Bonjour bonjour !

Finalement je garde cette formule...
Comment ça va ?
Chez moi, pas mal...

Alors MERCI aux reviewers !!
Mon ambition serait d'arriver aux 1000 reviews mais je doute !¨
Enfin l'espoir fait vivre !

Merci vraiment du fond du coeur pour votre soutien !

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Enjoy... and review !!

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India MacKinnon se promenait lentement dans les couloirs de Poudlard. Tant de souvenirs heureux lui revenaient en mémoire ici, chaque pierre semblait avoir sa part de nostalgie.
Dans tous ses souvenirs, elle se voyait entouré de tous ses amis, en train de rire, de s'amuser. Or, India était seule. Depuis quatorze ans, elle avait vécu seule dans un appartement miteux de New York, essayant d'oublier ce passé qui la hantait.
Et il avait fallu qu'elle apprenne que Sirius, encore et toujours lui, s'était échappé. Pourquoi était-elle revenue ? Pour lui ? Pour venir le tuer ?
Son retour en Angleterre devait être la deuxième plus grande erreur de sa vie, la première étant d'être tombée amoureuse de l'infâme Sirius Black.
Elle sourit tristement et serra son poing dans lequel elle tenait fermement une petite bague d'or jaune, surmontée d'un diamant ; la bague de fiançailles qu'il lui avait offert juste avant qu'elle ne s'exile. Elle n'avait jamais eu le courage de la jeter, bien des fois elle s'était assise au bord de l'océan, prête à lâcher le bijou au fond des abîmes. Mais inévitablement, une force invisible l'avait retenue.
India essuya rapidement une larme. Elle avait pleuré, beaucoup trop. Elle avait pleuré pendant plus de dix ans. Elle déplia lentement sa main et observa la bague sous tous les angles. Une vague d'émotions l'envahit arrachant une autre larme à ses yeux.
De rage, elle serra le poing et leva le bras, prête à se débarrasser une fois pour toute de ce foyer d'émotions.
Le temps sembla se figer, elle resta immobile, la main levée puis doucement la rabaissa. Cela ne la menait à rien, elle n'arriverait jamais à s'en séparer.
India continua de longer les couloirs quelques minutes puis s'arrêta devant un magnifique tableau représentant un phœnix.
Elle soupira, elle n'aurait jamais dû parler de Sirius à Remus. Comment avait-elle pu laissé sous-entendre son innocence ? Remus avait dû la prendre pour un monstre. Il ne voudrait probablement plus la revoir.
Sirius n'était pas innocent, il ne pouvait pas l'être. Cela impliquerait trop de choses, c'était impossible.
Elle secoua la tête pour chasser toutes ses interrogations et focalisa son attention sur le tableau qui était en face d'elle. Elle avait beau avoir passé sept ans à Poudlard, elle ne s'était jamais vraiment intéressée aux tableaux, pourtant ils étaient de toute beauté. Les nuances entre les couleurs étaient longuement réfléchies, les contrastes parfaitement effectués.
Soudain, alors que son regard s'hasardait sur les yeux du phénix, une tête de chien apparut à la place de celle du volatile. Il fallut quelques secondes à India pour comprendre qu'un immense chien noir venait de traverser la toile et de la plaquer au sol.
India échangea un regard avec l'animal qui la dominait. Elle sentit un courant électrique lui parcourir l'échine.
« Ce chien, ces yeux... impossible... Sirius ? »
Le chien semblait pétrifié.
« C'est pas vrai ! » s'écria une voix.
India rompit le contact avec le chien et constata que Remus était penché au dessus d'elle.
« Patmol, descend de là. Tu vas l'étouffer. » ordonna-t-il.
Le chien mit quelques secondes à assimiler l'ordre et fit quelques pas de côtés sans pour autant arrêter de la fixer.
Patmol ? Non, impossible.
Remus tendit une main à India pour l'aider à se relever mais celle-ci recula brusquement et se plaqua contre le mur.
« Remus, dis-moi que c'est un rêve. Jure-moi que je vais me réveiller. » pria-t-elle.
« Retourne dans la Chambre, Patmol. » demanda Remus.
A contrecoeur, le chien s'exécuta et disparut à nouveau.
« Ce n'est pas lui, Remus, n'est-ce pas ? Ce n'est pas Sirius ? » dit timidement la femme.
Remus s'agenouilla à ses côtés et lui dit doucement : « Je crois qu'il faut que nous discutions. Viens, suis-moi. »
Sans attendre son approbation, le loup-garou se releva avec la jeune femme et s'avança vers le phœnix.
« Pourriez-vous permettre à Miss MacKinnon l'accès à la Chambre, je vous prie ? »
India cligna plusieurs fois des yeux, Remus était en train de discuter avec un phœnix.
« Je crains que cela ne soit pas possible. Le Maître... »
« Je suis sûr que le Maître serait d'accord. Vous ne voudriez pas le contrarier, n'est-ce pas ? »
Le volatile sembla étudier l'avertissement et lentement il fit un pas sur le côté.
« Merci » murmura indistinctement Remus avant d'entraîner India, qui ferma les yeux d'appréhension, à travers le tableau.
Lorsqu'elle les rouvrit, elle découvrit une superbe pièce aux couleurs de Gryffondor.
Et là, elle le vit. Sirius était devant elle, s'agitant nerveusement. Elle n'osait y croire.
Sans savoir pourquoi, la première chose qu'elle fit, fut de lui sauter dessus.

