Bonjour bonjour !
Alors comment ça va ?
Héhé... pour le Liv vs Harry...
Le voila...
J'ai eu beaucoup de demandes pour que Harry et Liv ne soient pas fâchés... alors vous avez la réponse dans ce chapitre !
Ne me tuez pas trop vite !
704 reviews--- Vous êtes vraiment géniaux!
MERCI MERci !!!
Vraiment ! Du fond du coeur !
N'hésitez pas à m'en laisser d'autres!
Juste: mon défi a été relevé par Tom Riddle. Le premier chapitre est en cours d'élaboration !
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Enjoy... and review !
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Cela faisait maintenant trois jours que Liv était enfermée dans le château d'Eilean Donan. Elle avait beau se remuer les méninges, elle n'arrivait pas à trouver de stratagème pour s'échapper. Voldemort était le seul à venir la voir, elle était donc dans l'impossibilité de prendre un mangemort sous son contrôle pour partir.
Le soir de la fuite de Harry, Voldemort était entré dans une colère folle. A ce moment-là, mieux valait se tenir à l'écart. C'était Lucius Malfoy qui avait goûté à la rage du Maître, Liv avait entendu des cris toute la nuit ce soir-là. Elle se demandait bien si Malfoy était encore en vie. Mais tout compte fait, cela ne l'importait guère. S'il mourait, ce ne serait qu'un salaud de moins sur Terre.
Elle se roula en boule sur son lit, essayant de se réchauffer tant bien que mal. Pour s'aider, elle s'imaginait être dans les bras de Harry, allongée devant le feu réconfortant de la Chambre des Secrets. Elle subirait en silence la douce torture des caresses et des baisers du jeune homme, elle écouterait distraitement le crépitement du feu...
Liv soupira tandis qu'une larme solitaire coulait sur sa joue, le tableau était parfait mais impossible à réaliser.
Elle entendit la porte grincer mais n'amorça aucun mouvement pour se relever. Elle écouta les pas d'une personne se rapprocher et elle sentit le nouvel arrivant s'asseoir sur le lit.
« Où as-tu été éduquée Liv ? Quand quelqu'un entre dans une pièce, on se doit de le saluer. » dit la voix glaciale de Voldemort.
« Méritez-vous vraiment d'être salué, Tom ? »
« Dans la situation actuelle, tu ferais mieux d'être plus docile. » assura Voldemort en passant un de ses doigts à la longueur squelettique le long de la joue de la fille.
Liv frissonna mais ne dit rien.
« Tu sais, je commence à désespérer avec toi. Malgré tous mes efforts pour être – disons- sympathique, non ce n'est pas le bon mot, pour avoir un soupçon d'humanité, tu restes de glace. Dans les relations humaines, quand quelqu'un fait une action, il doit y avoir une réaction. Donc puisque je te garde saine et sauve, tu te dois de m'être dévouée. » ordonna le mage noir.
Liv ne répondit rien et se recroquevilla encore plus sur elle-même.
« C'est ta dernière chance, sinon... »
« Sinon quoi ? » coupa Liv en murmurant.
« Tu es bien trop effrontée. Je pensais que la marque des Ténèbres arriverait à calmer tes ardeurs mais qu'à cela ne tienne, il y a bien d'autres moyens. »
Liv frémit à nouveau.
« Es-tu sûre de ne pas vouloir me rejoindre de ton plein gré ? »
« Jamais. »
« Bien. »
Liv sentit Voldemort se lever et elle l'entendit faire le tour du lit. Il s'arrêta devant elle et retira une petite fiole remplie d'un liquide pourpre.
« Tu l'auras voulu. »
Soudain, sans prévenir, Voldemort se jeta littéralement sur Liv en lui tenant fermement le cou. La jeune fille commença à se débattre, en vain, Voldemort possédait une force insoupçonnée. Le mage noir dévissa d'une main le bouchon de la fiole et porta le goulot aux lèvres de la fille.
Après plusieurs minutes d'effort, il parvint à lui faire avaler la potion. Liv sentit le liquide couler lentement le long de sa gorge, elle réprima difficilement l'envie de vomir.
Voldemort se releva et dit d'un air satisfait : « Je ne voulais pas en arriver là mais tu m'y as forcé. »
Et sans un mot de plus, il quitta la pièce.
Liv se sentait étrange, comme si elle n'était plus totalement maîtresse de ses pensées, de ses mouvements.
La porte s'ouvrit à nouveau et un mangemort entra.
Petite taille, apparence replète. C'était Peter Pettigrow.
« Suis-moi. »
« Qu'est-ce que Voldemort m'a fait ? »
« Comment pourrais-je le savoir ? Allez, suis-moi. »
Lentement, Liv se leva et emboîta le pas de son guide. Ils marchèrent quelques minutes en silence à travers le château, jusqu'à ce que Pettigrow dise avec un faible sourire.
« Je vois... Il t'a fait boire la potion. »
« Quoi ? »
« Tu verras, tu t'habitueras vite. »
« De quoi parles-tu ? »
« Le Maître t'a fait boire la potion de dévouement. Tu es lié à lui désormais, si tu le déçois, il te fera souffrir par la marque. Il donne cette potion aux mangemort incertains. »
Liv ne répondit rien, qu'est-ce que ce salaud avait bien pu encore lui faire ?
Ils traversèrent le pont qui menait hors d'Eilean Donan et Pettigrow s'arrêta à la limite de la barrière anti-transplanage.
Il dit en mettant sa capuche : « Tu seras le nouvel espion à Poudlard. Ne déçois pas le Maître et fais bien ton travail. »
« Jamais je ne ferais quoi que ce soit pour Voldemort. »
Elle entendit le mangemort rire légèrement et ajouter : « Alors je te souhaite de ne pas trop souffrir. »
Il lui empoigna le bras et transplana dans un quartier peu recommandable de Pré-au-lard.
« Nous te contacterons. » ajouta-t-il avant de repartir.
Liv mit quelques secondes à comprendre ce qu'il venait de se passer. Elle poussa un long soupir et se mit en route vers Poudlard, au moins elle était de retour.
Elle marchait depuis quelques instants lorsqu'elle aperçut une autre personne.
C'était Harry.
Sans hésiter, elle se mit à courir vers lui. Il était vivant ! Sain et sauf !
Une vague de bonheur l'envahit pour la première fois depuis bien des jours.
Mais lorsqu'elle ne fut plus qu'à une poignée de mètres, Harry sortit soudainement sa baguette et la pointa sur elle.
Elle s'arrêta, fixant la baguette, puis elle regarda les yeux de son ami. Ils étaient remplis de haine, mépris et de douleur. Pourquoi n'exprimaient-ils pas la joie ?
