Amai Haru

Base : Fruit Basket

Auteur : Niea Chan

Genre : Yaoi, OOC

Rating : PG

Couple : AkitoX Hatori

Disclaimer : Les personnages de Fruit Basket ne m'appartiennent pas mais à Natsuki Takaya etc etc …

Commentaires : Vi, vi, vi, c'est ma propre vision du couple AkitoXHatori et Akito ressemble carrément pas au Akito de d'habitude, je suis partie dans un trip un peu HS mais bon, j'ai pas pu m'arrêter à temps …. Honte à moi …

Chapitre 7

"Moi aussi, je t'aime, Hatori …"

Les yeux écarquillés, Hatori s'éloigna de son jeune amant et le fixa d'un air incrédule, s'appuyant sur les lattes de bois dur du parquet avec son coude. Il pouvait deviner dans la pénombre un sourire délicat qui étirait les lèvres de son cousin, adoucissant les traits de son visage rougi et mouillé de sueur. Sans qu'il ne puisse les retenir, de chaudes larmes coulèrent de ses yeux bleus pour se déverser sur ses joues et les inonder sans retenue. Il enfoui son visage dans ses bras et sanglota sans réserve, allongé sur le plancher.

Avec une douceur extrême, Akito s'approcha de lui et le pressa contre son corps.

"Cela fait longtemps que je t'aime, seulement, je m'en suis rendu compte trop tard … Et Kana t'avait déjà emporté loin de moi … C'est pour cela que je me suis opposé à votre union … Mais jamais je n'ai voulu te blesser, Hatori, jamais je n'aurais souhaité te faire du mal !"

Il accentua son étreinte autour du visage du médecin appuyé contre son torse, mouillé par les nombreuses larmes. Hatori se laissa choir sur les genoux de son cousin, ses bras entourant la fine taille, et s'abandonna à la caresse des longs doigts dans ses cheveux.

Avec insistance, Akito l'allongea à nouveau sur le sol et s'abaissa vers son visage baigné de larmes, embrassant les deux joues lisses tout en avalant en même temps le liquide sâlé qui les recouvrait.

"Je t'aime tellement, Hatori, ne m'abandonne plus !"

Du bout de la langue, Hatori toucha la fine ouverture entre les lèvres du chef de famille, le faisant frissonner malgré lui.

"Je vous le promet, Akito san …"

Avec un sourire fatigué, Akito décida qu'il pouvait s'écrouler sur le corps allongé en dessous de lui, épuisé par leur précédente étreinte.

o°O°o

Les yeux entrouverts, Hatori regardait les rayons de Soleil qui filtraient à travers la fenêtre mouillée par la pluie pour illuminer le plancher. Il serra doucement le corps nu et chaud de son amant contre lui et inspira lentement. Son regard se posa alors sur le beau visage du dormeur.

Akito …

Son Akito …

Avec un bonheur évident, il remonta la couverture un peu plus haut sur son épaule, veillant à ce que la fraîche température de la matinée ne l'atteigne pas. Il sentait la chaleur du souffle du jeune homme contre son cou, mais aussi celle qui émanait de son corps entier, habituellement faible et glacé.

Avec précaution, pour ne pas réveiller son amour, il se redressa et sortit du futon, sur lequel il s'était installé avec Akito après que celui ci se soit endormi sur le parquet, devinant que le jeune homme ne serait sans doute pas ravi de se réveiller allongé par terre avec un torticolis massacrant. Pourtant, il fut obligé de s'arrêter quand les bras minces d'Akito entourèrent sa taille, le retenant sous les draps avec obstination. Il se retourna et croisa le regard ensommeillé de Akito, qui le dévisageait avec amour et fatigue, ses yeux à peine ouverts. Celui-ci laissa entendre un grognement sourd.

"Mmmmm … tu vas où ? …"

Hatori lui sourit alors avec tendresse et glissa ses doigts entre les mèches fines et emmêlées.

"Préparer le petit déjeuner, mon amour … Du thé ?"

