Chapitre 5 : retour à Poudlard

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Ginny était étendue dans l'herbe du par de Poudlard. La journée était chaude, un sublime été indien. Drago était assis sur les talons à côté d'elle. Elle avait sur les lèvres un très joli sourire. Les yeux clos, elle semblait heureuse. Ses lèvres étaient rouges et pleines. Un rouge brillant, profond, presque noir filait de la commissure des lèvres. Ce rouge descendait le long de sa joue et gouttait sur ses cheveux. Drago avait sa baguette à la main et semblait terrorisé. Une odeur âcre, cuivrée se rappelait à lui. Du sang, c'était le sang de Ginny.

Un cri. Le noir. La peur.

Un hurlement long et suraigu retentit dans le couloir de l'étage du Manoir. Ginny, effrayée laissa mourir cette plainte étouffée par un sanglot. Drago avait rattrapé Harry, inconscient, pour l'empêcher de tomber. Ron et Hermione se regardaient interdits et Charlie qui était monté les chercher après  la mise en place de la protection autour du Manoir appelait le directeur du collège et le parrain du jeune évanoui. Charlie délesta Drago de son camarade et l'emmena dans sa chambre pour le déposer sur son lit. Drago étouffa un cri d'angoisse et prit Ginny dans ses bras qui pleurait sans pouvoir s'arrêter. Charlie appelait toujours et Ron et Hermione entrèrent sans rien dire l'air toujours aussi surpris.

- Vous ne pourrez rien faire, il s'est évanoui. Dit Drago à l'adresse de Charlie.

- Toi, tu ne bouges pas et tu nous dis ce que tu lui as fait, hurla Ron.

- Rien, je ne lui ai rien fait, répondit Drago surpris par la question.

- Tais toi ! Je t'ais dit de nous dire ce que tu lui as fait. Reprit Ron, guidé par sa colère plus que par son intellect.

- Faut savoir ce que tu veux Weasley, je parle ou je me tais ? Visiblement, Drago avait perdu son sang froid et sa patience.

- Drago, ça suffit. Hermione avait sorti sa baguette tout en prenant la parole.

- Bon, ça va Granger t'énerve pas. Vous êtes pénibles, je m'en vais. Je ne vois pas ce que je fais ici de toutes façons. Il sortit en claquant la porte.

- Ron, tu as le chercher, dit Charlie à son frère. Tout de suite ! renchérit-il devant le refus visible de son jeune frère.

Il sortit et après quelques éclats de voix, il revint avec Drago en lançant à son frère.

- Voilà, il est là t'es content maintenant ?

Charlie cilla en entendant son frère lui parler ainsi, mais il jugea qu'il ne devait pas soulever la question pour le moment. Tous étaient tendus et l'heure du dîner approchait sans que personne – pas même Ron – n'ai encore parlé de manger. Trop d'événements s'étaient enchaînés depuis le matin. Charlie constat que ses appels restaient sans réponse et préféra descendre au cas où il y ait aussi un problème grave au rez-de-chaussée.

Pendant que Charlie s'ingéniait à chercher Sirius et Albus, les jeunes harcelaient Drago pour connaître le pourquoi de l'évanouissement présumé de Harry. Il leur parla de visons, de futurs possibles et des cours que dispensait le professeur Trelawney au collège. Hermione répondit que la divination et le reste n'étaient que supercherie et qu'il ne fallait pas porter de crédit à ses élucubrations qui n'avaient de scientifiques et encore moins de logiques.

- Tu dis ça parce que tu ne comprends pas cet art. Tout ce dans quoi tu ne réussis pas ne te plaît pas. Comme le vol par exemple. Lui lança Drago.

Ron sourit devant la moue de Hermione, piquée au vif par la justesse de la réflexion de Drago.

- Bon ça va, dit-elle, continue tes explications mais si mes souvenirs sont exacts, tu n'est pas de ceux dont les notes lui permettent de te moquer de moi, cher Drago ! reprit-elle d'un ton ironique. Tes notes ont tout juste satisfaisantes si ce que j'ai entendu dire est exact.

