Shakes : Shinia copine est en WE, c'est moua qui fé les remerciements cette semaine…Alooors, euh, meeeerchi bôôôcoup à Erszebeth (crois-moi, tu ne veux pas savoir…^^;;; On postera un de ces jours la discussion qui a mené à la naissance de Réincarnations, et t'auras la réponse à ta question à ce moment…^^) ; Reyiel ; Stupid Axolotl ; Zorca et Lyrashin ! Voilà ! ^___^

Zinnok : l'avertissement, baka !

Shakes : Ah, vi…^^;; Alors, vous avez eu le premier chapitre en deux semaines, mais je suis désolée, ça se reproduira pas aussi rapidement…Comme cette fic est encore en cours de scribouillage intensif, on va devoir espacer les màj pour pas que ce soit trop irrégulier. Après concertation, nous posterons un chapitre par mois. ^^;; Pas taper, hein…C pour votre bien qu'on fait ça…Promis !

Sur ce, Bonne Lecture !!! ^_______^

Réincarnations

Séries : Gundam Wing et Final Fantasy 7. Vive la science et toute les conneries qu'on peut inventer pour trouver un rapport entre nos Bishonens préférés !!! ^o^v

Auteurs : Shakes Kinder Pinguy le pingouin rouge et Shinia Marina la biologiste folle

Mails : mei_fanel@hotmail.com , shinia_marina@hotmail.com (archive pour les dessins cf bio)

Genre : deux folles lâchées sur de pauvres bishonens innocents pas si innocents que ça…et plus on avance, moins ils le sont, hein…

Couples : on va y réfléchir encore ^^ mais du yaoi !!!!

Disclaimers : Shinia : je les veux pour Noël… T__T Shakes, on se cotise et on partage ?? Shakes : *compte ses sous* On pourrait peut-être avoir une mèche de Duo ou Sephy ? Un bout du spandex d'Hee-chan ? Nan ? Bon…

Avertissements : TWT, limite AU, prise de tête, flash back, Sephiroth x Cloud, 3+4+3 ?, divers POV…

" Si tout cela n'est qu'un rêve… ne me réveille pas. "

(Cloud, FF VII)

Chapitre 1 : Souvenirs

AC 195

[POV Cloud]

Je m'appelle Cloud Strife. Evidemment, s'il s'agit là de mon vrai nom, il y a longtemps que je ne le porte plus dans la vie de tous les jours.

En me réveillant ce matin là je me demandais encore une fois pourquoi. Pourquoi est ce que je continuais ainsi, pourquoi est ce que je continuais à attendre et à espérer que l'impossible se produise ?

Comme d'habitude j'avais encore passé une mauvaise nuit. Je ne dormais plus beaucoup, mon rythme de sommeil se raccourcissant à mesure que je prenais de l'âge. Je regardais le plafond sans aucune prétention au dessus de mon lit, hésitant entre rester ici totalement immobile ou me décider à me lever pour aller faire quelque chose d'utile. Ou de vaguement utile.

Après plus de cinq siècles passé à vivre, ou plutôt survivre tel un pantin qui refuse de se laisser démonter par la grande machine du Temps, plus grand-chose n'avait d'importance, si ce ne sont mes souvenirs, et l'espoir de le revoir un jour. On dit que l'espoir fait vivre, et c'est exact, mais ce n'est pas une vie enviable. Je m'étais enfoncé dans une routine journalière que j'effectuais avec automatisme, plus grand chose ne pouvant encore espérer me distraire.

Le Temps s'était écoulé, m'entraînant dans sa grande spirale sans que je puisse espérer y échapper le monde avait changé et évolué, pas forcément toujours en bien. Le calendrier avait changé et on mesurait le temps à présent en se basant sur la mise en orbite de la première colonie habitable. Je trouvais cela pitoyable, comme s'ils espéraient qu'en changeant de calendrier, qu'en remettant les pendules à zéro cela change quelque chose.

Si je vivais sur Terre j'étais déjà allé dans l'espace sur une de ces colonie, par curiosité simplement, réalisant par mon intermédiaire le plus grand rêve de Cid.

L'Espace Intersidéral.

Quelle bonne blague quand j'y repense… La place de l'Homme n'est pas dans l'espace mais bien sur la Terre ferme, c'est du moins mon avis. Mais personne ne semble encore avoir compris.

Moi je restais là à attendre, attendre encore et encore, attendre une chimère, une chose impossible en apparence à laquelle je croyais pourtant dur comme fer.

Le réveil sonna et je l'éteignis d'un geste automatique de toute façon j'étais déjà réveillé depuis quelques heures. D'année en année je dormais moins. Ce n'était pas que cela me dérangeait vraiment mais ça me laissait plus de temps pour réfléchir, et moins pour rêver.

J'aimais mes rêves pourtant, dans lesquels je le retrouvais toujours, où tous ce que j'avais vécu n'était qu'un cauchemar sans fin que lui seul pouvait briser. J'aimais cette sensation fugace de sentir ses bras autour de mon corps lorsque je me réveillais, de sentir son odeur dans les draps et sa présence à mes côtés avant de réaliser que ce n'était qu'une illusion.

Je me levais en baillant et en m'étirant et allais vers la petite salle de bain de cet appartement que je louais depuis six mois. Je ne restais jamais bien longtemps au même endroit, parce que moi je ne changeais pas, contrairement aux gens qui m'entouraient. Je ne me liais avec personne, pour que personne ne découvre un jour mon secret.

