Te voir avec lui .........

« Servante: Dame Eléa, vous devez vous préparer. »

Après être sortie de son bain, elle s'était allongée sur son lit afin de se reposer quelques instants mais elle s'était finalement profondément endormie et à présent elle était en retard pour le dîner, auquel Elrond l'avait convié quelques heures plus tôt.

Elle se leva, tout en resserrant la ceinture de son peignoir qui cachait sa nudité aux yeux de celle qui venait de la réveiller, passa derrière le paravent jaune, qui occupait l'un des coins de la pièce, et en ressortit ,quelques secondes plus tard, en déshabillé de soie blanc.

« Eléa Je sais que ce n'est pas votre rôle mais auriez vous l'obligeance de m'aider à enfiler ma robe, s'il vous plait ? »

La jeune servante s'étonna qu'une personne d'une si haute naissance lui adresse la parole avec autant de gentillesse et de politesse. Elle avait, ces jours derniers, entendu beaucoup d'histoires sur cette femme. Elle y était dépeinte comme quelqu'un d'arrogant, assoiffé de sang, violent et sans cœur mais tout cela ne ressemblait pas à la jeune femme qui se tenait devant elle.

« Servante: Avec plaisir »

Eléa ouvrit l'une des portes de l'armoire qui contenait le peu de vêtements qu'elle avait emporté en quittant le Royaume de Cyrian : quelques tuniques et les pantalons assortis, deux ou trois chemises blanches et une robe au cas ou.

La servante fut ébahie devant ce vêtement, dont la coupe était tellement différente de celle qui était à la mode auprès des femmes de Fondcombe.

Eléa enfila la robe, et se retournant vers la jeune femme étonnée, elle comprit que cette dernière n'avait jamais vu un corset de sa vie.

« Eléa :Il faut lacer comme vous le feriez pour une chemise tout en tirant fortement sur les cordons puis vous faites un nœud très serré. Vous croyez que vous allez pouvoir vous en sortir ? »

Il n'y avait dans sa voix aucune raillerie ou supériorité ce qui rassura la chambrière.

« Servante :Je crois que je vais me débrouiller, mais est ce que je ne risque de vous blesser ?

Eléa: Ne vous inquiétez pas j'ai l'habitude et si jamais vous me faites trop mal je hurle ! »

« Eléa :Comment vous appelez vous ?

Servante: Alzaïs, ma dame.

Eléa en lui adressant un sourire à travers le miroir: Enchantée de vous rencontrer Alzaïs.

Alzaïs :Moi de même, depuis votre arrivée ici on ne parle que de vous.

Eléa :Vous savez Alzaïs les trois quarts des choses qui sont racontés sur moi sont fausses quand au reste il est tellement grandement exagéré. »

Alzaïs ne répondit pas à cette remarque tant elle lui paraissait juste, mais elle recula d'un pas pour « admirer » le résultat de l'aide qu'elle avait apporté à Eléa, cette dernière portait à ravir la robe pourpre dont la coupe peu conventionnelle mettait en valeur sa taille fine et ses longues jambes.

La jeune femme, venant du royaume de Cyrian, ne vérifia même pas si sa tenue lui allait aussi bien que semblait le penser la jeune elfe qui l'avait aidé à se vêtir, elle ne l'avait pas choisi par hasard !

Mais malgré tout il manquait quelque chose, la touche finale.

Elle se dirigea vers la table de nuit, en ouvrit le tiroir pour en sortir une boite rectangulaire recouverte de velours bleu. L'écrin contenait une fine chaîne d'argent avec une perle montée en pendentif dont la forme rappelée celle d'une larme. Sa mère le lui avait offert à sa naissance et depuis lors ce collier ne l'avait jamais quitté même si elle ne le portait que rarement.

Avec une certaine fébrilité, inhabituelle chez elle, elle l'attacha autour de son cou.

Alzaïs dont le regard, où se mélangeaient la tendresse et l'admiration, ne quittait pas la silhouette de la jeune femme, se demandait si la légende à propos de la conception de ce bijou était, elle, fondée.

