Bonjour bonjour !
Je sais ce fut long mais (parce qu'il y a effectivement un mais) j'ai mes raisons.
En effet, les inters fleurissent... que voulez-vous ? C'est le printemps !
Et pour me faire pardonner, j'ai fait un loooong chapitre.
Alors voilà mon chapitre 29 ! Niahaha...
Je crois que je vais me prendre de sacrés baffes quand vous me reviewerez...
En parlant de reviewers ! MERCI !
Vous êtes vraiment géniaux !
Continuez !!
ATTENTION : dans le chapitre précédent, j'ai fait une faute grave. J'ai oublié que Fletcher savait que Sirius était innocent, donc je l'ai remplacé par le minuscule professeur Flitwick. Désolée pour cette faute.
Je ne me souviens plus, MacGonagall était au courant? Oui ou non ?
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Enjoy... and review !
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Liv regarda Harry se retransformer en humain puis transplaner. Une vague de chaleur l'envahit, Harry était sauvé ! Libre ! Si elle n'avait pas été entourée par une dizaine de mangemorts, elle aurait probablement sauté de joie.
Soudain, un petit détail lui revint à l'esprit. Son ami était libre mais ce n'était plus son cas. Elle s'était engagée envers Voldemort pour sauver Harry, le mage noir n'allait sûrement pas la laisser repartir ainsi.
Un rugissement la fit revenir à la réalité.
« Endoloris ! » s'écria Voldemort.
Liv s'écroula sur le sol en essayant de ne pas hurler, Voldemort ordonna à tous les mangemorts de reculer et il s'approcha de la jeune fille secouée par des spasmes de douleur.
Il lui dit : « Comment as-tu fait pour faire sortir Potter ? »
Liv serra les dents, la douleur l'empêchait de parler.
« Réponds ! » exigea Voldemort hors de lui, « Impero ! »
Liv sentit un brouillard épais enveloppé son esprit et elle dit d'une voix blanche : « Je n'ai rien pu faire. Il s'est débrouillé tout seul. »
« Tu vois, ce n'est pas si difficile. » répliqua Voldemort d'un ton satisfait en retirant son imperium.
Liv commença à suffoquer, la douleur était bien trop intense.
Voldemort s'accroupit à ses côtés et lui murmura : « Ecoute-moi bien. Maintenant tu m'appartiens, tu es à mon service alors ne t'avise pas te me trahir. Je ne t'accorderais pas une deuxième chance, je te tuerai ou te donnerai à Lucius. Compris ? »
« Oui... » souffla la jeune fille.
« Pardon, je n'ai pas bien entendu. » soupira Voldemort.
« Oui, Maître. » répondit Liv en dissimulant une grimace de dégoût.
Voldemort se releva et enleva le doloris.
« Crabbe, Goyle. Occupez-vous d'elle, amenez-la dans une chambre et à la moindre brutalité, je vous tuerai. Cette jeune fille est désormais un mangemort à part entière. »
Liv sentit une larme couler à son insu le long de sa joue.
« Lucius, suis-moi. Tu dois payer pour avoir laisser échapper Potter. » ajouta le mage noir avant de repartir vers son château.
Liv fut empoignée par deux bras puissants et traînée brutalement vers à travers le château. Les deux mangemorts qui la transportaient, ouvrirent soudain une porte et la jetèrent à l'intérieur d'une pièce.
Liv se releva difficilement et observa la salle. C'était une chambre, simplement meublée, décorée de vert et d'argent. Elle alla s'asseoir sur le lit et sortit sa baguette.
« Oh non... je ne vais pas me laisser manipuler. Je vais retourner à Poudlard, tu peux me croire Tom. » pensa-t-elle déterminée en serrant étroitement sa baguette.
Sirius déglutit difficilement et entreprit de reculer doucement.
Il balbutia : « Heu... Désolé de vous interrompre... Je... je crois que... que je vais retourner où j'étais... Bonne journée... »
Sirius espérait pouvoir s'échapper, Harry avait besoin de soins immédiats. Mais les cinq baguettes tendues vers lui, lui laissaient penser le contraire.
Le premier à réagir fut Hagrid. Dans un rugissement, il se précipita sur Sirius qui sortit sa baguette rapidement et hurla : « Stupefix ! »
Hagrid tomba sur le sol, inconscient. Sans perdre un instant, il se précipita hors du bureau de Dumbledore, immédiatement suivi par les trois aurors. Sirius passa la gargouille en courant, malheureusement les aurors étaient trop proches, il ne pouvait pas se transformer en chien. Ils comprendraient tout de suite qu'il est un animagus et il ne pourrait même plus imaginer mettre une patte dehors. Avec chance, les couloirs étaient remplis d'élèves, empêchant les aurors de l'attaquer.
A chaque contour, Sirius espérait voir une classe vide, un couloir désert pour pouvoir se transformer mais partout il y avait des élèves qui se plaquaient contre les murs de terreur. Il n'avait plus qu'une solution : retourner dans la Chambre des Secrets.
Sirius entendait toujours ses trois poursuivants proches derrière lui, ses poumons brûlaient et ses forces l'abandonnaient doucement.
Au détour d'un couloir, il se retrouva dans le hall d'entrée bondé d'élèves.
Soudain, les portes du hall s'ouvrirent violemment et Sirius vit avec effroi une troupe d'aurors entrer. Les agents du ministère se mirent tout de suite à sa poursuite.
Sirius commençait à désespérer, de plus les élèves semblaient eux aussi réagir. En effet, lorsqu'il arriva dans un couloir, il vit quelques septièmes années lui boucher le passage, la baguette levée.
Sirius s'arrêta net, il ne voulait pas impliquer des élèves.
« Je te conseille de rester où tu es Black. » menaça un garçon de Gryffondor.
Sirius reconnut à des jumeaux Weasley dont Harry lui avait souvent parlé.
« Vite ! Black est par là ! Dépêchez-vous ! » hurla un auror.
Sirius n'hésita pas une seule seconde et cria le sort de désarmement en direction des septièmes années. Trois élèves furent projetés violemment contre les murs.
Sirius reprit sa course mais la panique montait d'un cran chaque seconde.
« Allez Patmol... Encore un petit effort, pour Harry. » se répétait-il sans cesse.
Enfin, il arriva dans le couloir qui menait à la Chambre mais ce qu'il vit lui glaça le sang. Une autre troupe d'aurors arrivaient dans le sens inverse. Sirius jura. Combien étaient-ils ?
Pris au dépourvu, il fit volte-face et s'engouffra dans un autre couloir.
Il lui semblait avoir couru des heures, il ne sentait plus ses jambes. Sirius ouvrit une porte à la volée, entendant les pas précipités des aurors derrière lui, pénétra dans la salle et se retrouva face à face avec Rogue. Sirius s'écroula sur le sol essayant de reprendre son souffle après quelques secondes il parvint à articuler :
« Cache-moi, Rogue. Les aurors sont à mes trousses. Vite, s'il-te-plaît. »
Les lèvres du professeur de potion s'étirèrent en un horrible rictus et il hurla :
« Vite ! Sirius Black est ici ! »
Sirius sentit son cœur manquer un battement et la haine mêlée de colère se réveiller. Oubliant sa fatigue, il sauta sur Rogue et le saisit au cou.
« S'il arrive quoi que ce soit à Harry, je te préviens que je retournerai à Azkaban avec une bonne raison. » lui murmura-t-il avec sincérité.
Il entendit la porte s'ouvrir derrière lui et quelqu'un hurler un sort, puis plus rien.
Quand Sirius ouvrit les yeux, il se trouvait dans le bureau de Rogue, fermement ligoté, devant une troupe d'aurors qui le regardaient avec haine. Sirius soupira, ni Dumbledore, ni Remus n'étaient présent. Il y avait seulement Flitwick, MacGonagall et... Rogue.
« Rogue ! Je te promets que je ne retournerai pas à Azkaban sans t'avoir dépecé, éviscéré et empaillé ! » s'écria Sirius sans réfléchir.
« La ferme Black. Tu n'es plus en position de nous insulter. Par contre, nous avons quelques questions. » rugit un des aurors.
« Alors que voulez-vous savoir ? » demanda Sirius.
Gagner du temps, il fallait gagner du temps.
