Réincarnations

Séries : Gundam Wing et Final Fantasy 7. A l'origine il s'agissait d'une discussion sur l'origine de Solo, mystérieux personnage de Gundam sur lequel on ne sait rien. A un moment l'hypothèse « c'est un clone raté de Séphiroth » a été émise. C'est de là que tout est parti…

Auteurs : Shakes Kinder Pinguy le pingouin rouge et Shinia Marina la biologiste folle

Mails :  mei_fanel@hotmail.com , shinia_marina@hotmail.com (archive pour les dessins cf bio)

Genre : deux folles lâchées sur de pauvres bishonens innocents pas si innocents que ça…

Couples : on va y réfléchir encore ^^ mais du yaoi !!!!

Disclaimers : j'ai un jeu à Final 7 avec un Cloud au niveau 99, ça compte ?? é_è et moi un Art Book de Gundam ! On sait jamais…

Avertissements : TWT, limite AU. Eurk, gore.

« En définitive, tous les hommes meurent. Qu'advient-il d'eux après leur mort ? »

(BugenHagen, FF VII)

Prologue : Au Commencement

AC 148

La maison sentait le renfermé, elle n'avait sans doute pas été aérée depuis des lustres. D'ailleurs, personne n'avait mis le pied ici depuis une époque datant au moins d'avant la colonisation ! Le jeune scientifique soupira d'agacement devant le tas de poussière et de paperasses diverses qui moisissaient dans un coin. Dire qu'il aurait pu être dans son laboratoire aseptisé et qu'il se retrouvait à devoir ranger et trier ces immondices… il ne pouvait pas décemment envoyer paître son responsable en charge de ses recherches sans se faire virer, mais pour ce coup-ci il aurait aimé pouvoir déroger à la règle…

Il y avait une odeur de moisissure et de pourriture qui flottait dans l'air et il ouvrit une fenêtre en fronçant le nez, espérant qu'en aérant un peu il pourrait au moins respirer sans masque de protection. Il commença à faire le tri dans les tas de documents soit disant à caractères scientifiques qui recouvrait le sol d'un certain nombre de pièces. Il était censé trier tout ça pour jeter l'inutile tout en gardant quelques traces des expériences qui avaient été menées ici, mais autant être franc, il avait surtout envie de bazarder tout ce fatras.

La maison était gigantesque mais n'était plus habitée depuis longtemps, le minuscule village qui l'entourait suffisant à peine à satisfaire les envies d'ambitions d'une tribu de paysans pouilleux et illettrés. De quelle manière ce nouveau riche dont il ne se rappelait déjà plus le nom était tombé sur cette baraque et avait décidé de la racheter pour y passer ses vieux jours il l'ignorait et s'en contrefichait totalement. Ce qu'il savait c'est que des documents portant le nom du conglomérat de laboratoires de recherches pour lequel il travaillait se trouvaient dans cette maison et que le nouveau propriétaire avait fait appel à eux pour déblayer le matériel scientifique et donc potentiellement dangereux en cas de fausse manœuvre qui s'y trouvait.

Et comme par hasard, c'était tombé sur lui.

Il n'était pas tout à fait seul : des déménageurs attendaient patiemment qu'il leur dise ce qu'il pouvaient dégager sans crainte, mais pour l'instant ces braves gorilles fumaient gentiment leurs sèches à l'extérieur. Ils n'avaient par ailleurs pas l'air franchement à l'aise… Le jeune laborantin refusait de croire les rumeurs que les gens du coin ne cessaient de leur répéter, comme quoi c'était la maison du diable et qu'elle était toujours hantée par un monstre assoiffé de sang, mais visiblement ce petit discours de mauvais augure avait fait son effet sur les hommes qui l'accompagnaient. Du style ils attendaient de voir si lui ressortait vivant de là avant de s'y risquer.

Il sorti de la pièce pour monter l'escalier vermoulu qui menait à l'étage et s'engouffra dans l'aile à sa droite. Au bout d'un court couloir une porte lui bloqua le passage et il s'escrima dessus pendant de longues minutes avant de décider qu'il s'était assez esquinté l'épaule comme ça. Il ressortit et appela les déménageurs, les traitant de froussards quand ils rechignèrent visiblement à entrer dans la vieille demeure. Il les laissa déblayer tout ce qui se trouvait dans les pièces du rez-de-chaussée ce n'était rien d'important, que des papiers administratifs au nom de sociétés qui n'existaient plus depuis des siècles, de vieux livres devenus illisibles avec le temps et des meubles vermoulus et irrécupérables.

D'un ton sec il demanda à l'un d'eux de venir lui forcer cette porte qui l'énervait tant, et le déménageur mit un enthousiasme percé de trouille à défoncer le bois pourri avant de se carapater vite fait. Le scientifique soupira d'agacement devant son attitude. Il remonta ses lunettes sur son nez et enjamba le reste de ce qui avait été une porte, pénétrant dans la pièce mal éclairée par un mauvais rayon de soleil passant à travers les vitres sales de la fenêtre. Il y avait un lit dont les draps renfermaient probablement plus d'acariens que dix édredons de plumes d'oie et ce qui ressemblait vaguement à une commode pourrissant lentement dans un coin.