Eléa enfila de fines sandales dont les lacets grimpaient le long de ses mollets comme l'aurait fait du lierre autour d'un chêne centenaire.

« Eléa: Je suis enfin prête. »

Eléa en arrivant devant les portes de la salle de réception prit une profonde inspiration, elle savait que ce qui l'attendait derrière ces battants allait être éprouvant pour ses nerfs. Pour la première fois le peuple de Fondcombe la verrait, elle ne serait plus alors une légende pour ceux qui croyaient qu'elle n'était que ça; quant aux autres, ceux qui pensaient qu'elle avait réellement existé ils la croyaient morte depuis longtemps. Sa véritable identité étant attestée par la simple présence du pendentif autour de son cou.

Elle tourna la poignée et pénétra dans la pièce. Tous les regards se braquèrent sur elle, une grande partie de la noblesse du royaume était présente, ils firent mine de se lever pour la saluer mais elle leur intima par un discret signe de la main de rester assis.

« Eléa: Lord Elrond veuillez m'excuser pour ce retard, je me suis endormie, je crois que je ne me suis pas encore totalement remise de mon évanouissement.

Elrond :Le principal est que vous soyez là.»

Elle se dirigea lentement vers la chaise vide qu'Elrond eu l'obligeance de tirer en arrière afin qu'elle s'y assoit. La jeune fille lui fit un gracieux signe de tête en guise de remerciement.

Gandalf installée à sa droite se pencha à son oreille.

« Gandalf :Encore un peu et tu n'aurais rien eu à manger !

Eléa: Pourquoi ?

Gandalf: Quatre Hobbits et un nain sont installés à cette table, je ne crois pas que tu es besoin de plus d'explications.

Eléa :Non, j'ai compris. »

Elrond fut soulagé de pouvoir admirer le sourire de sa protégée, car il savait qu'elle appréhendait cette soirée plus qu'elle n'en avait l'air.

Le repas fut pris, en apparence tout du moins, dans une ambiance conviviale, mais toujours les mêmes mots en Sindarin revenaient aux oreilles de la convalescente, ceux que l'on pourrait traduire par « bâtarde » et « assassin » . Elle se sentait à l'étroit dans cette salle, avant que le dessert ne fût servi, elle sortit sur la terrasse pour prendre un peu l'air. Plongée dans ses pensées, elle n'entendit pas Sam s'approcher d'elle.

« Sam: Je voudrais vous remercier pour ce que vous avez fait pour moi.

Eléa: Vous ne devriez pas !

Sam: Mais vous m'avez sauvé la vie, Lord Elrond m'a confié que si vous ne m'aviez pas soigné je serai certainement mort à l'heure qu'il est.

Eléa: Il a soigneusement oublié de vous dire que si j'ai réussis là ou Gandalf et Aragorn ont échoué c'est tout simplement parce que les seules personnes capables de façonner ce poison, en Terre du Milieu, font parties de ma famille. »

Sam ne su pas comment réagir à cet aveu, un membre de la famille d'Eléa avait essayé de les tuer. Mais était ce réellement eux qui étaient visés ?

Eléa retourna dans la salle, passa devant Elrond et Horlif sans les regarder, ceux-ci voulurent la suivre mais l'Istari les en empêcha.

« Gandalf :Laissez la, elle a besoin d'être seule. »

Elle s'était réfugiée sur ce balcon afin de sentir le vent frais de l'Est caresser doucement son visage, comme le ferait une mère pour son enfant. Elle avait besoin de ce calme pour remettre un peu d'ordre dans ses pensées et ses sentiments. La mélancolie l'envahissait par vagues successives et croissantes, des souvenirs enfouis depuis longtemps revenaient à la surface, ce bonheur presque parfait faisait encore plus mal à présent. Elle sentait les larmes coulaient le long de ses joues et n'esquissa pas le moindre geste pour les essuyer personne ici ne pouvait la voir et donc la juger.