« Ne sois pas si arrogant Black. Tu ne peux plus t'échapper cette fois. » prévint un autre auror.
Sirius ne répondit rien. Il priait intérieurement que Remus ou Dumbledore arrive.
« Qu'est-ce que tu fais à Poudlard ? » demanda un vieil auror à l'allure replète.
Le cœur de Sirius s'emballa : Harry... son filleul qui était seul et à moitié mort dans la Chambre. Il lui fallait des soins, maintenant. Sinon... s'il mourrait, Sirius ne se le pardonnerait jamais.
« Alors, tu en fais une tête Black. Viendrais-tu de comprendre ce qui t'attend ? » plaisanta Flitwick.
Ce qui l'attendait, c'était bien la dernière chose dont Sirius se souciait. Ils pouvaient lui faire ce qu'ils désiraient pourvu que Harry soit sain et sauf.
« Assez plaisanté. Amenez-le au ministère avant qu'il ne disparaisse comme deux ans auparavant. » ordonna Rogue.
Les aurors se levèrent et Sirius s'exclama :
« Laissez-moi faire une dernière chose avant. » pria Sirius.
« Pourquoi accordez une faveur à quelqu'un comme vous ? » rétorqua froidement MacGonagall.
« Je vous en prie. » supplia presque Sirius, sincère.
Le professeur de métamorphose sembla hésiter et finit par demander : « Que voulez-vous ? »
Sirius soupira et dit : « Merci, juste un parchemin et une plume. »
Avec réticence, Minerva créa ce qu'il demandait et sous l'œil attentif des aurors, lui détacha les mains. Sirius commença à écrire.
Dumbledore, Lupin.
Ne vous inquiétez pas pour moi. Je me débrouillerai pour m'échapper.
Allez vite voir dans la Chambre des Secrets, Harry est revenu et il a besoin de soins immédiats. Pomfresh ne sera pas suffisante.
Vite.
Sirius Black.
Sirius plia le message et le donna à MacGonagall en disant : « Donnez-le au directeur le plus possible. S'il vous plaît. »
Le professeur lut le message et regarda étonnée son ancien élève.
« S'il vous plaît. » se contenta d'ajouter Sirius avant de se faire emmener par les aurors.
La traversée des couloirs ressembla à une longue et lente descente aux Enfers. Au passage de l'étrange cortège, chaque élève murmurait ou faisait un pas en arrière en apercevant le dangereux Sirius Black.
Ils sortirent du château où attendait un représentant du ministère avec un portoloin. Juste avant de toucher l'objet, Sirius vit apparaître non loin de lui le directeur et Remus.
« Décidément, Dumbledore a toujours un temps de retard. »
Il sourit tristement et le représentant du ministère lui fit toucher le portoloin.
Dumbledore fronça les sourcils en voyant un attroupement important d'élèves devant les portes du château et le nombre d'aurors présents. Il jeta un coup d'œil à Remus qui demeurait lui aussi sceptique et ils décidèrent d'un regard entendu de repousser le rendez-vous qu'ils avaient avec les professeurs MacGonagall, Flitwick et Hagrid qui devaient toujours attendre dans le bureau directorial.
Dumbledore s'approcha d'un auror particulièrement joyeux et le salua :
« Gregory, cela faisait longtemps. Comment allez-vous ? Sauriez-vous quelle est la cause de toute cette agitation ? »
« Si je vais bien ! » s'exclama l'auror, « je vais on ne peut mieux, Albus ! Un grand jour pour le ministère ! Un grand jour ! »
« Pourquoi donc ? » demanda toujours sceptiquement Remus.
« Et bien tout simplement parce que nous avons enfin attrapé Black ! » chantonna le dénommé Gregory, « vous devriez mieux surveiller votre château, Albus. Il gambadait à nouveau librement à travers les couloirs. »
Remus n'osait pas y croire, non pas Sirius, ce n'était pas possible.
« Comment est-ce possible ? » demanda le directeur d'une voix étranglée.
« Je ne sais pas vraiment » renifla l'auror, « nous l'avons poursuivi à travers tout le château. Je vous jure, il a des jambes. Et Rogue a fini par le coincer. Une chance que Black n'ait tué personne ! »
Rogue... ce nom résonnait aux oreilles de Remus. Encore et toujours Rogue.
Sans ajouter un mot, il tourna les talons, bien décidé à se venger.
Albus ne prit même pas la peine d'arrêter son ancien élève, trop ébranlé par la nouvelle.
« Quand ? » parvint-il à articuler.
« Oh, c'est tout récent. Il y a peut-être cinq minutes. » répondit Gregory Swinton, « vous êtes sûr que ça va ? Vous êtes tout pâle... »
« Qui ? » questionna Albus d'une voix glacée.
L'auror commençait à être intrigué devant l'étrange attitude des deux hommes et il répondit lentement : « Ce sont MacGonagall, Flitwick, Hagrid et trois de nos gars qui l'ont vu en premier. Nous sommes une dizaine à l'avoir attrapé. Flitwick a immédiatement appelé les renforts. Bon réflexe. Vraiment une belle capture ! Vous ne trouvez pas Dumbledore ? »
Mais l'auror n'obtint jamais de réponse ; Dumbledore était déjà parti à grandes enjambées.
Albus se précipita vers sa directrice adjointe qui discutait gaiement avec le professeur d'enchantement.
« Albus ! » s'exclama-t-elle en voyant son directeur s'approcher, « Magnifique réussite, ne trouvez-vous pas ? »
« Comment avez-vous surpris Sirius Black ? » demanda sèchement le directeur.
MacGonagall resta quelques secondes muette d'étonnement mais se reprit : « Et bien, nous ne l'avons pas vraiment surpris. En fait, nous vous attendions dans votre bureau quand il a débarqué de nulle part l'air complètement affolé. Il a stupefixé Hagrid, puis s'est enfui mais les aurors l'ont rattrapés. »
Dumbledore pâlissait à vue d'œil et il demanda : « Vous a-t-il dit pourquoi il est venu me voir ? »
« Non, mais il m'a demandé de vous remettre ça. » répondit le directrice adjointe en lui tendant le message, « je l'ai lu et à mon avis, Black est devenu totalement fou. »
Albus lut le message d'une main tremblante, son teint rivalisait maintenant avec celui des Malfoy. Il releva les yeux vers ses professeurs et dit précipitamment : « Rassurez les élèves, dites leur qu'ils ne risquent rien. »
Et il repartit en courant vers le château.
« ROGUE ! » hurla Remus à travers la grande salle en se précipitant vers le professeur de potion discuter avec Arabella Figg.
Tout le monde tourna la tête, étonné de voir le calme et patient professeur de défense contre les forces du mal sortir de ses gonds.
« Lupin, merveilleuse nouvelle n'est-ce pas ? » demanda Rogue avec un rictus.
« A quoi pensais-tu, espèce d'imbécile ? » s'écria Remus.
« Voyons, Lupin, de quoi parles-tu ? » questionna Rogue.
« Tu sais très bien de quoi je parles, Severus. » déclara Remus entre ses dents sur un ton menaçant.
« Black est un meurtrier, il a tué James et Lily Potter. Il mérite ce qu'il lui arrive. » murmura avec haine le maître des potions.
Dans un élan de fureur, Remus empoigna le col de la robe de Rogue et approcha son visage du sien. Rogue paraissait impressionné par la force insoupçonnée dont Lupin faisait preuve.
« Je peux te jurer que si quelque chose arrive à Sirius, je prendrai volontiers sa cellule. » menaça-t-il avant de se faire interrompre par un autre cri.
« Remus ! » hurla le directeur « Vite ! Harry est revenu! »
Sans hésiter, Remus repoussa Rogue qui trébucha et se précipita à la suite de son directeur sans se soucier des regards désabusés des élèves et professeurs.
Les deux hommes atteignirent le tableau de phœnix en un temps record. Ils le traversèrent et repérèrent immédiatement Harry étendu sur le canapé. En trois enjambées, ils furent à ses côtés.
Dumbledore évalua rapidement la situation et murmura : « Il faut l'emmener à Sainte-Mangouste. Son état est vraiment grave. »
D'un commun accord, ils s'organisèrent rapidement et moins d'un quart d'heure plus tard, ils étaient dans le hall de l'hôpital.