« Que quelqu'un vienne, vite ! »
Hermione serra étroitement sa baguette mais ne la leva pas. Elle ne voulait pas se battre. Ron s'avança légèrement et du coin de l'œil Hermione vit le visage de Liv se tordre encore plus de douleur. Il fallait faire vite.
Fred et George s'avançaient menaçants vers eux, ils n'avaient plus aucuns points communs avec les deux adolescents farceurs qui étaient ses amis. Leurs regards étaient durs et remplis de haine, elle n'aurait jamais imaginé qu'un des jumeaux possède un tel regard.
« Ron, Hermione. Ecartez-vous. » ordonna Fred.
« Vous ne la toucherez pas. » prévint Ron d'une voix métallique.
« Elle souffre, il faut l'amener à l'infirmerie. » ajouta Hermione.
« Vous êtes en train de protéger un mangemort ? » demanda George ne réussissant pas à cacher son étonnement.
« Liv n'est pas un mangemort, espèce d'imbécile. » murmura Ron.
« Et je suppose que son tatouage est là pour faire joli ? » demanda ironiquement George.
Ils ne répondirent rien, ils ne savaient pas quoi dire.
Les jumeaux Weasley firent un pas en avant. Ron et Hermione se resserrèrent tandis que dans la salle commune, le silence régnait. Les plus âgés semblaient protéger les plus jeunes d'un danger inexistant.
« Vite, quelqu'un... » pensa Hermione.
Et comme pour répondre à ses espérance, elle entendit le portait bouger et dans la seconde suivante, Harry pénétra dans la pièce.
La moitié des Gryffondors se retournèrent mais Harry n'y prêta aucune attention et s'avança les mains dans les poches.
« Qu'est-ce que j'ai manqué ? » demanda-t-il en voyant les jumeaux Weasley, Ron et Hermione se menacer.
« Celui que je croyais être mon frère, protège un mangemort ? » expliqua Fred.
« Un mangemort ? Vraiment ? Et qui ? » demanda-t-il toujours aussi imperturbable.
D'un signe de tête, George désigna quelqu'un derrière Ron et Hermione. Lorsque Harry aperçut le mangemort en question, son sang se glaça dans ses veines : Liv était là, étendue par terre, le visage crispée par la douleur.
Le jeune homme esquissa un mouvement pour aller près d'elle mais se ravisa. Après tout, elle était vraiment un mangemort donc il n'avait pas de compte à lui rendre. Il ne lui devait rien.
Au lieu de s'approcher de la jeune fille, il se retourna vers les jumeaux.
« Harry qu'est-ce qu'il te prend ? Elle souffre, il faut que tu l'aides ! » s'écria Ron.
« Ne fais pas ça, ne l'abandonne pas comme nous l'avons fait avec toi... » supplia Hermione d'une voix étranglée.
Harry sourit tristement. Alors ils avaient finalement réalisé ce qu'ils avaient fait. Ce n'était pas trop tôt. Allait-il pouvoir leur pardonner après tout ce temps ?
« Je t'en prie... » ajouta Hermione.
Un dilemme s'offrait à lui: aider ses deux anciens amis qui l'avaient lâchement abandonné ou se venger. Pourtant, au début de l'année, lui aussi les avait abandonnés. Il les avait préférés à ses secrets. Il n'avait pas voulu leur faire partager ses découvertes. Pour les protéger, il les avait éloignés. Mais était-ce la bonne solution ? N'aurait-il pas pu faire autrement ? Peut-être, leur devait-il des excuses ? Tout était confus.
Mais une inconnue compliquait encore l'équation. Liv... Que pouvait-il faire ? Il ne voulait pas la voir à Azkaban, elle avait déjà trop souffert. Mais avait-il de vraies preuves sur sa culpabilité?
Harry comprit qu'il s'apprêtait à faire la même chose avec celle qui comptait plus que tout pour lui. Comment avait-il fait pour être aussi stupide ? Non, il n'allait pas la laisser. Qu'importe ce qu'elle soit ! Mangemort, loup-garou ou vampire ! Il serait là, il le lui avait promis.
Harry sortit sa baguette, les Gryffondors retinrent leur souffle.
« Il faudra d'abord me battre pour passer. » dit-il avec un sourire.
Fred remonta ses manches en disant : « Je ne pensais pas que Harry Potter protègerait un mangemort. »
« Comme je ne pensais pas que je me battrais avec toi un jour. » répliqua Harry toujours en souriant.
« Stupefix ! » hurla Fred.
« Restite Incantatem. » contra facilement Harry avant de lancer un expelliarmus en direction de Fred.
Le jeune homme tenta de conjurer un bouclier contre le sort de désarmement mais son effort fut vain tant la puissance du sort de Harry était grande.
Il vit l'éclair rouge le frapper en pleine poitrine et se sentit décoller violemment tandis que sa baguette partait dans la direction opposée.
« Wingardium Leviosa ! » cria Harry en voyant que Fred allait heurté des Gryffondors.
Il reposa tout gentiment son camarade dans un fauteuil puis s'approcha pour lui rendre sa baguette.
Fred reprit sa baguette en tremblant. Comment diable faisait ce type pour être aussi puissant ?
« Quelqu'un d'autre veut essayer ? » demanda Harry.
Personne ne répondit, dans les yeux de tous se lisaient la crainte, l'admiration ou l'incompréhension. Harry alla s'agenouiller à côté de Liv toujours inconsciente.
Il la souleva doucement et fut étonné par sa légèreté presque irréelle.
« Suivez-moi. » intima-t-il à Ron et Hermione qui s'exécutèrent de bonne grâce.
Dans les rangs des Gryffondors, le silence régnait encore.

