Notes-de-Début :
Attention, attention maintenant on rigole plus !!
Plus du tout même…
Merci de bien vous accrocher à vos sièges et de ne pas froisser vos papiers de bonbons au risque de gêner vos voisins (si peu nombreux soient-ils) !!
Chapitre 28 :
Rêves...
Je courais à travers la forêt, un épais brouillard planait autour de moi. Les feuillages denses se resserraient et j'avais du mal à me frayer un passage à travers eux.
Je n'étais pas sûre de ce pourquoi je courais mais je savais que je ne devais pas m'arrêter, qu'il ne le fallait surtout pas.
Le brouillard s'intensifiait de plus en plus et je ne voyais plus où je me dirigeais. Mes mains elles même semblaient avoir disparues...
La panique me prit de court et je stoppais subitement.
« Au secours ! ! A l'aide ! Quelqu'un, je vous en pris ! ! » hurlais-je à travers le vide qui m'entourais.
...
Mais un grondement sourd étouffa mon cri et quelque chose se dessina à travers la brume. Quelque chose de gros, une énorme forme noire, qui marchait lentement dans ma direction...
Je restais coulée au sol, les yeux écarquillés.
La chose s'arrêta, releva la tête, et laissa échapper un long rugissement.
C'était un Tyrannosaure.
Je poussais un gémissement et me remis à courir. Je ne voyais de nouveau plus rien entre le brouillard et mes pleurs, une terreur immense s'était installée en moi.
Derrière, les pas de la bête me suivaient toujours...
...
Je me relevais en tremblant et regardais autour de moi. Tina était endormie à mes côtés et je me rappelais douloureusement les heures que nous avions passées à pleurer un peu plus tôt...
Hannah était partie et Tina venait juste d'être retrouvée.
A quelques pas de moi, Eric dormait aussi. Il était parti à la recherche de Brad lorsque mon histoire avait atteinte le moment de nos engueulade. A son retour il était seul et je savais que tout ce que désirait Brad Kim c'était de rester tranquille un moment. Si il voulait parler, il viendrait de lui même nous rejoindre...
Je m'appuyais contre l'écorce et remontais ma fine couverture jusqu'au menton.
Ce rêve ne m'était plus reparu depuis que j'en avait parlé à Eric mais il était toujours aussi difficile pour moi de le supporter... Je n'étais plus très sûre des moments où je passais des mes pensées aux rêves et cela me rendait mal à l'aise.
Enfin, j'allais passer une nouvelle journée sur cette île mais cette fois avec ma meilleure amie, avec en plus un 'petit-ami' potentiel et... Une minute ! « Petit-ami potentiel » ? Ou diable avais-je été chercher ça ? ?
Je fermais le yeux.
Candy Saunters s'assit dans la salle d'attente et se mit à jouer avec quelques mèches de ses cheveux.
Rouler autour des doigts, relâcher...
Rouler autour des doigts, relâcher...
C'était devenu une sorte de tique, une habitude, particulièrement lorsqu'elle était nerveuse. Et là, Candy était extrêmement nerveuse.
Plus que quelques heures .
Dans quelque heures ils monteraient à bord d'un l'hélicoptère et survoleraient Isla Sorna. Mr Hammond avait réussit à trouver un pilote pour seulement une journée et celui-ci n'envisageant absolument pas de revenir sur l'île après un premier voyage.
Candy espérait qu'il y ai beaucoup de survivants mais s'ils étaient trop nombreux il serait impossible de tous les faire monter à bord et laisser du monde derrière n'était certainement pas une bonne idée...
Rouler autour des doigts, relâcher...
Rouler autour des doigts, relâcher...
Mr Hammond apparu alors, sortant du bureau du directeur de l'hôtel, il claqua la porte derrière lui. Candy se releva aussitôt et couru jusqu'à lui.
- Alors ? demanda-t-elle. Qu'a-t-il dit ?