« Harry ? » murmura-t-elle incertaine de l'attitude à adopter.
« Je te félicite, Liv. Vraiment toutes mes félicitations. »
Liv leva un sourcil. De quoi parlait-il ?
« Tu as vraiment beaucoup de talent. Je n'y ai vu que du feu. »
« Harry, de quoi parles-tu ? »
Le jeune homme eut un rire forcé et dit : « J'ai été stupide. Je l'avoue. Mais je ne suis pas un idiot au point de me faire prendre deux fois. »
« Je ne comprends pas... »
« Moi non plus pour être honnête. Mais dis-moi, es-tu revenue pour me ramener à Voldemort ou seulement pour être un espion ? »
« Voldemort ? Un espion ? »
« Evidemment, pour ton maître. »
« Mon maître... » murmura Liv qui n'osait pas y croire. Ce n'était pas possible.
« Harry, tu te trompes. J'étais venue pour toi, pour te sauver. »
« J'en ai entendu des meilleures, si tu veux mon avis. Tu aurais pu être plus créative. A la longue, tu dois être habituée à mentir.»
« Crois- moi ! C'est la vérité.... »
« Rien, je ne veux plus rien entendre. Tu es libre d'être un espion mais ne t'approche plus de moi. »
Avec ces derniers mots, Harry baissa sa baguette et recommença à marcher. Il s'arrêta toutefois à la hauteur de Liv et ajouta : « Je croyais que tu étais mon amie, même plus. Tu peux être fière de toi. »
Et il repartit en direction du château tandis que Liv s'écroulait, ses jambes ne la portant plus.
Liv ne sut jamais comment elle trouva le courage d'aller jusqu'au château mais elle le fit.
Son cœur était brisé. Etant petite, elle s'était toujours moquée des belles princesses des contes de fées qui pleuraient à en mourir lorsque leurs princes partaient en guerre. Mais là, à ce moment précis, elle était persuadée de pouvoir faire pareil. Elle était convaincue que si elle se couchait, elle ne se relèverait plus.
Liv déambulait comme une morte vivante dans les couloirs du château, les rares élèves qu'elle croisait, s'écartaient pour la laisser passer.
Soudain, elle se heurta à quelque chose ou plutôt à quelqu'un.
« Liv ! Tu es revenue ! Tu es vivante ! »
La personne commença à l'étreindre, la fille releva la tête et reconnut Remus malgré sa vision brouillée.
La jeune fille enfonça sa tête contre le torse de son professeur et laissa éclater les sanglots qu'elle avait retenus bravement jusque-là.
« Liv, qu'y a-t-il ? Parle-moi !» demanda Remus sur un ton inquiet.
« Harry... » parvint à articuler Liv.
Le professeur de défense contre les forces du mal fronça les sourcils. Décidément, les Potter sont capables du meilleur comme du pire avec les femmes...
Soupirant, il entoura la taille de son élève pour la soutenir et l'emmena dans son bureau.
Et pendant ce temps dans le bureau du professeur Dumbledore...
« Harry, je continue à assurer que le fait d'être aller voir Sirius n'était pas une bonne idée. »
« C'est un peu tard pour me dire ça, non ? »
« N'essayez pas de jouer au plus malin avec moi, jeune homme. »
« Je n'oserai jamais Monsieur. »
Harry réprima difficilement un sourire mais son essai fut vain lorsqu'il vit son professeur essayer de faire pareil.
« La situation est assez grave. Je ne comprends pas comment nous réussissons à sourire. » avoua Harry en s'efforçant de rester impassible.
« Je suppose que cela doit être nerveux. » expliqua Dumbledore alors qu'il soupirait bruyamment.
« Sirius recevra le baiser dans trois jours. Cela nous laisse peu de temps pour agir. »
« Je sais, de plus, comment faire pour le sauver ? »
« J'y ai déjà réfléchi. En soit, le « sauvetage » n'est pas un problème, j'en fais mon affaire mais la première difficulté est la barrière anti-transplanage du ministère. Et... »
« Tu comptes y aller tout seul ? » coupa Dumbledore.
Harry lança un regard noir à son directeur et reprit : « Je disais donc, avant que vous ne m'interrompiez. »
« Répondez à ma question, Harry James Potter. » ordonna Albus.
« Il est inutile d'impliquer d'autres personnes, je me débrouillerai très bien seul. » se défendit le jeune sorcier.
« Tu cours au suicide. » avertit Dumbledore, « Certes tu es puissant, bien plus puissant que nous tous, mais tu es bien trop impétueux, spontané et inconscient ! Te rappelles-tu seulement parfois n'avoir que quinze ans ? »
« Je ne me souviens plus d'avoir été jeune, si vous voulez tout savoir ! » s'emporta Harry.
« Excellente raison pour commencer ! » proposa le vieil homme.
« Facile à dire... » murmura Harry pour lui-même, « Soit. Je n'irai pas seul, je veux bien me conformer à des ordres si vous pouvez ainsi vous sentir plus rassurer. Mais vous ne m'empêcherez pas d'aller chercher Sirius. »
« Au moins, nous sommes d'accord sur ce point. » dit Dumbledore d'un ton satisfait.
« Passons aux choses sérieuses. Savez-vous de quelle sorte est la barrière ? »
« Si je le sais ! C'est moi-même qui l'ai conçu. »
« Et bien, voilà qui arrange nos affaires. » soupira Harry, soulagé que quelque chose aille enfin bien.
Soudain, il repensa à Liv. Il fallait qu'il prévienne Dumbledore, qu'il lui dise qu'elle était bel et bien un mangemort, qu'elle était sûrement le nouvel espion. Mais sa conscience avait beau lui hurler de dire la vérité, son cœur pensait tout autrement. S'il avouait ce qu'il savait, Liv serait probablement arrêtée, envoyée à Azkaban ou pire. Qui souhaiterait cela à quelqu'un ?
S'il parlait à Dumbledore, il ne la verrait plus, elle sortirait définitivement de sa vie. Le voulait-il vraiment ? Avait-il vraiment souhaité qu'elle ne s'approche plus ?
Non, bien sûr que non.
Il se battait pour une bataille perdue d'avance.
Maudit cœur qui croit bon d'être autonome.
« Tiens, prends une tasse de thé, Liv. » proposa Remus.
La jeune fille murmura un faible merci et plongea son regard dans sa tasse, comme si elle pouvait y trouver toutes les réponses à ses questions.
« Veux-tu me raconter ce qu'il s'est passé ? » demanda le professeur de défense avec un sourire engageant.
Liv soupira et commença à raconter patiemment toute l'histoire depuis son arrivée au château d'Eilean Donan.
Au long de son discours, elle vit l'expression de son professeur changer de la curiosité à la haine en passant par le scepticisme.