Drago marmonnait une vague réponse lorsque Sirius ouvrit la porte et entra, accompagné par Rémus ainsi que par le directeur du collège. Sirius se précipita vers Harry et l'observa d'une manière très particulière. Comme si il cherchait à voir au-delà de ce qui est visible. Puis il lui murmura quelque chose à l'oreille et ce dernier se réveilla. Surprit de ce retrouver sur un lit qu'il n'identifiait pas, il regarda son parrain comme si il ne comprenait pas les raisons de leur présence à chacun en ses lieux inconnus. Puis il fronça les sourcils à l'émergence de ses souvenirs. L'odeur cuivrée du sang lui revint à l'esprit et il sauta sur Drago en hurlant de rage.

- Toi, c'est toi le responsable. Tu as finalement fait ton choix. Sorts tu n'as rien à faire ici. Il hurlait de rage et de désespoir.

- Mais de quoi tu parles Potter ?

Mais pour toute réponse, les vitres de la chambre de Harry explosèrent en milliers de fragments multicolores qui retombèrent en pluie sur Drago, Harry et son parrain. Albus empêcha les enfants de s'approcher du trio et Rémus ouvrit la porte de la chambre de Harry pour sortir. Il valait mieux relater rapidement le phénomène avant qu'un avertissement du ministère ne soit apporté et que l'on découvre la cachette de Harry et Drago par inadvertance.

L'intensité du phénomène magique permettrait en effet de supposer puis de conclure que les enfants étaient protégés ici. Et il n'était pas question que Voldemort retrouve l'un ou l'autre des jeunes garçons. Harry ne cilla pas, pourtant le simple fait d'avoir fait gonfler sa « tante » l'été de ses treize ans l'avait amené à s'enfuir de Privet Drive. Mais pour le moment, il ne semblait pas même avoir remarqué cette explosion de verre coloré.

Hermione et les deux plus jeunes Weasley n'avait jamais été en confrontation avec une telle puissance magique spontanée et la frayeur qui s'inscrivait sur leurs visages ne présageait rien de bon quant aux relations futures entre Harry et ses amis. Mais c'était là le cadet des soucis de ce dernier en ce moment.

- Harry calme toi, dit Sirius lentement et calmement.

- Pourquoi ? Pourquoi je ferai ça ? Tu ne sais pas, toi, ce que c'est que de voir l'avenir et ne pouvoir pas intervenir. Et j'en ai marre de vous tous ! Toujours derrière moi  me dire ce que je dois ou ne pas faire. Harry sois sage, sois courageux, étudie pour tes examens, essaie de comprendre… J'en ai assez de vous tous et de vos conseils, je m'en vais, j'en peux plus.

En disant cela, il regarda tour à tour Sirius, Ron, Hermione et Ginny. Il ne décrocha pas un regard vers Drago. Puis sortit en bousculant Dumbledore sans même s'en rendre compte. Dans l'encadrement de la porte, il se retourna vers Drago et lui hurla :

- et toi si tu la touche, je te tue aussi, c'est clair ?

Et il sorti en claquant la porte. Un dragon passa pendant la minute ou tous restèrent figés sur la sortie de Harry. Puis Drago sortit à son tour sans ajouter un mot. Il descendit à la recherche de Harry qu'il trouva à faire les cent pas dans le jardin de derrière la maison. Il marmonnait.

- Potter, je … Commença t il.

- Tais toi, je veux juste un duel pour le moment. Après si tu es encore vivant on discutera.

- Sûrement pas ! Ta rage aurait des effets terribles sur la magie que tu utilises, sans parler du fait que tu pourrais bien utiliser un sortilège impardonnable sans même prendre le temps de réfléchir aux conséquences de cet acte. Excuse moi mais je tiens encore un peu à la vie.

 Harry hurla de colère et se jeta sur Drago qui tomba sous l'impact. Puis il le bourra de coups sans même réfléchir à comment si prendre. Il hurlait, pleurait et sanglotait. Au final il tomba sur Drago en sanglotant de plus belle sans s'arrêter. Drago, surpris, posa sa main sur son épaule qui finit par se calmer très rapidement. IL ravala ses larmes et essuya ses yeux d'un geste rageur. Fâché de s'être laissé aller ainsi devant son ennemi, ce lui dont il allait certainement subir les railleries  durant toute l'année scolaire et plus peut être encore.

- Bon t'as finit maintenant ? demanda Drago en se frottant les côtes que Harry n'avait pas ménagées. Tu es soulagé ?

- Même pas répondit Harry sur un ton coléreux.