- Il a dit que Mr Polycarp, vingt-cinq élèves plus un pilote et un copilote répondant aux noms de Jeff Corner et Hutch Merson ont prit un avion il y a environ un mois et demi pour survoler une île voisine, commença le vieil homme. C'est seulement lorsqu'il a entendu Mr Polycarp annoncer son projet aux élèves qu'il a su qu'ils voulaient se rendre sur Isla Sorna. Il a visiblement essayer de l'en dissuader mais celui-ci n'a rien voulu entendre. D'après Mr Johnson, le directeur, deux élèves, un garçon et une fille, auraient essayé aussi de parler à leur professeur mais sans le moindre succès... J'ai peur que ça soit tout ce dont il soit au courant...
- Et aucun d'eux n'est revenu de l'île depuis ? demanda Candy avec espoir.
- Un bateau de pêcheur qui passait dans les environs à repêcher un cadavre il y a quelques semaines, le cou s'était rompu. La jeune fille a été identifiée comme étant Cassy Torch. Vous reconnaissez ce nom ?
- O... oui, répondit Candy, un noeud dans la gorge. C'était une amie de Sally Grude, je crois, et Kimmy Flort et...
Mr Hammond hocha la tête.
- L'une d'entre eux... Je vais aller préparer l'hélicoptère, vous devriez peut-être vous reposer un peu...
Candy acquiesça et se détourna silencieusement en direction de l'ascenseur.
24 enfants à retrouver et autant de famille désespérée... De combien ce nombre aura-t-il diminué à la fin de la journée ?
...
Une heure plus tard, Brad n'était toujours pas reparu, Eric parti à sa recherche. J'espérais qu'il n'avait pas fait de bêtise ou qu'il ne lui était rien arrivé... Il ne pouvait pas tout laisser tombé pour la mort d'une petite-amie, même si elle était mignonne... et puis elle ne l'aurait pas voulu. C'était idiot !
Je soupirais et me passais la main dans le cheveux, ramenant quelques mèches rousses devant mon visage. Bizarrement, ils étaient beaucoup plus clairs qu'avant, sûrement le soleil qui les avaient fait changer...
D'un geste agacé je coinçais mes mèches derrière mes oreilles et me relevais.
Tina était assise sur une branche un peu plus haut, sur l'arbre où Eric nous avait dit de l'attendre. Elle n'avait pas beaucoup parlé ce matin, la perte d'Hannah y était certainement pour quelque chose. Je cherchais quelque chose à lui dire pour qu'elle se sente mieux mais n'arrivais à penser à rien aussi grimpais-je me mettre à ses côtés.
« Tu veux en parler ? » demandais-je après quelques minutes de silence.
Tina secoua la tête négativement et je me mis à regarder les environs un peu gênée. Tout semblait si vieux tout d'un coup, comme si la faune s'était mise à pourrir et l'île sombrer dans la ruine... Nous avions toujours dû choisir les arbres dans lesquels nous montions car il n'était pas rare de tomber sur des branches sêches qui nous faisaient tomber au sol. Le ciel était aussi plus sombre et l'air se rafraîchissait.
Quelqu'un surgit soudain d'entre les arbres. Chemise bleue, pantalon à peu près blanc : Eric.
Je descendis légèrement de mon perchoir et entrepris de passer dans les arbres voisins jusqu'à lui. Il regardait au loin et ne tourna la tête que lorsque je me fus installé près de lui.
- Alors ? demandais-je.
Eric baissa la tête.
- Rien... Je crois qu'on ne peut plus qu'espérer maintenant...
- ... et prier, ajoutais-je.
- Ouai, on peut aussi.
Il passa sa main dans ses cheveux avec frustration et s'appuya contre le tronc. Quelques secondes plus tard il ramena ses jambes sous son menton et plongea la tête entre ses mains. Puis, après quelque instant sans bouger il se rassit et me regarda.
« Lane... » dit-il.
Mais il tourna la tête et regarda ailleurs comme s'il ne voulait plus parler.
« Quoi ? » demandais-je.
Il ne répondit pas, je lui pris la main et la pressait légèrement. Ses yeux allèrent de nos mains à nos doigts puis il me regarda à nouveau.
