Chapitre 12 : duels de serpents.
- Vas-tu enfin cesser tes enfantillages ? Fionna aurai dû crier. Mais sa voix était comme assourdie.
- Tu ne comprendrais jamais. Dit l'homme d'une voix glacée.
- Certainement, mais te comprendras tu toi-même finalement ? Répondit elle d'une voix triste.
- Déjà élève, ta fierté et ton orgueil t'ont attiré de sérieux ennuis. Ne pourrais tu pas, une fois dans ta vie, accepter de l'aide ?
- Tu ne sais pas de quoi tu parles, Krismann. Jeta l'homme d'un ton glacé
- OK, après tout c'est ta vie à toi seul. C'est ainsi que tu l'as choisie. Dit elle d'un ton de reproche.
- Krismann, ne prend pas ce ton condescendant avec moi, je ne t'ai rien demandé et tu ne me dois rien. Cria t il.
- Sûrement pas ! S'exclama t elle en faisant de grands gestes. Comment pourrait il en être autrement ? Vu que tu n'as jamais été capable d'accepter d'être aidé et que la seule chose que tu saches faire s'est de trahir ceux qui placent leur confiance en toi.
- Je te l'ai déjà dit, tu ne sais pas de quoi tu parles ! lui répondit il d'une voix soudainement faible.
Il tenta de se lever. La douleur d'un corps fourbu et blessé se réveilla. Il grimaça et chancela. Il se rattrapa au dossier de son grand fauteuil de cuir noir qu'il avait eu le temps de contourner. Fionna l'aida à se rasseoir. Il dégagea son bras d'un geste brusque.
- Merci, je peux me débrouiller seul. Lâcha t il d'un ton brusque.
- Ca suffit, tu vas me laisser faire ! S'écria t elle en se relevant.
Elle recula d'un pas et glissa sur le tapis. Il la rattrapa avant qu'elle ne s'écroule en arrière. Elle agrippa le devant de la robe de l'homme et le regarda dans les yeux aussi intensément qu'il le faisait.
- Je…, enfin, merci. Dit elle
Se sentant brusquement ridicule, elle se dégagea de l'étreinte en songeant à ce regard brillant. Il était tellement différent de celui qu'il lui avait toujours montré. Elle se dirigea vers la porte.
- Si tu as besoin de quelque chose, ajouta t elle le souffle court.
L'homme avait de nouveau son regard froid et dur.
- Tu me trouveras dans ma chambre. Finit elle déçue.
Elle tourna le bouton de la porte et sortit. Une fois qu'elle eut fermé la sienne. Elle s'y appuya et soupira. Après tout, jamais il n'avait accepté d'aide de personne. Comment aurait il pu en être autrement aujourd'hui. Elle savait que cela aboutirait à un échec mais elle avait espéré peut être que les années l'auraient changé lui comme elle l'avait fait.
Machinalement, elle porta la main à son bras. Il arrivait que la marque aujourd'hui disparue se rappelle à son bon souvenir. Comme en ce moment. Pourtant la marque avait été effacée peut après la mort de sa cousine et de son mari et la chute de Voldemort. Le rituel avait été long et douloureux. Elle avait beaucoup perdu d'elle-même ce jour là.
Elle laissa le fil de ses pensées l'emmener vers ses nouveaux devoirs. Brusquement, une magie puissante et rarement connue se heurta à elle. Il y avait dans cette école un objet magique d'une puissance phénoménale. Elle étendit sa volonté au château dans son ensemble et découvrit la trace d'un orbe d'obéissance.
Elle décida de trouver le détenteur de l'objet et d'avertir le directeur du collège qu'un tel focus magique se trouvait dans son école et qu'il était très dangereux de l'y laisser. Elle força ses perceptions et détermina que s'était Rogue qui possédait l'objet.
- Hawkeye ! Cria t elle dans le vide.
- Hawkeye ! Hurla t elle de nouveau. Nom de dieu, mais où est ce foutu oiseau ?