Il se gratta la tête d'énervement, ayant l'impression désagréable de perdre son temps. Ce serait tellement plus simple de raser cette baraque et tout le bordel qu'elle contenait pour ensuite reconstruire par-dessus ! Mais non ! Môssieur le nouveau propriétaire voulait une demeure avec une histoire, qui avait vécu et dont les vieilles pierres lui parleraient… et pour connaître l'histoire cette maison devait être bien placée, du genre, moyenâgeuse…

Il avança dans la pièce histoire d'en faire le tour et son pied se prit dans une aspérité du plancher aux lames disjointes, le précipitant au sol en même temps qu'un 'clac' à peine audible se fit entendre. Il jura à voix haute en se relevant pour se retrouver face… à un pan de mur qui s'écartait lentement de son emplacement d'origine. Il venait de déclencher un mécanisme d'ouverture secret. Son énervement s'envola pour laisser la place à un intérêt non feint, et une curiosité face à l'étrange et l'inhabituel qu'il n'avait pas ressenti depuis son enfance. Il se releva avec précaution sans quitter l'ouverture des yeux, des fois que celle-ci ait l'idée de se refermer. Mais rien ne bougea, le mécanisme était sans doute trop ancien pour fonctionner encore normalement. C'était sans doute un coup de chance qu'il ait réussi à l'ouvrir par hasard.

Il s'engouffra dans le tunnel qui plongeait directement sous terre, accessible par un escalier en colimaçon de planches et frissonna un instant en sentant la fraîcheur qui montait du fond. Heureusement, c'était une fraîcheur sèche qui avait conservée l'escalier et il descendit sans trop de mal, allumant la lampe torche qu'il avait à sa ceinture depuis qu'il s'en était servi pour regarder au fond d'un vieux coffre fort s'il y avait quelque chose d'intéressant.

Au fond cela ressemblait à une cave en terre battue, avec deux portes fermées. L'une d'elle semblait scellée et il n'insista pas, mais l'autre s'ouvrit sans problème mais dans un horrible grincement à donner la chair de poule. Il se sentit vaguement excité en pénétrant à l'intérieur, et stoppa devant l'entrée pour embrasser d'un regard l'immense pièce qui se dressait devant lui. Des bibliothèques gigantesques se dressaient d'un côté, presque vides cependant et portant des traces de vieilles brûlures. Un incendie avait peut être ravagé l'endroit des lustres plus tôt c'était ancien et aucune odeur de brûlé ne flottait dans l'air.

Il s'avança en marchant doucement, avec la vague impression de se trouver dans un temple, quelque chose de sacré, un lieu où un nombre incalculable de choses incroyables s'étaient déroulées. L'Antre de la Science. Une sorte de relique de son métier…

Malheureusement il dut bien se rendre à l'évidence au bout d'une heure à fouiller dans tout les papiers qui se trouvaient là, éparpillés comme si une lutte avait eu lieu et que personne n'avait rangé après ça : il n'y avait rien d'intéressant. Rien qui ne puisse lui expliquer le fonctionnement des deux grandes cuves vides et poussiéreuses sur la paroi interne desquels il y avait des marques gravées avec des ongles… humains. Il avait mit ses doigts en parallèle à ces traces, essayant d'imaginer être enfermé là dedans. Des expériences sur des humains, à une époque où la bioéthique n'existait pas, et où les victimes ne venaient de toute façon probablement pas se plaindre…

Il se sentait tout excité et émoustillé, ne pouvant s'empêcher de s'imaginer à la place du grand homme qui devait être à l'origine de tout cela. Dieux qu'il aurait aimer être à sa place, faire des expériences sur des sujets aussi intéressant que l'Etre Humain lui-même, être le Maître tout puissant de son laboratoire !

Il rêvassa encore pendant quelques minutes, sa lampe torche émettant une lumière diffuse qui se reflétait sur des panneaux métalliques sales et le plexiglas des deux cuves, plongeant l'immense pièce dans un incroyable jeu de lumière quelque peu psychédélique, ajoutant à l'ambiance morbide du lieu sans pour autant le distraire de ses pensées. Il était de ceux qui croyaient aux multiples possibilités de la science et qui maudissaient quotidiennement les lois faites par des hommes qui croyaient protéger leur espèce mais ne faisaient que la priver de toutes les découvertes que les scientifiques auraient pu faire s'ils n'avaient pas constamment les associations de défenses des droits de l'homme sur le dos…

Il remit en place d'un geste absent une pile de papiers presque illisible et ne contenant aucune information intéressante de toute façon et son mouvement fit tomber et rouler sa lampe jusque sous une étagère presque vide. Il jura machinalement et avança dans la semi obscurité en essayant de ne pas se démolir les tibias sur les chaises cassées et les tas de débris, arrivant finalement devant le meuble. Il se mit à quatre pattes et tendit son bras sous l'étagère pour atteindre sa torche, et se figea dans son mouvement.