India se jeta sur Sirius. Elle voulait lui faire mal, qu'il souffre lui aussi. Elle voulait se venger de toutes ces années où elle avait été seule. Elle voulait lui faire ravaler les belles promesses qu'il lui avait faites à vingt ans. Elle avait besoin qu'il ait mal, qu'il regrette lui aussi.
De toutes ses forces, elle lança son poing pour le frapper au visage mais il réussit à lui bloquer facilement. Mais avec toute sa hargne, elle le frappa au ventre, lui coupant le souffle.
Les larmes se mélangeaient maintenant à sa sueur tandis qu'elle le frappait de sa main libre incessamment.
Soudain, elle sentit deux bras puissants lui entourer la taille et la tirer en arrière. C'était Lupin.
Mais India ne s'avouait pas vaincue, puisant dans ses réserves, elle se mit à se débattre comme une démone.
« India, calme-toi. Laisse-nous t'expliquer ! »
Après quelques instants, vidée de toute substance, India arrêta de se débattre et se blottit contre Remus en sanglotant.
« Pourquoi est-il ici ? Qu'est-ce que tu fais avec lui, Rem' ? » demanda-t-elle d'une voix faible.
« Assieds-toi, tu ne connais pas toute l'histoire. » intima doucement Remus.
India acquiesça. Elle s'était promis de rester forte mais dans cette situation, avec Sirius près d'elle, c'était mission impossible. Comme l'avait conseillé Remus, elle alla s'asseoir mais elle s'installa le plus loin possible de Sirius qui n'arrêtait pas de la fixer.
« Je ne sais pas comment dire ça... » soupira Remus.
« Me dire quoi ? » coupa India.
« Je n'étais pas le gardien du secret de James et Lily. » dit soudainement Sirius.
« Quoi ? » demanda simplement India trop surprise pour dire quoi que ce soit d'autre.
« J'ai convaincu James de prendre Peter. Et par ma faute, James et Lily sont morts parce que Peter était l'espion. C'est un mangemort. »
« Comment peux-tu accuser Peter ? Il est mort pour venger James et Lily ! Tu l'as tué et tu veux me faire croire que c'est lui le coupable ? »
« Peter est vivant et très actif en tant que mangemort. » assura Remus avec sérieux.
« Vous êtes fous, complètement fous. » murmura India.
« C'est la vérité. Je te le jure. » dit Remus.
« Je ne vous crois pas... » avoua-t-elle.
« Pourtant nous disons la vérité. Juste avant de conjurer le sortilège Fidelitas, j'ai convaincu James de prendre Peter et ce rat a tout révélé à Voldemort. Les jours qui suivirent Halloween, j'ai traqué Peter sans relâche et j'ai réussi à le coincer dans cette rue. Il a commencé à hurler que j'avais trahi James et Lily, avant que je ne puisse faire quelque chose, il a décimé tous les moldus qui étaient présents, s'est coupé le doigt et s'est enfui en rat. »
« Impossible... tu es fou. » murmura India.
« Si c'est à ce point impossible, explique-moi pourquoi tu es vivante ? Toi-même, tu te poses la question. Voldemort n'a jamais su que tu étais encore en vie et tu sais pourquoi ? Parce que Sirius était au courant mais pas Peter. Voldemort ne pouvait pas en être informé puisque son espion ne le savait pas. » expliqua Remus.
Lentement, India se tourna vers Sirius. « C'est la vérité ? »
« Oui, j'avais tellement peur pour toi que James, Lily et moi étions les seuls au courant de ton exil. » déclara Sirius.
« J'ai appris que tu étais vivante lorsque tu m'as envoyé une lettre il y a dix ans. » ajouta Remus.
Le silence s'installa, personne ne sachant quoi rajouter.
« Alors, durant toutes ces années, tu étais innocent ? » demanda India dans un murmure, n'osant pas encore vraiment y croire.
Sirius acquiesça tristement. India porta une main à sa bouche, les yeux remplis de larmes.
« Et comment as-tu fait pour t'échapper ? Et, pour Remus, quand a-t-il su que tu étais innocent ? Et où est Peter ? »
India s'avachit dans son fauteuil. Elle en apprenait trop d'un coup. Sirius, innocent. Peter, vivant et mangemort. Qu'allait-elle apprendre maintenant ?
« Je vais demander aux elfes de maisons de faire monter du thé. » déclara Remus.
Sirius sourit et se relaxa un peu sur son canapé. Elle n'avait pas l'air trop furieuse. Peut-être pourraient-ils redevenir amis ? Si seulement...
« Je suis désolée Sirius... pour tout ce que j'ai pu dire ou faire... » s'excusa timidement India.
Sirius lui sourit chaleureusement et India serra un peu plus fort la bague qu'elle n'avait toujours pas lâchée.