- Jurer ne ramènera pas ton oiseau, Krismann, dit une voix froide.
Fionna se retourna, elle faisait maintenant face au professeur Rogue. Il avait l'air amusé de la voir se mettre en colère après un oiseau qu'il savait avoir vu chasser quelques deux minutes plus tôt au dessus de la forêt interdite.
- Comment ? Commença elle.
- La porte était ouverte. Dit il simplement. La tension monta d'un cran.
- Je ne me souviens pas l'avoir laissée ouverte. Lui lança t elle d'un ton de reproche.
- Cela signifie donc que tu ne l'avais pas verrouillée. Lâcha t il, une pointe d'ironie dans la voix.
- Qu'est ce que tu est venu faire ? Demanda t elle.
- Tu ma dis que si j'avais besoin, tu serais ici. Rappela t il.
- Je ne m'attendais pas à ce que tu viennes si tôt. Assied toi.
D'un geste de sa baguette, elle déplaça un fauteuil de velours vert qui arriva de derrière un rideau noir tendu d'un bout à l'autre de la pièce. Le fauteuil s'arrêta à côté de l'ancien professeur de potions qui s'y assit.
- Qu'est ce que tu me veux ? Demanda Fionna quand son interlocuteur fut installé.
Il croisa les jambes d'un geste et joignit le bout de ses doigts en posant les coudes aux endroits prévus.
- J'ai, et je le déplore, un petit souvenir de ma dernière mission. Je souhaiterai que tu me l'enlèves.
- Premièrement, qu'est ce qui te fait croire que je suis compétente pour te l'enlever. Ensuite comment penses tu que je vais m'y prendre si d'aventure je disais savoir le faire ? Répondit elle amusée.
- Je sais que tu ne portes plus ta marque, et je sais aussi que tu es parfaitement compétente pour enlever ce qu'on m'a implanté.
- Et qu'est ce qui te fait croire que j'ai jamais porté une quelconque marque et que je saurais comment s'en défaire, Severus ?
- J'ai vu ton bras tout à l'heure dans mes quartiers. Il était vierge de toute trace.
- Et cela signifie qu'il y en avait une avant ? Severus soit sérieux un instant. Ne me prend pas pour une petite fille. Ce n'est pas la peine de tenter de me tirer les vers du nez si ce dernier n'en abrite aucun. Dit elle d'un ton franchement amusé.
- Je sais parfaitement qui tu es et ce dont tu es capable, Krismann. Ne me prend pas non plus pour un gnome. Tu es la seule que je connaisse et qui soit capable de me retirer ce …, cette chose. Tu as jusqu'à la fin de l'année pour le faire. Dit il d'un ton autoritaire.
- Pardon ? Tu plaisantes j'espère ? Tu crois que tu vas venir ici me donner des ordres et espérer que je vais les exécuter comme une élève de ta classe ? Change de ton Petit Sévichou, si tu veux qu'on s'entende sur ce qui t'amène dans cette pièce. Cracha t elle.
- Tu es toujours la même. Tu te crois supérieure à tous et tu crois toujours que tu maîtrises tout. Tu n'es pas mieux que moi, Krismann. Tu n'as aucune raison de te croire meilleure.
- OK, dit elle pour calmer la conversation qui s'enflammait dangereusement. Montre moi où il est.
Il ôta sa robe et s'apprêta à retirer le pull-over qu'il portait en dessous. Fionna baissa le regard.
- Nous ne sommes plus des enfants, Krismann. La vue d'un homme sans ses vêtements te gênerait elle ? Lança t il d'un ton provocant.
- Sorts d'ici, Rogue. Rugit elle à cette provocation. N'espère pas mon aide avec des propos pareils.
- Tu as toujours été trop susceptible, Théodora. Dit il lentement.
Fionna s'apprêtait à lui jeter sa robe qu'elle avait ramassée sur le bureau.