Cela faisait maintenant trois jours que Sirius Black avait été attrapé dans les couloirs même de Poudlard. Les élèves dînaient tranquillement dans la grande salle. C'était un jour comme les autres, le calme était à peu près revenu sauf pour certains qui racontaient toujours qu'ils avaient mené un duel acharné contre Black.
Hermione mangeait en silence aux côtés de Ron, elle était dégoûtée de l'attitude des élèves envers Sirius, s'ils savaient qu'il était innocent, ils feraient moins les fiers.
La préfète réprima encore une fois l'envie de hurler la vérité ä Fred qui relatait pour la cent cinquantième fois son altercation avec Sirius.
« Et là je lui ai dit » commença lentement Fred pour garder le suspens « Ecoute Black, je te conseille de ne pas bouger si tu tiens encore à ta misérable vie. »
Plusieurs filles eurent un soupir d'admiration mais Hermione ne put que soupirer d'indignation.
« Et là, » continua George « Sirius Black a lancé à Fred un regard foudroyant et ils ont commencé un duel terrible. »
« Stupefix ! Expelliarmus ! Stupefix ! » mima Fred, « tout y passait, mais il était trop fort pour moi. Pourtant j'ai tenu bon jusqu'à ce que les aurors arrivent. »
Soudain, une centaine de hiboux débarquèrent pour apporter le courrier coupant court au récit de Fred.
Une chouette effraie déposa un exemplaire de la Gazette du sorcier devant Hermione et elle lut le gros titre de la première page : Sirius Black Finalement Attrapé !
Elle pâlit et donna un coup de coude à Ron pour qu'ils lisent ensemble.
Après plus de deux ans de courses-poursuites avec le ministère, Sirius Black a été attrapé trois jours auparavant par les aurors.
C'est à Poudlard même, sous le nez d'Albus Dumbledore, que le criminel échappé d'Azkaban a été aperçu par trois professeurs et trois aurors alors qu'ils attendaient dans le bureau de directeur de l'école. Black a débarqué sans raison apparente dans le bureau et s'est ensuivi une course-poursuite effrénée à travers les murs du château et entre les élèves plus terrifiés que jamais.
Finalement, Black a été coincé par Severus Rogue, maître des potions à Poudlard, ce dernier se verra d'ailleurs attribué l'Ordre de Merlin, deuxième classe qui lui avait été refusé deux ans plus tôt suite à la fuite de Black.
Mais cette fois, le meurtrier ne pourra s'échapper, il est en effet surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans le quartier de haute sécurité du ministère. Black n'a pas été envoyé à Azkaban car les détraqueurs n'auraient – étrangement- aucun effet sur lui.
Sirius Black a été jugé par le ministre, Cornelius Fudge, lui-même. Il a été reconnu coupable de : Magie noire, alliance avec Vous-savez-qui, fuite d'Azkaban, meurtre de 13 moldus et de Peter Pettigrow, tentative de meurtre d'Harry Potter...
La liste est encore longue, et pour tous ces crimes, Black a été condamné à l'unanimité au baiser du détraqueur.
L'exécution sera dans trois jours.
Pour plus d'informations, allez à la page 3.
Hermione reposa lentement le journal, plus pâle que jamais.
De son côté, lorsque Remus Lupin finit de lire l'article dans une chambre de l'hôpital Sainte-Mangouste, il ne le reposa pas calmement, il était tellement furieux qu'il déchira la gazette mais comme cela ne suffisait pas, pour calmer ses pulsions assassines, il mit feu au reste de la revue.
« Qu'est-ce qu'a bien pu te faire un journal pour mériter un tel sort ? » demanda Harry d'une voix faible en sortant de la salle de bain annexe à sa chambre.
« Ne te fatigue pas trop » ordonna Remus « je continue à dire que ces médecins sont inconscients de te laisser partir après ce que tu as subi. »
Harry soupira et dit : « Je t'ai déjà dit cent fois que leurs méthodes sont beaucoup plus perfectionnées que celles de Pomfresh, c'est pour ça que je peux sortir. D'ailleurs, le château me manque alors je ne vais pas me plaindre. »
Remus sourit tristement, il n'avait pas encore eu la force de lui parler de Sirius, il savait pertinemment que la nouvelle allait briser Harry mais il était bien obligé de lui dire, avant qu'il ne l'apprenne par les médias.
« Tu es sûr que ça va ? Tu es vraiment blanc. » demanda Harry.
Remus prit une profonde inspiration et se jeta à l'eau.
« Ecoute Harry, il y a quelque chose que nous t'avons pas dit Albus et moi. Cela ne va pas te plaire. »
Harry fronça les sourcils, encore une mauvaise nouvelle ?
« C'est à propos de Sirius... » ajouta Remus avant de lui raconter toute l'histoire.
Harry marchait aux côtés de Remus en direction du château, il n'avait presque pas parlé depuis que son professeur lui ait raconté les derniers événements.
Normalement, il aurait du être heureux de retourner au château mais la situation l'empêchait d'éprouver de la joie.
« Harry, » dit soudainement Remus « il ne faut pas que tu t'inquiètes. On arrivera à le sortir de là, de plus Sirius est intelligent, il parviendra peut-être à s'échapper. »
Harry sourit faiblement et dit : « J'espère, mais trois jours, c'est court pour planifier une évasion. »
Ils pénétrèrent dans le château, tout était silencieux.
« Je dois aller voir Dumbledore, va voir Hermione, elle a veillé sur ta baguette jour et nuit. Elle sera heureuse de te revoir, ainsi que Ron. » déclara Remus.
Harry leva un sourcil et demanda : « Ron et Hermione s'inquiètent pour moi ? »
« Tu sais, ils regrettent beaucoup. Sirius m'a dit qu'il avait eu droit à de plates excuses, Liv aussi d'ailleurs. » dit Remus.
« Elle ne les méritait pas. » répliqua sèchement Harry avant de partir vers la tour gryffondor, laissant son professeur abasourdi.
Harry marchait rapidement à travers les couloirs, essayant tant bien que mal de chasser celle qu'il croyait son amie, de ses pensées. Mais en tentant de vider son esprit, il se concentrait sur la douleur qui ne le lâchait pas. Ses muscles étaient encore douloureux, son esprit transi par les détraqueurs. Il était encore faible mais il ne devait rien laisser paraître.
Il se trouva rapidement devant la grosse dame et se rendit compte qu'il ne connaissait pas le mot de passe. Il dut alors attendre dix bonnes minutes pour qu'un gryffondor daigne se montrer.
Il entra donc dans la salle commune, et comme d'habitude, tous les gryffondors tournèrent la tête simultanément pour voir qui venait d'arriver. Le silence tomba.
Harry ne put s'empêcher de sourire ironiquement et dire pour lui-même : « Quelle entrée... »
Soudain, il sentit une grande secousse et se trouva étreint par une fille en sanglot.
« Hermione, mon cœur, que crois-tu que tu es en train de faire ? » demanda Harry sans étreindre la préfète pour autant.
« Je suis tellement contente de te revoir, Harry. Nous avions tellement peur qu'il te soit arrivé quelque chose. Nous sommes tellement désolés pour tout ce que nous avons dit. Pardon... » renifla Hermione.
Quelques secondes plus tard, la jeune fille se sépara de Harry qui ne savait pas vraiment comment réagir. Elle lui fit un faible sourire et Ron s'avança à son tour vers le jeune homme pour l'étreindre. Mais Harry l'arrêta de la main en disant : « N'y pense même pas, Weasley. »
« Ecoute Harry, je suis vraiment désolé. Je sais que j'ai été odieux avec toi, je te demande pardon, sincèrement. »
« Au moins tu t'en rends compte. » répliqua Harry froidement.
Ron ignora sa remarque et ajouta : « On voulait aussi te remercier, sans toi on serait sûrement mort. Alors merci, Harry. »
« Granger, Remus m'a dit que tu avais gardé ma baguette. Pourrais-je la récupérer. » demanda Harry.
Hermione acquiesça lentement et lui donna la baguette en question.
Et sur un dernier signe de tête, Harry sortit de la salle commune.
Il marcha rapidement jusqu'à la gargouille du bureau directorial et jura : il ne savait pas le mot de passe. Décidément...