Il y avait quelque chose de fixé avec du scotch qui avait sans doute connu des jours meilleurs sous la dernière planche du meuble. Intrigué, il le décrocha sans effort tant la colle s'était effritée et ramena sa torche pour voir de quoi il s'agissait. Une sorte d'enveloppe de papier kraft repliée sur elle-même, renfermant… une disquette. Un ancêtre de la disquette plutôt, encore qu'il ne se souvenait pas d'avoir déjà vue quelque chose y ressemblant. Elle était épaisse et rigide, et sur l'étiquette collée dessus il put lire : « projet Cetra ».

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Dans sa chambre d'hôtel, de l'autre côté du bled perdu où se trouvait la grande maison, le jeune scientifique regarda avec une certaine fierté le montage qu'il venait de faire entre son ordinateur portable, un vieux lecteur de disquette qu'il avait retrouvé dans une pièce de la maison et qu'il avait entièrement démonté et nettoyé, ainsi que les pièces d'une télévision ante-coloniale et d'un magnétoscope pas beaucoup plus récent. Il vérifia une dernière fois tout son câblage par acquis de conscience et souci de bien faire puis introduisit la disquette dans son lecteur, se surprenant à prier il ne savait qui pourvu que cela fonctionne.

Les fichiers s'ouvrirent, les uns après les autres, sur l'écran de son ordinateur tandis que la mémoire courante enregistrait automatiquement toutes les informations, précaution qu'il avait prise au cas où le lecteur ou la disquette lâcherait en cour de route.

Des fichiers textes par dizaine, par centaine. Condensé au minimum pour pouvoir en enregistrer un maximum sur la totalité de la disquette, le tout mit plusieurs minutes à se télécharger. Il poussa un sifflement devant la quantité d'informations qui s'étalait devant lui, plus que certain à présent d'avoir déniché le gros lot.

« découverte d'un organisme encore non identifié au nord de la planète… »  « les Anciens, porteurs de la Connaissance et du Savoir, se faisant eux même appeler 'Cetra', capables de comprendre la voix de la planète, son âme… » « Jénova » … … …

Tant de choses qu'il ne comprenait pas toujours, mais les comptes rendus des expériences auraient fait frémir d'horreur n'importe quel scientifique normal. Lui ne voyait que l'aboutissement de recherches qui avaient durées des années, quelque chose d'extraordinaire et de magnifique tout compte fait, la création d'un être parfait, à partir de connaissances pas si énormes que ça, avec la technologie de l'époque en plus…

Et tandis qu'il prenait sa décision, à savoir de continuer l'œuvre de ce scientifique d'un autre temps, il enregistrait et codait tout ce qu'il avait réussi à récupérer sur la disquette avant de la détruire et il se demanda, si cet homme avait vécu à son époque, qu'est ce qu'il aurait été capable de faire avec les équipements dont le corps scientifique disposait à présent… Oui, et qu'est ce que lui et Hojo auraient été capable d'accomplir, ensemble…

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AC 179

J traversa le laboratoire avec irritation. Ça n'avançait pas ! Rien ne semblait aller dans le sens qu'il voulait ! Il était même allé jusqu'à s'installer sur cette colonie puante car on trouvait plus facilement de cobayes sur L2. Les gens ne se plaignaient pas quand l'un des leurs disparaissait, et feraient n'importe quoi pour un bout de pain. Mais après des années et des années de recherches, de manipulations, de risques prix, aucun résultat ! Pas le moindre petit indice qu'il avançait dans la bonne direction, et ses subventions n'allaient pas tarder à être coupées.

Tout ça à cause de OZ et ses manigances. La priorité n'était plus à la progression humaine, mais à la survie. L'Opération Météore prenait forme, la création des futures Mobile Suit de combat devenait urgente et il n'avait plus le temps de s'occuper du second projet Cetra.

Pour être honnête, il commençait à se décourager un peu. G avait peut-être eu raison. Hojo n'était qu'un fou qui avait pris ses désirs pour des réalités, Sephiroth un fantasme sans corps.

J regarda sa "collection" d'embryons d'un œil critique. De minuscules bouts de chairs ayant l'air d'avoir à peine dépassés la neurulation [1] bien qu'ils soient trop grand et visibles à l'œil nu, ce qui serait impossible s'ils ne faisaient vraiment que quelques dizaines de milliers de cellules. Ils ne ressemblaient à aucun embryon normal, ils avaient l'air sous développés alors que la différentiation et l'adaptation des cellules des petits organismes étaient optimal d'un point de vue scientifique, c'étaient probablement les entités les plus évoluées existantes. D'un point de vue humain, ce n'étaient que des monstres. Du point de vue de J, des pertes de temps sans intérêt.