Mon reflet dans le miroir arrivait encore parfois à me faire sourire, surtout le matin au réveil si je portais mes cheveux plus court qu'à l'époque d'Avalanche et du SOLDAT mes mèches restaient néanmoins totalement indomptables. Elles partaient dans tous les sens sans ordre précis, me donnant un air de moineau éternellement ébouriffé. Je me passais de l'eau sur la figure et tentai d'arranger un peu ma tignasse de quelques coups de brosse, sans grand succès, m'habillai et sortit de l'appartement. Je me rendis à mon travail comme assistant à la rédaction d'un grand quotidien en marchant.

Le journal pour lequel je travaillais était encore l'un des rares à être imprimé sur du papier, et il marchait plutôt bien. J'aimais assez l'ambiance de fourmilière constamment en activité et aussi le fait d'être si proche de quelque chose ressemblant à mon époque. Je m'achetais un croissant en cours de route et je le finissais tout juste en pénétrant dans les bureaux, un peu surpris de l'activité qui y régnait malgré l'heure matinale. Un coup d'œil à la télévision toujours allumée sur une chaîne d'informations m'en apprit la raison : les Gundams. En quelques semaines ils étaient devenus plus célèbres que toutes les stars de cinéma réunies. Les avis divergeaient à leur propos, et je devais bien m'avouer ne pas me sentir vraiment concerné. Pourtant ils s'attaquaient à Oz et Romefeller, comme moi dans le temps je tentai de sauver le monde avec l'aide de mes amis. Mais cela me paraissait tellement lointain à présent…

- Yo Juju ! Tu tombes bien !! J'ai besoin d'un dossier aux archives !

Je me retournais vers Mike Morgan, surnommé MM, un jeune journaliste de la boite qui s'obstinait à essayer de faire apparaître une émotion quelconque sur un visage que je m'appliquais toujours à laisser de marbre, histoire de passer plus inaperçu. Il y avait toujours des personnes qui tentaient de se lier d'amitié avec moi, qui voulaient apprendre à me connaître, devenir mes amis. Bien peu s'obstinaient autant que ce jeune brun aux yeux gris rieurs, mais je le laissais faire. Il finirait bien par se lasser.

- Un dossier sur quoi ? Je lui demandais en m'approchant. Mon boulot consistait en pas grand-chose, en général servir le café ou chercher des trucs, jouer le rôle d'un coursier dans la rédaction.

- Je cherche des renseignements sur ce qui est à l'origine du conflit, et donc de la construction des Gundams. J'aurai besoin de me renseigner sur la situation politique d'il y a… une vingtaine d'année ! Quand on était encore des enfants innocents et ignorants… Finit il d'un air faussement grave. J'eu un instant envie de lui répondre 'parle pour toi' mais je me retins, acquiesça d'un signe de tête et descendis aux archives, ma journée commençant comme tant d'autre avant, et comme tant d'autre après ça.

Une seule personne serait capable de me rendre mon sourire.

Sephiroth.

[Fin POV Cloud]

*%*%*%*%*%*%*

Flash back : un peu plus d'un siècle après la mort de Sephiroth.

Le ciel était gris et froid, le fond de l'air horriblement frais et humide et pour couronner le tout un mauvais crachin s'appliquait consciencieusement à tremper les vêtements des deux hommes qui sortaient d'un pas lourd du cimetière. Ils allèrent se réfugier sous le couvert des arbres qui commençaient à perdre leurs feuilles en cette journée d'automne et s'arrêtèrent l'un en face de l'autre en se frottant les mains pour en chasser le froid.

- L'automne est vraiment là. Je ne l'avais pas vu venir cette année. Fit Cloud en remontant les pans de son manteau sur ses joues rougis par le froid. Vincent laissa son regard se perdre sur les arbres et les tombes qui dépassaient du cimetière, une sorte de mélancolie dans le regard.

- C'était un beau jour pour mourir. Commenta-t-il d'un ton dénué d'intonation, ses yeux aux pupilles rouges revenant sur son cadet. Le blond baissa les yeux vers le sol, en soupirant. Il n'avait pas pleuré, non, il avait promis à Tifa qu'il ne pleurerait pas. Cette promesse lui semblait pourtant difficile à tenir maintenant, bien plus que celle qu'ils s'étaient faite alors qu'ils étaient à peine adolescents. Ce n'était pas parce qu'elle n'était plus là qu'il avait envie de pleurer, mais parce que lui, il était encore là.

- J'ai… honte. Souffla-t-il.

- Je sais. Moi aussi. Nous sommes vivants, alors que l'on devrait être morts, comme tout les autres. Il va falloir s'y faire je crois.

- Je ne sais pas si j'ai envie de vivre ainsi…

- En ce qui me concerne, je ne veux pas continuer.

Cloud se tourna vers les arbres et laissa son regard errer sur le sous bois humide et les feuilles mortes. Il comprenait ce que Vincent voulait dire, mais il avait beaucoup réfléchi pendant toutes ces années. Il n'avait guère osé parler de tout ça à qui que ce soit, mais il voulait avoir l'avis de son ami. Avant que celui-ci retourne jouer au vampire endormi au fond de sa crypte.