Harry déposa délicatement Liv sur son lit de sa chambre de Préfet. Il dégagea doucement son front de quelques mèches rebelles et soupira, il n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait avoir.
Il se retourna et vit Ron et Hermione dans l'embrasure de la porte, visiblement hésitants sur l'attitude à adopter. Harry décida de s'en occuper.
« Ron, va chercher Dumbledore. Il faut que quelqu'un s'occupe des Gryffondors. Et Hermione, peux-tu aller chercher de l'eau fraîche ? »
Les deux adolescents acquiescèrent et sortirent de la pièce.
Harry reporta son attention sur Liv. Avec précaution, il souleva sa manche droite et refoula la sensation de dégoût qui l'envahit en voyant la marque des Ténèbres d'un pourpre presque noir pulser légèrement à des intervalles réguliers.
Harry effleura le tatouage, Liv frissonna. La douleur provenait visiblement de la marque.
Harry performa quelques sorts sur Liv pour atténuer la douleur lorsque Hermione revint les bras chargés d'un pot d'eau.
Avec précaution, elle épongea le front brûlant de sa camarade.
« Tu sais ce qu'elle a ? » demanda timidement Hermione.
« Absolument aucune idée. Mais je pense que la douleur provient de sa marque. » déclara Harry.
« Tu as raison, avant qu'elle ne s'effondre, elle tenait fermement son bras. » ajouta Hermione.
Soudain, Liv ouvrit faiblement les yeux. Sa vision était brouillée, elle ne pouvait pas bien distinguer où elle se trouvait. Tout ce qui était clair était la douleur lancinante qui lui transperçait chaque parcelle de son corps.
« Liv ? Tu m'entends ? » demanda doucement Harry.
Le cœur de Liv s'emballa. Harry était là.
« Harry ? » parvint-elle tout juste à articuler.
« Oui, je suis là. » plaisanta tristement Harry.
« Est-ce que ça va ? » demanda timidement Hermione.
Harry passa une main dans les cheveux de son amie alors qu'elle esquissait un sourire en comprenant qu'Hermione était présente.
« Liv, qu'est-ce que tu as ? »
Liv prit une profonde inspiration et essaya de faire taire la douleur.
« Je ne sais pas... Voldemort... une potion de dévouement. Je devais le voir ce soir... Il se venge... » tenta d'expliquer Liv avant qu'une vague de douleur la submerge et que tout redevienne noir.
La porte s'ouvrit à la volée révélant le visage inquiet du directeur et de Ron.
« Harry, qu'est-ce qui lui arrive ? » demanda Dumbledore.
« Je ne sais pas encore, elle m'a parlé d'une potion de dévouement mais je pense que Voldemort a dû faire un mélange. Il faut que je me documente. » répondit Harry.
« Je vois, il faut que je m'occupe des Gryffondors. Certains sont déchaînés contre vous quatre, vous ne pouvez pas rester ici. Je vous y rejoindrai dès que j'en ai finis avec eux. »
Harry acquiesça et le directeur quitta la pièce aussi vite qu'il était arrivé.
« Je crains de ne pas tout comprendre... » avoua Ron.
« Approchez-vous, on va transplaner. » déclara Harry.
« Harry, tu sais très bien que l'on ne peut pas transplaner à Poudlard. » reprit Hermione.
« Ne recommence pas Granger. » avertit Harry.
Hermione déglutit difficilement devant la mine sévère qu'affichait Harry et s'en approcha docilement avec Ron. Harry souleva précautionneusement Liv et le couple agrippèrent un des ses bras.
Un instant plus tard, ils pouvaient admirer une chambre magnifique où se dressaient deux lits à baldaquins. Harry déposa Liv dans un lit et Hermione qui ne croyait pas d'avoir tout juste transplaner : « Harry, où sommes-nous ? »
Le visage de Harry se fendit d'un sourire fier : « Bienvenu dans la Chambre des Secrets de Godric Gryffondor. »