Il les répertoria rapidement et fronça les sourcils face à une éprouvette dans laquelle nageaient deux embryons. L'un semblait légèrement plus âgé que l'autre.

_ Professeur Kurai ! appela-t-il sèchement.

Une petite femme brune  d'origine asiatique se précipita vers lui nerveusement.

_ Pourquoi y a-t-il deux embryons dans la même éprouvette ?

_ Deux emb…

Le professeur Kurai s'interrompit et prit un air étonné. Elle était presque sûre que cette éprouvette n'en contenait qu'un la veille encore.

_ Séparez-les ! ordonna J. Mettez le plus gros avec ceux qui partent avec moi pour L1. Et dépêchez-vous ! Je n'ai pas que ça à faire !

J s'éloigna, de plus en plus énervé. Ce n'était pas possible d'être entouré de tels incapables !

Maya Kurai le regarda partir avec colère. Bon débarras ! Et qu'il y reste, sur L1, ça leur ferait des vacances ! "Quel ordure", pensa-t-elle rageusement.

Elle n'avait jamais travaillé avec quelqu'un d'aussi insupportable. D'autant plus que ni elle, ni les autres assistants ne savaient réellement sur quoi exactement ils travaillaient. J gardait le projet en grande partie secret.

Encore furieuse, elle entreprit rageusement de séparer les deux embryons, cherchant quelque chose sur lequel passer sa colère. Trop énervée, elle ne remarqua pas que c'était plus difficile que prévu. Elle ne fit pas attention à la pâleur soudaine des deux morceaux de chair.

Elle n'entendit pas le hurlement de souffrance que poussèrent les deux embryons lors de leur séparation.

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Ce fut la Douleur qui Le Réveilla. La Douleur, puis la Perte.

Elles L'arrachèrent à son cocon, et Lui firent prendre conscience de Son Existence.

De Sa Moitié d'Existence.

"On" L'avait séparé de Son autre Lui. "On" L'avait coupé en deux.

Ça faisait mal. Très mal.

Il devait Se retrouver. Il le fallait.

Il n'Existait plus qu'autour de ça. "On" Le déplaça, "On" L'éloigna encore plus de Sa Moitié, et la Douleur devint insupportable. Il chercha à se débattre. Il devait Se retrouver.

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Le bruit de verre cassé sembla résonner dans toute la pièce, et un déménageur se retourna. L'un des bocaux était tombé tout seul et s'était brisé. Un morceau de chair rose semblait remuer doucement au milieu des débris, et de ce qu'il restait d'un liquide épais.

_ 'tain, qu'est-ce que c'est que ce truc ?

_ T'as cassé que' que chose ? fit son compagnon.

_ Nan, y'a un de ces machins bizarres qu'est tombé. C'est crade. Qu'est-ce j'en fais ?

_ Jette le par la fenêtre et nettoie les dégâts. Un de plus, un de moins…Qu'est-ce ça change ?

Avec une grimace de dégoût, le déménageur s'empara de l'embryon et le jeta par la fenêtre.

En bas, une bagarre avait lieu, rien d'extraordinaire sur L2. Il y aurait un mort, peut-être deux, mais ça changerait quoi ? On mourait tous les jours.
Un homme tomba, et les autres s'enfuirent. Près de l'homme agonisant, un étrange morceau de chair venait d'être jeté.

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De l'Energie…Il sentait de l'Energie tout près de Lui. Elle allait bientôt s'évaporer, il fallait qu'Il la prenne avant. Il réussit à Se déplacer jusqu'à elle, et avec un sentiment de plaisir intense, Il l'aspira, l'aspira, jusqu'à sentir Son apparence se modifier, la force l'envahir un peu plus. Il se sentit prendre corps, et les sens venir enfin à Lui.

La texture du corps humain sous Lui.

L'odeur de pourriture dans l'air.

Le goût du sang dans Sa bouche.

Le bruit des pas qui s'approchaient de Lui.

Il inspira, ouvrit les yeux, et commença à Vivre.

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Marco avait vu beaucoup de choses dans sa vie. Il avait vingt-cinq ans, et il était né sur L2, n'en était jamais sorti. Ça équivalait à deux siècles de guerre question horreur.

Marco était un véritable enfant de L2. Il en avait l'odeur, la démarche, la moralité, c'est à dire aucune, et les règles de vie.

Exploite avant d'être exploité.

Tue avant d'être tué.

Bouffe avant d'être bouffé.

Il était à la tête du plus grand réseau de petits voleurs du quartier, et se sentait plutôt satisfait de sa vie. Il avait bien réussi jusque-là, et estimait que rien ne pouvait l'étonner. Il avait tout vu.

Tout vu, ou presque.

Ça, c'était bien la première fois !

Le cadavre ne ressemblait pas à un cadavre normal : il n'avait que la peau sur les os, comme si sa vie avait été littéralement aspiré. Sa bouche et ses yeux étaient grands ouverts, et sans être en état de décomposition, il ressemblait déjà à un squelette.

