Amai Haru

Base : Fruit Basket

Auteur : Niea Chan

Genre : Yaoi, OOC

Rating : PG

Couple : AkitoX Hatori

Disclaimer : Les personnages de Fruit Basket ne m'appartiennent pas mais à Natsuki Takaya etc etc …

Commentaires : Vi, vi, vi, c'est ma propre vision du couple AkitoX Hatori et Akito ressemble carrément pas au Akito de d'habitude, je suis partie dans un trip un peu HS mais bon, j'ai pas pu m'arrêter à temps …. Honte à moi …

Chapitre 5

Akito ouvrit les yeux avec une certaine difficulté, les paupières lourdes par un trop plein de sommeil. Il y avait trop de lumière dans la chambre. L'esprit pâteux, il se redressa de son futon, écartant les draps de son corps. Pas de traces d'Hatori. En grognant, il se leva de son matelas tout en recouvrant son corps nu et maladif d'un long drap.

"Hatori !"

En frissonnant, il se dirigea vers la porte fenêtre, qui semblait condamnée à rester ouverte jusqu'à la fin de leur séjour ici. Soupirant faiblement, il repensa à la nuit qu'il venait de passer dans les bras du médecin. Il ignorait ce qu'il ressentait réellement pour lui.

Il se retourna quand la porte de la chambre s'ouvrit en grand et où Hatori apparut, un sac en papier dans les bras.

Ne pouvant contenir ou dissimuler sa joie, Akito se jeta dans les bras de son amant et lui donna son premier baiser de la journée. Quand ils se séparèrent, un sourire radieux illuminait le visage du jeune chef.

"Tu as ramené quoi ?"

Sans attendre de réponse, il s'empara du sac en papier et l'ouvrit en grand, pour en regarder le contenu. Une délicieuse odeur de croissants chauds et de baguette lui chatouilla les narines, envahissant doucement la pièce.

"Vous voulez du thé, Akito san ?"

"Oui ! Du thé au jasmin !"

Devant l'enthousiasme débordant de son jeune cousin, Hatori sentit son cœur fondre. Il souleva le jeune chef dans ses bras et le serra contre lui avec force, enfouissant son visage contre le torse pâle, dans les replis du drap. Avec un rire joyeux, Akito se dégagea et déballa le contenu du sachet sur la table, évaluant d'un œil critique ce qui apparaissait au fur et à mesure. Pendant ce temps, Hatori fit chauffer de l'eau pour le thé, tout en sepréparant une tasse de café bien noir. Quand le tout fut prêt, il rejoignit Akito pour entamer leur petit déjeuner.

Traînant son drap derrière lui, le jeune chef chemina à quatre pattes jusqu'à son aîné, qui le fixait d'un œil attentif et intéressé. Il se planta devant lui et repoussa la mèche de cheveux qui cachait son œil aveugle.

"Hatori … embrasse moi …"

Et sans lui laisser le temps de faire quoi que ce soit, il se jeta sur lui et l'embrassa violemment, agrippant sa chemise avec détermination. Au moment où leurs bouches se détachèrent, Hatori resserra le drap autour des frêles épaules de son cousin.

"Vous devriez faire attention, il ne faudrait pas que vous attrapiez froid …"

Avec un sourire doux, Akito déposa un baiser sur la joue glabre de son amour et se leva.

"Je vais prendre un bain …"

Le regard vague, le médecin observa le jeune homme avancer vers la salle de bain, ed son allure souple et gracieuse.

o°O°o

La tête posée sur le rebord de la baignoire, Akito somnolait, apaisé et détendu par l'action de l'eau chaude. Il ne pouvait effacer de son esprit le beau visage de son amant, son corps ferme, sa peau souple. Il lui manquait déjà !

Avec promptitude, il s'extirpa du bain brûlant et enfila un peignoir de coton blanc, qu'il trouva accroché à un porte manteau, affublé de l'écu de l'auberge et du drapeau du Japon. Encore tout humide, il sautilla gaiement jusqu'à la chambre, le cœur débordant de joie à l'idée de retrouver son cousin.

Il trouva le médecin assis sur le sol, ses lunettes sur le nez, un livre retourné pour conserver la page actuelle. D'une voix neutre, il parlai dans son portable.

"Shiguré, pourquoi est ce que tu appelles ? … Oui, tout va bien … Akito aussi va bien … Oui, c'est très beau … Non, les jeunes filles en fleur ne m'intéressent pas … Tu me saoules, Shiguré … Je …"

Ses paroles furent interrompues par Akito, qui venait de lui prendre le téléphone des mains pour le porter à son oreille.