Sans lui répondre tout de suite, Akito se jeta à son cou rougissant.

"Oui, je veux du thé … au citron cette fois …"

Se mordant les lèvres, Hatori se pencha vers son amant, posa ses lèvres contre son cou et suça doucement la peau sucrée, laissant une marque rouge. Rapidement, il enfila son pantalon, attrapa sa chemise et se dirigea vers ce qui leur servait de cuisine, sous le regard endormi d'Akito. Il revint quelques minutes plus tard, portant sur un plateau en bois une tasse de thé et une seconde de café, prêtes à subvenir à leurs besoins. Hatori s'assit en tailleur, son cadet allongé en travers de ses cuisses et tout les deux entamèrent leur repas en silence.

En passant sa langue sur ses lèvres pour recueillir les dernières gouttes de son thé, Akito déposa sa tasse vide sur le plancher, sous le regard observateur de Hatori, qui achevait également de boire son café. Il passa ses longs doigts dans les cheveux noirs de son amant, jouant avec les mèches fines avec plaisir. Repoussant sa main, Akito s'éloigna des genoux chauds et posa ses paumes sur les joues douces du médecin.

"Tu sais, Hatori, je crois que nous pouvons rentrer à la maison …"

Devant le regard interrogateur de son amant, il comprit qu'il devait se montrer plus explicite pour se faire comprendre.

"J'ai trouvé ce que j'étais venu chercher … ce que je cherchais depuis longtemps, d'ailleurs … J'ai enfin découvert les voies que mon cœur souhaitait me voir prendre … grâce à toi, je ne serais plus jamais seul …"

En voyant le sourire doux de son amant, il se lança dans ses bras, pour sentir à nouveau toute la chaleur et l'amour qui émanait de son être.

"Bien, nous allons rentrer, Akito san …

"Super, on va prendre un bain ??"

Agrippant une couverture et le poignet d'Hatori, il tira le tout vers la salle de bain, débordant d'un enthousiasme effrayant. Lâchant finalement le drap, il exposa son corps à la lumière vive de jour, posant un pied dans l'eau chaude qui emplissait la baignoire. Le regardant avec envie, Hatori passa sa main sur les fesses nues et fermes du jeune homme, qui se cambra ou gloussa sous la caresse. Il se glissa finalement en entier dans l'eau chaude, invitant d'un geste souple de la main son amant, qui le rejoint très vite.

Avec douceur et amour, ils s'étreignirent dans l'endroit même, Akito le corps plaqué contre le mur et ses jambes entourant les hanches brûlantes du médecin, leurs lèvres cellées pour l'éternité.

o°O°o

En soufflant fortement, Akito sortit de la baignoire, notant au passage qu'ils avaient foutu de l'eau partout, de la vapeur d'eau s'échappant de son corps. Il enfila un peignoir et tendit une serviette à son amant qui émergeait juste après lui, dégoulinant d'eau chaude. D'un geste précis et impérial, le jeune homme éclata une bulle de savon présente dans le creux du cou du médecin. Celui-ci s'habilla rapidement et partit remballer leurs affaires, tandis que son cousin glandait dans la salle de bain. Il rassembla l'ensemble des affaires d'Akito (un joyeux bordel éparpillé dans la majeure partie de la chambre, la réputation du jeune homme de raz de marée bordélique étant assez bien fondée) ainsi que les siennes, veillant à ne rien oublier.

Akito squattant toujours la salle d'eau, il ouvrit une ultime fois la fenêtre et regarda le Yoshino sama, aussi resplendissant qu'à leur arrivée. Un vent frais soufflant sur son visage le força à fermer les yeux quelques instants. Son rêve lui revint alors à l'esprit.

Le souffle coupé, il revit les deux yeux noirs qui le fixaient, les mèches sombres qui battaient contre le visage. Avec un sursaut convulsif, il revint à la réalité, les yeux à nouveau ouverts. Le cœur battant, il tomba sur Akito, habillé (Miracle), qui l'observait d'un air sceptique. Il venait de sortir de la pièce d'eau et étonné, l'avait trouvé à demi en transe, vacillant. Il essuya la sueur qui coulait le long du front du médecin.