Mais le plus surprenant n'était pas le cadavre. C'était l'enfant.

Un gosse qui devait avoir cinq ans à tout casser, complètement nu et recouvert d'un liquide luisant. Il avait la peau blanche et s'accrochait au cadavre comme à sa ligne de vie. Ses boucles blondes, presque dorées, étaient propres et son corps n'avait aucune cicatrice.

S'il n'avait pas eu l'apparence d'un enfant de cinq ans, Marco aurait juré que c'était un nouveau-né. Il sentait le neuf. Et ça, c'était original.

Sur L2, à trois mois, tu puais déjà la pourriture.

Le gamin prit une soudaine inspiration, comme s'il respirait pour la première fois, puis ouvrit les yeux et le regarda, clouant Marco sur place.

Il avait les iris verts piquetés de doré, mais surtout, c'était un regard intelligent. La plupart des gosses dont Marco s'occupait étaient des abrutis finis. Celui-là, il avait un potentiel, c'est clair.

Maintenant, savoir ce qu'il faisait complètement nu et trempé, accroché à un cadavre, c'était autre chose.

_ Eh, toi ! appela-t-il. D'où tu sors ?

Le gamin le fixa sans répondre et se redressa, s'écartant de la dépouille sans un regard en arrière.

_ Sors ? répéta-t-il d'une voix un peu rauque, un peu fragile.

_ Ouais, comment tu t'appelles ?

_ Pelle ?

Marco le regarda, perplexe. Le gosse n'avait pas l'air de se foutre de lui. Il semblait sincèrement attendre que Marco lui donne toutes les réponses.

_ Ok, c'est pas grave, te prends pas la tête, petit. On te trouvera un nom plus tard. Le plus urgent, c'est les fringues. Tu peux pas te trimballer à poil comme ça avec ta jolie petite bouille, tu vas finir sur le trottoir. Viens avec moi.

L'enfant le regarda gravement, puis le suivit.

"Bon dieu, dans quoi je m'embarque, moi ?" pensa Marco.

Puis il haussa les épaules. Il était sur L2. Tout pouvait arriver.

Même les nouveau-nés de cinq ans.

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L'Autre Moitié souffrait en silence. Ça faisait tellement longtemps qu'Il était seul, maintenant. Qu'Il avait été coupé en deux. Aveugle, sourd, muet, Il ne pouvait que sentir les Energies autour de Lui, qui s'activaient, qu'Il ne pouvait pas atteindre. Il y en avait une qui était devenue familière. Celle qui était là le plus. Elle le sortait un peu de Sa solitude, quel paradoxe, c'était cette Energie-là qui L'avait séparé de sa Moitié.

Il attendait Son heure. Le moment où Il pourrait Se libérer et partir à la recherche de Sa Moitié pour ne faire qu'Un. Etre Complet de nouveau.

Et ça ne durerait plus très longtemps.

L'Energie familière était devenue double. Elle créait une autre Energie en elle. Et Il allait prendre la place de cette Energie. S'en nourrir.

Le temps était maintenant venu.

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Maya Kurai ne sut jamais pourquoi elle s'était endormie ce jour là. Elle travaillait dans le laboratoire comme tous les jours, pensant à Noël qui n'allait pas tarder et lui offrirait des vacances bien méritées, quand elle s'endormit. Elle n'avait pas d'autres mots pour le décrire, même si elle ne s'en souvenait pas.

Pourtant, elle s'était bel et bien réveillée à la fin de la journée, allongée par terre, avec une curieuse douleur à l'abdomen.

Par terre, il y avait une petite flaque du liquide amniotique dans lequel ils faisaient baigner les fœtus, et elle découvrit un peu plus tard une éprouvette vide.

Mais curieusement, elle ne se souvenait absolument pas qu'il y ait jamais eu de fœtus dedans.

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L'effort pour contrôler l'Energie Lui avait demandé trop de pouvoir. Epuisé, Il n'avait plus la force de prendre la place de la petite Energie. S'Il avait eu des yeux, Il en aurait pleuré de rage. Si proche, si près du but. Maintenant, plus jamais Il ne Se retrouverait.

La petite Energie ne Le laisserait jamais la déloger.

Elle Le vit arriver près d'elle avec curiosité, sans animosité ni hostilité. Elle sentit Sa faiblesse, et sans se poser de question, elle Lui transmit de sa propre force, partageant avec Lui la nourriture de sa Mère. Etonné de cet accueil, Il oublia un peu la Douleur et accepta l'offre de la petite Energie jusqu'à reprendre des forces, assez même pour prendre sa place.

Mais Il ne le fit pas. La petite Energie adoucissait un peu Sa solitude, Lui offrait une chaleur inconnue et agréable.

C'est ainsi que commença la Cohabitation.

Ils se partageaient la nourriture de la Mère, grandissaient ensemble, et lorsque la Mère se rendit compte de leur présence et voulut se débarrasser d'eux, Il l'en empêcha.