« Si ça ne va pas, tu peux tout me dire, Eric » dis-je doucement.
Même si j'étais toujours un peu en colère du fait de ses actions passées, j'étais toujours son amie, non ? Et s'il ne voulait pas me croire, surtout sur cette île, nous ne pourrions pas aller bien loin en terme d'amitié...
Encore une fois il regarda ailleurs et je crus au début qu'il avait renoncé à parler.
- Lane... Tu veux savoir pourquoi j'ai agis violemment avec toi ? Je veux dire, la vraie raison ?
Je me rassis, un peu étonnée. Un frisson de rancoeur me parcouru mais j'essayais de restée normale.
- Ouai, bien sûr.
- Ben... j'avais peur. Pour toi... pour... moi... J'avais juste peur. Vraiment... Je crois que j'étais trop attaché à toi et je savais que si je te perdais ça serait trop dur à supporter pour moi. Et si tu me perdais ? Ca aurait-il été douloureux pour toi ? ... Tu te souviens du jour de la mort d'Hannah ? J'allais t'embrasser, je jure que je l'aurais fait. Mais tout était si terrible, tu étais si blessée que je n'ai pas pu. Après... je me suis dit que si j'agissais comme un salaud avec toi tu en viendrais à me haïr suffisamment pour qu'au cas où je meurs tu ne sois pas atteinte de ma perte. Et puis j'essayais de t'accuser de toute sorte de chose, de t'écarter de mon esprit pour qu'il en soit de même de mon côté... Mais c'était débile, ça n'a jamais marché. Je me concentrais tellement à essayer de ne plus t'aimer que je t'appréciais encore plus. Et ce jour, quand tu as dit que tu me détestais... je me suis rendu compte que mon plan avait bien fonctionné, mais seulement dans un sens. Tout est remonté dans mon esprit et je me suis rendu compte que je ne voulais pas que tu me haïsse parce que je... je t'aimais trop...
Je retirais ma main de la sienne et baissais la tête en tremblant.
- Je... je ne voulais pas te blesser Lane, reprit Eric. Je voulais juste que tu ne souffres pas, c'est seulement après que j'ai réalisé qu'au lieu de t'en écarter je t'avais mis dedans et... Je suis vraiment désolé Lane... vraiment...
Je posais une main sur son épaule et sentis quelques larmes rouler sur mes joues. Il avait fait tout ça... pour moi ?
Mais il fallait être un vrai salaud pour faire ça !
Un adorable salaud...
Eric me regarda et je vis qu'il pleurais aussi. Mon cœur se brisa en l'entendant sangloter.
Eric ne pouvait pas pleurer. Eric ne pleurait jamais ! Il n'avait pas le droit ! ! Je ne voulais pas...
« Eric... »
Je fus coupée par sa main. Il s'approcha et déposa un léger baiser sur mes lèvres.
Lorsqu'il se retira, les larmes courraient si vite sur mon visage que je ne le voyais presque plus. J'avais envie de rire. J'étais si heureuse.
Mais j'étais folle ! Comment pouvait-il penser que cela m'aurait sauvé de n'importe qu'elle souffrance ?
... il avait dit qu'il était désolé. Il en avait réellement l'air...
Je lui fis un sourire timide et il me sourit à son tour, se penchant pour m'embrasser à nouveau. Je fermais les yeux puis les rouvrais soudainement.
Quelque chose n'allait pas ! Comment pouvais-je faire cela ? Je ne pouvais pas. Pas ici, pas maintenant après tout ce qui ce passait. Non . Lane, arrête !
Je m'éloignais de lui et de son baiser.
« Je... je... » il m'était impossible de dire quoi que ce soit.
Eric me regarda, interrogateur.
« Tu es sûre que ça va ? » demanda-t-il.
Il voulu prendre ma main mais je reculais.
D'un bond je me relevais et descendis de l'arbre aussi vite que je le pu. Eric cria après moi mais je ne l'entendis pas vraiment, mon esprit tournait à toute allure.