Malgré sa faiblesse, Harry transplana devant les escaliers menant au bureau. Il grimpa les marches et entra en frappant.
Dumbledore était assis à son bureau, le regard dans le vide.
« Bonjour Albus. » salua Harry.
« Harry, c'est merveilleux de te revoir sur pied. Assieds-toi. » le pria le vieil homme.
Le jeune sorcier s'exécuta et le directeur lui dit : « Je suis désolé pour Sirius, je n'ai rien pu faire. Je m'en veux tellement. »
« Ce n'est pas votre faute. » rassura Harry, « cependant, je veux voir mon parrain. Pourriez-vous m'aider à arranger une visite avec le ministère ? »
Dumbledore fronça les sourcils et dit : « Je ne sais pas si ce sera possible, Sirius est vraiment protégé. Ils vont sûrement nous le refuser. »
Un sourire espiègle se dessina sur les lèvres du jeune sorcier.
« Albus, croyez-vous vraiment que le ministère puisse refuser quelque chose à Albus Dumbledore et Harry Potter ? » demanda-t-il.
Sirius Black était couché sur son lit de fortune, perdu dans ses pensées. L'inquiétude le rongeait à petit feu. Il se demandait comment allait son filleul.
Etait-il vivant ?
Sain et sauf ?
Guéri ?
Et si MacGonagall n'avait pas transmis le message ?
Et si Harry était tout simplement mort à cause de lui faute de soin ?
Mais pourquoi avait-il donc fallu qu'il entre dans ce bureau ?
Soudain, la porte de sa « cellule » s'ouvrit et un des nombreux aurors qui le surveillaient entra.
« Un auror... je déteste ces aurors avec leurs robes rouges... Comme ai-je fait pour être un auror un jour ? » pensa Sirius.
« Tu as de la visite, Black. Mais je te préviens, à la moindre chose bizarre, tu risques de passer un mauvais quart d'heure. » menaça l'auror.
« De la visite ? Oh non... si c'est pour recevoir ce crétin de Fudge tout heureux de pouvoir me rabaisser. Je préfère voir des détraqueurs. » murmura Sirius pour lui-même.
C'est à ce moment-là que son visiteur entra, Sirius sentit son cœur s'emballer et il fut debout en un rien de temps. Son filleul était devant lui, sain et sauf.
« Pouvez-vous nous laisser seuls ? » demanda Harry.
L'auror sembla hésiter et Harry ajouta : « Ne vous inquiétez pas, il ne me tuera pas et je ne le tuerai pas non plus. »
L'auror acquiesça et ferma la porte. Aussitôt, Sirius alla vers son filleul et l'étreignit étroitement.
« Comment vas-tu Harry ? » demanda Sirius en relâchant le jeune sorcier.
« Je me débrouille et toi ? »
« Pareil. » répondit Sirius avec un sourire.
Ils s'assirent à la table et Sirius dit : « J'étais tellement inquiet pour toi, je ne pouvais demander à personne de tes nouvelles. Je m'imaginais les pires scénarii. »
« Il ne fallait, tu savais très bien que Remus ou Albus allait finir par me trouver. » affirma Harry.
« Peut-être mais qui me dit qu'ils ne te retrouveraient pas mort ? » demanda Sirius. « Après tout, je t'ai laissé seul, sans soin, sans surveillance. C'était complètement stupide de ma part. »
« Arrête Patmol. » l'interrompit Harry, « tu sais très bien que tu ne pouvais rien faire. Et je vais bien. Merci à Sainte-Mangouste. »
« Pourquoi es-tu venu me voir ? Ce sera mal vu par le ministère. »
« Je voulais voir mon parrain. » rétorqua Harry, « vas-tu me reprocher ça ? »
« Si je le faisais, je me contredirais. Je suis tellement content de te voir Harry. » déclara Sirius.
Le silence s'installa et Harry dit soudainement : « Liv est un mangemort. »
« Quoi ? » s'offusqua Sirius.
« Je sais, c'est dur à croire. Mais c'est la vérité. » assura tristement Harry.
« Comment est-ce possible ? » murmura Sirius.
Harry lui raconta alors son « séjour » dans le château d'Eilean Donan.
« Liv ne peut pas être un partisan de Voldemort, lorsque tu n'étais pas là, je devais la surveiller pour qu'elle n'aille pas te chercher. D'ailleurs elle m'a échappé. »
« Je sais ce que j'ai vu et entendu ! » s'exclama Harry.
Sirius ne répondit rien, son filleul sembla vraiment convaincu de la culpabilité de son amie. Le silence tomba à nouveau. Et Harry déclara brusquement :
« Je ne te laisserai pas mourir, Sirius. Remus, Dumbledore et moi allons trouver un moyen pour te sortir de là. S'il faut, je viendrai seul. »
« Non, tu ne viendras pas. Je ne veux pas que tu te fasses tuer. Il y a beaucoup trop d'aurors. Tu as beau être puissant, tu n'es pas assez expérimenté. Tu ne viendras pas te faire tuer.» répliqua sèchement Sirius.
« Je ne laisserai pas le père dont j'ai toujours rêvé se faire tuer en dépit de son innocence ! » s'écria Harry en se redressant.
« Et je ne laisserai pas mon fils se faire tuer pour moi ! » rétorqua Sirius en se levant à son tour.
La porte de la cellule s'ouvrit et l'auror entra en disant : « Le temps est écoulé, Mr Potter. »
Harry lança un dernier regard à son parrain et quitta la pièce.
Harry se fit accompagner par un auror jusqu'au Pré-au-lard, en effet, il n'était pas censé savoir transplaner.
Il soupira en voyant le chemin qui lui restait à faire à pied, transplaner serait trop fatiguant. Un vent frais fouettait ses joues, la sensation était agréable.
Il traversa le village tranquillement et arriva devant la limite des terres de Poudlard. C'est alors qu'il vit une silhouette approcher sur sa droite.
Il la reconnut instantanément, c'était Liv.
:::::::::
Alors ?
Suggestions ?
Doléances ?
C'est méchant de vous laisser comme ça...
(Mouhahaha)
Laissez-moi une petite review !! Merci d'avance, ça fait vraiment moult plaisir ! Merci !
Prévu dans le prochain chapitre : Harry vs Liv. (ça promet)
Réponses aux reviewers :
Chen : n'est-ce pas ? Ma foi, j'ai vraiment l'esprit mal tourné c'est une fatalité que cela se complique ! Pour la fin sans suspense, je pense que j'y arriverai au dernier chapitre de ma fic ! Enfin c'est même pas sûr...
Magic Dream : désolé pour Sirius, j'avoue que ça me brise le cœur autant que toi...
Pour les chapitres : autant qu'il m'en faudra !
Wynzar : pour écrire un chapitre... environ 5 heures en flânant sur internet en même temps et en comptant la relecture et les réponses aux reviewers.
Pour poster... tout dépend de mon emploi du temps...
Miya Black : et oui... si elle avait été là, Sirius aurait été sauvé. Mais elle n'était pas là... C'est la fatalité...
Solar : et oui... il y aura encore des rebondissements sinon je vois pas l'intérêt. *sourire machiavélique*
Et désolée pour Sirius... *rire méphistophélique*
Clem : je crois que tu peux aller péter la gu... jolie figure de Rogue !
Bonne chance ! :)
Philippe Gryffondor et Nikoute :
Ô Vous, reviewers d'âme poétique
Je vous remercie de tout coeur,
Pour ces deux reviews magnifiques,
Et espère vous avoir apporté du bonheur,
En lisant la suite des péripéties,
De nos chers amis.
Tom Riddle : Merci pour la looongue review !
Voldie a pris des cours de claquettes avec moi, il était plus bon...
Pour les jumeaux Weasley, tu lis dans mes pensées ! Tu proposes souvent des choses auxquelles je pense !
Tu as raison, je me suis viandée pour Fletcher mais pour le nombre de baguettes c'est juste, ils sont six dans le bureau mais Hagrid n'a pas de baguette !
Et oui, il y a bien un malentendu, et un gros je te le promets !
Merci encore de relever mon défi !
Pour où j'habite... je préfère rester incognito :p
MERCI !
MERCI encore à tous les autres reviewers !!!