Le temps passa encore, et bientôt leurs deux corps atteignirent leur forme presque totale. Ils commençaient à se sentir à l'étroit dans le ventre de la Mère, mais Il avait peine à le quitter. La petite Energie était devenue importante pour Lui, elle était Son premier compagnon et quitter le ventre de la Mère, c'était risquer de la perdre comme Il avait perdu Son autre Lui.

Mais pour Se retrouver, Il devait sortir.

La petite Energie ne ressentait pas ce problème. Elle avait senti le pouvoir de son colocataire, elle avait senti qu'Il était important, et elle avait été heureuse qu'Il l'accepte. Son pouvoir l'avait enveloppée jusqu'à imprimer ses cellules, se marquer dans son apparence même. C'était un peu comme si Il restait toujours avec elle.

Il était triste, car Il n'était pas Complet, et la petite Energie savait qu'Il devait la quitter pour Se retrouver. Elle n'avait pas peur. Il avait laissé un peu de Lui en elle. Ils finiraient par se réunir.

Et le jour arriva où le ventre de la Mère devint si petit qu'ils durent en sortir.

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Mary Sommerson regarda la femme partir sans trop d'émotions. Elle avait accouché, avait signé la décharge, et elle était partie sans un regard en arrière pour les deux enfants.

En général, les mères qui accouchaient sous X donnaient au moins un prénom à leur progéniture. Mais là, ç'avait été rapide. On se demandait pourquoi elle n'avait pas simplement avorté.

Mary était infirmière depuis assez longtemps sur L2 pour ne pas s'émouvoir du sort des deux gosses. Ça faisait deux rats de plus pour les rues de la colonie-dépotoir, un point c'est tout.

Elle se tourna vers le berceau et se pencha sur les deux enfants.

Des garçons. Et pour des jumeaux, ils ne se ressemblaient absolument pas. Le premier avait la peau et le duvet crânien clairs, le second était beaucoup plus mat, et son duvet était brun foncé. Il ressemblait beaucoup plus à sa mère que l'autre, qui n'avait absolument rien à voir.

Elle sursauta lorsque le premier enfant ouvrit les yeux. Son regard sembla la traverser, il était anormalement vif pour un nouveau-né, et ses iris brillaient d'une couleur violette peu commune. Puis il se désintéressa complètement d'elle et tourna les yeux vers son "jumeau". L'autre petit garçon entrouvrit les paupières sans beaucoup d'enthousiasme, parut reconnaître la présence de son "frère" et referma immédiatement les yeux, comme rassuré.

Mary eut à peine le temps de voir qu'il avait lui aussi des iris originaux, d'un bleu surnaturel plus intense qu'elle ne l'avait jamais vu chez personne. Un peu mal à l'aise, elle eut l'impression que le premier enfant veillait jalousement sur le second.

A la clinique, ils furent bientôt connus sous le pseudonyme de Clair-Obscur. Il était impossible de les séparer sans qu'ils se mettent à hurler, pleurant et criant jusqu'à ce qu'ils soient de nouveau réunis. En dehors de ça, les deux petits garçons étaient d'un silence presque inquiétant.

C'étaient les bébés les plus faciles à vivre qu'ils n'aient jamais eu à la clinique, mais peut-être était-ce parce que, par un hasard étrange, une infirmière semblait toujours là au bon moment, lorsqu'il fallait les nourrir ou les changer.

Et au fur et à mesure que les semaines passaient, leurs différences physiques s'accentuaient. Si Clair était incontestablement d'origine occidentale, Obscur, lui, avait des traits asiatiques légers, hérités de sa mère. Nul n'aurait pu croire qu'ils étaient jumeaux. Des examens finirent par montrer que leur seul point commun était leur groupe sanguin, O tous les deux.

Clair-Obscur n'avaient aucun lien de parenté.

A part Mary, on oublia bientôt qu'ils avaient, théoriquement, la même mère. Mais elle continuait à se poser des questions, jusqu'au jour où le cap des trois mois furent passés.

Les enfants n'avaient plus besoin de soins intensifs, et, sevrés, allaient être placés dans des crèche-orphelinats. On les mettait là où il y avait de la place : les liens de parenté n'étaient pas forcément considérés, et Clair-Obscur n'en avaient pas, génétiquement parlant.

Ils furent séparés, chacun envoyé à une extrémité de L2. Les deux enfants hurlèrent, hurlèrent, hurlèrent, mais ceux qui venaient les chercher ne les connaissaient pas, et se fichaient bien de respecter  les préférences sociales de deux bébés.

On les laissa hurler, et quelques jours plus tard, chacun de leur côté, ils finirent par se taire. Peut-être par s'oublier.

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AC 184

Ce n'était pas la première fois qu'il fuguait, mais il finissait toujours pas revenir. Il avait faim, et les rues lui faisaient un peu peur, il s'y sentait si seul, si petit, si effrayé.