"Ca va, Hatori ? Tu es tout pâle …"

Ses grands yeux noirs le fixaient avec inquiétude et curiosité mêlée, lui rappelant étrangement quelque chose. Avec un sourire qui se voulait rassurant, le médecin se pencha sur lui et posa ses lèvres sur celles de son amour. Glacées.

"Akito san, vos lèvres sont gelées …

"Oui, j'ai un peu froid … mais tu sais, je connais un moyen efficace pour les réchauffer …"

Langoureusement, il se colla à Hatori et l'embrassa fougueusement, ravi de sentir les larges mains de l'homme dans son dos. Quand les deux amants se séparèrent, les lèvres d'Akito avaient retrouvé une température normale. Celles-ci s'étirèrent en un sourire gracieux.

"Bon … on y va ?"

Après s'être chaussés et avoir vérifié qu'ils n'avaient rien oublié, il sortirent de la chambre et se rendirent à la réception, où Hatori paya la location.

"Vous avez passé un bon séjour, Mr Sôma ?

"Excellent, je vous remercie."

Son écharpe passée autour de son visage, Akito attendait patiemment le médecin prêt de la voiture, les yeux fixés sur la montagne en fleur qui surplombait majestueusement la ville. Tant de choses lui été arrivées en si peu de temps. Il se sentait renaître à présent, grâce à l'amour que lui prodiguait Hatori. Avec un soupir de bonheur, il passa encore un tour de l'écharpe autour de son cou, frissonnant sous les assauts soudain de l'alizé de ce début de printemps.

Hatori s'avançait vers lui au moment où il détachait les yeux de la montagne, s'arrachant à sa contemplation muette pour admirer la démarche souple de l'homme. Il pénétra dans la voiture, sur le siège voisin du conducteur (la place du mort) et attacha sa ceinture de sécurité. Hatori démarra et, ses lunettes devant les yeux, observait la route d'un air concentré.

La tête appuyée contre la fenêtre, Akito voyait le paysage défilait sous ses yeux, les pétales de cerisiers voler autour de la voiture avec grâce. Il poussa un soupir ennuyé et alluma l'auto radio, à la recherche d'un peu de distraction. Son regard s'illumina quand il entendit les premières notes de la musique qui passait à ce moment là et tourna son visage vers le conducteur.

"Super, c'est "Eternal", dans "Ai no Kusabi" ! (Iaaaaaaason … ahem gomen …) J'adore cette chanson!

"Vous avez vu "Ai no Kusabi" à votre âge ? …

" …"

Avec un sourire amusé, le médecin laissa dériver sa main sur la cuisse ferme du jeune homme, recouverte par le tissu noir du jean, l'autre main tenant toujours le volant. Gémissant de satisfaction, Akito s'installa le plus confortablement dans la mesure du possible dans un siège de voiture (c'est-à-dire que ça va pas trop loin) et uni sa main à celle de son amour. Epanoui, il s'endormit, bercé par la caresse du médecin, le roulement régulier de la voiture et le son apaisant de la chanson, les paroles pénétrant dans son cœur comme à chaque fois qu'il l'écoutait. Nara se trouvait à présent loin derrière eux, Hatori roulant à bonne allure, ils seraient arrivés avant la nuit.

Ce rêve qu'il avait fait, et qu'il avait fait maintes fois dans le passé, il était sûr de ne plus le refaire. Ses nuits seraient à présent calmes, sans souvenirs d'antan. Il reprenait enfin goût à la vie, qu'il avait si longtemps repoussé.

Il posa un regard amoureux sur le jeune homme endormi à côté de lui, sa main qui s'était glissée entre ses cuisses musclées. Il posa alors une main sur le front frais et le caressa doucement, veillant à ne pas troubler le sommeil paisible du jeune homme.

"Merci, Akito san …"

Retirant sa main, il reporta son attention et ses pensées vers la route, un sourire heureux et calme aux lèvres.

A SUIVRE