Message de l'auteur: Merci à tous pour vos reviews. Ca fait chaud au cœur (hihi). J'ai décidé de publier la fin plus vite que prévue parce que je pense que l'histoire vaut plus la peine d'être lue en une partie. Donc, sans plus attendre, je vous donne. . .le 2e chapitre (écho). Bonne lecture!
Chapitre 2
Le lendemain matin, Gandalf entra dans la chambre de Frodon pour le trouver toujours endormi. Aragorn le suivit à l'intérieur, apportant le déjeuner. Lorsque le roi referma la porte derrière lui, le Hobbit s'éveilla. Les visiteurs s'assirent à la table qui meublait la pièce pendant que Frodon les regardait intensément.
- Nous ferez-vous l'honneur de vous joindre à nous, Maître Sacquet ? demanda Aragorn, lui montrant le plat qui l'attendait.
Frodon avait su que Grand-Pas était vivant la veille, l'ayant entendu parler avec Gandalf à côté de sa porte, et le voir de nouveau lui apportait une immense joie. Mais les circonstances n'étaient pas aux retrouvailles. Frodon se leva et alla s'asseoir avec eux. Avant que Gandalf ne prenne la parole, le Hobbit parla d'un ton ferme.
- Je sais que vous me cachez quelque chose. Vous pensez peut-être qu'il est mieux de ne me rien dire par crainte que la vérité me blesse. Mais je veux savoir ce qui est arrivé à Sam, et maintenant.
- Frodon, dit Gandalf en soupirant, ceci est plus compliqué que vous ne le croyez. Nous-mêmes ne comprenons pas ce qui se produit. Je crois que, pour commencer, vous devez nous dire exactement ce qui s'est passé en Mordor, même si cela doit vous amener à revivre certains moments que vous auriez préféré oublier.
C'est alors que Frodon, contre son gré, se mit à raconter son périple, de l'Emyn Muil aux Crevasses du Destin. Quand il eut terminé, Gandalf et Aragorn restèrent pensifs.
- Mon cher Frodon, dit finalement le magicien, vous avez fait preuve d'une bravoure exceptionnelle. Votre héroïsme dépasse mes attentes. Quelles formidables créatures, les Hobbits. . .formidables. . .
- Maintenant que vous savez ce qui s'est passé, dit Frodon sur un ton sans réplique, je veux savoir où est Sam.
Aragorn et Gandalf échangèrent un regard inquiet. Ce dernier acquiesça d'un signe de tête, répondant à la question silencieuse du roi.
- Veuillez nous suivre, dit le Ranger à Frodon.
Ils errèrent quelques temps dans les couloirs de la citadelle. Frodon redoutait ce qu'il allait trouvé, un fois arrivé à destination. Son inquiétude montait à chacun de ses pas sur les dalles de pierres qui ornaient le sol.
Le groupe s'arrêta enfin devant une porte simple de bois. Dans un grincement, Aragorn la poussa grande ouverte. Gandalf fit signe à Frodon d'entrer. Celui-ci fit quelques pas mal assurés dans la pièce. Une seule fenêtre éclairait une table au centre. Sur son dessus, un drap blanc recouvrait quelque chose ayant la forme d'un corps. Sentant que ses pires peurs s'étaient réalisées, Frodon sentit sa gorge se nouer. Il s'approcha du drap blanc et, prenant une grande inspiration, en releva un coin, découvrant le visage de Samsagace, blanc comme neige. Frodon, sous le choc, porta une main à sa bouche et recula jusqu'au mur. Il tourna des yeux remplis de larmes vers Aragorn.
- Ils l'ont torturé et fouetté, expliqua le roi. Ils l'ont ensuite égorgé.
Frodon ferma les yeux, imaginant les horreurs qu'avait dut endurer son cher Sam.
- Le jour de la destruction de l'Anneau, poursuivit Aragorn, nous et une armée sommes allés à la Porte Noire défier le Seigneur Ténébreux, vidant ainsi ses terres pour vous laisser la voie libre. Quand la Bouche de Sauron est venue à nous pour négocier, elle nous a montré votre cotte de maille, Frodon, et le corps mutilé de Sam, nous disant que c'est ce qui vous attendait si nous ne coopérions pas. Gandalf a pris Sam et votre cotte et a refusé le marché. Nous nous sommes ensuite battu jusqu'à ce que vous détruisiez l'Anneau.