Je sais ce fut long mais (parce qu'il y a effectivement un mais) j'ai mes raisons.
En effet, les inters fleurissent... que voulez-vous ? C'est le printemps !
Et pour me faire pardonner, j'ai fait un loooong chapitre.
Alors voilà mon chapitre 29 ! Niahaha...
Je crois que je vais me prendre de sacrés baffes quand vous me reviewerez...
En parlant de reviewers ! MERCI !
Vous êtes vraiment géniaux !
Continuez !!
ATTENTION : dans le chapitre précédent, j'ai fait une faute grave. J'ai oublié que Fletcher savait que Sirius était innocent, donc je l'ai remplacé par le minuscule professeur Flitwick. Désolée pour cette faute.
Je ne me souviens plus, MacGonagall était au courant? Oui ou non ?
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Enjoy... and review !
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Liv regarda Harry se retransformer en humain puis transplaner. Une vague de chaleur l'envahit, Harry était sauvé ! Libre ! Si elle n'avait pas été entourée par une dizaine de mangemorts, elle aurait probablement sauté de joie.
Soudain, un petit détail lui revint à l'esprit. Son ami était libre mais ce n'était plus son cas. Elle s'était engagée envers Voldemort pour sauver Harry, le mage noir n'allait sûrement pas la laisser repartir ainsi.
Un rugissement la fit revenir à la réalité.
« Endoloris ! » s'écria Voldemort.
Liv s'écroula sur le sol en essayant de ne pas hurler, Voldemort ordonna à tous les mangemorts de reculer et il s'approcha de la jeune fille secouée par des spasmes de douleur.
Il lui dit : « Comment as-tu fait pour faire sortir Potter ? »
Liv serra les dents, la douleur l'empêchait de parler.
« Réponds ! » exigea Voldemort hors de lui, « Impero ! »
Liv sentit un brouillard épais enveloppé son esprit et elle dit d'une voix blanche : « Je n'ai rien pu faire. Il s'est débrouillé tout seul. »
« Tu vois, ce n'est pas si difficile. » répliqua Voldemort d'un ton satisfait en retirant son imperium.
Liv commença à suffoquer, la douleur était bien trop intense.
Voldemort s'accroupit à ses côtés et lui murmura : « Ecoute-moi bien. Maintenant tu m'appartiens, tu es à mon service alors ne t'avise pas te me trahir. Je ne t'accorderais pas une deuxième chance, je te tuerai ou te donnerai à Lucius. Compris ? »
« Oui... » souffla la jeune fille.
« Pardon, je n'ai pas bien entendu. » soupira Voldemort.
« Oui, Maître. » répondit Liv en dissimulant une grimace de dégoût.
Voldemort se releva et enleva le doloris.
« Crabbe, Goyle. Occupez-vous d'elle, amenez-la dans une chambre et à la moindre brutalité, je vous tuerai. Cette jeune fille est désormais un mangemort à part entière. »
Liv sentit une larme couler à son insu le long de sa joue.
« Lucius, suis-moi. Tu dois payer pour avoir laisser échapper Potter. » ajouta le mage noir avant de repartir vers son château.
Liv fut empoignée par deux bras puissants et traînée brutalement vers à travers le château. Les deux mangemorts qui la transportaient, ouvrirent soudain une porte et la jetèrent à l'intérieur d'une pièce.
Liv se releva difficilement et observa la salle. C'était une chambre, simplement meublée, décorée de vert et d'argent. Elle alla s'asseoir sur le lit et sortit sa baguette.
« Oh non... je ne vais pas me laisser manipuler. Je vais retourner à Poudlard, tu peux me croire Tom. » pensa-t-elle déterminée en serrant étroitement sa baguette.
Sirius déglutit difficilement et entreprit de reculer doucement.
Il balbutia : « Heu... Désolé de vous interrompre... Je... je crois que... que je vais retourner où j'étais... Bonne journée... »
Sirius espérait pouvoir s'échapper, Harry avait besoin de soins immédiats. Mais les cinq baguettes tendues vers lui, lui laissaient penser le contraire.
Le premier à réagir fut Hagrid. Dans un rugissement, il se précipita sur Sirius qui sortit sa baguette rapidement et hurla : « Stupefix ! »
Hagrid tomba sur le sol, inconscient. Sans perdre un instant, il se précipita hors du bureau de Dumbledore, immédiatement suivi par les trois aurors. Sirius passa la gargouille en courant, malheureusement les aurors étaient trop proches, il ne pouvait pas se transformer en chien. Ils comprendraient tout de suite qu'il est un animagus et il ne pourrait même plus imaginer mettre une patte dehors. Avec chance, les couloirs étaient remplis d'élèves, empêchant les aurors de l'attaquer.
A chaque contour, Sirius espérait voir une classe vide, un couloir désert pour pouvoir se transformer mais partout il y avait des élèves qui se plaquaient contre les murs de terreur. Il n'avait plus qu'une solution : retourner dans la Chambre des Secrets.
Sirius entendait toujours ses trois poursuivants proches derrière lui, ses poumons brûlaient et ses forces l'abandonnaient doucement.
Au détour d'un couloir, il se retrouva dans le hall d'entrée bondé d'élèves.
Soudain, les portes du hall s'ouvrirent violemment et Sirius vit avec effroi une troupe d'aurors entrer. Les agents du ministère se mirent tout de suite à sa poursuite.
Sirius commençait à désespérer, de plus les élèves semblaient eux aussi réagir. En effet, lorsqu'il arriva dans un couloir, il vit quelques septièmes années lui boucher le passage, la baguette levée.
Sirius s'arrêta net, il ne voulait pas impliquer des élèves.
« Je te conseille de rester où tu es Black. » menaça un garçon de Gryffondor.
Sirius reconnut à des jumeaux Weasley dont Harry lui avait souvent parlé.
« Vite ! Black est par là ! Dépêchez-vous ! » hurla un auror.
Sirius n'hésita pas une seule seconde et cria le sort de désarmement en direction des septièmes années. Trois élèves furent projetés violemment contre les murs.
Sirius reprit sa course mais la panique montait d'un cran chaque seconde.
« Allez Patmol... Encore un petit effort, pour Harry. » se répétait-il sans cesse.
Enfin, il arriva dans le couloir qui menait à la Chambre mais ce qu'il vit lui glaça le sang. Une autre troupe d'aurors arrivaient dans le sens inverse. Sirius jura. Combien étaient-ils ?
Pris au dépourvu, il fit volte-face et s'engouffra dans un autre couloir.
Il lui semblait avoir couru des heures, il ne sentait plus ses jambes. Sirius ouvrit une porte à la volée, entendant les pas précipités des aurors derrière lui, pénétra dans la salle et se retrouva face à face avec Rogue. Sirius s'écroula sur le sol essayant de reprendre son souffle après quelques secondes il parvint à articuler :
« Cache-moi, Rogue. Les aurors sont à mes trousses. Vite, s'il-te-plaît. »
Les lèvres du professeur de potion s'étirèrent en un horrible rictus et il hurla :
« Vite ! Sirius Black est ici ! »
Sirius sentit son cœur manquer un battement et la haine mêlée de colère se réveiller. Oubliant sa fatigue, il sauta sur Rogue et le saisit au cou.
« S'il arrive quoi que ce soit à Harry, je te préviens que je retournerai à Azkaban avec une bonne raison. » lui murmura-t-il avec sincérité.
Il entendit la porte s'ouvrir derrière lui et quelqu'un hurler un sort, puis plus rien.
Quand Sirius ouvrit les yeux, il se trouvait dans le bureau de Rogue, fermement ligoté, devant une troupe d'aurors qui le regardaient avec haine. Sirius soupira, ni Dumbledore, ni Remus n'étaient présent. Il y avait seulement Flitwick, MacGonagall et... Rogue.
« Rogue ! Je te promets que je ne retournerai pas à Azkaban sans t'avoir dépecé, éviscéré et empaillé ! » s'écria Sirius sans réfléchir.
« La ferme Black. Tu n'es plus en position de nous insulter. Par contre, nous avons quelques questions. » rugit un des aurors.
« Alors que voulez-vous savoir ? » demanda Sirius.
Gagner du temps, il fallait gagner du temps.