- J'ai beaucoup réfléchi. Commença-t-il sans se tourner vers le brun. J'ai eu le temps…

- A propos de quoi ?

- … Sephiroth… Hojo avait commencé ses expériences sur lui bien avant sa naissance, non ?

Il vit Vincent serrer les dents et ses yeux se rétrécirent imperceptiblement lui aussi avait été victime de ce savant fou, et contrairement à Cloud en gardait bien plus de souvenirs. De quoi rendre fou n'importe qui de normalement équilibré. Le blond laissa passer quelques secondes avant de continuer.

- Il s'était fait injecter un grand nombre de chose, de la mako, mais aussi des cellules de Jénova et va savoir quoi d'autre… Je pensais à la Rivière de la Vie…

- Jénova n'était pas originaire de cette planète. Elle n'aura jamais la moindre place dans l'Ame de la Terre. C'est à ça que tu penses ?

Cloud baissa la tête.

- Oui. Fit il dans un souffle.

Vincent s'approcha de lui et lui mit une main dans le dos, l'entraînant à sa suite.

- Viens, marchons un peu.

Ils suivirent la petite route qui menait au cimetière, indifférents à présent au froid et à la pluie. Ce n'était pas cela qui allait les tuer de toute façon…

Cloud n'avait jamais cessé d'y penser. L'âme de tout être vivant dans ce monde rejoignait l'Ame de la planète à sa mort, car il en était issu. Mais Jénova ne venait pas de la Terre, alors se pouvait-il que l'âme de Sephiroth, trop imprégnée de Jénova, ne puisse se mêler à celle de la planète et se réincarne un jour, en 'entier' ? Sans modification aucune ?

Il voulait y croire. Vraiment y croire.

- Sephiroth n'était pas un Ancien malgré ce qu'il affirmait. Fit la voix douce de Vincent à ses côtés, l'arrachant à ses réflexions. Car Jénova n'était pas une Cetra. C'était un monstre venu d'un autre monde. Je dois t'avouer que j'ai moi aussi réfléchi à tout cela, mais pas pour les mêmes raisons.

Cloud leva la tête vers son ami, attendant qu'il continu.

- Il y a un risque qu'un jour Jénova se réincarne elle aussi.

- Je ne crois pas. Fit doucement le blond d'un ton hésitant, comme s'il n'en était pas vraiment persuadé. Avant que l'on te découvre endormi au fond du manoir ShinRa à Nibelheim, Bugenhagen, le grand père de Red 13, nous avait fait tout un exposé sur l'Ame de la planète. Une âme doit correspondre au corps qu'elle habite. Et Jénova n'avait pas une apparence humaine, elle ne ressemblait à rien qui vive naturellement sur Terre.

Vincent hocha la tête.

- Effectivement. Mais Sephiroth pourrait, lui, se réincarner un jour, s'il possède suffisamment de caractères de Jénova pour que son âme ne soit pas purement et simplement absorbée par la planète.

- … Je voudrais l'espérer. Souffla Cloud en baissant la tête.

Vincent s'arrêta de marcher et regarda le blond avec une expression impénétrable. Il attendait simplement que Cloud se décide à parler, à moins qu'il n'en ait aucune envie. Il n'allait pas le forcer.

- Avant… avant qu'il découvre ce qu'il était et ce qu'on lui avait fait, avant qu'il ne devienne fou et détruise tout autour de lui… il était… quelqu'un de bien.

Il redressa la tête vers Vincent, se fichant que ses yeux soient alors envahi de larmes. Il portait ce poids sur son cœur depuis trop longtemps déjà. Le brun ne dit rien, attendant la suite.

- Je l'aimais… Croassa Cloud. Je l'aime toujours…

Il essuya d'un geste rageur les larmes qui coulaient sur ses joues et détourna le regard, appréhendant quand même la réaction de Vincent.

Il ne se passa rien pendant un moment, rien d'autre que la pluie qui continuait de tomber, rien d'autre que le jour qui s'assombrissait lentement, rien d'autre que les larmes de Cloud se mêlant à cette eau si fraîche qui tombait du ciel.

Au bout d'un temps interminable, Vincent s'avança finalement et posa doucement sa main sur l'épaule du blond, pressant lentement les doigts. Cloud soupira, la tension dans ses muscles se relâcha.

- Merci. Fit il dans un murmure à peine audible.

*%*%*%*%*%*%*

Quelques jours plus tard, dans le manoir ShinRa, Cloud terminait de sceller la porte qui menait à la crypte de Vincent. Il avait hésité à le suivre, à faire comme lui, s'endormir pour l'éternité peut être, un semblant de mort qui leur était refusée. Mais Cloud voulait espérer qu'un jour Sephiroth se réincarnerait, il voulait y croire.

Vincent avait compris.

Il sourit en repensant aux dernières paroles du brun avant qu'il ne ferme son cercueil :

- Si tu le retrouves un jour… fais le moi savoir…. Vincent avait souri. Un de ses rares sourire.

Cloud se releva une fois son travail achevé, et sortit de la vieille maison. Même si celle-ci était un jour détruite les cryptes ne craignaient rien, elles étaient trop profondes.

