Base : Fruit Basket
Auteur : Niea Chan (nieasamayahoo.fr)
Genre : Yaoi, OOC
Rating : PG
Couple : AkitoXHatori
Disclaimer : Les personnages de Fruit Basket ne m'appartiennent pas mais à Natsuki Takaya etc etc …
Commentaires : Vi, vi, vi, c'est ma propre vision du couple AkitoXHatori et Akito ressemble carrément pas au Akito de d'habitude, je suis partie dans un trip un peu HS mais bon, j'ai pas pu m'arrêter à temps …. Honte à moi …
Chapitre 1o°O°o
L'air était glacé …
Très lentement, il ouvrit les yeux et, sans bouger ni parler, regarda.
Une silhouette fine et gracieuse s'étalait face à lui.
Avec difficulté, il avança vers cette ombre, le bras tendu vers l'avant.
Un visage encore flou, mais pourtant familier lui apparu. De longues mèches noires barrant son front lui cachaient les yeux.
Avec douceur et curiosité, il les souleva, dévoilant la peau pâle et tendre.
Soudain, une main jaillit et se posa sur sa joue, maintenant sa tête dans l'incapacité de bouger. Le visage voilé, par le mystère se rapprocha davantage, jusqu'à ce que leurs lèvres s'unissent.
Surpris, il répondit doucement à cette inattendue étreinte, laissant cette présence jouer avec sa langue.
Ses lèvres étaient glacées, tout comme la main qui entourait son menton.
Dans un souffle, les lèvres et la main se retirèrent.
Il rouvrit les yeux.
Face à lui, deux diamants ébènes le fixaient, une lueur moqueuse et cynique dans le fond du regard.
o°O°o
Hatori, le corps en sueur, se réveilla en sursaut.
Haletant, il jeta un rapide coup d'œil au radio-réveil posé à côté de son futon.
"3h45 … j'ai encore le temps …"
Soupirant, il se rallongea, le drap recouvrant son corps, remonté sur son torse.
Les yeux à nouveau fermés, mais les sommeil ne revenant pas, il songea au rêve qu'il venait de faire.
Ce n'était pas la première fois. Ce ne serait sans doute pas la dernière.
A chaque fois, il se réveillait avant qu le visage de l'inconnu ne lui apparaisse clairement et parfaitement.
Et ces yeux sombres qui le fixaient, sans ciller.
Avec un frisson, Hatori roula sur le côté et rouvrit les yeux, regardant le mur, sans vraiment le voir.
"Mmmm … demain je ne dois pas oublier la consultation d'Akito san …surtout en ce moment, avec le printemps qui arrive, son allergie au pollen va encore le fatiguer …"
Sur cette pensée, il se rendormit, sa longue mèche noire, habituellement tombante sur son œil blessé, rejetée en arrière. La fine cicatrice barrant son œil, presque invisible à présent, était tendue dans un mouvement fatigué.
o°O°o
Le lendemain, en fin de matinée.
Penché sur ses factures et autres papiers administratifs, une tasse de café noir brûlante dans une main et un stylo bille dans l'autre, Hatori, perdu dans ses pensées, n'entendit pas immédiatement l'appel de la jeune servante.
"Hatori san ! "
Dans un brusque sursaut, il se retourna et observa la jeune femme, l'air sceptique.
"Gomen … Que se passe-t-il ?
"C'est l'heure de la consultation d'Akito sama …
"Ah oui, merci beaucoup. J'arrive …"
Sur ce, elle se retira, laissant le médecin seul à nouveau.
Il avait oublié.
Rapidement, il se leva, ne souhaitant pas faire attendre davantage le chef de la famille Sôma.
Il se dirigea d'un pas vif vers la demeure principale, souhaitant échapper au vent frais de cette fin d'hiver.
Il entra dans la chambre d'Akito, s'agenouilla sur le plancher en bois frais et attendit une quelconque réaction de la part du jeune homme. Celui ci était affalé à la fenêtre fermée, son large kimono tombant des ses épaules sur son dos nu.
Avec langueur, il se retourna vers son aîné et se leva.
Ses pieds nus frôlaient le parquet de manière irréelle.
"Tu es en retard, Hatori …
"Excusez moi, Akito san, je … j'ai …
"Tu as oublié.
Rougissant sous le ton sec et froid du jeune homme, Hatori acquiesça en silence. Avec un soupir de lassitude, Alito s'agenouilla devant le médecin, ses mains posées sur ses genoux.