Lorsqu'elle parla de Pettigrow, elle remarqua les poings et les mâchoires serrées de Remus mais elle ne dit rien pour l'apaiser tant la suite de son récit était dure pour elle à expliquer.
Lorsqu'elle parla de Harry, elle empoigna violemment le thé encore brûlant et engloutit d'une gorgée la quasi-totalité de son verre, laissant le liquide bouillant brûler sa langue et sa trachée comme si elle voulait effacer sa peine par la douleur physique.
Remus s'apprêtait à dire quelque chose lorsque le feu devint vert et que la tête du professeur Dumbledore jaillisse des flammes.
« Remus, je t'attends dans mon bureau le plus vite possible. »
Et la tête disparut aussi vite qu'elle était apparue sans prêter la moindre attention à la jeune fille.
« Je crois que tu ferais mieux de retourner dans ton dortoir. » proposa Remus d'une vois douce, gêné de ne pouvoir rien faire d'autre.
Liv acquiesça lentement et s'en alla, sans dire un mot de plus.
« Vous vouliez me voir Albus ? » demanda Lupin en époussetant sa robe distraitement, « Tiens bonjour Harry. »
Le jeune homme le salua d'un hochement de tête et Dumbledore expliqua à son professeur de défense ce qu'il prévoyait pour la libération de Sirius.
« Durant le transfert ? Mais c'est de la folie ! » s'exclama-t-il en apprenant qu'ils voulaient récupérer Sirius juste avant l'«exécution ».
« Evidemment que c'est de la folie, sinon ce ne serait pas amusant. » dit Harry.
Remus lança un regard faussement sévère à filleul adoptif comme il aimait l'appeler qui riait sous cape.
« Es-tu partant ? » demanda Albus.
« Est-ce que cette question est nécessaire ? » répondit Lupin.
« Alors nous avons trois jours pour abaisser une barrière anti-transplanage. »
Sirius Black se retourna pour la vingtième fois consécutive sur son lit de fortune. Si ses calculs étaient exacts, il ne restait plus que quelques heures avant son châtiment.
Qui ne serait pas un tantinet nerveux avant de devenir pire que mort ?
Il imaginait très bien le détraqueur sortir deux mains putréfiées, soulever lentement sa cagoule révélant un trou béant, attraper de ses mains moites son cou pour enfin aspirer son âme.
Ce scénario, Sirius l'avait imaginé des centaines de fois. Il devenait de plus en plus précis, il pouvait presque sentir le souffle putride du détraqueur sur sa peau. Il ressentait déjà les sentiments qu'il éprouverait. Il sentait même son âme le quitter inexorablement.
Sirius frissonna et se retourna encore une fois. Combien de temps lui restait-il ? Quelques heures ?
Ces maudits aurors qui gardaient sa cellule, l'avaient déjà averti que son exécution serait publique, même Fudge y participerait.
« On ne loupe pas l'exécution du siècle par Merlin ! » avait raillé un auror encore plus difforme que les autres.
Sirius avait serré les poings mais n'avait rien dit. Que pouvait-il dire ?
La visite de son ancien supérieur avait été le pire moment. Cet homme qui lui avait tout appris à James et lui, cet auror qu'il admirait plus que tout, maintenant le traitait comme un criminel assoiffé de sang.
Sirius se retourna encore une fois et soupira. Ce n'était pas une bonne idée de retourner toutes ses pensées encore et encore. Cela n'aboutissait à rien.
Il entendit la porte grincer, il se redressa sur son lit et vit entrer un auror et une femme plutôt jeune qui lui rappelait vaguement quelqu'un.
La femme s'installa à l'autre bout de la pièce et déposa un parchemin ainsi qu'un plume. Sirius leva un sourcil et ne put empêcher un sourire ironique de se former. Il allait même avoir le droit à une interview !
« Je te préviens Black, au moindre coup fourré... »
« Ca va, ça va. Je connais la chanson. » coupa Sirius.
L'auror lui lança un regard noir et sortit en adressant un dernier signe de tête à la femme. Il claqua la porte et Sirius s'appuya contre le mur froid.
« Que puis-je faire pour vous ? » demanda Sirius d'un ton courtois.
« Je suis là pour la Gazette. » répondit la femme qui semblait très mal à l'aise.
« Comme c'est gentil de votre part ! Je suis vraiment flatté. » interrompit Sirius en souriant, heureux de réussir à la désappointer.
« Je voudrais vous poser quelques questions. » continua la femme.
« Et c'est quoi votre petit nom ? » demanda Sirius.
La journaliste remua nerveusement sur son siège et déglutit difficilement. Sirius l'observa attentivement, elle lui rappelait quelqu'un sans qu'il n'arrive à définir qui. Elle était jolie, avec des cheveux châtains qui étaient coupés juste en dessus des épaules. A cause de la noirceur de la pièce, il n'arrivait pas à distinguer la couleur de ses yeux.
« Que pensez-vous de votre vie ? » demanda-t-elle.
Sirius éclata d'un rire glacial. Comment osait-elle lui demander une chose pareille ?
« J'espère que vous plaisantez, Mademoiselle. Avez-vous des enfants ? »
La femme leva un sourcil et dit : « Je ne vois pas le rapport. »
« Répondez à ma question ! » ordonna Sirius.
La femme fit timidement signe que non.
Sirius sourit à nouveau et dit : « C'est étrange moi non plus. Et vous savez pourquoi ? »
A nouveau, la femme fit signe que non.
« Simplement parce que j'en ai toujours voulu. Mais ma vie est remplie de circonstances atténuantes. Le meurtre de mes meilleurs amis, ma condition de mangemort, mes années d'Azkaban, mon évasion, la tentative d'assassinat de mon propre filleul, mes innombrables fuites. Comment aurais-je pu fonder une famille ? Je vous le demande. »
La femme baissa les yeux.
« Pourtant j'avais une fiancée à l'époque, j'avais des amis, un travail. Je nageais dans le bonheur. J'allais me marier en décembre avec ma fiancée, nous aurions du vivre heureux et avoir beaucoup d'enfants. Mais maintenant elle doit avoir refait sa vie. Quel malheur...» ajouta Sirius en enlevant fictivement une larme de son œil gauche.
« Où voulez-vous en venir ? Je comprendrais qu'elle se soit remariée, apprendre la mort de trois de ses amis, la trahison de son futur mari.» demanda-t-elle d'une voix tremblante.
« Et si tout cela n'était pas la vérité ? »
« Comment ? »
Sirius se leva et alla s'asseoir sur une chaise en face de la journaliste.
« Vous vous rendez compte du scandale qu'il y aurait si... »
« Si quoi ? » demanda-t-elle d'une toute petite voix.
« Si j'étais innocent... » ajouta Sirius.
