tout le long de sa cuisse pour revenir coller ses lèvres aux siennes, passant ses bras autour de sa taille, le serrant contre lui, tremblant en sentant sa peau nue contre la sienne.
« Tu es beau ! » lui murmura-t-il, se redressant pour admirer les cheveux noirs épars sur l'oreiller blanc.
« Hikaru… je veux être tout contre toi. Serres-moi fort ! »
Yashiro jeta un nouveau coup d'œil étonné à ses deux coéquipiers. Non, il ne rêvait pas ! Les deux avaient l'air d'avoir signer une sorte de trêve car aucun mot un peu haut n'avait été prononcé et ils se tenaient l'un à côté de l'autre, comme s'ils étaient des amis de longue date.
C'était au moins ça de gagn ! Il n'aurait pas aimé avoir à supporter leurs disputes en attendant cet avion de malheur, qui, naturellement, avait du retard et qui amenait l'autre taré et ses copains.
« Ils sont l ? » demanda Kurata, arrivant essoufflé dans le hall de l'aéroport.
« Non, pas encore ! »
« Ouf ! Je suis un peu en retard ! Je ne voulais pas manquer nos invités même si je n'ai aucune envie de côtoyer ce prétentieux d'An Taeson ! »
« Personne les aime, ces Coréens ! » l'approuva Yashiro « Pourquoi on les reçoit ? »
« Je me demande…. » répondit Hikaru, haussant les épaules.
Presque aussitôt, ils aperçurent un petit groupe au sein duquel une chevelure couleur feu se balançant au rythme des pas de son propriétaire, attirait tous les regards.
« Le voil » marmonna Yashiro, déterminé à ne pas se laisser intimider par quoi que ce soit.
« Bienvenue au Japon ! » cria Kurata pour les accueillir. « Vous avez fait bon voyage ? »
« Merci ! C'était fatiguant et nous sommes contents d'être arrivés ! » répondit poliment le directeur de l'Institut de go coréen.
« Where's Yashiro ? » demanda immédiatement Yongha, le cherchant du regard.
« J'suis l ! » répondit l'intéressé, plantant son dur regard gris dans celui, noisette, du Coréen.
« Oh ! Fine ! You're not living in Tokyo, aren't you ? Do you go to the same hotel than me? »
«Heureusement, non ! » répondit sèchement le Japonais.
Yongha ne parut pas s'en formaliser et comme ils prenaient tous la direction de la sortie, il se porta à la hauteur du jeune homme et continua à lui parler, ayant visiblement décidé de changer de stratégie et de ne plus le provoquer de façon aussi évidente :
« You play go against me ? »
« Quand ? »
« Tomorrow afternoon. In my room… »
«Juste pour jouer au go, alors! T'es prévenu ! Tu me touches, je te refais la tronche ! Compris ? »
Yongha eut un sourire ironique et s'arrêta de marcher pour laisser Hikaru et Akira le devancer et attendre Suyon.
« Qu'est-ce que tu lui disais ? » lui demanda son ami.
« Je l'invitais à jouer contre moi ! »
« Mais qu'est-ce que tu lui trouves, à la fin ?! »
« Je n'y peux rien, je l'adore ce petit emmerdeur ! »