Il sortit du manoir ShinRa et contempla la ville de Nibelheim qui avait changé, et qui changerait encore dans les siècles à venir. Il eut un pincement au cœur et prit une respiration forcée pour empêcher les sanglots de monter dans sa gorge il était seul cette fois ci, vraiment seul. Il y avait déjà longtemps que Red 13 était parti pour il ne savait où, décrétant qu'il en avait assez des deux pattes. Cloud le soupçonnait de veiller de loin sur sa ville natale. Et maintenant que Vincent était retourné là où ils l'avaient trouvé des décennies auparavant…

Il était seul maintenant. Seul dans un monde qui évoluerait immanquablement tout autour de lui sans que lui ne change d'un iota. Il resterait toujours le même, attendant qu''il' revienne…

Quelques années plus tôt lui et Vincent avaient fait le tour des laboratoires de Hojo et avaient détruit toutes ses archives.

Le monde s'avançait dans une ère de paix.

Espérons que cela dure.

[Fin du flash back]

*%*%*%*%*%*%*

Je le regarde. Il dort, blotti contre moi, comme si rien n'avait d'importance, un sourire sur les lèvres. C'est la première fois qu'il s'endort près de moi. D'habitude, il s'en va. En souriant, mais il s'en va.

Souvent, je me dis que ce n'est pas raisonnable. Qu'il est si jeune. Que se passerait-il si les autres savaient ? Savaient que leur commandant passe ses nuits avec l'une des plus jeunes recrues… Notre différence d'âge n'est pas énorme, mais il est tellement innocent...

Alors je me dis que je ne devrais pas… Mais il suffit qu'il me regarde et j'oublie pourquoi je fais semblant de ne pas le connaître quand on se croise à l'extérieur, pourquoi il ne répond pas à mes yeux insistants s'il est avec ses compagnons.

Il soupire, s'étire et entrouvre les paupières, frotte son visage contre mon torse et je sens son sourire sur ma peau.

Je l'aime.
Etrange comme ça semble si naturel de s'en rendre compte.

Je ne m'étais jamais laissé aller à le penser avant.

Il lève la tête vers moi paresseusement, ses yeux bleus brillant un peu, et je l'attire plus près pour l'embrasser. Il se laisse faire sans protester et passe ses bras autour de mon cou.

_ Je me suis endormi, dit-il comme s'il demandait pardon.

_ Ce n'est pas grave.

Il fait mine de se redresser, mais je le retiens. Je n'ai pas envie qu'il parte.

_ Où tu vas ?

Ma voix n'est qu'un murmure, et il se penche vers moi.

_ Il faut que je rentre. Si Zack se rend compte que je ne suis pas dans mon lit…

_ Reste, dis-je en le couvrant de mon corps sans qu'il proteste vraiment. Qu'est-ce que Zack irait faire dans ta chambre à une heure pareille ?

La jalousie dans ma voix est presque palpable, et il se met à rire doucement en levant une main pour la poser sur ma joue.

_ Je n'ai pas de quartier personnel, moi, réplique-t-il avec un sourire amusé. Mon lit est dans un dortoir, je te rappelle, et Zack est mon supérieur.

_ Et moi je suis le supérieur de Zack. Reste.

_ A vos ordres, ô grand Sephi…

Je l'embrasse pour le faire taire et il me laisse le rendre fou à ma manière.

_ Cloud.

_ Mmmmh…

_ Je t'aime.

Il se raidit dans mes bras et un instant j'ai peur que… mais soudain son regard s'illumine et ses lèvres sont sur les miennes dans un baiser fervent, et je sens ses jambes se croiser autour de ma taille pour m'attirer plus contre lui.

"Moi aussi."

Est-ce que j'ai le droit de me souvenir de cet instant au moment où ton épée - celle de Zack - me déchire, mais moins que tes yeux durs et rageurs, moins que ces larmes que tu ne verseras pas… plus…

Je t'ai tué, plus que tu m'assassines, tu as grandi, mon amour, tu as vieilli… Je t'ai vieilli… Pardonne-moi.

Et alors que je sens l'Energie me quitter, je ne pense plus qu'à toi, mon amour… A tes yeux lumineux et à tes lèvres sur les miennes et ta voix.

"Moi aussi."

*%*%*%*%*%*%*

[POV Duo]

Vous savez tous ces clichés à propos du réveil en sueur après un cauchemar, les draps trempés, le sursaut et tout ça ?

Eh ben c'est pas à moitié vrai.

On oublie de parler du poids sur la poitrine, du creux dans la gorge, des larmes sur les joues qu'ont rien à y faire, et du sentiment de désespoir total.

Et de l'impression de rien piger, aussi, mais ça je crois que c'est particulier à mon cas personnel.

De ce que je sais, personne ne se rappelle aussi clairement de ses rêves que moi.

Moi je peux vous dire quel shampooing utilise le petit blond ébouriffé, quel est le goût de sa peau, vous décrire ce petit trait noir qu'il a dans l'iris gauche, je peux vous confier comment lui faire pousser ce petit cri de souris hallucinant, mais y'a des mineurs ici.

Je peux aussi vous dire la douleur ressentie au moment où son épée pénètre dans la peau pour la mettre en pièces, pour tuer, je peux vous dire la douleur au moment où son regard plein de rage et de souffrance suit le corps qui se déchire.

Mais c'était la première fois que son nom était prononcé.

Cloud.

Zack, c'était pas la première fois que j'en entendais parler. Si vous voulez, je peux même vous faire une dissertation sur le sentiment de jalousie qui prend mon moi-rêve à chaque fois que Cloud prononce son nom.