"Allô Shiguré, c'est moi ! … Comment ça "Qui moi ?" c'est Akito, baka … Oui je vais très bien … Mais, n'appelle plus, c'est pas la peine, tout va bien … Oui très bien … Oui, il y a beaucoup de cerisiers … C'est pour ça qu'on est là, tu sais Shiguré … Bon, c'est pas tout ça, mais tu dois avoir d'autres choses à faire … Si, si, je te le dis ! Allez, au revoir Shiguré … Raccroche ce téléphone !"

Et il raccrocha à son tour. Il tendit le portable à Hatori, qui l'éteignit vite fait, bien fait, histoire d'être tranquille. Curieux, Akito se saisit du livre que lisait le médecin, toujours retourné sur le sol.

" "1984" … c'est en Anglais ? C'est bien ?

"Oui, c'est bien.

"Tu lis que des livres en Anglais ?

"J'en lis beaucoup en Anglais, je préfère …

"Tu lis pas les trucs qu'écrit Shiguré ?"

Un simple regard trèèès froid de son amant lui fut amplement suffisant comme réponse. Il rendit l'ouvrage à Hatori, puis vint se lover dans ses grands bras chauds et accueillants. Avec douceur, le médecin lui frotta le corps avec le peignoir, en but de le sécher. Ronronnant de plaisir, Akito gloussa sous la caresse exercée par les mains expertes et habiles de l'homme, se tendant d'envie de temps à autre.

Un peu étonné, Hatori le voyait se tordre de délice, à moitié allongé sur ses cuisses, à moitié sur le sol. Faisant preuve d'un peu d'impatience, malgré sa patience évidente, le médecin le redressa pour achever son séchage, mais le jeune homme, envieux de se faire désirer, s'échappa des bras de son cousin. Mais, plus rapide, Hatori le saisit par la cheville, fine et délicate entre ses longs doigts, et le tira vers lui.

Avec un cri, Akito s'écroula sur son aîné et explosa de rire, ses bras passés autour de la taille fine et plongeant sous les replis de la chemise. Mettant sa patience infinie à dure épreuve, Hatori finit de sécher son jeune cousin, maintenu fermement pour l'empêcher de bouger. Laissant échapper un soupir épuisé, il le relâcha et s'allongea sur le sol, son livre en main. Les yeux pleins de pities nétoiles, Akito se blottit contre le dos du médecin et lui caressa le creux des omoplates avec douceur.

"Tu boudes, Hatori ?"

Il déposa un baiser sur la nuque de son amant, après avoir repoussé les cheveux qui le gênaient.

"Hatoriiiiii … réponds moi …"

Lentement, l'interpellé tourna la tête, un léger sourire aux lèvres. Avec une moue boudeuse étirant les siennes, Akito déposa un autre baiser, plus timide et réservé que le précedent, sur la bouche de son médecin.

"On va se balader ?

"Si vous voulez, allez vous habiller …"

Enchanté, le chef de famille sauta au cou de son aîné, puis couru dans la salle de bain pour se changer. Il revint quelques instants après, vêtu de son jean et du pull à col roulé de la veille. Hatori déplia une longue écharpe en coton d'un noir éclatant et l'enroula autour de la gorge et du bas du visage de son amant, protégeant ainsi sa bouche et son nez du pollen.

"Je suis obligé de mettre ce truc ?

"Oui, je ne tiens pas à ce que vous ayez une crise, Akito san …"

Le visage boudeur, il s'accrocha au bras de son cousin et s'y suspendit; comme un gros insecte à une branche. Brusquement, Hatori le leva vers lui et l'embrassa profondément, pénétrant sa bouche avec sa langue pour toucher celle de son amant. Un peu surpris, mais ravi, Akito se laissa faire avec chaleur et suivit son aîné vers la porte, se laissant guider vers la voiture.

o°O°o

Hatori se gara sur le parking réservé au visiteurs, étonné qu'il y ait autant de place par une aussi belle journée que celle ci. Ils se trouvaient au pied du Yoshino sama, dont les pentes explosaient du rose chatoyant des fleurs de cerisiers. Toujours agrippé au médecin, Akito resserra l'écharpe autour de son visage, ses yeux commençant déjà à le gratter et à pleurer.

"Vous ne vous sentez pas bien ?"

La tête lourde, le jeune chef se laissa examiner le visage et la gorge, en faisant tout son possible pour ne pas tousser ou éternuer à la figure du médecin.

"Vous voulez qu'on rentre à l'hôtel ?

"Non ! On reste !"

Prenant la main de son amant dans la sienne, le chef l'attira vers une grande allée, déserte, mais encadrée par des dizaines de cerisiers. Le jeune homme s'arrêta devant l'un d'eux, l'admirant en silence, ses yeux dégoulinants à cause du pollen qu'il tentait d'essuyer. Hatori s'immobilisa derrière lui et entoura le torse fragile de ses bras, serrant le jeune homme contre lui.

Soudain, une pétale rose de cerisier atterrit sur la joue du jeune chef et y adhéra, collant aux dernières larmes qui y demeuraient. Avec un rire amusé, Hatori s'en empara délicatement entre ses doigts et posa ses lèvres à l'endroit où elle se trouvait précédemment.