"Regarde moi, Hatori …"
Lentement, il leva les yeux vers lui et posa son regard dans celui du chef de famille.
Avec un sourire moqueur, Akito se retourna et défit son kimono, dévoilant son dos pâle et fragile.
Pensif, Hatori posa ses grandes et larges mains sur les frêles épaules et débuta son examen. Alors que ses mains reposaient sur le haut des épaules, juste à la base du cou, afin d'évaluer la tension ou le stress dans cette partie du corps, Akito leva les bras et les saisis entre les siennes et les serra fermement.
"Akito san …"
N'obtenant aucune réponse ni réaction, il observa la nuque délicate, les cheveux noirs brillants tombant dessus.
"Akito san, vous avez les mains glacées …"
Voyant qu'il ne réagissait toujours pas, il s'approcha de lui et le serra dans ses bras, le dos du jeune homme collé contre son torse.
Avec douceur, il lui remis le kimono sur les épaules et le réajusta. Ses doigts frôlèrent le ventre d'Akito au moment où il resserrait le obi du kimono.
Tout le corps du jeune homme était parcouru de frissons.
"Mais … vous êtes gelé ! "
Lentement, Akito se retourna vers lui, son visage d'une pâleur effrayante, ses grands yeux noirs brillaient d'inquiétude.
Hatori entoura le corps frêle dans ses bras de manière protectrice et le plaqua contre le sien, afin de partager un peu de sa chaleur corporelle.
Avec un soupir, Akito se laissa aller, la tête calée contre le creux de l'épaule de son cousin.
"Est ce que vous ressentez les premiers symptômes de votre allergie printanière, Akito san ?
"……
"Akito san ?
"Ma gorge me gratte …"
Doucement, Hatori éloigna Akito de lui, lui souleva le menton et posa sa main sur sa gorge.
Avec impatience, Akito retira la main de son cou, se leva et se dirigea vers la fenêtre, son kimono traînant derrière lui. Toujours assis, Hatori le regarda ouvrir la vitre en verre et accueillir un rouge gorge sur son index tendu.
"Hatori … je veux partir d'ici, de cette maison … tout me stresse, je n'en peux plus ! "
Son dernier cri avait provoqué la fuite de l'oiseau.
Avec un geste rageur, il claqua la fenêtre, qui vola en éclat sous la violence de son geste.
"Akito san ! "
De manière agile et féline, il se jeta devant le jeune homme pour le protéger des bouts de verre.
Trop tard.
Un éclat plus rapide et plus important que les autres atteignit le chef de famille à la main, lui en entaillant le dos.
En grommelant contre la fragilité des fenêtres, Hatori saisit la main blessée dans la sienne. Sans vraiment réfléchir et ne trouvant pas de quoi éponger les filets de sang qui s'écoulaient de la blessure, il posa ses lèvres contre et aspira le liquide rouge.
Un goût métallique envahit doucement sa bouche et coula dans sa gorge.
Le visage cramoisi, Akito retira vivement sa main et la pressa contre lui. Il tenta de calmer son cœur, qui s'était soudainement mis à battre la chamade.
Poussant un soupir exaspéré, Hatori se releva et se dirigea vers sa mallette. Il l'ouvrit et en sortit alcool et compresses. Il nettoya rapidement la plaie, ignorant les protestations de douleur et de colère du jeune homme et appliqua la compresse. Quand il eut fini, il se releva, saisi sa mallette et se dirigea vers la porte.
D'un pas ample et rapide, Akito rattrapa le médecin et se planta devant lui.
Il saisit la cravate noire et tire le visage vers le sien.
"Hatori, emmènes moi à Nara ! Je veux voir le Yoshino sama et ses collines de cerisiers ! Emmènes-y moi …"
Devant le regard suppliant de son jeune cousin, Hatori sentit son cœur fondre.
Il emprisonna la main froide entre les siennes.
"Mais votre allergie … Akito san, à cette époque tout les cerisiers sont en fleurs …
"Oui, je le sais parfaitement. Je veux aller à Nara, voir les cerisiers en fleurs, pour l'Ohanami … avec toi …"
Avec lassitude, il laissa tomber sa tête contre le torse de son aîné.
"Je t'en prie, Hatori … Il ne me reste plus beaucoup de temps à vivre … je veux profiter de ce qu'il me reste de vie …"
Avec douceur, Hatori enlaça les épaules du jeune homme et les massa.
Très lentement, il se pencha et posa sa joue sur les doux cheveux de son cousin.
"Je vous le promets, Akito san … Je vous emmènerez à Nara …"
A SUIVRE