Remus installa tranquillement les tasses de thé sur une table basse et fit la distribution en silence.
« Toi et ton thé... » murmura Sirius avant de boire une gorgée brûlante.
C'est à ce moment-là que Harry décida de faire son entrée la tête plongée dans un bouquin.
« Sirius, Remus... J'ai besoin de votre aide pour... » dit-il relevant la tête.
Il ne termina pas sa phrase en voyant la troisième invitée.
« Miss MacKinnon... Quel plaisir de vous revoir... » dit-il peu assuré.
Sirius se retenait d'éclater de rire devant cette scène plutôt cocasse. Harry semblait tout aussi étonné qu'India mais pas pour les mêmes raisons. Pour l'un, c'était le fait d'avoir une parfaite inconnue dans une pièce censée secrète, pour l'autre, c'était de voir un garçon discuter avec une personne censée vouloir le tuer.
Sirius regarda Remus qui semblait visiblement avoir le même genre de réflexion. Il se leva et entraîna son filleul à l'abri des oreilles indiscrètes.
« Qu'est-ce qu'elle fait là ? » demanda Harry.
« Problème de coordination... Je lui ai – malencontreusement- sauté dessus en sortant d'ici, on est en train d'essayer de lui dire que je suis innocent. » expliqua Sirius.
« Alors... c'était ta fiancé ? » demanda-t-il.
Sirius acquiesça. « Comment le sais-tu ? »
« Je l'ai vue dans le bureau de Remus. Elle a laissé glissé cette information. » dit Harry avec un petit sourire.
« Et toi, qu'est-ce qu'il t'arrive ? »
« Pour résumé, Ron et Hermione sont dans la pièce d'à côté en train de se poser de sérieuses questions et Liv est inconsciente pour une raison que j'ignore encore. »
« Je vois... » soupira Sirius en se frottant les yeux, « nous voici bien... qu'est-ce que tu proposes ? »
« Occupe-toi de ta femme, je m'occupe de la mienne. » déclara Harry avant de monter rapidement les escaliers menant à la bibliothèque.

Sirius regagna son canapé avec réticence. Il ne voulait pas raconter encore une fois toute l'histoire. Surtout pas à elle, elle semblait tellement blessée. Pourquoi pas lui faire subir un sortilège d'amnésie et la renvoyer en Amérique, comme ça elle l'oublierait définitivement. Il n'était pas trop tard pour créer une famille, se trouver un mari convenable et mener une vie paisible.
« Alors Harry est au courant ? » demanda-t-elle d'une voix faible.
Sirius avait-il rêvé ou semblait-elle vexée ?
« C'est là que nous devons reprendre notre récit. Tu es prêt Sirius ?»
Ce dernier acquiesça et Remus commença à raconter la troisième année de Harry Potter.

