Auteur : Sephy
Base : Gundam Wing
Titre : Ce jour-là..
Genre : OOC sur Trowa
Réponses aux reviews :
Kimiko06 : et voici la suite (et aussi le pourquoi de OOC, quoique, comme tu le dis, c'est difficile de savoir si on peut qualifier le personnage de Trowa comme OOC )
China : il suffisait de demander
Supervovo : hum… si tu aimes les couples changeant de l'ordinaire, te propose de lire une autre fic que je fais en parallèle : au-delà de toute espérance. C'est un couple… hum… assez rare, je dois dire o
Ce jour-là….
Chapitre 1
J'ai l'impression de faire un cauchemar tout en étant réveillé. Cela fait trois jours que j'ai eu cette discussion avec Quatre et Wufei. Trois longues et dures journées pendant lesquelles les sous-entendus allaient bon train. Ben voyons, comme si c'était facile d'avouer ses sentiments. Et à monsieur soldat parfait en plus. j'aimerais bien les y voir, tiens. Mais voilà, c'est moi l'amoureux transit, c'est moi qui ne peut s'empêcher de penser à lui toute la journée, pas eux. Comme je hais l'amour. Je ne comprends pas pourquoi un sentiment censé apporter réconfort et joie peut faire tant souffrir.
« Trowa ? …. Trowa ? »
Je me retourne pour faire face au regard inquiet de Quatre. D'un geste, je le rassure son mon état de santé, bien que ce ne soit pas nécessaire vu son empathie.
« Heero t'attend »
« Heero ? »
Je fronce les sourcils. Je ne parviens pas à comprendre pourquoi Monsieur glaçon m'attend. Visiblement mon trouble doit se lire quelque peu sur mon visage car j'entends le rire cristallin de Quatre.
« les courses…. Il faut que tu ailles avec lui »
« aah »
« Dépêches-toi un peu !!!»
J'opine de la tête tout en me dirigeant vers la porte d'entrée sans avoir comprit le moindre sens aux paroles de mon ami. Faut dire que je ne suis pas totalement réveiller. Je dors très peu en ce moment. Je sens une présence à mes côtés. Wufei. Je me disais bien que je ne l'avais pas encore vu aujourd'hui. C'était vraiment trop beau. Je me demande ce qui va me tomber dessus. J'ai à peine de temps de penser ses mots qu'une bombe ou plutôt un corps me tombe dessus.
« Tro-chan !!!!!!!!!! »
Maxwell. J'aurais dû m'en douter. La prochaine fois faudra que je me rappelle de ne plus penser ce genre de connerie. C'est qu'il est pas tout léger le ricain et vu d'où il m'est tombé dessus….
« Tu prendras bien soin de mon Hee-chan à moi, hein ? »
« Maxwell …»
Cette voix…. Je sursaute malgré moi. Seul Wufei remarque mon trouble et sourit discrètement.
« Hee-chan !!!!! »
Sans le moindre mot, il prit Duo par l'encolure de sa chemise et le déposa un peu plus loin avant de m'aider à me relever. Son regard était resté de marbre pendant tout ce temps. Impossible de savoir ce qu'il pensait.
Ça y est, je me remets à divaguer. Comment voulez-vous que j'essaie de l'oublier un tant soit peu si chaque fois qu'il apparaît, je le scrute au microscope. Enfin microscope est un peu exagéré.
Reprenant un semblant de calme intérieur, je le suis jusqu'à la voiture. Je sais déjà d'avance que c'est moi qui vais conduire. Il en a toujours été ainsi. Je ne crois pas me souvenir de l'avoir vu une fois conduire, si ce n'est qu lorsque Duo est complètement ivre et qu'ils rentrent ensemble. De toute façon, s'il tient à sa vie, c'est la seule chose à faire. Personnellement, je n'aime pas trop voir notre dieu de la mort au volant. C'est un mania de la vitesse, si bien qu'on se demande comment on fait pour s'en sortir indemne à chaque fois qu'il conduit.
Duo … je me demande quelle genre de relation il entretient avec Heero. Chaque fois que l'on voit l'un, l'autre n'est pas loin. Il ne peut s'agir d'une simple complicité comme entre moi et Quatre. Toutes les missions, ils les font ensemble toutes les nuits, ils les passent ensemble.