« Ne sois pas si arrogant Black. Tu ne peux plus t'échapper cette fois. » prévint un autre auror.
Sirius ne répondit rien. Il priait intérieurement que Remus ou Dumbledore arrive.
« Qu'est-ce que tu fais à Poudlard ? » demanda un vieil auror à l'allure replète.
Le cœur de Sirius s'emballa : Harry... son filleul qui était seul et à moitié mort dans la Chambre. Il lui fallait des soins, maintenant. Sinon... s'il mourrait, Sirius ne se le pardonnerait jamais.
« Alors, tu en fais une tête Black. Viendrais-tu de comprendre ce qui t'attend ? » plaisanta Flitwick.
Ce qui l'attendait, c'était bien la dernière chose dont Sirius se souciait. Ils pouvaient lui faire ce qu'ils désiraient pourvu que Harry soit sain et sauf.
« Assez plaisanté. Amenez-le au ministère avant qu'il ne disparaisse comme deux ans auparavant. » ordonna Rogue.
Les aurors se levèrent et Sirius s'exclama :
« Laissez-moi faire une dernière chose avant. » pria Sirius.
« Pourquoi accordez une faveur à quelqu'un comme vous ? » rétorqua froidement MacGonagall.
« Je vous en prie. » supplia presque Sirius, sincère.
Le professeur de métamorphose sembla hésiter et finit par demander : « Que voulez-vous ? »
Sirius soupira et dit : « Merci, juste un parchemin et une plume. »
Avec réticence, Minerva créa ce qu'il demandait et sous l'œil attentif des aurors, lui détacha les mains. Sirius commença à écrire.
Dumbledore, Lupin.
Ne vous inquiétez pas pour moi. Je me débrouillerai pour m'échapper.
Allez vite voir dans la Chambre des Secrets, Harry est revenu et il a besoin de soins immédiats. Pomfresh ne sera pas suffisante.
Vite.
Sirius Black.
Sirius plia le message et le donna à MacGonagall en disant : « Donnez-le au directeur le plus possible. S'il vous plaît. »
Le professeur lut le message et regarda étonnée son ancien élève.
« S'il vous plaît. » se contenta d'ajouter Sirius avant de se faire emmener par les aurors.
La traversée des couloirs ressembla à une longue et lente descente aux Enfers. Au passage de l'étrange cortège, chaque élève murmurait ou faisait un pas en arrière en apercevant le dangereux Sirius Black.
Ils sortirent du château où attendait un représentant du ministère avec un portoloin. Juste avant de toucher l'objet, Sirius vit apparaître non loin de lui le directeur et Remus.
« Décidément, Dumbledore a toujours un temps de retard. »
Il sourit tristement et le représentant du ministère lui fit toucher le portoloin.
Dumbledore fronça les sourcils en voyant un attroupement important d'élèves devant les portes du château et le nombre d'aurors présents. Il jeta un coup d'œil à Remus qui demeurait lui aussi sceptique et ils décidèrent d'un regard entendu de repousser le rendez-vous qu'ils avaient avec les professeurs MacGonagall, Flitwick et Hagrid qui devaient toujours attendre dans le bureau directorial.
Dumbledore s'approcha d'un auror particulièrement joyeux et le salua :
« Gregory, cela faisait longtemps. Comment allez-vous ? Sauriez-vous quelle est la cause de toute cette agitation ? »
« Si je vais bien ! » s'exclama l'auror, « je vais on ne peut mieux, Albus ! Un grand jour pour le ministère ! Un grand jour ! »
« Pourquoi donc ? » demanda toujours sceptiquement Remus.
« Et bien tout simplement parce que nous avons enfin attrapé Black ! » chantonna le dénommé Gregory, « vous devriez mieux surveiller votre château, Albus. Il gambadait à nouveau librement à travers les couloirs. »
Remus n'osait pas y croire, non pas Sirius, ce n'était pas possible.
« Comment est-ce possible ? » demanda le directeur d'une voix étranglée.
« Je ne sais pas vraiment » renifla l'auror, « nous l'avons poursuivi à travers tout le château. Je vous jure, il a des jambes. Et Rogue a fini par le coincer. Une chance que Black n'ait tué personne ! »
Rogue... ce nom résonnait aux oreilles de Remus. Encore et toujours Rogue.
Sans ajouter un mot, il tourna les talons, bien décidé à se venger.
Albus ne prit même pas la peine d'arrêter son ancien élève, trop ébranlé par la nouvelle.
« Quand ? » parvint-il à articuler.
« Oh, c'est tout récent. Il y a peut-être cinq minutes. » répondit Gregory Swinton, « vous êtes sûr que ça va ? Vous êtes tout pâle... »
« Qui ? » questionna Albus d'une voix glacée.
L'auror commençait à être intrigué devant l'étrange attitude des deux hommes et il répondit lentement : « Ce sont MacGonagall, Flitwick, Hagrid et trois de nos gars qui l'ont vu en premier. Nous sommes une dizaine à l'avoir attrapé. Flitwick a immédiatement appelé les renforts. Bon réflexe. Vraiment une belle capture ! Vous ne trouvez pas Dumbledore ? »
Mais l'auror n'obtint jamais de réponse ; Dumbledore était déjà parti à grandes enjambées.
Albus se précipita vers sa directrice adjointe qui discutait gaiement avec le professeur d'enchantement.
« Albus ! » s'exclama-t-elle en voyant son directeur s'approcher, « Magnifique réussite, ne trouvez-vous pas ? »
« Comment avez-vous surpris Sirius Black ? » demanda sèchement le directeur.
MacGonagall resta quelques secondes muette d'étonnement mais se reprit : « Et bien, nous ne l'avons pas vraiment surpris. En fait, nous vous attendions dans votre bureau quand il a débarqué de nulle part l'air complètement affolé. Il a stupefixé Hagrid, puis s'est enfui mais les aurors l'ont rattrapés. »
Dumbledore pâlissait à vue d'œil et il demanda : « Vous a-t-il dit pourquoi il est venu me voir ? »
« Non, mais il m'a demandé de vous remettre ça. » répondit le directrice adjointe en lui tendant le message, « je l'ai lu et à mon avis, Black est devenu totalement fou. »
Albus lut le message d'une main tremblante, son teint rivalisait maintenant avec celui des Malfoy. Il releva les yeux vers ses professeurs et dit précipitamment : « Rassurez les élèves, dites leur qu'ils ne risquent rien. »
Et il repartit en courant vers le château.
« ROGUE ! » hurla Remus à travers la grande salle en se précipitant vers le professeur de potion discuter avec Arabella Figg.
Tout le monde tourna la tête, étonné de voir le calme et patient professeur de défense contre les forces du mal sortir de ses gonds.
« Lupin, merveilleuse nouvelle n'est-ce pas ? » demanda Rogue avec un rictus.
« A quoi pensais-tu, espèce d'imbécile ? » s'écria Remus.
« Voyons, Lupin, de quoi parles-tu ? » questionna Rogue.
« Tu sais très bien de quoi je parles, Severus. » déclara Remus entre ses dents sur un ton menaçant.
« Black est un meurtrier, il a tué James et Lily Potter. Il mérite ce qu'il lui arrive. » murmura avec haine le maître des potions.
Dans un élan de fureur, Remus empoigna le col de la robe de Rogue et approcha son visage du sien. Rogue paraissait impressionné par la force insoupçonnée dont Lupin faisait preuve.
« Je peux te jurer que si quelque chose arrive à Sirius, je prendrai volontiers sa cellule. » menaça-t-il avant de se faire interrompre par un autre cri.
« Remus ! » hurla le directeur « Vite ! Harry est revenu! »
Sans hésiter, Remus repoussa Rogue qui trébucha et se précipita à la suite de son directeur sans se soucier des regards désabusés des élèves et professeurs.
Les deux hommes atteignirent le tableau de phœnix en un temps record. Ils le traversèrent et repérèrent immédiatement Harry étendu sur le canapé. En trois enjambées, ils furent à ses côtés.
Dumbledore évalua rapidement la situation et murmura : « Il faut l'emmener à Sainte-Mangouste. Son état est vraiment grave. »
D'un commun accord, ils s'organisèrent rapidement et moins d'un quart d'heure plus tard, ils étaient dans le hall de l'hôpital.