Cloud.

Ça me fait bizarre de connaître son nom. Ça le rend étrangement réel.

Je ne connais pas le nom de mon moi-rêve. Je ne l'ai jamais vu. Normal, puisque je suis dans son corps… Ou peut-être lui dans le mien.

Vous connaissez cette phrase à propos d'un homme qui se réveille en ne sachant plus s'il est un papillon qui rêve qu'il est un homme, ou un homme qui a rêvé qu'il était un papillon ? C'est un peu cette sensation que j'ai au réveil.

Ça fait tellement longtemps que je fais ces rêves, je suis incapable de me rappeler du tout premier. Mais ils ont augmenté depuis que je pilote, et sont de plus en plus concentrés autour de mon petit blond ébouriffé.

A propos d'ébouriffé, un coup d'œil au lit voisin m'indique que Heero et Trowa ne sont pas encore arrivés, ou rentrés plutôt.

WuFei ne doit nous rejoindre que la semaine prochaine, mais les deux carpes devaient arriver hier dans la journée.

Quatre était tout inquiet, c'était mignon. C'est un peu grâce à lui qu'on est tous réunis… Non, c'est même uniquement grâce à lui ! Il arrive à nous donner l'impression qu'on rentre chez nous à chaque fois qu'on se réunit, même si c'est pour une mission. Et je suppose que même Heero ou WuFei ont besoin d'un endroit où rentrer une fois de temps en temps. Et moi j'en viens à espérer et attendre les moments où on est tous ensemble. Ici, j'ai l'impression bizarre d'être en paix.

Impression étant le mot clef dans la phrase, hein, ça empêche pas un petit blond à la coupe impossible de me tuer dans mes rêves.

Je dois pas être complètement sain d'esprit, mais qui l'est de nos jours, hein. Dans le principe, le seul fait d'être pilote de Gundam est une preuve de dérangement intérieur profond !

Je me lève, un peu frissonnant. On se gèle, ici. Vivement qu'Heero revienne et jette un coup d'œil à la chaudière. Moi j'ai rien pu y faire, c'est trop différent de Deathscythe.

Ça fait bien trois mois que je ne l'ai pas vu. J'ai croisé Tro et Wuffie y'a trois semaines, et je traîne avec Quat depuis dimanche dernier. Mais Heero était apparemment sous couverture du côté des Etats-Unis et tout ce que je sais, c'est qu'il a rejoint Trowa la semaine dernière pour une mission longue durée.

Dans le salon, enfin, la pièce qui sert de salon, il fait un peu plus chaud. Quat et moi avons fait un feu dans la cheminée avant d'aller nous coucher, mais il commence à mourir et je remets une bûche dedans, le regardant reprendre.

La chaleur est douce.

J'ai toujours aimé le feu. Les flammes qui dansent, répandant leur chaleur, ce rouge, doré, orange, jaune brûlant, les cendres qui volent, la gorge séchée par la fièvre.

La température qui monte quand s'enflamment les premières braises, une chaleur presque insupportable, mais qu'importe… Cette chaleur, c'est la même que celle du sang pompé par le cœur, puisé, tiré, soi-disant purifiée, cette chaleur, c'est celle de la Vie, l'Energie, la Rivière, ce feu à l'intérieur du corps, et le sang rouge comme les flammes, qui suit toujours le même circuit, qui n'a d'autre choix que de tourner, tourner, suivre le chemin qu'on lui a indiqué… la chaleur du sang rouge de colère, de ma colère, le sang libéré, ce feu dans mes veines, veines ouvertes, déchirées par ceux-là même qui m'avaient enfermé… et je suis comme le sang brûlant et rouge qui coule d'une cicatrice mal fermée, et la douleur insupportable de cette blessure me réveille, me libère, délivre ma rage comme un incendie mortel.

La rage. La fureur. La folie. Seule votre mort pourra m'apaiser, seule votre douleur pourra calmer la mienne, alors brûlez… Je veux sentir l'odeur de votre peau qui se consume et entendre vos hurlements, vos supplications pour en rire car enfin, vous sentirez une partie de ma souffrance…

Le bruit du bois qui craque et des toits qui s'effondrent, les cris de terreur, oui, brûlez, crevez, hurlez… et ses yeux qui me regardent sans comprendre, ses yeux qui refusent d'accepter… Ses yeux qui ne me font plus rien ! Tu m'aimes ? Ah ! Brûle avec les autres ! Brûle, toi qui croyais pouvoir me posséder, me contrôler comme les autres ! Est-ce que tu la sens, la douleur ? La trahison ? La déception ?

Alors que m'importe ce que tu me donnes, que m'importe ton cœur… Bientôt je pourrais te l'arracher sans demander !

La porte s'ouvre brutalement et je sors de ma transe en sursaut, une main glacée autour du cœur et de la sueur sur le front.

D'où est-ce que ça venait ???!!!

Je n'ai pas le temps de me poser plus de questions, une voix sèche me réveille :

_ Duo, va chercher Quatre.

Je me retourne. Heero… un curieux sentiment de satisfaction m'envahit en constatant qu'il est revenu, et j'oublie ce… cette… vision perturbante. J'ai dû rêver, oui, rêver… Stupide cauchemar, je vais me mettre aux somnifères, moi.