« Tu es fou. »
« Peut-être, peut-être pas. »
La journaliste releva les yeux, relevant deux iris d'un bleu profond, et se leva brusquement pour sortir de la cellule.
Sirius resta comme stupéfié ; ces yeux, ils les reconnaîtraient entre mille.
Cette femme, c'était elle, India.
Alors malgré toutes ces années, elle ne s'était pas mariée, elle n'avait pas refait sa vie.
"Pourquoi est-elle venue le voir ? Est-ce possible qu'elle... Non,je ne suis qu'un meurtrier doublé d'un mangemort pour elle." pensa Sirius.
Cela mériterait une bonne mise au point avec Remus. Mais il n'aura plus l'occasion de lui parler dans quelques heures.
Sirius soupira bruyamment. Au moins, il aura revu une fois sa fiancée.
Il alla se coucher sur son lit et se retourna.
« Black ! C'est l'heure. » hurla un auror avec un grand sourire.
Sirius ouvrit son œil gauche, puis le droit plus lentement. Cet œil-là était toujours plus réticent à s'ouvrir. Il cligna plusieurs fois des yeux, bailla et daigna enfin se lever.
Il lissa inutilement sa robe, passa une main dans ses cheveux à la plus grande exaspération des aurors et consentit à sortir de sa cellule.
Dès qu'il mit un pied dehors, il fut aussitôt encerclé par une dizaine d'agents du ministère. Décidément, il était vraiment devenu un homme important.
« Ecoute bien, Black. Au moindre truc louche...»
« Je sais, vous me l'avez assez répété. »
« La ferme ! » rugit celui qui semblait être le chef, « on doit t'escorter jusqu'au bâtiment principal et là-bas, tu... enfin tu sais ce qui t'attend. Essaie de te tenir correctement, il y a du beau monde. »
Vraiment c'était trop d'honneur.
Ils commencèrent à marcher, longeant les couloirs. Ils sortirent du bâtiment et arrivèrent dans une cour. Le soleil se couchait tranquillement, il avait dû faire beau.
L'air était encore frais, Sirius frissonna, de froid ou d'appréhension peut-être.
Quelques personnes dispersées un peu dans tous les coins regardaient passer en silence l'étonnant cortège.
Soudain, les trois aurors qui ouvraient la marche s'arrêtèrent, trop violemment au goût de Sirius qui se cogna contre l'agent du ministère qui était devant lui. Mais la poigne des deux aurors qui étaient à ses côtés, le relevèrent brusquement. Sirius regarda devant lui et vit avec stupéfaction deux hommes en noir bloquer l'allée.
Sirius pensa tout d'abord à des mangemorts mais il remarqua que le costume noir n'était pas pareil.
Tous les aurors sortirent discrètement leur baguette et l'un d'eux parla : « Ecartez-vous. »
« Hum, je ne crois pas. » répondit un des deux hommes que Sirius identifia immédiatement comme étant Remus. Sirius sourit et cela n'échappa pas aux aurors.
Soudain, les deux hommes sortirent leurs baguettes ; les aurors réagirent aussitôt en levant les leurs mais un rugissement imprévu retentit. Tous les aurors, surpris, se retournèrent alors qu'un lion terrassait deux d'entre eux. Profitant d'un moment d'inattention, les deux hommes en noir stupefixèrent deux autres agents tandis que le lion mettait hors d'état de nuire un auror. L'animal se précipita alors sur Sirius et reprit son apparence humaine à ses côtés pour le protéger. Quand les derniers aurors furent figés, Sirius attrapa le bras de son filleul et ils transplanèrent tous les quatre.
Quand Sirius ouvrit à nouveau les yeux, il était devant le feu de la Chambre des Secrets.
Un sourire rayonnant s'esquissa sur son visage.
« Home sweet home... » murmura-t-il.
::::::::::::::::
Voilà !
Alors ?
Comment vous avez trouvé ?
Laissez-moi une review !
Dans le prochain chapitre, on en saura plus sur Liv vs Harry, et son statut de mangemort.
Voila deux trois questions : Merci d'y répondre.
Est-ce que vous souhaiteriez revoir India ?
Liv et Harry : réconciliés ?
Auriez-vous des idées pour un surnom de l'animagus de Liv ?
Merci de me laisser une review !
Réponses aux reviewers :
Big Apple : ça va très bien merci ! et toi ?
Contente que ma fiction te plaise !
Clem : voila Sirius est sauvé :)
Merci pour ta review !
Liv : tuer Rogue, pourquoi pas ... J'y penserai mais il est pratique pour foutre la m.. le désordre.
Merci pour ta review !
ANnia Black : pour Liv et Harry super puissants... hum, ils doivent quand même rester humains déjà que ce Harry est plutôt star warsien.
Merci pour ta review !
Haldir : nous sommes le 23 février mais c'est sans conviction... je me suis un peu perdue :p
Je te redirais ça avec plus de précisions !
Merci pour ta review ! Bonne chance pour tes examens
Chen : mon Harry est bizarre... vraiment ?
Pour Liv tu as en partie ta réponse...
Pour le dernier chapitre : l'avenir nous le dira
Merci pour ta review !
Spyro : vu que maintenant tu sais reviewer je compte sur tes reviews :)
Solar : je sais, c'est assez bizarre pour Rogue mais dans les quatres premiers tomes, il n'est précisé nulle part que Rogue fait confiance à Sirius. Il fait confiance à Dumbledore.
Enfin c'est mon point de vue.Pour l'engueulade, ça viendra peut-être plus tard.
Merci pour ta review !
Lunenoire :
Merci encore pour tes vers !
Tu as les réponses alors j'espère que cela t'a plu !
Mimi : Harry peut transplaner à travers les barrières de Poudlard mais je n'ai jamais dit qu'il pouvait le faire pour le ministère ou Eilean Donan. Ce ne sont pas les mêmes systèmes de protection.
Merci pour ta review !
Emrah : Georgette, pourquoi pas... moui...
J'utilise romandie désolé ... j'en ai pas d'autres. Caramail et Hotmail m'énervent et j'ai la flemme de créer d'autres adresses. Je n'ai pas msn...
Merci pour ta review !
Nikoute : merci pour les vers ! Bravo !
J'espère que le chapitre t'a plu et a répondu à tes questions..
Wynzar : l'effet de la potion s'est estompé donc les pouvoirs sont revenus.
Mon inspiration, je la trouve dans les méandres de mon esprit tordu.
Oula ! Liv n'est pas la descendante de Poufsouffle ! OU est-ce que tu es allé chercher ca ? Je n'ai jamais mais alors jamais dit ça ! En plus, elle était sous le doloris en même temps que l'impero, selon moi, ca affaibli.
Merci pour ta review !
Merci à tous !!