Cela faisait maintenant trois jours que Sirius Black avait été attrapé dans les couloirs même de Poudlard. Les élèves dînaient tranquillement dans la grande salle. C'était un jour comme les autres, le calme était à peu près revenu sauf pour certains qui racontaient toujours qu'ils avaient mené un duel acharné contre Black.
Hermione mangeait en silence aux côtés de Ron, elle était dégoûtée de l'attitude des élèves envers Sirius, s'ils savaient qu'il était innocent, ils feraient moins les fiers.
La préfète réprima encore une fois l'envie de hurler la vérité ä Fred qui relatait pour la cent cinquantième fois son altercation avec Sirius.
« Et là je lui ai dit » commença lentement Fred pour garder le suspens « Ecoute Black, je te conseille de ne pas bouger si tu tiens encore à ta misérable vie. »
Plusieurs filles eurent un soupir d'admiration mais Hermione ne put que soupirer d'indignation.
« Et là, » continua George « Sirius Black a lancé à Fred un regard foudroyant et ils ont commencé un duel terrible. »
« Stupefix ! Expelliarmus ! Stupefix ! » mima Fred, « tout y passait, mais il était trop fort pour moi. Pourtant j'ai tenu bon jusqu'à ce que les aurors arrivent. »
Soudain, une centaine de hiboux débarquèrent pour apporter le courrier coupant court au récit de Fred.
Une chouette effraie déposa un exemplaire de la Gazette du sorcier devant Hermione et elle lut le gros titre de la première page : Sirius Black Finalement Attrapé !
Elle pâlit et donna un coup de coude à Ron pour qu'ils lisent ensemble.
Après plus de deux ans de courses-poursuites avec le ministère, Sirius Black a été attrapé trois jours auparavant par les aurors.
C'est à Poudlard même, sous le nez d'Albus Dumbledore, que le criminel échappé d'Azkaban a été aperçu par trois professeurs et trois aurors alors qu'ils attendaient dans le bureau de directeur de l'école. Black a débarqué sans raison apparente dans le bureau et s'est ensuivi une course-poursuite effrénée à travers les murs du château et entre les élèves plus terrifiés que jamais.
Finalement, Black a été coincé par Severus Rogue, maître des potions à Poudlard, ce dernier se verra d'ailleurs attribué l'Ordre de Merlin, deuxième classe qui lui avait été refusé deux ans plus tôt suite à la fuite de Black.
Mais cette fois, le meurtrier ne pourra s'échapper, il est en effet surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans le quartier de haute sécurité du ministère. Black n'a pas été envoyé à Azkaban car les détraqueurs n'auraient – étrangement- aucun effet sur lui.
Sirius Black a été jugé par le ministre, Cornelius Fudge, lui-même. Il a été reconnu coupable de : Magie noire, alliance avec Vous-savez-qui, fuite d'Azkaban, meurtre de 13 moldus et de Peter Pettigrow, tentative de meurtre d'Harry Potter...
La liste est encore longue, et pour tous ces crimes, Black a été condamné à l'unanimité au baiser du détraqueur.
L'exécution sera dans trois jours.
Pour plus d'informations, allez à la page 3.
Hermione reposa lentement le journal, plus pâle que jamais.
De son côté, lorsque Remus Lupin finit de lire l'article dans une chambre de l'hôpital Sainte-Mangouste, il ne le reposa pas calmement, il était tellement furieux qu'il déchira la gazette mais comme cela ne suffisait pas, pour calmer ses pulsions assassines, il mit feu au reste de la revue.
« Qu'est-ce qu'a bien pu te faire un journal pour mériter un tel sort ? » demanda Harry d'une voix faible en sortant de la salle de bain annexe à sa chambre.
« Ne te fatigue pas trop » ordonna Remus « je continue à dire que ces médecins sont inconscients de te laisser partir après ce que tu as subi. »
Harry soupira et dit : « Je t'ai déjà dit cent fois que leurs méthodes sont beaucoup plus perfectionnées que celles de Pomfresh, c'est pour ça que je peux sortir. D'ailleurs, le château me manque alors je ne vais pas me plaindre. »
Remus sourit tristement, il n'avait pas encore eu la force de lui parler de Sirius, il savait pertinemment que la nouvelle allait briser Harry mais il était bien obligé de lui dire, avant qu'il ne l'apprenne par les médias.
« Tu es sûr que ça va ? Tu es vraiment blanc. » demanda Harry.
Remus prit une profonde inspiration et se jeta à l'eau.
« Ecoute Harry, il y a quelque chose que nous t'avons pas dit Albus et moi. Cela ne va pas te plaire. »
Harry fronça les sourcils, encore une mauvaise nouvelle ?
« C'est à propos de Sirius... » ajouta Remus avant de lui raconter toute l'histoire.
Harry marchait aux côtés de Remus en direction du château, il n'avait presque pas parlé depuis que son professeur lui ait raconté les derniers événements.
Normalement, il aurait du être heureux de retourner au château mais la situation l'empêchait d'éprouver de la joie.
« Harry, » dit soudainement Remus « il ne faut pas que tu t'inquiètes. On arrivera à le sortir de là, de plus Sirius est intelligent, il parviendra peut-être à s'échapper. »
Harry sourit faiblement et dit : « J'espère, mais trois jours, c'est court pour planifier une évasion. »
Ils pénétrèrent dans le château, tout était silencieux.
« Je dois aller voir Dumbledore, va voir Hermione, elle a veillé sur ta baguette jour et nuit. Elle sera heureuse de te revoir, ainsi que Ron. » déclara Remus.
Harry leva un sourcil et demanda : « Ron et Hermione s'inquiètent pour moi ? »
« Tu sais, ils regrettent beaucoup. Sirius m'a dit qu'il avait eu droit à de plates excuses, Liv aussi d'ailleurs. » dit Remus.
« Elle ne les méritait pas. » répliqua sèchement Harry avant de partir vers la tour gryffondor, laissant son professeur abasourdi.
Harry marchait rapidement à travers les couloirs, essayant tant bien que mal de chasser celle qu'il croyait son amie, de ses pensées. Mais en tentant de vider son esprit, il se concentrait sur la douleur qui ne le lâchait pas. Ses muscles étaient encore douloureux, son esprit transi par les détraqueurs. Il était encore faible mais il ne devait rien laisser paraître.
Il se trouva rapidement devant la grosse dame et se rendit compte qu'il ne connaissait pas le mot de passe. Il dut alors attendre dix bonnes minutes pour qu'un gryffondor daigne se montrer.
Il entra donc dans la salle commune, et comme d'habitude, tous les gryffondors tournèrent la tête simultanément pour voir qui venait d'arriver. Le silence tomba.
Harry ne put s'empêcher de sourire ironiquement et dire pour lui-même : « Quelle entrée... »
Soudain, il sentit une grande secousse et se trouva étreint par une fille en sanglot.
« Hermione, mon cœur, que crois-tu que tu es en train de faire ? » demanda Harry sans étreindre la préfète pour autant.
« Je suis tellement contente de te revoir, Harry. Nous avions tellement peur qu'il te soit arrivé quelque chose. Nous sommes tellement désolés pour tout ce que nous avons dit. Pardon... » renifla Hermione.
Quelques secondes plus tard, la jeune fille se sépara de Harry qui ne savait pas vraiment comment réagir. Elle lui fit un faible sourire et Ron s'avança à son tour vers le jeune homme pour l'étreindre. Mais Harry l'arrêta de la main en disant : « N'y pense même pas, Weasley. »
« Ecoute Harry, je suis vraiment désolé. Je sais que j'ai été odieux avec toi, je te demande pardon, sincèrement. »
« Au moins tu t'en rends compte. » répliqua Harry froidement.
Ron ignora sa remarque et ajouta : « On voulait aussi te remercier, sans toi on serait sûrement mort. Alors merci, Harry. »
« Granger, Remus m'a dit que tu avais gardé ma baguette. Pourrais-je la récupérer. » demanda Harry.
Hermione acquiesça lentement et lui donna la baguette en question.
Et sur un dernier signe de tête, Harry sortit de la salle commune.
Il marcha rapidement jusqu'à la gargouille du bureau directorial et jura : il ne savait pas le mot de passe. Décidément...