Mais d'abord, savoir ce qu'il se passe…

Heero est entré et soutient un Trowa d'une pâleur effrayante. J'ai jamais vu ça, il a l'air d'être sur le point de tomber dans les pommes, ça a l'air grave, et je panique à moitié.

_ Eh, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

_ Va chercher Quatre !

Bon, ça va…

Cinq minutes plus tard, Quat-chan est sur le pont, donnant ses ordres à l'équipage - nous - sans paniquer devant l'état de Trowa. Et plutôt que de le soigner immédiatement, il demande à Heero de lui raconter ce qu'il s'est passé. Le brun ébouriffé (je dois faire du fétichisme pour les ébouriffés, si vous voulez mon avis) fait son rapport comme s'il l'écrivait, court, succinct et efficace, du Heero tout craché.

Putain, ce que ça m'a manqué !

J'aurais jamais cru être dérangé au point que la voix monotone d'Heero puisse me manquer…

Bref. La couverture de Trowa a été identifiée, il a failli se faire prendre, et de ce qu'on sait, WuFei est en danger d'être trouvé aussi.

Apparemment Treize a décidé de faire de lui son quatre heures personnel et a pris l'affaire en main. Il faut qu'on le prévienne, ou ça va mal tourner…

_ On ne peut rien faire ce soir, déclare Quatre d'un ton raisonnable qui tranche avec nos diverses réactions d'inquiétude. On va se reposer et attendre le matin. Allez tous vous coucher.

Bon, tout va bien, alors. Quat a raison, on peut pas faire grand chose pour le moment.

Heero n'émet aucune objection et me regarde avec insistance, avant que je comprenne qu'il demande où est notre chambre.

Notre chambre.

Bizarre, hein. Etrange routine dans notre vie agitée, Heero et moi dans une chambre, Trowa et Quat dans une autre, WuFei tranquille dans son coin.

_ Juste en face, Hee-chan, je te rejoins dans cinq minutes !

Avec un regard à peine meurtrier, il se retourne et entre dans la chambre. Je jette un coup d'œil aux deux autres. Trowa s'appuie sur Quat qui en a l'air plutôt enchanté malgré son inquiétude. Leurs mains sont presque accrochées l'une à l'autre.

Je suis content pour eux. S'ils pouvaient trouver un peu de paix l'un avec l'autre… Ils sont mignons. Même si je suis à peu près sûr que je suis le seul à m'être rendu compte de ça…

_ C'est bon, Duo, tu peux y aller.

_ T'es sûr que ça ira ?

_ Oui, ne t'en fais pas.

J'hésite un peu, mais après tout, si Quatre a besoin d'aide, il viendra en chercher.

Dans notre chambre, Heero s'est installé en tailleur sur son lit, son portable devant lui, et tape son rapport. Ben voyons. Pourquoi ça m'étonne pas ?

Je m'assois sur le matelas et le regarde avec insistance, jusqu'à ce qu'il lève les yeux avec agacement. Heero ne supporte pas que je le fixe sans rien dire.

Héhé.

_ Qu'est-ce que tu veux ? demande-t-il sèchement.

_ Rien de spécial, ça fait longtemps que je t'ai pas vu, alors je te regarde.

Il fait une faute de frappe. Ça c'était bien joué, Maxwell… Il me jette un regard meurtrier et je lui souris de toutes mes dents.

J'adore l'emmerder.

_ Alors ? Qu'est-ce que t'as fait pendant tout ce temps loin de moi ? Je t'ai manqué ? Tu m'as pas trompé, j'espère !

Avec un soupir presque intérieur, Heero enregistre son rapport et éteint son ordinateur d'un air quasi douloureux. Il s'allonge sur le lit et ferme les yeux.

Pas ça qui va me décourager.

Avec satisfaction, je bondis à côté de lui, prêt à faire un saut de travers s'il le prend mal, mais Heero me jette à peine un coup d'œil agacé.

_ Je suis fatigué, prévient-il.

_ Eh ben dors !

Il me regarde d'un air soupçonneux, puis me tourne le dos. Je sais qu'il a fermé les yeux et qu'il dort dès que sa respiration disparaît presque.

Quelque chose dont je suis particulièrement fier, c'est de la confiance d'Heero. Il peut me traiter de baka autant qu'il veut, ça ne l'empêche pas de me laisser toute la liberté que je veux en mission, ni de dormir devant moi.

Je suis content qu'il soit revenu.

[Fin POV Duo]

*%*%*%*%*%*%*

Quatre regarda le jeune homme natté et le japonais entrer dans leur chambre puis se tourna vers Trowa qui s'était assis sur le canapé du salon quand il entendit la porte se refermer sur Duo et Heero. Le petit Arabe s'avança vers son ami et s'accroupit en face de lui, inquiet pour les blessures qu'il avait encore une fois récoltées, cette inquiétude renforcée par une autre, plus discrète et plus sournoise. Il craignait pour la vie de WuFei, il craignait de perdre l'un d'entre eux. Tout quatre étaient à l'abris ici, du moins pour l'instant, mais le Chinois risquait d'être démasqué et il ne le savait peut être même pas. C'était lui qui avait pris la décision de rester tranquille pour la nuit, de prendre du repos, mais comme à chaque fois qu'il devait prendre une décision pour tous, car ils se reposaient sur son sens des responsabilités, il sentait comme un pincement dans sa poitrine, la crainte d'avoir pris le mauvais chemin.