- Ne m'appelle pas Théodora. Dit elle en réalisant qu'elle venait de commettre une erreur. Comment as-tu su ?
- Ne me prends pas pour ce que je ne suis pas, dit il simplement. Si tu en as trompé un grand nombre, je n'ai jamais douté de ton identité. Et puis tu avais l'air de savoir de quel genre de marque je parlais vu que tu ne m'a rien demandé à ce sujet.
- Touché, Severus mais ce la n'as plus aucune importance maintenant. Théodora est morte de puis longtemps. Dit la concernée d'une voix lointaine.
- Et pour l'objet, comptes tu m'aider ? Demanda t il doucement, comme pour la ramener à la réalité.
- Oui, montre moi où il est. Dit elle en secouant brièvement tête pour chasser ses pensées.
Le professeur de potion enleva son pull et ce qu'il portait dessous d'un seul geste et découvrit la fleur de l'aube à la vue de son ancienne camarade de maison.
- Oh, seigneur ! Qui t'as fait ça ? demanda t'elle. Le seigneur des ténèbres ?
- Non, il a envoyé des valets de chambre. Dit il d'un ton méprisant.
- Qui a accompli le rituel ? Demanda t elle. C'est important Severus.
- Souston a gravé la fleur, Malfoy a posé l'objet et Smith a bouclé le rituel.
- Oh, Lucius Malfoy ? Demanda t elle surprise.
- Depuis quand est il rompu aux rituels mayas ? Elle se parlait plus qu'elle n'interrogeait son interlocuteur.
- Et quel Malfoy voudrais tu que ce soit ? Lui demanda t il sans comprendre.
- Peut être Mallory ? Lui dit elle d'un air malicieux. Oh si tu savais tout ce qui se passe dans cette école !
Severus effaça la marque de surprise qui c'était imprimée sur son visage d'un geste.
- Mallory ? Ici ? Mais je croyais que … Dit il. Comment a-t-il fait pour revenir ?
- Tu n'auras qu'à le lui demander, je ne suis pas ton coursier Severus. Dit elle les sourcils froncés en examinant la fleur de l'aube.
Ce qu'elle vit ne lui plut pas du tout. L'orbe n'était pas actif mais avait tout de même été activé. Il pouvait prendre le pas sur Rogue à tout moment sur la simple volonté de ceux qui étaient liés à lui. Elle posa sa main sur la marque de Severus et frissonna.
Elle se souvenait de leur lien secret et de la douceur de sa peau. Elle se rappelait qu'une fois, juste une, elle avait pu l'approcher de si près que son odeur était à jamais imprimée dans sa mémoire. Elle savait la finesse des muscles de son torse, la douceur de ses courbes un peu trop maigres. Et ses cheveux, bien plus longs qu'aujourd'hui, d'une finesse exceptionnelle même si ils étaient constamment huilés pour pallier à un manque génétique de quelque chose qu'elle n'avait compris que très récemment.
Elle se souvenait de cet entraînement en sixième année, qui lui avait valu le poste d'attrapeur de l'équipe et qu'elle avait disputé à Rogue. Lui, très peu convaincu de ses qualités avait accepté de s'y rendre pour avoir la paix. Lucius, son ami l'avait littéralement saoulé de paroles pour qu'il accepte. Et quand un Malfoy a décidé d'avoir raison…
Elle se rappelait que ce jour là, elle avait bravé l'interdit qui consistait à ce que les filles se douchent dans leurs salles de bains de maison et non dans le vestiaire encore uniquement dédié aux garçons.
Flash back
Elle avait pris une douche si longue qu'elle était sortie froissée, la peau gondolée au bout des doigts. Elle savait être seule, le silence des vestiaires lui renvoyait l'écho des ses pas clapotants d'eau.