« Et Peter a réussi à s'enfuir et à rejoindre Voldemort ? » répéta India sans y croire.
« Encore pire... il a aidé Voldemort à renaître. Mais cette partie-là, je doute que Harry nous laisse la clamer haut et fort sur les toits. » ajouta Sirius.
India garda le silence, elle en avait déjà trop appris pour ce soir. Elle se leva et sortit par la baie vitrée.
Elle se promena lentement profitant de l'air frais de la soirée. Il lui fallait mettre ses idées au clair. La nuit était belle, douce et étoilée à souhait : le décor romantique par excellence. Elle frissonna.
« Tu as froid ? » demanda une voix grave.
Elle se retourna et se retrouva face à face avec Sirius. Elle lui fit signe que non.
« Pourquoi ne m'as-tu rien dit plus tôt ? » demanda-t-elle sur un ton de reproche.
Sirius prit une profonde inspiration et dit : « Je pensais que tu avais refait ta vie, que tu avais rencontré quelqu'un de mieux. »
« Mieux que toi ? » coupa-t-elle.
« Oui, quelqu'un qui te mérite » avoua Sirius.
« Si tu trouves que tu ne me mérites pas, alors reprend la. » ordonna-t-elle en lui tendant sa bague de fiançailles.
Les yeux de Sirius semblèrent s'illuminer en voyant le bijou. Il s'approcha d'elle, saisit doucement son poignet et referma sa main sur la bague.
« C'était un cadeau, garde-le. » murmura-t-il.
India acquiesça et s'approcha encore plus de Sirius pour se blottir contre lui. Lentement, il l'entoura de ses bras.
Et là, elle comprit. Qu'importe le lieu, Azkaban, Poudlard ou New York, ses bras étaient le seul endroit où elle voulait vraiment être.

Remus soupira joyeusement en voyant ses deux amis enlacés. Ils avaient passé tellement de temps à se chercher à Poudlard, et finalement ils étaient ensemble.
« Remus, qui est-ce ? » demanda soudainement une voix.
Le professeur de défense sursauta et se retourna brusquement pour faire face au directeur visiblement amusé.
« Vous m'avez fait peur, Albus. Je ne vous avais pas entendu rentrer. » soupira Remus.
Il se retourna vers le couple et dit : « Vous ne devinez pas ? C'est India MacKinnon... »
« India est morte ! » s'écria Albus.
« Non, seulement très bien cachée. » déclara Remus.
Ils restèrent quelques instants à contempler la nuit quand le directeur reprit ses esprits.
« Nous avons plus important à faire que rêvasser. Il faut aller aider Harry dans ses recherches mais avant, où est Liv ? J'ai de la potion pour elle. »
Remus fit signe à son directeur de le suivre et se dirigea dans la Chambre où se reposait Liv. L'atmosphère de la pièce était étouffante, Ron et Hermione se tenaient aux côtés de la jeune fille.
Remus s'assit sur le lit et posa une main sur le front de son élève. Elle était brûlante, ses lèvres murmuraient des paroles incompréhensibles ; elle devait rêver.
Albus sortit plusieurs flacons remplis de liquides de couleurs différentes. Il les déboucha un à un et les fit boire patiemment à Liv.
« Des potions de sommeil sans rêve et d'anti-douleur. Ca la calmera pour un moment. » expliqua-t-il.
« Professeur Dumbledore, est-ce que nous pouvons être utiles ? » demanda Hermione d'une voix faible.
« Restez auprès d'elle et venez nous avertir si elle recommence à souffrir. » proposa-t-il, « il est encore trop tôt pour retourner dans votre salle commune. »
« Qu'est-ce que vous avez dit aux Gryffondors ? » demanda Ron.
« Simplement la vérité. D'ailleurs, cela n'a pas semblé convaincre tout le monde, notamment vos deux frères, Mr. Weasley. » répondit Dumbledore.
Ron rougit et bafouilla précipitamment : « Fred et George sont très impulsifs dès que ça touche à la magie noire. D'ici quelques heures, ils se seront calmés et viendront faire leurs plates excuses à Harry et Liv. »
Dumbledore sourit pour les rassurer et sortit de la pièce, suivi par Lupin.
« Je suppose que Harry est à la bibliothèque. » dit le directeur.
Remus acquiesça et ils grimpèrent rapidement les escaliers en colimaçon.