Frodon se laissa glisser jusqu'au sol; le désespoir l'occupait entièrement. La barrière qui retenait ses pleurs céda. Pourquoi Sam? Aragorn et Gandalf jugèrent préférable de le laisser seul.
Toute la nuit il resta là, à pleurer la mort de son jardiner et l'injustice de la situation. On entendait partout l'écho de ses cris de douleurs et ses sanglots se répercuter sur les murs. Le lendemain, une servante le trouva en train d'errer sans but dans les corridors. Elle le ramena à sa chambre sans résistance de sa part. Il semblait avoir perdu contact avec le reste du monde.
Plus tard dans la journée, Gandalf vint le visiter. Il fit d'abord les cents pas autour de son lit avant de parler.
- Frodon, ceci est très difficile pour moi mais il faut que je vous le dise.
Le Hobbit le regarda avec des yeux vitreux.
- Aragorn et moi avons longtemps parlé, continua le magicien, et nous n'avons trouvé qu'une possibilité. Aux Escaliers de Cirith Ungol, quand vous avez ordonné à Sam de partir, il est en fait parti. Il a descendu les Escaliers et c'est en passant près de Minas Morgul qu'il s'est fait capturé. Là, vu que Sam ne voulait probablement rien ne leur dire sur votre Mission, ils l'ont torturé pour sortir des réponses, mais en vain. Vous me suivez?
Frodon acquiesça distraitement de la tête.
- Mais, de votre point de vue, Sam est venu vous sauver des Orques et vous a ensuite encouragé tout au long de votre aventure à continuer. Comprenez- vous, Frodon?
Ce dernier ne répondit rien.
- Vous avez tout imaginé. Sam n'était pas vraiment là. Vous vouliez tellement qu'il soit là que vous avez créé sa présence. Il ne vous a pas délivré à la tour de Cirith Ungol, vous l'avez fait. Sam, qui a été votre support moral, était en fait vous-même, ce que vous vous rappeliez de lui. Commencez-vous à comprendre, Frodon? Vous avez tout imaginé.
FIN
Chapitre 2
Le lendemain matin, Gandalf entra dans la chambre de Frodon pour le trouver toujours endormi. Aragorn le suivit à l'intérieur, apportant le déjeuner. Lorsque le roi referma la porte derrière lui, le Hobbit s'éveilla. Les visiteurs s'assirent à la table qui meublait la pièce pendant que Frodon les regardait intensément.
- Nous ferez-vous l'honneur de vous joindre à nous, Maître Sacquet ? demanda Aragorn, lui montrant le plat qui l'attendait.
Frodon avait su que Grand-Pas était vivant la veille, l'ayant entendu parler avec Gandalf à côté de sa porte, et le voir de nouveau lui apportait une immense joie. Mais les circonstances n'étaient pas aux retrouvailles. Frodon se leva et alla s'asseoir avec eux. Avant que Gandalf ne prenne la parole, le Hobbit parla d'un ton ferme.
- Je sais que vous me cachez quelque chose. Vous pensez peut-être qu'il est mieux de ne me rien dire par crainte que la vérité me blesse. Mais je veux savoir ce qui est arrivé à Sam, et maintenant.
- Frodon, dit Gandalf en soupirant, ceci est plus compliqué que vous ne le croyez. Nous-mêmes ne comprenons pas ce qui se produit. Je crois que, pour commencer, vous devez nous dire exactement ce qui s'est passé en Mordor, même si cela doit vous amener à revivre certains moments que vous auriez préféré oublier.
C'est alors que Frodon, contre son gré, se mit à raconter son périple, de l'Emyn Muil aux Crevasses du Destin. Quand il eut terminé, Gandalf et Aragorn restèrent pensifs.
- Mon cher Frodon, dit finalement le magicien, vous avez fait preuve d'une bravoure exceptionnelle. Votre héroïsme dépasse mes attentes. Quelles formidables créatures, les Hobbits. . .formidables. . .