"C'est pas drôle, Hatori …

"Non, c'est pas drôle …

"Alors, arrête de te marrer !"

Avec amour, Hatori le serra contre son torse en lui embrassant le cou, saisissant le peau souple entre ses lèvres. Akito tenta de se dégager des bras puissants mais l'homme resserra son étreinte sur lui avec encore plus de force. Il sentit le souffle chaud du médecin contre son oreille et ne pus empêcher son corps de se raidir.

"Akito san … Aishiteru …"

Pétrifié, Akito ne savait plus comment réagir après cette déclaration. Il repoussa les bras d'Hatori de son corps et s'éloigna de quelques pas, le dos toujours tourné. Dans un geste inconscient, il avait porté sa main à sa bouche, l'air qu'il expiré filtrant difficilement entre ses doigts serrés. Il pouvait tout à fait envisager une relation charnelle, mais pas ça ! Des sentiments aussi forts ne pouvaient pas entrer en compte. Il s'y refusait de toute son âme et de tout son corps.

"Akito san …"

Le jeune chef perçut une pointe d'inquiétude dans la voix du médecin, avant de sentir sa main chaude se poser sur sa frêle épaule. Il sursauta violemment et la rejeta, l'air apeuré.

Oui, il avait peur. Il avait peur de la puissance de ce genre d'émotions. Il ne pouvait maintenir son contrôle mental sur le reste de la famille Sôma si l'Amour entrait en jeu. Il l'avait expulsé de sa vie depuis si longtemps, il ne devait pas s'y soumettre à présent.

Hatori attendait toujours, le visage décomposé. Alors qu'il avait enfin avoué sa passion pour le jeune homme, Akito le repoussait. Il avait appris à l'apprécier, puis à l'aimer après s'être séparé de Kana. Il pouvait voir le dos tremblant du jeune homme, ses poings serrés prêts à frapper.

"Hatori, je veux rentrer à l'hôtel."

Et, sans un mot de plus, il se dirigea d'un pas saccadé vers la voiture. Hatori le suivit, tachant de ne pas trop s'éloigner bien que ses jambes lui paraissaient affreusement lourdes sur le moment.

Tout à coup, le jeune homme se jeta sur le sol, en proie d'une furieuse crise d'asthme. Le visage rouge, il cherchait à aspirer de l'air, sans pourtant y parvenir. Affolé, il se tourna vers son cousin, qui s'était précipité vers lui. Le médecin lui retira le tissu noir du visage, afin de lui faire avaler le médicament permettant de neutraliser la crise.

Les lèvres serrées par la douleur, Akito s'accrochait à la chemise de son aîné, ses forces l'abandonnant en même temps que son souffle. Se voyant dans l'impossibilité de lui faire ingurgiter le cachet, Hatori le glissa dans sa propre bouche et embrassa le jeune homme,le forçant ainsi à l'avaler à son tour.

Reprenant enfin son souffle, Akito s'affaissa dans les bras du médecin, un filet de salive chaude dégoulinant le long de sa joue. Avec facilité, le médecin le souleva et le porta jusqu'à la voiture, en prenant garde de ne pas trop le brusquer. Après l'avoir allongé sur la banquette arrière et enroulé dans sa veste, il s'installa derrière le volant, démarra et s'empressa de rentrer à l'hôtel.

De retour dans la chambre, et avec une grande précaution, il l'allongea dans son futon et dénoua lentement les bras maigres et faibles serrés autour de son cou. Lâchant un gémissement plaintif, Akito ouvrit ses grands yeux sombres et attrapa la main d'Hatori, la serrant convulsivement. Lentement, il posa ses lèvres dessus et attira le médecin vers lui. Patient, celui ci se laissa faire, mais quand son jeune cousin tenta de saisir ses lèvres avec les siennes, il l'arrêta immédiatement.

"Je … Je dois … aller faire des courses pour le repas de ce midi. Il faut que vous dormiez …"

Sur ce, il s'éloigna du lit et sortit de la chambre, sans jeter un regard de plus au jeune homme. Avec un cri désespéré, Akito se releva et lança la tasse qui avait contenu son thé contre la porte, où elle alla s'exploser bruyamment. De grosses larmes coulaient le long de ses joues.

Hatori …

Hatori …

D'une manière purement mécanique, il ôta l'ensemble de ses vêtements et renfila son yukata, jugeant à peine consciemment que le fait de le trouver nu risquait de gêner quiconque franchirait la porte. Epuisé, il se laissa tomber dans le futon de son cousin et se couvrit de la couverture, la remontant sur son visage. Avec la manche de son yukata, il sécha ses larmes et s'endormit, envahi par le souvenir du beau sourire de son médecin.

A SUIVRE.