A cette pensée, mon cœur se serre. J'ai beau tenté de me persuader du contraire mais au fond de moi, je suis jaloux… oui, je suis jaloux de Duo, lui qui vit à côté de celui que j'aime, lui qui peut se permettre des choses que même aucun dieu n'oserait faire…
Une main se pose sur la mienne. Je relève la tête pour voir le visage d'Heero pencher sur moi, une expression indéchiffrable dans son regard. Regardant autour de moi, je m'aperçois qu'on est dans un café. Les achats étaient déjà terminés et je ne m'en suis même pas rendu compte. Je rougis, gêné d'être resté ainsi dans mes pensées pendant tout ce temps. Il me sourit. C'est bien la première fois que je vois ce genre de sourire sur son visage.
« Il est 20h, les autres doivent déjà avoir mang »
Vingt heure ? Mentalement, je fais le bilan de ce que j'ai fait ce matin et… je pique du nez dans ma verre en me rendant compte de la situation : on était parti depuis ce matin. Mais qu'est-ce que j'ai pu faire pendant tout ce temps ? Une journée entière à maudire Duo… eh ben, je ne m'améliore décidément pas.
« ça te dérange pas ? »
« hum ? »
ça y est, j'étais encore partie dans mes pensées… ça devient une mauvaise habitude.
« Je te demandais si ça te dérangeais si l'on dinait en ville »
Diner en ville ? En ville, rien qu'avec Heero ?
« ..On peut rentrer si tu veux »
Visiblement mon trouble ne lui avait pas échapper. Il a vraiment les yeux partout… Trowa, mon grand, reviens sur terre et arrête de t'imaginer des trucs. Heero te demande juste si tu veux diner, rien de plus.
« Tu proposes quoi ? »
« Que dirais-tu de la Crique ? »
La Crique… un restaurant situé en bordure de mer, non loin d'une falaise. C'était un lieu très prisé par les amoureux pour son calme et son silence… Personnellement, je n'y ai jamais mis les pieds. Tout ce que je sais, je le tiens de Catherine.
Cette journée est vraiment bizarre… je dois avoir loupé un épisode quelque part car je ne comprends strictement pas ce qui m'arrive. Mais comme le dirait ce vieux professeur, Carpe Diem[1]. Et c'est bien mon intention.
C'est donc en sa compagnie que je quitte le café pour la plage. Comme elle ne se trouve pas trop loin, nous nous y dirigeons à pied. La brise légère guide nos pas…
Ben voyons… après les analyses psychologiques, la poésie. Je fais finir cinglé si ça continue !! Mon cerveau ne risque de ne pas supporter plus longtemps ce flots de pensées auxquelles il n'est pas habitué. Mais voilà, je n'y arrivera pas. ça m'énerve plus que toute chose d'être aussi impuissant.
Le serveur nous apporte les entrées. C'est à ce moment que je remarque que la place qu'il nous fut attribué donne sur la baie en elle-même. Pas la peine de me maudire une nouvelle, je crois que je l'ai assez fait pour le restant de ma vie.
D'un regard je m'excuse auprès de Heero. Je lui suis d'une piètre compagnie, je le sais.
« J'aimerais bien connaître qui occupe tes pensées au point de tout de faire oubli »
Je sursaute. Il rigole. Je ne l'avais jamais entendu rire auparavant. L'arrivée du serveur me dispense de lui répondre. Dans un sens tant mieux, je n'aurais pas su quoi lui répondre. Pourtant je sens qu'il n'a pas abandonné la partie.
Ça me fait drôle d'être assis là, avec Heero que je ne connais pas. un Heero qui sait se montrer galant, charmeur, drôle, qui éveillait la curiosité. C'est à se demander si je ne suis pas en train de rêver.
Oui, ce n'est qu'un rêve. Bientôt je me réveillerais dans cette maison silencieuse. Comme d'habitude, je préparerais le petit déjeuner avant que Quatre vienne me rejoindre dans la cuisine. Ensemble, nous attendrons le réveil de Wufei. Ensuite Duo viendrait nous rejoindre dans un raffut indescriptible et dont seul lui en est capable.
Oui, tout cela n'est qu'un rêve… un simple rêve… un simple rêve qui prendra fin en même temps que le levée du soleil….
[1] Proverbe latin : « Profite du jour présent »