Alors comment ça va ?
Héhé... pour le Liv vs Harry...
Le voila...
J'ai eu beaucoup de demandes pour que Harry et Liv ne soient pas fâchés... alors vous avez la réponse dans ce chapitre !
Ne me tuez pas trop vite !
704 reviews--- Vous êtes vraiment géniaux!
MERCI MERci !!!
Vraiment ! Du fond du coeur !
N'hésitez pas à m'en laisser d'autres!
Juste: mon défi a été relevé par Tom Riddle. Le premier chapitre est en cours d'élaboration !
::::::::::
Enjoy... and review !
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Cela faisait maintenant trois jours que Liv était enfermée dans le château d'Eilean Donan. Elle avait beau se remuer les méninges, elle n'arrivait pas à trouver de stratagème pour s'échapper. Voldemort était le seul à venir la voir, elle était donc dans l'impossibilité de prendre un mangemort sous son contrôle pour partir.
Le soir de la fuite de Harry, Voldemort était entré dans une colère folle. A ce moment-là, mieux valait se tenir à l'écart. C'était Lucius Malfoy qui avait goûté à la rage du Maître, Liv avait entendu des cris toute la nuit ce soir-là. Elle se demandait bien si Malfoy était encore en vie. Mais tout compte fait, cela ne l'importait guère. S'il mourait, ce ne serait qu'un salaud de moins sur Terre.
Elle se roula en boule sur son lit, essayant de se réchauffer tant bien que mal. Pour s'aider, elle s'imaginait être dans les bras de Harry, allongée devant le feu réconfortant de la Chambre des Secrets. Elle subirait en silence la douce torture des caresses et des baisers du jeune homme, elle écouterait distraitement le crépitement du feu...
Liv soupira tandis qu'une larme solitaire coulait sur sa joue, le tableau était parfait mais impossible à réaliser.
Elle entendit la porte grincer mais n'amorça aucun mouvement pour se relever. Elle écouta les pas d'une personne se rapprocher et elle sentit le nouvel arrivant s'asseoir sur le lit.
« Où as-tu été éduquée Liv ? Quand quelqu'un entre dans une pièce, on se doit de le saluer. » dit la voix glaciale de Voldemort.
« Méritez-vous vraiment d'être salué, Tom ? »
« Dans la situation actuelle, tu ferais mieux d'être plus docile. » assura Voldemort en passant un de ses doigts à la longueur squelettique le long de la joue de la fille.
Liv frissonna mais ne dit rien.
« Tu sais, je commence à désespérer avec toi. Malgré tous mes efforts pour être – disons- sympathique, non ce n'est pas le bon mot, pour avoir un soupçon d'humanité, tu restes de glace. Dans les relations humaines, quand quelqu'un fait une action, il doit y avoir une réaction. Donc puisque je te garde saine et sauve, tu te dois de m'être dévouée. » ordonna le mage noir.
Liv ne répondit rien et se recroquevilla encore plus sur elle-même.
« C'est ta dernière chance, sinon... »
« Sinon quoi ? » coupa Liv en murmurant.
« Tu es bien trop effrontée. Je pensais que la marque des Ténèbres arriverait à calmer tes ardeurs mais qu'à cela ne tienne, il y a bien d'autres moyens. »
Liv frémit à nouveau.
« Es-tu sûre de ne pas vouloir me rejoindre de ton plein gré ? »
« Jamais. »
« Bien. »
Liv sentit Voldemort se lever et elle l'entendit faire le tour du lit. Il s'arrêta devant elle et retira une petite fiole remplie d'un liquide pourpre.
« Tu l'auras voulu. »
Soudain, sans prévenir, Voldemort se jeta littéralement sur Liv en lui tenant fermement le cou. La jeune fille commença à se débattre, en vain, Voldemort possédait une force insoupçonnée. Le mage noir dévissa d'une main le bouchon de la fiole et porta le goulot aux lèvres de la fille.
Après plusieurs minutes d'effort, il parvint à lui faire avaler la potion. Liv sentit le liquide couler lentement le long de sa gorge, elle réprima difficilement l'envie de vomir.
Voldemort se releva et dit d'un air satisfait : « Je ne voulais pas en arriver là mais tu m'y as forcé. »
Et sans un mot de plus, il quitta la pièce.
Liv se sentait étrange, comme si elle n'était plus totalement maîtresse de ses pensées, de ses mouvements.
La porte s'ouvrit à nouveau et un mangemort entra.
Petite taille, apparence replète. C'était Peter Pettigrow.
« Suis-moi. »
« Qu'est-ce que Voldemort m'a fait ? »
« Comment pourrais-je le savoir ? Allez, suis-moi. »
Lentement, Liv se leva et emboîta le pas de son guide. Ils marchèrent quelques minutes en silence à travers le château, jusqu'à ce que Pettigrow dise avec un faible sourire.
« Je vois... Il t'a fait boire la potion. »
« Quoi ? »
« Tu verras, tu t'habitueras vite. »
« De quoi parles-tu ? »
« Le Maître t'a fait boire la potion de dévouement. Tu es lié à lui désormais, si tu le déçois, il te fera souffrir par la marque. Il donne cette potion aux mangemort incertains. »
Liv ne répondit rien, qu'est-ce que ce salaud avait bien pu encore lui faire ?
Ils traversèrent le pont qui menait hors d'Eilean Donan et Pettigrow s'arrêta à la limite de la barrière anti-transplanage.
Il dit en mettant sa capuche : « Tu seras le nouvel espion à Poudlard. Ne déçois pas le Maître et fais bien ton travail. »
« Jamais je ne ferais quoi que ce soit pour Voldemort. »
Elle entendit le mangemort rire légèrement et ajouter : « Alors je te souhaite de ne pas trop souffrir. »
Il lui empoigna le bras et transplana dans un quartier peu recommandable de Pré-au-lard.
« Nous te contacterons. » ajouta-t-il avant de repartir.
Liv mit quelques secondes à comprendre ce qu'il venait de se passer. Elle poussa un long soupir et se mit en route vers Poudlard, au moins elle était de retour.
Elle marchait depuis quelques instants lorsqu'elle aperçut une autre personne.
C'était Harry.
Sans hésiter, elle se mit à courir vers lui. Il était vivant ! Sain et sauf !
Une vague de bonheur l'envahit pour la première fois depuis bien des jours.
Mais lorsqu'elle ne fut plus qu'à une poignée de mètres, Harry sortit soudainement sa baguette et la pointa sur elle.
Elle s'arrêta, fixant la baguette, puis elle regarda les yeux de son ami. Ils étaient remplis de haine, mépris et de douleur. Pourquoi n'exprimaient-ils pas la joie ?
« Harry ? » murmura-t-elle incertaine de l'attitude à adopter.