Qu'est-ce que j'avais fait ? C'était un endroit horrible pour développer une quelconque relation avec quelqu'un. Les choses ne pouvaient que mal tourner, elles ne faisaient qu'empirer... Je ne croyais pas à ce qui portait malheur mais jusqu'à présent on ne pouvait pas dire que tout s'était parfaitement passé...
Les raisons d'Eric pour s'être comporté comme un abruti étaient quelque peu raisonnables. Je continuais de penser qu'elles n'étaient pas bonnes mais elles n'étaient pas parties d'un mauvais sentiment et...
COMMENT puis-je être aussi STUPIDE ! ! pensais-je. J'ouvris la bouche et échappais un cri de frustration. Mes lèvres étaient encore humide des baisers d'Eric, je passais le revers de ma main dessus. Non, je n'allais plus penser à ça. C'était une chose incroyablement stupide, je n'aurais jamais du le laisser faire. Une erreur, juste une erreur...
Mais il avait bien dit qu'il m'aimait ! Comment un baiser pouvait-il être une erreur s'il m'aimait ? ... Est-ce que je l'aimais moi ? Je n'étais plus sûre de rien à ce moment. Je venais juste de recevoir mon premier baiser et je ne pensais pas que je le méritais.
J'entendis Eric m'appeler et je le sentis attraper mon bras. D'un geste violent je me dégageais et je repoussais puis je me mis à courir. J'avais besoin de partir loin. Je voulais être seule. Ne pas parler maintenant. Ma tête allait éclater et le monde s'écroulait. Je courais à l'aveuglette à travers un champ. Les longues herbes s'écrasaient sous mes pas et claquaient à mes jambes, tentant de me faire tomber mais j'étais tellement engourdie que je ne sentais plus rien, je n'entendais plus rien non plus. Tout ce que je pouvais faire c'était voir... Et mes pensées n'avaient plus de sens pour que je puisse réfléchir à quoi que ce soit. Je ne savais même pas si je me rappelais où je me trouvais... ou si j'étais déjà passé par ici...
Un sentiment de panique m'enveloppa alors que je continuais de courir, regagnant la forêt, cherchant un chemin ou quelque chose que je reconnaîtrais. Les sources, les marais, le camion, l'arbre... rien ! Des buissons, il y avait pleins de buissons ! Je ne me rappelais pas avoir jamais vu tout cela. Ma panique ne faisait qu'augmenter et je m'enfonçais de plus en plus dans la forêt sans savoir par quel endroit sortir.
Soudain, alors que je courais, un épais brouillard m'enveloppa. Les feuillages denses se resserrèrent et je commençais à avoir du mal à me frayer un passage à travers eux.
Je ne savais plus pourquoi je courais mais je me rendis compte que je ne devais pas m'arrêter, qu'il ne le fallait surtout pas.
Le brouillard s'intensifia de plus en plus et je ne vis plus où je me dirigeais. Mes mains elles même semblaient avoir disparues...
La panique céda à la terreur et je stoppais subitement. Que faire ?
« Au secours ! ! A l'aide ! Quelqu'un, je vous en pris ! ! » hurlais-je à travers le vide qui m'entourais.
...
Mais un grondement sourd étouffa mon cri et quelque chose se dessina à travers la brume. Quelque chose de gros, une énorme forme noire, qui marchait lentement dans ma direction...
Je restais coulée au sol, les yeux écarquillés.
La chose s'arrêta, releva la tête, et laissa échapper un long rugissement.
C'était un Tyrannosaure.
Je poussais un gémissement et me remis à courir. Je ne voyais de nouveau plus rien entre le brouillard et mes pleurs, un vide immense s'était installée en moi.
Derrière, les pas de la bête me suivaient toujours...
Mon rêve venait de prendre un goût étrange de réalité.
FiN de Chapitre
Notes-de-Fin :
Ceci était l'avant dernier chapitre, je vous l'ai dit : ça ne rigole plus !! ayaaaa
Dehors il pleut et les choux ne poussent pas !!
Bises,