Malgré sa faiblesse, Harry transplana devant les escaliers menant au bureau. Il grimpa les marches et entra en frappant.
Dumbledore était assis à son bureau, le regard dans le vide.
« Bonjour Albus. » salua Harry.
« Harry, c'est merveilleux de te revoir sur pied. Assieds-toi. » le pria le vieil homme.
Le jeune sorcier s'exécuta et le directeur lui dit : « Je suis désolé pour Sirius, je n'ai rien pu faire. Je m'en veux tellement. »
« Ce n'est pas votre faute. » rassura Harry, « cependant, je veux voir mon parrain. Pourriez-vous m'aider à arranger une visite avec le ministère ? »
Dumbledore fronça les sourcils et dit : « Je ne sais pas si ce sera possible, Sirius est vraiment protégé. Ils vont sûrement nous le refuser. »
Un sourire espiègle se dessina sur les lèvres du jeune sorcier.
« Albus, croyez-vous vraiment que le ministère puisse refuser quelque chose à Albus Dumbledore et Harry Potter ? » demanda-t-il.
Sirius Black était couché sur son lit de fortune, perdu dans ses pensées. L'inquiétude le rongeait à petit feu. Il se demandait comment allait son filleul.
Etait-il vivant ?
Sain et sauf ?
Guéri ?
Et si MacGonagall n'avait pas transmis le message ?
Et si Harry était tout simplement mort à cause de lui faute de soin ?
Mais pourquoi avait-il donc fallu qu'il entre dans ce bureau ?
Soudain, la porte de sa « cellule » s'ouvrit et un des nombreux aurors qui le surveillaient entra.
« Un auror... je déteste ces aurors avec leurs robes rouges... Comme ai-je fait pour être un auror un jour ? » pensa Sirius.
« Tu as de la visite, Black. Mais je te préviens, à la moindre chose bizarre, tu risques de passer un mauvais quart d'heure. » menaça l'auror.
« De la visite ? Oh non... si c'est pour recevoir ce crétin de Fudge tout heureux de pouvoir me rabaisser. Je préfère voir des détraqueurs. » murmura Sirius pour lui-même.
C'est à ce moment-là que son visiteur entra, Sirius sentit son cœur s'emballer et il fut debout en un rien de temps. Son filleul était devant lui, sain et sauf.
« Pouvez-vous nous laisser seuls ? » demanda Harry.
L'auror sembla hésiter et Harry ajouta : « Ne vous inquiétez pas, il ne me tuera pas et je ne le tuerai pas non plus. »
L'auror acquiesça et ferma la porte. Aussitôt, Sirius alla vers son filleul et l'étreignit étroitement.
« Comment vas-tu Harry ? » demanda Sirius en relâchant le jeune sorcier.
« Je me débrouille et toi ? »
« Pareil. » répondit Sirius avec un sourire.
Ils s'assirent à la table et Sirius dit : « J'étais tellement inquiet pour toi, je ne pouvais demander à personne de tes nouvelles. Je m'imaginais les pires scénarii. »
« Il ne fallait, tu savais très bien que Remus ou Albus allait finir par me trouver. » affirma Harry.
« Peut-être mais qui me dit qu'ils ne te retrouveraient pas mort ? » demanda Sirius. « Après tout, je t'ai laissé seul, sans soin, sans surveillance. C'était complètement stupide de ma part. »
« Arrête Patmol. » l'interrompit Harry, « tu sais très bien que tu ne pouvais rien faire. Et je vais bien. Merci à Sainte-Mangouste. »
« Pourquoi es-tu venu me voir ? Ce sera mal vu par le ministère. »
« Je voulais voir mon parrain. » rétorqua Harry, « vas-tu me reprocher ça ? »
« Si je le faisais, je me contredirais. Je suis tellement content de te voir Harry. » déclara Sirius.
Le silence s'installa et Harry dit soudainement : « Liv est un mangemort. »
« Quoi ? » s'offusqua Sirius.
« Je sais, c'est dur à croire. Mais c'est la vérité. » assura tristement Harry.
« Comment est-ce possible ? » murmura Sirius.
Harry lui raconta alors son « séjour » dans le château d'Eilean Donan.
« Liv ne peut pas être un partisan de Voldemort, lorsque tu n'étais pas là, je devais la surveiller pour qu'elle n'aille pas te chercher. D'ailleurs elle m'a échappé. »
« Je sais ce que j'ai vu et entendu ! » s'exclama Harry.
Sirius ne répondit rien, son filleul sembla vraiment convaincu de la culpabilité de son amie. Le silence tomba à nouveau. Et Harry déclara brusquement :
« Je ne te laisserai pas mourir, Sirius. Remus, Dumbledore et moi allons trouver un moyen pour te sortir de là. S'il faut, je viendrai seul. »
« Non, tu ne viendras pas. Je ne veux pas que tu te fasses tuer. Il y a beaucoup trop d'aurors. Tu as beau être puissant, tu n'es pas assez expérimenté. Tu ne viendras pas te faire tuer.» répliqua sèchement Sirius.
« Je ne laisserai pas le père dont j'ai toujours rêvé se faire tuer en dépit de son innocence ! » s'écria Harry en se redressant.
« Et je ne laisserai pas mon fils se faire tuer pour moi ! » rétorqua Sirius en se levant à son tour.
La porte de la cellule s'ouvrit et l'auror entra en disant : « Le temps est écoulé, Mr Potter. »
Harry lança un dernier regard à son parrain et quitta la pièce.
Harry se fit accompagner par un auror jusqu'au Pré-au-lard, en effet, il n'était pas censé savoir transplaner.
Il soupira en voyant le chemin qui lui restait à faire à pied, transplaner serait trop fatiguant. Un vent frais fouettait ses joues, la sensation était agréable.
Il traversa le village tranquillement et arriva devant la limite des terres de Poudlard. C'est alors qu'il vit une silhouette approcher sur sa droite.
Il la reconnut instantanément, c'était Liv.
:::::::::
Alors ?
Suggestions ?
Doléances ?
C'est méchant de vous laisser comme ça...
(Mouhahaha)
Laissez-moi une petite review !! Merci d'avance, ça fait vraiment moult plaisir ! Merci !
Prévu dans le prochain chapitre : Harry vs Liv. (ça promet)
Réponses aux reviewers :
Chen : n'est-ce pas ? Ma foi, j'ai vraiment l'esprit mal tourné c'est une fatalité que cela se complique ! Pour la fin sans suspense, je pense que j'y arriverai au dernier chapitre de ma fic ! Enfin c'est même pas sûr...
Magic Dream : désolé pour Sirius, j'avoue que ça me brise le cœur autant que toi...
Pour les chapitres : autant qu'il m'en faudra !
Wynzar : pour écrire un chapitre... environ 5 heures en flânant sur internet en même temps et en comptant la relecture et les réponses aux reviewers.
Pour poster... tout dépend de mon emploi du temps...
Miya Black : et oui... si elle avait été là, Sirius aurait été sauvé. Mais elle n'était pas là... C'est la fatalité...
Solar : et oui... il y aura encore des rebondissements sinon je vois pas l'intérêt. *sourire machiavélique*
Et désolée pour Sirius... *rire méphistophélique*
Clem : je crois que tu peux aller péter la gu... jolie figure de Rogue !
Bonne chance ! :)
Philippe Gryffondor et Nikoute :
Ô Vous, reviewers d'âme poétique
Je vous remercie de tout coeur,
Pour ces deux reviews magnifiques,
Et espère vous avoir apporté du bonheur,
En lisant la suite des péripéties,
De nos chers amis.
Tom Riddle : Merci pour la looongue review !
Voldie a pris des cours de claquettes avec moi, il était plus bon...
Pour les jumeaux Weasley, tu lis dans mes pensées ! Tu proposes souvent des choses auxquelles je pense !
Tu as raison, je me suis viandée pour Fletcher mais pour le nombre de baguettes c'est juste, ils sont six dans le bureau mais Hagrid n'a pas de baguette !
Et oui, il y a bien un malentendu, et un gros je te le promets !
Merci encore de relever mon défi !
Pour où j'habite... je préfère rester incognito :p
MERCI !
MERCI encore à tous les autres reviewers !!!