- Maintenant que vous savez ce qui s'est passé, dit Frodon sur un ton sans réplique, je veux savoir où est Sam.
Aragorn et Gandalf échangèrent un regard inquiet. Ce dernier acquiesça d'un signe de tête, répondant à la question silencieuse du roi.
- Veuillez nous suivre, dit le Ranger à Frodon.
Ils errèrent quelques temps dans les couloirs de la citadelle. Frodon redoutait ce qu'il allait trouvé, un fois arrivé à destination. Son inquiétude montait à chacun de ses pas sur les dalles de pierres qui ornaient le sol.
Le groupe s'arrêta enfin devant une porte simple de bois. Dans un grincement, Aragorn la poussa grande ouverte. Gandalf fit signe à Frodon d'entrer. Celui-ci fit quelques pas mal assurés dans la pièce. Une seule fenêtre éclairait une table au centre. Sur son dessus, un drap blanc recouvrait quelque chose ayant la forme d'un corps. Sentant que ses pires peurs s'étaient réalisées, Frodon sentit sa gorge se nouer. Il s'approcha du drap blanc et, prenant une grande inspiration, en releva un coin, découvrant le visage de Samsagace, blanc comme neige. Frodon, sous le choc, porta une main à sa bouche et recula jusqu'au mur. Il tourna des yeux remplis de larmes vers Aragorn.
- Ils l'ont torturé et fouetté, expliqua le roi. Ils l'ont ensuite égorgé.
Frodon ferma les yeux, imaginant les horreurs qu'avait dut endurer son cher Sam.
- Le jour de la destruction de l'Anneau, poursuivit Aragorn, nous et une armée sommes allés à la Porte Noire défier le Seigneur Ténébreux, vidant ainsi ses terres pour vous laisser la voie libre. Quand la Bouche de Sauron est venue à nous pour négocier, elle nous a montré votre cotte de maille, Frodon, et le corps mutilé de Sam, nous disant que c'est ce qui vous attendait si nous ne coopérions pas. Gandalf a pris Sam et votre cotte et a refusé le marché. Nous nous sommes ensuite battu jusqu'à ce que vous détruisiez l'Anneau.
Frodon se laissa glisser jusqu'au sol; le désespoir l'occupait entièrement. La barrière qui retenait ses pleurs céda. Pourquoi Sam? Aragorn et Gandalf jugèrent préférable de le laisser seul.
Toute la nuit il resta là, à pleurer la mort de son jardiner et l'injustice de la situation. On entendait partout l'écho de ses cris de douleurs et ses sanglots se répercuter sur les murs. Le lendemain, une servante le trouva en train d'errer sans but dans les corridors. Elle le ramena à sa chambre sans résistance de sa part. Il semblait avoir perdu contact avec le reste du monde.
Plus tard dans la journée, Gandalf vint le visiter. Il fit d'abord les cents pas autour de son lit avant de parler.
- Frodon, ceci est très difficile pour moi mais il faut que je vous le dise.
Le Hobbit le regarda avec des yeux vitreux.
- Aragorn et moi avons longtemps parlé, continua le magicien, et nous n'avons trouvé qu'une possibilité. Aux Escaliers de Cirith Ungol, quand vous avez ordonné à Sam de partir, il est en fait parti. Il a descendu les Escaliers et c'est en passant près de Minas Morgul qu'il s'est fait capturé. Là, vu que Sam ne voulait probablement rien ne leur dire sur votre Mission, ils l'ont torturé pour sortir des réponses, mais en vain. Vous me suivez?
Frodon acquiesça distraitement de la tête.
- Mais, de votre point de vue, Sam est venu vous sauver des Orques et vous a ensuite encouragé tout au long de votre aventure à continuer. Comprenez- vous, Frodon?
Ce dernier ne répondit rien.
- Vous avez tout imaginé. Sam n'était pas vraiment là. Vous vouliez tellement qu'il soit là que vous avez créé sa présence. Il ne vous a pas délivré à la tour de Cirith Ungol, vous l'avez fait. Sam, qui a été votre support moral, était en fait vous-même, ce que vous vous rappeliez de lui. Commencez-vous à comprendre, Frodon? Vous avez tout imaginé.
FIN