« Je te félicite, Liv. Vraiment toutes mes félicitations. »
Liv leva un sourcil. De quoi parlait-il ?
« Tu as vraiment beaucoup de talent. Je n'y ai vu que du feu. »
« Harry, de quoi parles-tu ? »
Le jeune homme eut un rire forcé et dit : « J'ai été stupide. Je l'avoue. Mais je ne suis pas un idiot au point de me faire prendre deux fois. »
« Je ne comprends pas... »
« Moi non plus pour être honnête. Mais dis-moi, es-tu revenue pour me ramener à Voldemort ou seulement pour être un espion ? »
« Voldemort ? Un espion ? »
« Evidemment, pour ton maître. »
« Mon maître... » murmura Liv qui n'osait pas y croire. Ce n'était pas possible.
« Harry, tu te trompes. J'étais venue pour toi, pour te sauver. »
« J'en ai entendu des meilleures, si tu veux mon avis. Tu aurais pu être plus créative. A la longue, tu dois être habituée à mentir.»
« Crois- moi ! C'est la vérité.... »
« Rien, je ne veux plus rien entendre. Tu es libre d'être un espion mais ne t'approche plus de moi. »
Avec ces derniers mots, Harry baissa sa baguette et recommença à marcher. Il s'arrêta toutefois à la hauteur de Liv et ajouta : « Je croyais que tu étais mon amie, même plus. Tu peux être fière de toi. »
Et il repartit en direction du château tandis que Liv s'écroulait, ses jambes ne la portant plus.
Liv ne sut jamais comment elle trouva le courage d'aller jusqu'au château mais elle le fit.
Son cœur était brisé. Etant petite, elle s'était toujours moquée des belles princesses des contes de fées qui pleuraient à en mourir lorsque leurs princes partaient en guerre. Mais là, à ce moment précis, elle était persuadée de pouvoir faire pareil. Elle était convaincue que si elle se couchait, elle ne se relèverait plus.
Liv déambulait comme une morte vivante dans les couloirs du château, les rares élèves qu'elle croisait, s'écartaient pour la laisser passer.
Soudain, elle se heurta à quelque chose ou plutôt à quelqu'un.
« Liv ! Tu es revenue ! Tu es vivante ! »
La personne commença à l'étreindre, la fille releva la tête et reconnut Remus malgré sa vision brouillée.
La jeune fille enfonça sa tête contre le torse de son professeur et laissa éclater les sanglots qu'elle avait retenus bravement jusque-là.
« Liv, qu'y a-t-il ? Parle-moi !» demanda Remus sur un ton inquiet.
« Harry... » parvint à articuler Liv.
Le professeur de défense contre les forces du mal fronça les sourcils. Décidément, les Potter sont capables du meilleur comme du pire avec les femmes...
Soupirant, il entoura la taille de son élève pour la soutenir et l'emmena dans son bureau.
Et pendant ce temps dans le bureau du professeur Dumbledore...
« Harry, je continue à assurer que le fait d'être aller voir Sirius n'était pas une bonne idée. »
« C'est un peu tard pour me dire ça, non ? »
« N'essayez pas de jouer au plus malin avec moi, jeune homme. »
« Je n'oserai jamais Monsieur. »
Harry réprima difficilement un sourire mais son essai fut vain lorsqu'il vit son professeur essayer de faire pareil.
« La situation est assez grave. Je ne comprends pas comment nous réussissons à sourire. » avoua Harry en s'efforçant de rester impassible.
« Je suppose que cela doit être nerveux. » expliqua Dumbledore alors qu'il soupirait bruyamment.
« Sirius recevra le baiser dans trois jours. Cela nous laisse peu de temps pour agir. »
« Je sais, de plus, comment faire pour le sauver ? »
« J'y ai déjà réfléchi. En soit, le « sauvetage » n'est pas un problème, j'en fais mon affaire mais la première difficulté est la barrière anti-transplanage du ministère. Et... »
« Tu comptes y aller tout seul ? » coupa Dumbledore.
Harry lança un regard noir à son directeur et reprit : « Je disais donc, avant que vous ne m'interrompiez. »
« Répondez à ma question, Harry James Potter. » ordonna Albus.
« Il est inutile d'impliquer d'autres personnes, je me débrouillerai très bien seul. » se défendit le jeune sorcier.
« Tu cours au suicide. » avertit Dumbledore, « Certes tu es puissant, bien plus puissant que nous tous, mais tu es bien trop impétueux, spontané et inconscient ! Te rappelles-tu seulement parfois n'avoir que quinze ans ? »
« Je ne me souviens plus d'avoir été jeune, si vous voulez tout savoir ! » s'emporta Harry.
« Excellente raison pour commencer ! » proposa le vieil homme.
« Facile à dire... » murmura Harry pour lui-même, « Soit. Je n'irai pas seul, je veux bien me conformer à des ordres si vous pouvez ainsi vous sentir plus rassurer. Mais vous ne m'empêcherez pas d'aller chercher Sirius. »
« Au moins, nous sommes d'accord sur ce point. » dit Dumbledore d'un ton satisfait.
« Passons aux choses sérieuses. Savez-vous de quelle sorte est la barrière ? »
« Si je le sais ! C'est moi-même qui l'ai conçu. »
« Et bien, voilà qui arrange nos affaires. » soupira Harry, soulagé que quelque chose aille enfin bien.
Soudain, il repensa à Liv. Il fallait qu'il prévienne Dumbledore, qu'il lui dise qu'elle était bel et bien un mangemort, qu'elle était sûrement le nouvel espion. Mais sa conscience avait beau lui hurler de dire la vérité, son cœur pensait tout autrement. S'il avouait ce qu'il savait, Liv serait probablement arrêtée, envoyée à Azkaban ou pire. Qui souhaiterait cela à quelqu'un ?
S'il parlait à Dumbledore, il ne la verrait plus, elle sortirait définitivement de sa vie. Le voulait-il vraiment ? Avait-il vraiment souhaité qu'elle ne s'approche plus ?
Non, bien sûr que non.
Il se battait pour une bataille perdue d'avance.
Maudit cœur qui croit bon d'être autonome.
« Tiens, prends une tasse de thé, Liv. » proposa Remus.
La jeune fille murmura un faible merci et plongea son regard dans sa tasse, comme si elle pouvait y trouver toutes les réponses à ses questions.
« Veux-tu me raconter ce qu'il s'est passé ? » demanda le professeur de défense avec un sourire engageant.
Liv soupira et commença à raconter patiemment toute l'histoire depuis son arrivée au château d'Eilean Donan.
Au long de son discours, elle vit l'expression de son professeur changer de la curiosité à la haine en passant par le scepticisme.