- Pourquoi me frapper alors ?

- Je n'en sais rien ! Je ne sais pas pour quoi j'ai fait ça….

- Et c'est de toi que je dois apprendre. C'est comme ça que tu as choisi le bon côté ? Sans réfléchir ? Demanda Drago dont la colère montait.

- Eh, n'ai rien choisi du tout ! J'ai agi selon mon instinct. Comme je sentais que je devais le faire. Mais je vois ou tu veux en venir. Concernant Voldemort je tente juste de ne pas me faire tuer c'est tout.

- Je vois, soupira Drago. Et tu dois m'aider selon Dumbledore. Je sais plus de choses sur la magie et le monde magique que toi.

- Oui, peut être. Mais sur la loyauté et l'honnêteté qu'est ce que tu sais maintenant que ton nom n'est plus une protection, pour toi ?

- Ok, touché Potter. J'ai encore beaucoup de choses à apprendre. Mais si je m'en tiens à ce que j'ai vu cet après midi, ce ne devrait pas être si compliqué à comprendre. Alors faisons un pacte de non agression tu veux bien ?

- Comment ça ?

- Tu m'apprends à me faire des amis comme tu l'as fait avec Granger et Weasley, et moi je t'explique ce que tu ignores encore de la magie, qu'elle soit bonne ou mauvaise.

- Ok ? dit Drago en tendant la main à Harry de manière franche et ouverte.

- Ok ! répondit ce dernier en la serrant de même.

- Bon, alors est ce que tu as compris ce qui c'est passé dans la chambre tout à l'heure ?

- J'ai vu l'avenir c'est ça ?

- Pas tout a fait.

Drago s'était levé. Il arpentait le jardin avec Harry en suçotant un brin d'une graminée quelconque arrachée à sa terre nourricière derrière la barrière du jardin. Harry écoutait très attentivement les explications de son camarade qui reprenait patiemment plusieurs fois c'était nécessaire les points qu'il ne comprenait pas. Les voir marcher les mains dans les poches au même pas en mâchouillant leur brin d'un même rythme tout en discutant avait de quoi surprendre au plus haut point. Et toute l'assemblée derrière les rideaux de la cuisine, était stupéfaite par ce tableau totalement inattendu. On voyait de la satisfaction dans les yeux des adultes présents et de la stupeur dans ceux des jeunes.

Finalement à la tombée du jour, Harry et Drago jetèrent leur graminée et rentrèrent à la maison où se trouvaient également le couple Weasley ainsi que Percy les bras chargés de victuailles. Molly avait en effet préféré faire la cuisine chez elle et revenir avec son mari et leur fils dès leur retour du ministère. Le dîner fut chaleureux et les discussions intenses. Dumbledore était rentré au château, sa présence étant plus que nécessaire là bas.

Percy entraîné par sa mère dans une très vive discussion, parlait de Pénélope Deauclaire dont il partageait les sentiments depuis sa sixième année pour autant que Ron le sache. Mais Molly défendait avidement son fils d'une intruse chez les Weasley. Surtout que Pénélope, bien que très bonne élève n'était pas une Gryffondor. Tout prétexte, aussi faible soit-il, était bon pour empêcher Percy de parvenir à ses fins.  Arthur mit fin à la discussion en disant à Percy qu'il serait judicieux qu'avant de s'installer avec elle il la présentât à sa mère lors d'un déjeuner en famille un dimanche prochain. Cette décision paternelle eut pour effet de calmer Weasley mère et fils dans l'instant.

 L'heure était très avancée et les jeunes gens s'endormaient sur la table, les uns après les autres. Ginny fut la première à tomber le nez dans ses bras, suivie de près par Drago dont la cheville se réveillait, la potion de Sirius ayant, malgré sa puissance, un effet limité sur la durée. Harry lui secoua l'épaule les yeux ensommeillés et lui montra du regard l'escalier menant à l'étage. Sirius et Rémus débarrassaient la table avec Molly. Charlie prit Ginny dans ses bras et Bill entreprit de prendre les paniers et autres capes qui avaient servi dans la journée.