Se concentrer, surtout ne pas abandonner, dans le prochain livre, la dernière potion sera dans le prochain livre.
Harry se répétait en boucle ses phrases pour ne pas abandonner. Il lui semblait avoir fait un bond d'un an dans le passé lorsque Ron, Hermione et lui avaient cherché désespérément dans toute la bibliothèque un moyen pour survivre à la deuxième tâche du tournoi des trois sorciers.
Mais cette fois, Dobby n'allait pas arriver avec la solution servie sur un plateau d'argent.
Cela faisait maintenant plus de trois heures que les trois sorciers épluchaient fébrilement chaque livre à la recherche des potions dont Voldemort s'était servies.
Grâce aux connaissances de Harry, ils avaient pu établir une liste des potions potentiellement utilisables.
Après les avoir toutes découvertes, il ne suffirait plus que de composer le bon mélange pour obtenir la potion de dévouement.
Ensuite, il faudrait écrire l'antidote, sans qu'il ne soit mortel.
Et enfin, ils n'auraient plus qu'à préparer la potion mais Harry connaissait suffisamment Voldemort pour penser que la concoction allait être ardue à souhait.
Plus facile à dire qu'à faire.
Harry laissa tomber lourdement sa tête sur un épais grimoire.
« Je vais te tuer Tom ! » soupira-t-il, « dites-moi à quoi il pensait le jour où il a inventé cette potion ? »
« Courage Harry, nous finirons bien par trouver tous les composants ! » encouragea patiemment le directeur.
« Excusez-moi d'en douter Professeur, ce type est définitivement tordu ! » s'écria Harry.
« Je n'ai jamais dit le contraire. Tom Jedusor était un élève particulièrement brillant et... »
« J'ai trouvé !! » hurla de joie Remus.
« Et qui est l'heureuse élue ? » demanda Harry.
« Une potion de contrôle à distance... » dit Remus.
« Evidemment, la touche finale pour garder le contrôle totale de ses mangemorts quelque soit l'endroit. Brillant ! » analysa Dumbledore.
« Combien en a-t-il mélangé en tout ? Quinze ? Il faut les compter, douleur, contrôle à distance, possession... J'abandonne ! Ce type est un génie ! » conclut Harry.
« C'est vrai qu'il faut du talent pour faire un mélange de plus de dix potions sans qu'il ne devienne mortel. » ajouta Remus.
« Il ne reste plus qu'à la reconstituer.» dit Harry en replongeant dans un parchemin.

Environ trois heures plus tard, les trois hommes avaient terminés le contresort et s'attelaient à la préparation de l'antidote.
« Harry, concentre-toi. C'est la phase finale, il ne faut pas rater. » prévint Dumbledore.
« Ne vous inquiétez pas, j'ai trois essais. » répliqua le jeune homme en désignant les trois chaudrons identiques qu'ils avaient préparés.
« Bien, donc tu dois réciter cette formule en versant le sang de loup-garou. La potion devrait cesser de fumer, alors.» expliqua Dumbledore.
« Non mais quelle idée d'utiliser du sang de loup-garou... C'est vraiment horrible. » soupira Remus.
Harry empoigna le parchemin et le sang de loup-garou, ignorant la mine dégoûtée qu'affichait son professeur de défense.
En réunissant toute sa concentration, Harry effectua avec une précision d'horloger l'ajout de l'ultime composante.
Rien ne se produisit.
« Je crois que je vais devenir fou... » avoua Harry.
« Il faut réfléchir, si j'étais Voldemort, qu'est-ce que je ferais pour rendre une potion irréalisable... » murmura Dumbledore.
Le silence s'installa. Harry ferma les yeux et tenta de s'imaginer : il était Voldemort, le plus grand psychopathe vivant, concoctant une potion dans un donjon sombre et humide. Il voulait que sa potion soit irréprochable, impossible à reproduire ou à contrer. Personne ne devait être capable de copier cette merveille, il serait le seul.
Soudain l'évidence frappa de plein fouet Harry, il ouvrit les yeux.
Sous les yeux étonnés des deux adultes, il empoigna la seconde fiole de sang de loup-garou et s'avança vers le deuxième chaudron. Il reproduisit exactement le même rituel mais cette fois, il prononça la formule en fourchelang.
La potion cessa de fumer.
« Tu n'auras bientôt plus de secrets pour moi, Tom. » murmura Harry en souriant.
« Bien pensé, Voldemort est vraiment monstrueusement intelligent... » admit Lupin.
Harry empoigna un gobelet, le remplit de potion et se précipita vers la chambre où dormait Liv.
Il y pénétra et remarqua que Ron et Hermione, qui avaient veillés sur Liv toute la nuit, s'étaient finalement assoupis. Hermione était appuyée contre Ron qui avait passé un bras autour de ses épaules.
Il s'assit sur une chaise à côté du lit de son amie dont les traits étaient toujours crispés par la douleur et lui fit doucement boire la potion.
Ce fut avec un immense soulagement qu'il observa le visage de son amie se détendre lentement. Il soupira et sortit de la pièce pour rejoindre ses deux professeurs.
« Alors ? » demanda nerveusement Remus.
« Cela a marché mais je pense que l'effet de la potion est définitive. Elle devra vivre avec toute sa vie. » déclara Harry.
« Nous pourrions peut-être en donner un peu à Severus quand il souffre. Il a sûrement du en boire aussi durant ses années de mangemort. » proposa gentiment Dumbledore.
Harry grimaça et dit : « Je ne sais pas si il le mérite vraiment... Regardez ce qu'il a fait à Sirius. »
« D'un côté, je le comprends. » déclara Remus faisant sursauter Harry. « Il n'a jamais fait confiance à Sirius et son innocence est plutôt difficile à croire. Surtout qu'il n'a jamais vu Peter... »
« Si Sirius t'entendait... » prévint Harry.
« Mr. Black est occupé pour l'instant... » l'interrompit Remus en désignant le parc du menton.
Harry suivit le geste de son professeur et distingua un couple marcher tranquillement à la lueur de la lune. Il sourit, son parrain en avait besoin.
Il souhaita bonne nuit à ses deux professeurs et alla se poster aux côtés de Liv qui dormait paisiblement.
Il lui saisit sa main et sans vraiment s'en rendre compte, il s'endormit, la tête posée sur le lit.