Lorsqu'elle parla de Pettigrow, elle remarqua les poings et les mâchoires serrées de Remus mais elle ne dit rien pour l'apaiser tant la suite de son récit était dure pour elle à expliquer.
Lorsqu'elle parla de Harry, elle empoigna violemment le thé encore brûlant et engloutit d'une gorgée la quasi-totalité de son verre, laissant le liquide bouillant brûler sa langue et sa trachée comme si elle voulait effacer sa peine par la douleur physique.
Remus s'apprêtait à dire quelque chose lorsque le feu devint vert et que la tête du professeur Dumbledore jaillisse des flammes.
« Remus, je t'attends dans mon bureau le plus vite possible. »
Et la tête disparut aussi vite qu'elle était apparue sans prêter la moindre attention à la jeune fille.
« Je crois que tu ferais mieux de retourner dans ton dortoir. » proposa Remus d'une vois douce, gêné de ne pouvoir rien faire d'autre.
Liv acquiesça lentement et s'en alla, sans dire un mot de plus.
« Vous vouliez me voir Albus ? » demanda Lupin en époussetant sa robe distraitement, « Tiens bonjour Harry. »
Le jeune homme le salua d'un hochement de tête et Dumbledore expliqua à son professeur de défense ce qu'il prévoyait pour la libération de Sirius.
« Durant le transfert ? Mais c'est de la folie ! » s'exclama-t-il en apprenant qu'ils voulaient récupérer Sirius juste avant l'«exécution ».
« Evidemment que c'est de la folie, sinon ce ne serait pas amusant. » dit Harry.
Remus lança un regard faussement sévère à filleul adoptif comme il aimait l'appeler qui riait sous cape.
« Es-tu partant ? » demanda Albus.
« Est-ce que cette question est nécessaire ? » répondit Lupin.
« Alors nous avons trois jours pour abaisser une barrière anti-transplanage. »
Sirius Black se retourna pour la vingtième fois consécutive sur son lit de fortune. Si ses calculs étaient exacts, il ne restait plus que quelques heures avant son châtiment.
Qui ne serait pas un tantinet nerveux avant de devenir pire que mort ?
Il imaginait très bien le détraqueur sortir deux mains putréfiées, soulever lentement sa cagoule révélant un trou béant, attraper de ses mains moites son cou pour enfin aspirer son âme.
Ce scénario, Sirius l'avait imaginé des centaines de fois. Il devenait de plus en plus précis, il pouvait presque sentir le souffle putride du détraqueur sur sa peau. Il ressentait déjà les sentiments qu'il éprouverait. Il sentait même son âme le quitter inexorablement.
Sirius frissonna et se retourna encore une fois. Combien de temps lui restait-il ? Quelques heures ?
Ces maudits aurors qui gardaient sa cellule, l'avaient déjà averti que son exécution serait publique, même Fudge y participerait.
« On ne loupe pas l'exécution du siècle par Merlin ! » avait raillé un auror encore plus difforme que les autres.
Sirius avait serré les poings mais n'avait rien dit. Que pouvait-il dire ?
La visite de son ancien supérieur avait été le pire moment. Cet homme qui lui avait tout appris à James et lui, cet auror qu'il admirait plus que tout, maintenant le traitait comme un criminel assoiffé de sang.
Sirius se retourna encore une fois et soupira. Ce n'était pas une bonne idée de retourner toutes ses pensées encore et encore. Cela n'aboutissait à rien.
Il entendit la porte grincer, il se redressa sur son lit et vit entrer un auror et une femme plutôt jeune qui lui rappelait vaguement quelqu'un.
La femme s'installa à l'autre bout de la pièce et déposa un parchemin ainsi qu'un plume. Sirius leva un sourcil et ne put empêcher un sourire ironique de se former. Il allait même avoir le droit à une interview !
« Je te préviens Black, au moindre coup fourré... »
« Ca va, ça va. Je connais la chanson. » coupa Sirius.
L'auror lui lança un regard noir et sortit en adressant un dernier signe de tête à la femme. Il claqua la porte et Sirius s'appuya contre le mur froid.
« Que puis-je faire pour vous ? » demanda Sirius d'un ton courtois.
« Je suis là pour la Gazette. » répondit la femme qui semblait très mal à l'aise.
« Comme c'est gentil de votre part ! Je suis vraiment flatté. » interrompit Sirius en souriant, heureux de réussir à la désappointer.
« Je voudrais vous poser quelques questions. » continua la femme.
« Et c'est quoi votre petit nom ? » demanda Sirius.
La journaliste remua nerveusement sur son siège et déglutit difficilement. Sirius l'observa attentivement, elle lui rappelait quelqu'un sans qu'il n'arrive à définir qui. Elle était jolie, avec des cheveux châtains qui étaient coupés juste en dessus des épaules. A cause de la noirceur de la pièce, il n'arrivait pas à distinguer la couleur de ses yeux.
« Que pensez-vous de votre vie ? » demanda-t-elle.
Sirius éclata d'un rire glacial. Comment osait-elle lui demander une chose pareille ?
« J'espère que vous plaisantez, Mademoiselle. Avez-vous des enfants ? »
La femme leva un sourcil et dit : « Je ne vois pas le rapport. »
« Répondez à ma question ! » ordonna Sirius.
La femme fit timidement signe que non.
Sirius sourit à nouveau et dit : « C'est étrange moi non plus. Et vous savez pourquoi ? »
A nouveau, la femme fit signe que non.
« Simplement parce que j'en ai toujours voulu. Mais ma vie est remplie de circonstances atténuantes. Le meurtre de mes meilleurs amis, ma condition de mangemort, mes années d'Azkaban, mon évasion, la tentative d'assassinat de mon propre filleul, mes innombrables fuites. Comment aurais-je pu fonder une famille ? Je vous le demande. »
La femme baissa les yeux.
« Pourtant j'avais une fiancée à l'époque, j'avais des amis, un travail. Je nageais dans le bonheur. J'allais me marier en décembre avec ma fiancée, nous aurions du vivre heureux et avoir beaucoup d'enfants. Mais maintenant elle doit avoir refait sa vie. Quel malheur...» ajouta Sirius en enlevant fictivement une larme de son œil gauche.
« Où voulez-vous en venir ? Je comprendrais qu'elle se soit remariée, apprendre la mort de trois de ses amis, la trahison de son futur mari.» demanda-t-elle d'une voix tremblante.
« Et si tout cela n'était pas la vérité ? »
« Comment ? »
Sirius se leva et alla s'asseoir sur une chaise en face de la journaliste.
« Vous vous rendez compte du scandale qu'il y aurait si... »
« Si quoi ? » demanda-t-elle d'une toute petite voix.
« Si j'étais innocent... » ajouta Sirius.