Mais cette fois, c'était décidé, il ne reviendrait plus jamais à l'orphelinat. Les autres étaient insupportables avec lui, ils se moquaient de ses cheveux longs, l'appelaient "Violette" à cause de ses yeux, et il était toujours tout seul.

Personne n'était jamais venu pour l'emmener. L'un des plus grands avaient dit que personne ne voudrait jamais de lui parce qu'il était trop bizarre.

"Trop intelligent", avait dit l'une des nurses.

La goutte d'eau de trop, ça avait été ce matin, quand elles s'étaient mise à l'appeler "Violette" aussi. Il avait pris son drap, son goûter, et il était parti. Mais maintenant que la nuit était tombée, sa résolution s'écroulait. Il avait peur, froid, faim. Il était perdu.

Un bruit derrière lui le fit sursauter, et, terrorisé, il chercha à se dissimuler derrière une poubelle, mais quelqu'un le retint par le bras et il poussa un cri de surprise teinté de peur.

_ Qu'est-ce tu fous là, le mioche ? T'es pas de chez nous !

Il se retourna, se trouvant face des plus grands que lui, au moins huit ans. Ils étaient cinq, et le regardaient d'un air amusé. Soudain furieux, il donna un coup de pied dans le tibia de celui qui le tenait. Surpris, l'autre le lâcha en criant de douleur.

_ Sale gosse ! Je vais t'apprendre, moi…

_ Qu'est-ce qu'il se passe, ici ? Qu'est-ce que vous foutez  ? Il fait nuit, bande de cons ! Faut rentrer au QG ! lança une voix furieuse. Vous voulez vous faire ramasser par les Nocturnes ?

Les autres s'immobilisèrent et s'écartèrent, laissant place à un sixième garçon, plus grand encore. Il avait au moins neuf ou dix ans.

_ Y'a un raton dans nos poubelle, Solo ! fit quelqu'un.

Tremblant contre le mur, serrant sa couverture contre lui, il se jura de ne pas se laisser faire. "Solo" s'avança encore pour jeter un coup d'œil au raton en question.

Un regard farouche violet clair croisa deux iris vert piquetés d'or.

Une sensation de chaleur s'empara des deux enfants, et le plus jeune des deux garçons se sentit incroyablement soulagé, soudain en sécurité, et se détendit.

Solo lui sourit largement.

_ Comment tu t'appelles, raton ? demanda-t-il.

_ J'ai pas d'nom.

_ Pas grave, tu t'en trouveras un, un jour.

Il lui fit signe de le suivre. "Allez viens. C'est l'heure de bouffer."

Et l'enfant sans nom le suivit sans discuter, avec l'impression partagée d'avoir retrouvé quelque chose de perdu longtemps avant.

L'impression d'être de nouveau Complet.

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Odin Lowe rangea soigneusement son arme dans son étuis, et se retourna pour rejoindre la sortie. L'exécution s'était faite sans bavure. Personne n'avait vu d'où venait le coup.

Mais en levant les yeux, il se figea.

Sur le muret en face, un petit garçon aux yeux bleu intense le fixait avec gravité. Il avait tout vu ? Il avait assisté à l'assassinat ?

_ Qu'est-ce que tu fais là, gamin ? demanda durement Odin.

_ Chuis tout seul, répondit-il sans émotion apparente.

Odin paniquait presque. Il ne pouvait quand même pas tuer un enfant !

_ D'où tu viens ?

Il indiqua ce qu'il restait de l'orphelinat Sainte-Anne, et Odin le regarda d'un air sidéré. L'orphelinat avait été évacué deux jours plus tôt et transporté sur une autre colonie, car trop petit, il avait été démoli pour construire des habitations.

Ils étaient partis sans l'enfant ?

_ Pourquoi tu es encore ici ? demanda Odin.

Le petit garçon baissa la tête, mais sa voix ne tremblait pas quand il répondit, comme si finalement, ça n'avait pas tant d'importance que ça :

_ J'avais oublié qu'on partait. J'étais pas là.

Ils étaient partis en le laissant ici ?! Sans l'attendre ?! Odin secoua la tête, incrédule. Il avait presque oublié qu'on était sur L2.

_ Comment tu t'appelles, petit ?

L'enfant haussa les épaules.

_ J'sais pas.

Odin le regarda encore. Il n'était pas grand pour son âge. Ses cheveux bruns étaient coupés en mèches désordonnés. Mais ses yeux étaient d'une couleur inattendue, et son regard était incroyablement intense.

_ Ça te dit de venir avec moi, petit ? dit-il sans vraiment réfléchir.

L'enfant le regarda d'un air pensif, puis haussa de nouveau les épaules.

_ Si tu veux, répondit-il.

*%*%*%*%*%*%*

AC 188

"Solo ! Solo ! Meurs pas ! J'ai le vaccin, Solo ! Meurs pas !"

Serrant son ami contre lui, l'enfant sans nom s'escrimait à essayer de le réveiller. "Solo ! Allez ! Faut tu vives ! T'as pas le droit de me laisser ! Solooooo !"