Il secoua doucement la tête ce n'était pas le moment, Trowa devant lui avait besoin de soins.

- Trowa, où es-tu blessé ? Demanda-t-il d'une voix douce en essayant d'ouvrir tous ses sens sur le jeune homme. Il était d'une pâleur maladive et serrait les dents pour tenter de contenir la douleur.

- Ce n'est rien. Souffla-t-il en levant les yeux sur Quatre pour se donner contenance, tout en sachant que le petit blond ne serait pas dupe. Il était impossible de mentir ou de cacher quoique ce soit à l'Arabe, il l'avait compris depuis longtemps. Même s'il ignorait toujours s'il s'agissait de simple perspicacité ou d'autre chose…

Quatre releva un sourcil circonspect, tandis qu'un faible murmure à l'arrière de son crâne allait en s'amplifiant, d'abord incompréhensible puis se clarifiant de seconde en seconde, une voix douce et fraîche qu'il savait être féminine lui soufflant à l'oreille ce qu'il cherchait à savoir, manquant de le faire frissonner lorsqu'il sentit comme un souffle léger sur sa nuque et un parfum de fleurs qui s'estompa en moins d'une seconde. //mal à la poitrine et la cheville et la hanche et la tête…// Le blond renferma la voix inquiète et précipitée au fond de lui en prononçant mentalement des paroles apaisantes et se redressa vers Trowa.

- Essaie d'enlever ton pull.

- C'est bon, ça ira… Réussi à protester le brun.

- Tro, tu enlèves ce pull ou c'est moi qui le fais. Fit Quatre d'une voix empreinte d'autorité. Trowa fut surpris de l'entendre utiliser ce diminutif, mais s'exécuta néanmoins en songeant que Duo devait commencer à avoir de l'influence sur le blond. Il grimaça en levant les bras pour se débarrasser du vêtement et remercia d'un petit hochement de tête l'aide que Quatre lui fournit en faisant lui-même passer le pull par-dessus les épaules. Aussitôt le petit blond se pencha vers la poitrine du brun en repoussant celui-ci de manière à ce qu'il se retrouve allongé sur le canapé et tâta doucement les côtes au niveau du plexus. Trowa grimaça.

- Désolé. Souffla Quatre en continuant néanmoins son exploration tactile. Tout le devant de la poitrine de Trowa était endolori, avec une importante ecchymose bleutée tranchant avec la pâleur habituelle du brun.

- Tu n'as pas l'air d'avoir quelque chose de cassé, mais je pense que ce n'est pas passé loin. Chuchota Quatre. Il posa ses doigts sur la mâchoire de Trowa et chercha en tâtonnant une blessure sur le visage invisible à l'œil nu.

- Tu as mal ailleurs ? Demanda-t-il, sachant que c'était à la hanche et la cheville mais attendant que le brun le dise de lui-même. Trowa ne répondit pas immédiatement mais finit par désigner le côté droit d'un vague geste de la main. Quatre ôta ses mains du visage de son ami et s'intéressa à la jambe en demandant :

- Qu'est ce qui s'est passé ?

- Une mauvaise chute en m'échappant. Je me suis tordu la cheville.

Trowa se tendit de souffrance lorsque le petit blond toucha le pied endolori et se mordit l'intérieur de la joue pour retenir un cri.

- Excuse moi… Fit Quatre en prenant un petit air contrit et en reposant la cheville qu'il venait d'essayer de bouger. Tu ne vas pas pouvoir bouger pendant quelques jours.

- Il faut aller prévenir WuFei !

- On s'en occupera, ne t'en fais pas. Je vais mettre quelque chose sur tes ecchymoses. Fit Quatre en se levant pour aller chercher de quoi le soulager dans la pharmacie.

Trowa le regarda s'éloigner d'un air pensif, soulagé d'être enfin au calme et qui plus est dans un canapé des plus confortable. Dommage qu'il y ait cette douleur lancinante dans sa poitrine qui le gênait quand il respirait, sa cheville qu'il ne pouvait plus poser par terre et sa hanche qui devait être recouverte d'un bon nombre de bleus de quand il était tombé après s'être tordu la cheville. Il y avait des jours comme ça… Heureusement que parmi eux cinq il y avait Quatre qui prenait toujours soin de leurs bobos, ne laissant rien au hasard, sinon cette guerre se serait terminée en même temps que les pilotes de Gundam devenaient incapable d'accomplir la moindre mission à cause de blessures qu'ils n'avaient pas prit la peine de prendre au sérieux.

Heero et WuFei n'auraient avoué pour rien au monde être blessé, et lui et Duo auraient tout simplement oubliés de se soigner… Il se surprenait à apprécier énormément la présence de Quatre à ses côtés, celui-ci étant toujours agréable et étonnamment gentil et prévenant tout en étant des plus efficace en mission. Plus que cela même, le contact avec Quatre ne le dérangeait pas, alors qu'il évitait toujours de toucher autrui, une sorte de crainte enfoui au plus profond de lui-même le mettant horriblement mal à l'aise. Mais c'était comme si Quatre pouvait faire baisser ses barrières et le mettre en confiance sans aucun souci, chercher des blessures sur son corps du bout des doigts sans le faire frissonner de crainte. Il se surprenait avoir une entière confiance en lui, lui le solitaire et l'introverti, lui qui n'aimait guère se lier avec quiconque, lui qui craignait le contact humain telle une phobie.