Usant de la seule serviette qu'elle possédait à ce moment, elle avait frotté ses cheveux très courts à l'époque en affichant un corps nu très esthétique bien qu'athlétique. On ne pouvait cependant pas douter de sa féminité, même de dos. Dos qu'elle montrait à cet instant précis à deux jeunes garçons vêtus pour l'un d'un uniforme de sa maison et pour l'autre d'une simple serviette.
Si elle ignorait leur présence, eux savaient parfaitement qu'elle était là malgré l'interdit. Le garçon en uniforme la regardait, appuyé au cadre de la porte qu'elle avait laissée entrouverte. D'un œil connaisseur il appréciait la vue qui s'offrait à lui à cet instant.
L'autre sortait de sa douche les cheveux encore gras de l'huile qu'il finissait de passer sur ses cheveux longs. Fionna se retourna la serviette sur les cheveux et lui masquant la vue, et chercha à tâtons ses sous vêtements pour les enfiler.
- C'est ça que tu cherches Krismann ? Lui demanda le garçon en uniforme. Elle sursauta et la serviette glissa de sa tête. Elle la rattrapa d'un geste vif et ceintura sa taille fine avec.
- Donnes moi ça Malfoy, cracha t elle avant d'apercevoir son ami du coin de l'œil. Elle rougit légèrement.
- Et pourquoi je ferais ça ? Dans dix minutes le concierge va passer et te trouvera ici, en pleine violation du règlement. Adieu ta place dans l'équipe et Severus aura la place qui lui revient de droit.
- Et depuis quand t'occupes tu du destin des autres ? Répondit elle les ponts sur les hanches.
- Depuis que grâce à cette vue si agréable vous allons par un baiser sceller les nôtres. Répondit il coquin.
- Sûrement pas ! Voudrais tu bien me rendre ces sous vêtement ou je serait obligée de reparler de tout ça à mon parrain. Je doute qu'il accepte un tel malandrin comme gendre après cela. Dit elle effrontément.
- Laisse la Lucius, intervint Severus. Elle n'a aucun intérêt pour toi.
Fionna fusilla le nouvel interlocuteur du regard. Mais Dieu qu'il était beau à cet instant.
- Je n'ai pas besoin de ton aide Rogue, siffla t elle. Je sais me débrouiller toute seule.
- Comme tu voudras Krismann, mais il a raison, le concierge ne va pas tarder. Dit Rogue qui se dirigea vers son casier.
- Lucius, donne moi ces sous vêtements ou je … tenta t elle avant d'être coupée.
- Tu vas quoi, Krismann, tu n'as même pas ta baguette. Se moqua Malfoy.
- Tu l'auras voulu, Malfoy dit t elle. Elle se jeta sur lui sans plus de cérémonie et à une rapidité vertigineuse, lui fit une clé de bras lorsqu'il tenta de la repousser.
- Lâche moi Krismann, dit Lucius, le visage plaqué contre le cadre la porte contre laquelle il était appuyé deux secondes plus tôt.
- Si tu me donnes mes sous vêtements, Malfoy. Elle susurra son nom avec un érotisme outrageux.
Surpris, il ouvrit les yeux grand et lâcha le petit ensemble de soie et dentelle vertes qu'il tenait froissé dans la main. Elle le lâcha et laissa sa main tomber en berceau pour recueillir les pièces de tissu auquel elle tenait tant.
Toujours devant lui, elle dénoua sa serviette et enfila ses vêtements en le regardant droit dans les yeux l'air fortement suggestif. Elle descendit les yeux vers la partie la plus masculine du jeune homme et ri de bon cœur en voyant dans quel état son petit manège l'avait mis.
Rageur, il sortit de la pièce et jetant un regard noir à Fionna qui riait triomphante.
- Tu joues un jeu très dangereux Fionna, lui dit son camarade qu'elle avait oublié.
- Je… tu as tout vu ? lui demanda Fionna affolée.
- Je n'en ai pas perdu une miette lui répondit il furieux. Tu crois qu'avec ton manège tu vas avoir la paix maintenant ? Sais tu jusqu'où il est capable d'aller pour se venger ?