« Tu es fou. »
« Peut-être, peut-être pas. »
La journaliste releva les yeux, relevant deux iris d'un bleu profond, et se leva brusquement pour sortir de la cellule.
Sirius resta comme stupéfié ; ces yeux, ils les reconnaîtraient entre mille.
Cette femme, c'était elle, India.
Alors malgré toutes ces années, elle ne s'était pas mariée, elle n'avait pas refait sa vie.
"Pourquoi est-elle venue le voir ? Est-ce possible qu'elle... Non,je ne suis qu'un meurtrier doublé d'un mangemort pour elle." pensa Sirius.
Cela mériterait une bonne mise au point avec Remus. Mais il n'aura plus l'occasion de lui parler dans quelques heures.
Sirius soupira bruyamment. Au moins, il aura revu une fois sa fiancée.
Il alla se coucher sur son lit et se retourna.
« Black ! C'est l'heure. » hurla un auror avec un grand sourire.
Sirius ouvrit son œil gauche, puis le droit plus lentement. Cet œil-là était toujours plus réticent à s'ouvrir. Il cligna plusieurs fois des yeux, bailla et daigna enfin se lever.
Il lissa inutilement sa robe, passa une main dans ses cheveux à la plus grande exaspération des aurors et consentit à sortir de sa cellule.
Dès qu'il mit un pied dehors, il fut aussitôt encerclé par une dizaine d'agents du ministère. Décidément, il était vraiment devenu un homme important.
« Ecoute bien, Black. Au moindre truc louche...»
« Je sais, vous me l'avez assez répété. »
« La ferme ! » rugit celui qui semblait être le chef, « on doit t'escorter jusqu'au bâtiment principal et là-bas, tu... enfin tu sais ce qui t'attend. Essaie de te tenir correctement, il y a du beau monde. »
Vraiment c'était trop d'honneur.
Ils commencèrent à marcher, longeant les couloirs. Ils sortirent du bâtiment et arrivèrent dans une cour. Le soleil se couchait tranquillement, il avait dû faire beau.
L'air était encore frais, Sirius frissonna, de froid ou d'appréhension peut-être.
Quelques personnes dispersées un peu dans tous les coins regardaient passer en silence l'étonnant cortège.
Soudain, les trois aurors qui ouvraient la marche s'arrêtèrent, trop violemment au goût de Sirius qui se cogna contre l'agent du ministère qui était devant lui. Mais la poigne des deux aurors qui étaient à ses côtés, le relevèrent brusquement. Sirius regarda devant lui et vit avec stupéfaction deux hommes en noir bloquer l'allée.
Sirius pensa tout d'abord à des mangemorts mais il remarqua que le costume noir n'était pas pareil.
Tous les aurors sortirent discrètement leur baguette et l'un d'eux parla : « Ecartez-vous. »
« Hum, je ne crois pas. » répondit un des deux hommes que Sirius identifia immédiatement comme étant Remus. Sirius sourit et cela n'échappa pas aux aurors.
Soudain, les deux hommes sortirent leurs baguettes ; les aurors réagirent aussitôt en levant les leurs mais un rugissement imprévu retentit. Tous les aurors, surpris, se retournèrent alors qu'un lion terrassait deux d'entre eux. Profitant d'un moment d'inattention, les deux hommes en noir stupefixèrent deux autres agents tandis que le lion mettait hors d'état de nuire un auror. L'animal se précipita alors sur Sirius et reprit son apparence humaine à ses côtés pour le protéger. Quand les derniers aurors furent figés, Sirius attrapa le bras de son filleul et ils transplanèrent tous les quatre.
Quand Sirius ouvrit à nouveau les yeux, il était devant le feu de la Chambre des Secrets.
Un sourire rayonnant s'esquissa sur son visage.
« Home sweet home... » murmura-t-il.
::::::::::::::::
Voilà !
Alors ?
Comment vous avez trouvé ?
Laissez-moi une review !
Dans le prochain chapitre, on en saura plus sur Liv vs Harry, et son statut de mangemort.
Voila deux trois questions : Merci d'y répondre.
Est-ce que vous souhaiteriez revoir India ?
Liv et Harry : réconciliés ?
Auriez-vous des idées pour un surnom de l'animagus de Liv ?
Merci de me laisser une review !
Réponses aux reviewers :
Big Apple : ça va très bien merci ! et toi ?
Contente que ma fiction te plaise !
Clem : voila Sirius est sauvé :)
Merci pour ta review !
Liv : tuer Rogue, pourquoi pas ... J'y penserai mais il est pratique pour foutre la m.. le désordre.
Merci pour ta review !
ANnia Black : pour Liv et Harry super puissants... hum, ils doivent quand même rester humains déjà que ce Harry est plutôt star warsien.
Merci pour ta review !
Haldir : nous sommes le 23 février mais c'est sans conviction... je me suis un peu perdue :p
Je te redirais ça avec plus de précisions !
Merci pour ta review ! Bonne chance pour tes examens
Chen : mon Harry est bizarre... vraiment ?
Pour Liv tu as en partie ta réponse...
Pour le dernier chapitre : l'avenir nous le dira
Merci pour ta review !
Spyro : vu que maintenant tu sais reviewer je compte sur tes reviews :)
Solar : je sais, c'est assez bizarre pour Rogue mais dans les quatres premiers tomes, il n'est précisé nulle part que Rogue fait confiance à Sirius. Il fait confiance à Dumbledore.
Enfin c'est mon point de vue.Pour l'engueulade, ça viendra peut-être plus tard.
Merci pour ta review !
Lunenoire :
Merci encore pour tes vers !
Tu as les réponses alors j'espère que cela t'a plu !
Mimi : Harry peut transplaner à travers les barrières de Poudlard mais je n'ai jamais dit qu'il pouvait le faire pour le ministère ou Eilean Donan. Ce ne sont pas les mêmes systèmes de protection.
Merci pour ta review !
Emrah : Georgette, pourquoi pas... moui...
J'utilise romandie désolé ... j'en ai pas d'autres. Caramail et Hotmail m'énervent et j'ai la flemme de créer d'autres adresses. Je n'ai pas msn...
Merci pour ta review !
Nikoute : merci pour les vers ! Bravo !
J'espère que le chapitre t'a plu et a répondu à tes questions..
Wynzar : l'effet de la potion s'est estompé donc les pouvoirs sont revenus.
Mon inspiration, je la trouve dans les méandres de mon esprit tordu.
Oula ! Liv n'est pas la descendante de Poufsouffle ! OU est-ce que tu es allé chercher ca ? Je n'ai jamais mais alors jamais dit ça ! En plus, elle était sous le doloris en même temps que l'impero, selon moi, ca affaibli.
Merci pour ta review !
Merci à tous !!