Quatre revint et se raccroupit à ses côtés, entreprenant de lui enduire la poitrine d'un gel sentant fortement le camphre et dont l'odeur était des plus désagréable. Pourtant il devait bien avouer que ça faisait du bien. A moins que ce ne soit le contact des mains de Quatre. Un léger sourire aux lèvres le petit blond lui banda la poitrine avant de faire de même avec sa cheville et de recouvrir les bleus de la hanche avec cette infâme pommade, puis il se leva et remit un peu de bois dans le feu.

Quatre se retourna vivement quand il sentit Trowa tenter de se relever en grimaçant, et repoussa doucement d'une main ferme et douce le brun sur le canapé.

- Il fait froid dans notre chambre, et c'est mieux que tu ne bouges pas trop.

- Froid ? Interrogea Trowa avec un regard surpris.

- La chaudière ne fonctionne pas. On a meilleur temps de rester ici devant la cheminé je pense.

Le brun finit par hausser doucement les épaules et se rallongea sur le canapé en cherchant la position la plus confortable possible compte tenu de ses blessures. Une fois qu'il fut correctement installé Quatre s'enfila à ses côtés sans autre forme de procès, la tête à demi posée sur le ventre de Trowa et ses jambes dépassant presque du rebord du canapé.

Rien ne fut dit, rien ne fut avoué, aucun regard ne fut échangé. Mais la main de Trowa chercha celle de Quatre et toutes deux se lièrent tandis que leurs propriétaires tombaient dans le sommeil.

A l'arrière de son esprit Quatre sentit encore cette présence chaude et rassurante qui l'accompagnait maintenant depuis longtemps, plus longtemps qu'il ne saurait s'en souvenir. Elle sembla émettre comme un léger rire cristallin vaguement amusé, puis un moment plus tard où il devinait que Trowa dormait d'un sommeil réparateur, Quatre sentit dans son demi-sommeil que dans une des chambres de la maison, Il venait de se rendormir, et de recommencer à rêver. Ou plutôt à se souvenir…

*%*%*%*%*%*%*

WuFei serra son épée contre lui et se dissimula un peu plus dans l'ombre. La nuit tirait maintenant à sa fin, et le soleil pointait à l'horizon. Il en avait passé la plus grande partie à essayer d'échapper aux troupes d'OZ. Comment avait-il pu se laisser débusquer comme une vulgaire proie ? Les soldats d'OZ étaient partout maintenant, et il ne pouvait pas se permettre de bouger. Ce trou sous un buisson était vraiment providentiel. Heureusement que Nataku était encore en réparation sur le Peacemillion.

Même avec son Gundam, il n'aurait rien pu faire, et au moins, si WuFei se faisait prendre, ils n'auraient pas Nataku.

WuFei sortit l'émetteur de position que Quatre leur avait donné la dernière fois qu'ils s'étaient tous réunis. " En cas d'urgence", avait-il dit.

Mais ce n'était pas un cas d'urgence, il pouvait encore s'en sortir, ça ne valait pas la peine de déranger les autres pilotes.

Maintenant, l'important était de ne pas bouger et d'attendre une ouverture. Il devait trouver un moyen de prévenir Barton et Yuy qui étaient sur le point de se faire découvrir aussi. D'un œil perçant, il repéra un Leo proche. Si seulement il pouvait s'approcher assez pour utiliser la radio et envoyer un message à Winner, au moins…

Au même instant, WuFei réalisa exactement ce à quoi il pensait. C'était la première fois qu'il s'inquiétait pour ses coéquipiers, et d'ailleurs qu'il les considérait comme des coéquipiers tout court. Oui, la première fois qu'il acceptait réellement qu'ils étaient ensemble sur ce combat, qu'il n'y avait pas lui, et les autres.

Mais ce n'était pas le moment de réfléchir à ça. Concentré, WuFei était prêt à prendre n'importe quelle opportunité pour atteindre la radio, et l'ouverture semblait proche, lorsqu'une voix le cloua sur place.

_ Où en sont les recherches ?

WuFei sentit de la sueur lui couler sur le front, et un lent sentiment de panique l'envahir.

Treize Khushrenada.

WuFei, la main tremblant presque convulsivement, déclencha l'émetteur.

Fin du chapitre 1 ^^

Délirium : Le petit cri de souris…

Shakes : Allez dis moi, dis le !!! é_è

Duo : Je sais pas… ^^

Cloud : Naaaaaan tais toi !!!!

Shakes, tripotant Cloud d'un air expérimental : Allez siteplé é_è *chibi eyes*

Shinia : On ne tripote pas le matos…

Cloud : Le matos ?!!!

Shinia, dégainant son scalpel : Oui ?

Cloud : … Non rien.

Shakes : Mais je veux l'entendre couiner é_è

Treize, sortant de la Spandex Zone : Vous n'auriez pas vu mon petit dragon ?

Duo : Qu'est ce que tu fous là, toi !!! è_é Pas touche à mon Hee-chan !!!

Wufei : Oups, j'ai une mission, salut !!

Treize : attends reviens !!!

Shakes, une main sur les fesses de Cloud : Tous des nympho.

Shinia : Tu t'es regardée ??

Cloud : Elles sont dingues… -_-

Heero, remettant le Spandex en place : M'en parle pas…