- Tu crois que j'ai été trop loin ? demanda t elle d'une voix de petite fille, un sourire mutin vissé sur les lèvres.
- Krismann, tu es impossible. Rugit il.
- Severus, tu es dur. Je te croyais mon ami. Dit elle d'un ton beaucoup plus sérieux.
- Je le suis Krismann, je le suis. Mais je suis aussi le sien, et je ne veux pas avoir à compter les points entre vous. Est-ce clair ? Lui dit il en lui soulevant le menton.
- Oui, dit elle dans un souffle. Severus, merci d'être un si bon ami.
Fin du flash back
Elle avait ensuite tressé ses longs cheveux bruns et refait son nœud de cravate invariablement de travers. Oui, elle s'en souvenait comme si c'était hier. Puis il y avait eu cette histoire avec Cécilia en fin de septième année. Et tout son univers de confiance s'était brisé. C'est à ce moment là qu'elle avait décidé de rejoindre les serviteurs du Seigneur Noir.
Elle secoua la tête au souvenir de cet événement et se concentra de nouveau sur la pierre. Elle la vit, logée au cœur de son ami, ses tentacules de ténèbres enserrant le cœur de son ami. Déjà, il semblait avoir de moins en moins de place pour battre.
Le filet de ténèbres se resserrait irrémédiablement. Bientôt, Severus sentirait son cœur s'affoler. Il était urgent d'agir. Heureusement, le lien entre le jeteur du sort et le focus était inactif. Il ne pouvait encore exercer aucun pouvoir sur l'objet. Mais ce n'était qu'une question de temps. Puis lui vient en tête l'horreur d'une triste réalité.
Tom Jedusor n'était pas le seul à contrôler cet orbe. Le rituel avait aussi inclut Lucius. Rogue était perdu. Malfoy devait savoir que la position de Severus n'était pas aussi loyale qu'elle l'aurait dû.
- Severus, tu as beaucoup de chance que cet orbe ne soit pas activé. Dit elle d'un air grave. Rhabille toi.
- Et pourquoi cela ? Répondit il sans montrer son inquiétude.
- Parce que cet orbe enserre déjà ton cœur dans un filet, idiot ! De quoi te souviens tu des cours de septième année ? Siffla t elle.
- As-tu perdu beaucoup de sang ? Demanda t elle en tentant de se calmer.
- Non, très peu en réalité. Est-ce important ? Demanda t il.
- Severus, nous parlons de magie rituelle Maya, évidement que le sang est important ! Cracha t elle.
- Orichalque ou obsidienne. Orichalque je crois. Je n'ai pas eu le temps d'apprécier réellement la beauté de l'objet figure-toi. Visiblement, la tension montait.
- Combien de temps ? Demanda t il impatient d'en finir.
- Je ne sais rien. Je vais faire le plus vite possible, sois en assuré. Nous avons peu de temps, pas plus de trois semaines à mon avis. Dit elle gravement. Il nous faudra faire vite. Jusqu'où est tu capable d'aller pour enlever ça de ton corps ?
- Où veux tu en venir ? Lui demanda t il inquiet.
- Le rituel pourrait te tuer, Severus. Dit Fionna d'un ton qui ne laissait pas de place au doute.
- Je le sais ! Lâcha il. D'un autre côté cet objet me tuera aussi. Fais comme tu penses devoir agir. Peut m'importe les conséquences. A qui manquerai-je, de toutes façons ? Ajouta t il doucement, pour lui-même.
- A moi, idiot, à moi. Pensa Fionna.
- Tu peux rentrer dans tes quartiers, je viendrais t'y chercher. Ne parle à personne et ne sors pas tant que je n'ai pas la moindre idée de quoi et comment concernant l'activation de cet objet, est ce clair ? Dis Fionna.
- Je ne plaisante pas Rogue, siffla t elle devant l'air exaspéré de son collègue.