Sirius demanda à Arthur si il pouvait les accompagner ce à quoi il objecta qu'ils étaient suffisamment nombreux pour palier aux désagréments qu'ils pourraient rencontrer sur les 500 mètres de distance qui séparaient le Manoir du Terrier. Molly chuchota quelque chose à Arthur devant le regard insistant de Sirius alors qu'elle partait en avant avec la tribu Weasley et Hermione. Arthur et Sirius en retrait du groupe discutaient de l'avenir du ministère et surtout celui du ministre lui même qui refusait encore de se rendre à l'évidence : Voldemort était bel et bien de retour. Et il faudrait y faire face avant que des décisions hors de propos soit prises. Si Fudge ne prenait pas de décisions rapides et drastiques, l'avenir du monde magique serait rapidement compromis. Ils en étaient à se demander comment et qui remplacerait le ministre en place lorsque deux ombres immenses apparurent devant le terrier.

 Il s'agissait de Rubéus Hagrid et d'Olympe Maxime deux demi géants partis en mission de rassemblement parmi le peuple des géants avant que Voldemort ne les rallie à sa cause. L'air austère de Hagrid ne laissait rien présager de bon concernant l'aboutissement de cette mission. Molly leur proposa de rentrer un instant au Terrier mais ils déclinèrent l'invitation au profit de la cabane de Hagrid dans le parc de Poudlard. Ils avaient un rapport urgent à faire au directeur. Ils repartirent après avoir pris des nouvelles de l'invité de Sirius ainsi que de Harry.

Après cette journée fortement mouvementée le reste de la semaine passa très vite. Trop vite au goût de Harry qui ne souhaitait pas rentrer à Poudlard. Mais comme il l'avait constaté l'année précédente, les choses que l'on redoute arrivent toujours plus vite. Les cinq adolescents avaient passé le reste de leur temps ensemble. Drago changeait d'attitude de jour en jour au contact des quatre autres jeunes. Il était plus conciliant, plus humain et surtout moins hautain. Mais il refuser de renier l'intégralité de son éducation. « Certaines choses sont appelées à changer, mais il faut leur laisser le temps Harry » avait dit Dumbledore devant l'impatience qu'affichait Harry concernant la nouvelle attitude de Drago. Ils avaient longuement discuté la veille du 1er septembre, lorsque ce dernier était venu chercher le jeune Malfoy pour la rentrée.

 Il avait refusé de répondre aux questions insistantes de Harry, Ron, Hermione et Ginny concernant son départ pour le collège la veille de la rentrée. Pour Dumbledore, certaines choses devaient rester secrètes le plus possible. Et il n'avait de toutes façons pas à exposer ses motivations à quatre adolescents qui avaient pour habitude de se mettre dans les situations les plus invraisemblables.

Drago partit donc dans la matinée avec Dumbledore et le moment de prendre le train pour Poudlard à King's cross arriva plus vite encore. Le quai numéro 9 ¾ était totalement désert lorsqu'ils arrivèrent. Le train était là mais seuls les aides bagagistes et les contrôleurs semblaient présents. Rémus et Sirius semblaient nerveux.

Puis Harry remarqua que environ vingt capes noires portant le même blason que Sirius patrouillaient sur le quai et passaient régulièrement la barrière. En fin de compte ils n'étaient pas seuls sur ce quai. Sirius rassemblait régulièrement nombre d'entre eux donnait quelques directives, jamais en présence des enfants. Molly et Arthur n'avaient pas accompagné les enfants pour le départ du train, Arthur ayant beaucoup à faire au ministère. Mais il était hors de question qu'un Weasley ne les accompagnât pas. La tâche avait été dévolue à Bill. Charlie rappelé à ses fonctions auprès de certaines réserves de dragons trop agitées à son goût était reparti pour la Roumanie le matin même.

Un quart d'heure avant le départ du train, les élèves se pressèrent vers ce dernier pour monter à bord. On sentait la tension dans l'attitude et le regard des élèves. La nouvelle du retour de Voldemort avait donc fini par faire le tour du monde magique. Les préparatifs de montée à bord de Harry et ses amis terminés, ils choisirent un compartiment vide à l'avant du train dans lequel avait prit place un sorcier au capuchon baissé jusqu'à la bouche sur laquelle s'inscrit un sourire.

- Excusez-nous, mais pouvons nous prendre place dans ce compartiment ? Les autres sont déjà pleins. Demanda Hermione.