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Voilà !
Grrr... Fini ! Enfin pour le moment.
Après quelques changements... je n'étais pas du tout satisfaite par ma première version... J'espère l'avoir améliorée.
Doléances ?
Suggestions ?

MERCI aux reviewers toujours aussi présents ! Encore merci !

Attention ! Une annonce qui me fait assez mal au cœur : la fin de ma fic se fait sentir (en tout cas dans ma tête)
Je pense qu'il doit rester environ 5 chapitres au maximum. Je suis totalement à court d'idées...
Alors maintenant la question cruciale est :

**Une sixième année ou pas ??**

Merci de répondre et à bientôt !!

Réponses aux reviewers :

Lunicorne : Merci, ça va mieux maintenant. Une petite broncho-pneumonie, rien de bien méchant :p

Jeandan : je suis sure que tu lis dans mes pensées... AVOUE !!!
Merci pour ta review !

Wynzar : il n'est nulle part interdit aux auteurs de donner des réponses évasivement stupides...
Sinon tu as la plupart de tes réponses.
Merci pour tes reviews !

Patty : comment je fais... alors je me mets à mon clavier, j'essaie de pas trop me faire distraire par internet explorer et j'écris ce qu'il me passe par la tête...
En tout cas, je me marre bien !
Merci pour ta review !

Nikoute : merci pour tes vers ! alors, j'espère que ce chapitre t'a plu.
Merci pour ta review !

Padmacho : en effet cela faisais longtemps ! ca me parait tellement loin mon premier chapitre... *sèche une larme*
En espérant que cela te plaise toujours et encore !

Spyro : c'est clair que cette année c'est pas la belle vie pour Potty...
Pour la vitesse... hmm je fais ce que je peux... on est pas 14 à se relayer jour et nuit.
Ok, si la prochaine review tu l'as fait en jurassien, je te répondrai en fribourgeois ! ça va pas être triste, tché !
Merci pour ta review !

Mione : boarf... j'aime pas faire mourir les gens ... souffrir j'aime bien mais pas mourir... enfin, je n'ai encore fini ma fic.
Le nombre de chapitre : je ne sais pas !! moins de 5 je suppose.

Annia Black : bonjour à toi HAPPY !!
Tu vois, ça s'arrange ! Courage, le Happy viendra sûrement !
Merci pour ta review !

Lindsay8633 : Merci pour ta review !
Alors je n'ai pas tenu toutes tes propositions mais c'est dur de satisfaire tout le monde !
Quant au nombre de reviews, je sais que je suis assez gâtée de ce côté-la c'est pour ça que MERCI !