Rogue posa sa main sur la poignée de la porte et l'ouvrit en haussant les épaules.
- Severus ?
- Quoi encore ? Rugit il.
- Finalement, peut être vaut il mieux que tu restes ici. Même un certain parchemin ne peut révéler ta présence dans ma chambre. Et je crois savoir que son propriétaire aimerait que tu répondes à quelques questions. Son comportement est, en ce moment, un peu étrange.
- Je ne vois pas pourquoi Potter chercherai à me parler. Dit Rogue d'un ton glacé.
- Qui a dit qu'il s'agissait de Potter ? Dit Fionna l'ai malicieux.
- Mes appartements sont à ta disposition, tu peut disposer de tout ce qui s'y trouve. Si tu veux te reposer, mon lit est disponible. Fais comme chez toi, ajouta elle d'un ton plus sérieux.
D'un coup de baguette elle montra le lourd rideau noir qui séparait la pièce en deux. Elle ouvrit ce qu'il avait en premier lieu prit pour une simple commode et découvrit une impressionnante collection d'alcools sorciers et moldus.
- Rogue, dit elle en sortant, quoiqu'il se passe, ne quitte pas cette chambre avant mon retour ; sous aucun prétexte.
La porte se referma sur la sorcière, laissant Severus Rogue seul. Il n'avait pas revu Fionna depuis sa septième année. Si on exclu la période où elle avait dit s'appeler Théodora Lansay.
Il fit le tour de la petite chambre de son ancienne amie. Il détestait devoir s'en remettre à elle. Elle était si impulsive et si violente parfois. Il remarqua une pièce dépourvue de toute féminité. Il s'approcha de la commode à liqueurs.
- Cognac, Fine de bordeaux, Liqueur de rose, Saké, liqueur de citrouille au poivre vert, Absinthe, et bien voilà de quoi s'oublier régulièrement.
Il se servit un petit verre de Saké et, son cristal à la main, décida de s'asseoir au bureau de Fionna. Il parcouru le meuble des yeux en savourant un Saké plutôt exceptionnel. Il était aussi impersonnel que la chambre. Seul un petit cadre d'argent ciselé, contenant deux photographies apparemment moldues le personnalisait. Sur les photos, deux bébés l'un blond et l'autre brun, qui ne devaient pas avoir un mois.
Des parchemins couvraient le cuir vert du plateau. Il avait pensé à des copies mais les dates inscrites au coin supérieur droit lui firent comprendre qu'il s'agissait plus d'un journal. Il ignorait que Fionna tenait un journal pendant ses années de collège. Les dates étaient classées par ordre contraire à la chronologie. Apparemment, son journal était encore d'actualité. Un parchemin datant de la veille y figurait.
Il chercha un parchemin vierge et une plume, rassembla tous les écrits de Fionna en un tas désordonné et commença à écrire. Le tas de feuille glissa vers le sol alors qu'il en était à sa première phrase. Il se baissa pour les ramasser quand une date lui sauta aux yeux. Fébrilement, il attrapa le parchemin et le lut en tremblant : 7 juin 19**.
L'année de ses 17 ans, le jour où la vie de Fionna avait basculé dans l'ombre.
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Mille excuses : Vous voudrez bien noter que dans le chapitre 11, c'est d'un orbe d'orichalque donc il s'agit et non d'obsidienne comme je l'ai écrit. Notez aussi que de toutes façons la différence n'est pas bien grande mais quand même ! Je voulais que ce soit clair. Cela dit, cela pourrait bien être très important plus tard.
NDLA : j'ai toujours adoré les sacrifices ! Niark, niark, niark !
Bien, cette rectification faite je vais passer aux réponses à vos reviews :
To Blaise : eh bien j'ai pensé que te prévenir était la moindre des choses. Cela dit j'aimerai bien des commentaires plus curieux aussi. Lol
To Cédric Potter : merci pour tes encouragements.
Salut à tous et au prochain chapitre !!!!!