Le sorcier dont les mains étaient gantées de noir leur fit signe d'entrer. Ils s'installèrent sans dire un mot. Hermione sorti un livre, Ron le dernier numéro de « Quidditch magazine » reçu quelques jours plus tôt, Ginny lisait le courrier du cœur de « Sorcière  Hebdo » et Harry sortit le nécessaire qu'il avait acheté pour prendre soin de sa baguette, lorsque l'année d'avant il avait constaté que contrairement à ses camarades les plus soigneux, il ne l'entretenait pas régulièrement.

Le chef de quai siffla et le train s'ébranlât au premier coup qui marqua les onze heures. Harry se leva pour chercher son parrain qui avait dit prendre le train avec Rémus. Il se ravisa lorsqu'il vit qu'à chaque porte de wagon se tenait un Auror, immobile, la baguette à la main. Il revint vers le compartiment où lui et ses amis avaient prit place. Le sorcier n'avait pas bougé d'un pouce. Sa cape l'enveloppait entièrement et ne laissait rien présager de ce qu'il était. Il devait être jeune car il n'était pas grand si l'on se référait à la longueur des ses jambes tendues sous sa robe et dont même les pieds ne dépassaient pas. La cape qu'il portait et les gants qu'il avait laissé voir marquaient tout de même une certaine aisance financière. Aisance que seule une bonne situation professionnelle ou sociale pouvait offrir.

Un vent glacé passa. Une voix fraîche mais terrorisée retentit dans la tête de harry. Des détraqueurs, ce ne pouvait être que cela, rien d'autre ne pouvait laisser ces cris pénétrer dans le cœur et la tête de harry. Le sorcier sortit sa baguette sans un mouvement inutile. Seule sa main bougea, comme si cette baguette devenait visible aux yeux des enfants alors qu'elle avait toujours été là. Cela dura trente interminables secondes, pendant lesquelles Harry concentra ses forces pour invoquer un Patronus si cela s'avérait nécessaire. Mais ce fut inutile, et Harry fut bon pour un léger mal de tête qui cessa lorsque le chariot à confiserie apparut dans l'encadrement de la porte. Il acheta de quoi gaver une dizaine de Ron.

Le trajet fut long, quasiment interminable. Mais le train finit par arriver à Pré au lard au début de la nuit. Tout le monde descendit sauf le mystérieux sorcier. Sur le quai, Hagrid attendait comme à son habitude, mais aussi des elfes de maison de l'Ecole. Habillés de torchons rouges brodés du blason de Poudlard, ils attendaient tels une armée de puissance magique que le dernier étudiant soit monté dans un bateau ou un carrosse. Puis en rangs serrés et marchant du même pas ils rentrèrent au château où les attendaient le festin de la rentrée et les préparatifs qui l'accompagnaient.

 Harry était enfin rentré et l'ambiance grave qui régnait à Poudlard ne lui plaisait pas du tout. Mais ce soir au moins les coeurs seraient à la fête espérait-il. Tous les étudiants de la deuxième à la septième année rangèrent leurs bagages dans l'entrée du château par maison et par année puis se dirigèrent vers la grande salle. Ils s'assirent tous aux tables de leurs maisons respectives et attendirent dans le silence l'arrivée des premières années. Harry fit le tour de la salle du regard et remarqua l'absence de plusieurs professeurs et celle de Drago qui était sensé se trouver là depuis la veille.

Harry n'eut pas le temps de faire remarquer l'absence de Drago à ses amis, l'arrivée des premières années ayant éteint les chuchotements qui commençaient à monter des tables de chaque maison.

En effet, ils étaient encadrés par le professeur Mc Gonagall, évidemment, ainsi que par le sorcier qui avait partagé son compartiment avec nos jeunes amis. On ne pouvait toujours rien voir d'autre de lui qu'un capuchon et une cape qui traînait largement au sol. Cette cape soigneusement fermée ne laissa entrevoir qu'une chaussure noire ou une bottine dont le bout et le coup de pied brillait d'agent. Mais ce scintillement ne dura quelques secondes.

Puis les enfants furent rassemblés devant le choixpeau magique et le sorcier fit le tour de la table pour se placer derrière un des fauteuils de professeur qui était vide. La lourde double porte de la salle se ferma dans un léger bruit mat qui résonna quelques secondes dans la salle. La cérémonie de la répartition pouvait commencer.

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