Il hurla, le secoua, mais Solo ne réagissait pas, perdu dans son inconscience. L'enfant sans nom se mit à sangloter, s'agrippant au corps agonisant. "J'pleure pas, Solo ! J'pleure pas ! Reviens ! Je t'ai apporté le vaccin ! Me laisse pas tout seul ! J't'en prie ! T'as pas le droit, pas le droit ! PAS LE DROIIIIIIT !!! SOLO !!!"

La respiration sifflante du garçon aux yeux verts se fit soudain plus forte. Il eut une dernière quinte de toux, cracha du sang noir mêlé de salive puis ouvrit brusquement les paupières. Il regarda le visage en larmes de l'enfant qui le tenait dans ses bras, et étira ses lèvres ensanglantées en un sourire tordu et affectueux : "Boys don't cry, silly."

Ses yeux se révulsèrent, sa tête tomba de côté et il cessa de respirer.

"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !"

L'enfant hurla à la mort de chagrin, un cri de douleur brute qui terrifia les quelques êtres humains encore en vie dans le quartier. Il hurla jusqu'à ce qu'il n'ait plus de voix, puis s'effondra sur le corps sans vie qu'il serrait, sanglotant éperdument. Puis il sentit, doucement, une chaleur pénétrer en lui, si semblable à celle qu'il ressentait près de Solo quand il était en vie, et le lier à lui, comme si l'âme de son ami s'était mêlée à la sienne pour ne faire qu'Une.

L'enfant se pencha et lécha le sang sur les lèvres du mort, puis avec son couteau, lui ouvrit la joue, et continua à aspirer le sang, sans se soucier d'attraper la maladie qui avait tué Solo. Puis, essuyant les larmes sur ses joues, le regard dur, il ferma les yeux de son ami, son frère, son âme sœur.

_ Maintenant on sera toujours ensemble, Solo. Toi et moi, à jamais. Un duo.

Puis il leva la tête vers le ciel. "Vous entendez ? hurla-t-il. Mon nom est DUO !"

Il s'allongea près de Solo.

Duo était Complet, mais il avait perdu l'être le plus cher à ses yeux.

*%*%*%*%*%*%*

L'enfant errait dans les rues de L1, sans but. Ça faisait plusieurs jours déjà que Odin était mort, et il ne savait pas quoi faire. Il se sentait complètement désemparé.

Un bruit le fit se retourner, et il croisa le regard cybernétique d'un vieil homme à moitié machine.

J fixa l'enfant avec intérêt. Son regard…Oui, ses yeux avait quelque chose de spécial, une intensité peu commune. Il avait trouvé son cobaye. Le Wing était bien avancé dans sa construction, et il était temps de penser au pilote. S'il ne pouvait pas terminer le projet Cetra, il exploiterait quand même les découvertes qu'il avait faites grâce à ses recherches sur le perfectionnement et l'amélioration du corps humain. Oui, il créerait un soldat parfait pour combattre OZ.

_ Eh, petit, ça te dit de piloter un Gundam ?

L'enfant le regarda sans ciller, puis haussa les épaules.

_ Pourquoi pas.

Fin du prologue ^__^

[1] Shinia : petit explication d'embryogenèse : la neurulation est un processus intervenant dans la mise en place du tube neural, qui sera à l'origine du cerveau et de la moelle épinière chez les vertébrés, en moins d'une dizaine de jours environ après la fécondation… ben oui, ça perd pas de temps !! Normalement un organisme à ce stade de développement est invisible à l'œil nu et ne ressemble qu'à un gros tas de cellules, mais là on parle d'une espèce de mutant qui se développe différemment…

Chais pas pourquoi mais je sens que je vous emmerde avec mes explications biologique… ^^

Shakes : * gromaldekrâne* Je comprend pourquoi de nous deux c'est toi la biologiste…

Délirium : Eurk

Heero : tu as voulu me bouffer…

Duo : Heu… nan nan Hee-chan ^^;;;

Heero: tu as voulu me bouffer è-é

Duo : méééé nan… C'est pas du tout mon genre…

Heero, prenant les autres à témoin : il a voulu me bouffer ?!

Quatre : et bieeeeeeen… c'est l'impression que ça donne…

Wufei : j'ai toujours su qu'il était cinglé… -_-

Trowa : … …

Heero, regardant Duo : omae o korosu !!! è____é

Duo, se cassant en courant : HYAAAAAAAAAAAAAH !!!!!

Shinia : franchement, Shakes, c'est quoi ces embryons qui se bouffent, c'est moi la biologiste !!!

Shakes, un oreo dans le bec : hm ?? Tu disais ??? … Heero est un oreo !!! A TAAAAABLE !!!!!! ^O^

Zissi : mon dieu que je plains les G-boys…

Zinnok : c'est encore pire que ce que je croyais… chuis pas sûr de vouloir voir où ça va nous mener tout ça…