Elle avait toujours réussi à cacher ce mal de vivre qui l'habitait depuis la mort de son père à tous ceux qui la côtoyaient.

Comment combattre ce passé qui avait rongé toute sa vie ?

Comment oublier le sang qui avait coulé de ses mains ?

Comment pardonner un acte quand on ne comprend pas sa motivation ?

Comment pardonner à une mère de n'avoir rien fait pour sauver le père de sa fille ?

Est-ce qu'un jour cela cesserait ?

A cette dernière interrogation, une réponse lui vint instantanément à l'esprit de la jeune femme : Oui un jour tout cela finirait, par sa mort et celle de son pire ennemi.

Un discret toussotement dans son dos la fit sortir de ses pensées morbides, elle n'avait pas à se retourner pour savoir qui se trouvait derrière elle.

« : Pourquoi es tu venu te réfugier ici ?

Eléa :Je savais que personne à part toi ne viendrait m'y chercher. »

Un long silence s'installa entre ces deux êtres qui se ressemblaient plus qu'ils n'en avaient l'air.

« Eléa :Est-ce que tu n'es pas censé assister à la fin des réceptions que tu donnes ?

Elrond :Je m'inquiétais pour toi alors je me suis éclipsé, ils ne m'en tiendront pas rigueur.

Eléa: C'est ce que tu crois ! Le peuple de Fondcombe me déteste, ma présence ici risque de porter atteinte à ton autorité au sein de ce royaume.

Elrond :Ne t'inquiète pas pour ça. C'est mon problème et non le tien »

Il s'était rapproché d'elle pour la prendre dans ses bras, il pouvait voir qu'elle avait pleuré juste avant qu'il n'arrive. Son cœur se serra à cette idée.

« Elrond :Pour quelle raison as-tu pleur ?

Eléa :Pour rien.

Elrond :Eléa je tiens à toi et je ne veux pas te perdre.

Eléa en lui faisant un pâle sourire: Tu ne risques pas de me perdre. »

C'était un mensonge, ils en étaient tous les conscients, mais ils ne voulaient pas en parler, ce moment n'était qu'à eux. Dans les bras l'un de l'autre, dans cette nuit fraîche d'été, sur le balcon de la chambre d'Elrond, le futur et le passé n'existaient plus.

Elle se retourna lentement vers lui et plongea son regard dans le sien, elle savait pertinemment comment cette nuit allait se terminer. Une chaleur sombre envahissait son corps, sa respiration devenait plus saccadée, ses joues s'empourpraient prenant ainsi la couleur de sa robe.

Elle le désirait.

Elle se rapprocha langoureusement de lui, laissant ses doigts redessinaient à l'infini les contours du visage de celui, qui avait ranimé chez elle un brasier, qui remplissait enfin le vide qu'elle ressentait habituellement.

Elrond posa ses lèvres sur celles douces et sucrées de sa maîtresse, tout en glissant ses mains au creux de ses reins, afin de rapprocher ce corps qu'il désirait tellement. Ils restèrent ainsi peu de temps car déjà leurs habits les gênaient.

Il voulait revoir l'éclat de sa peau sous les doux rayons de la lune, mais ses longs doigts pâles jouaient sans cesse avec les bretelles de la robe de la jeune femme, jusqu'au moment ou Eléa, fatiguée par ce manége, l'ôta d'une manière sensuelle sous les yeux remplis d'envie du Semi-Elfe.

Elle ne portait plus que son déshabillé, ne cachant rien de ses formes pulpeuses qui avaient si souvent hanté les rêves de son amant.

Depuis combien de temps étaient ils à ce point intime ? Eléa ne s'en souvenait plus vraiment mais par contre le sentiment de malaise qui l'avait envahis lors de leur première fois ne l'avait jamais quitté et ne la quitterait sans doute jamais.

je sais cela faisait longtemps mais j'ai eu des exam et pas mal de problémes avec mon ordinateur mais je suis de retour!

j'aime toujours autant les reviews alors n'hesitez pas à m'en laisser une je remercie d'ailleurs tout ceux qui m'en ont laissé!