Shakes : B'soir tout le monde ! Et un nouveau chap, un ! ^^ Pour répondre à la question d'Enika copine, franchement, tu crois que Sephy m'aurait seulement laissé approcher Cloud pour vérifier ?? Et Duo nous fait la gueule depuis le chapitre 4, donc…J'en sais rien ! Sinon, merci à Sakurazukalori (comment tu veux qu'on tape, si tu t'enfuis avec les acteurs principaux ??? :p) , Reyiel, Zorca, Poucycatt, Elise Duchesne (euuuuh…^^;;; le partage est pas prévu, nan…) pour les reviews !
Bonne lecture !
Réincarnations
Séries : Gundam Wing et Final Fantasy 7. On doit être les seules à voir des rapports entre les deux… ^^
Auteurs : Shakes Kinder Pinguy le pingouin rouge et Shinia Marina la biologiste folle
Mails : mei_fanel@hotmail.com ; shinia_marina@hotmail.com
Genre : Auteuses sous overdose d'Oreo…avec un peu de chance vous échapperez au bad trip mais faut pas trop rêver…
Couples : 3+4+3 !!! Kysonmimi !!! 2+1 ? 1+ 2 ?Sephy x Cloud
Disclaimers : On a prié. On a hurlé. On a sacrifié un poulet et on s'est baignées dans son sang, nues sous la pleine lune. On attend toujours le miracle qui fera qu'ils sont à nous…
Shakes : t'es gore, Shinia…
Zinnok : Et ça, ça vient du pingouin qu'a failli faire bouffer de l'embryon à Duo.
Shakes : Mais euh.
Shinia : n'empêche qu'ils sont toujours pas à nous, hein ^^
Avertissements : TWT, limite AU, Duo angst,
" Me sortir de mon cauchemar "
(Vincent, FF VII)
Chapitre 3 : Aveux
[POV Duo]
J'ai parlé.
J'ai tout raconté.
A partir du moment où j'avais ouvert la bouche le flot de parole a jailli inlassablement, continu, sans que je m'en rende complètement compte. C'était pas tout à fait moi qui parlais, c'était pas vraiment moi, Duo Maxwell, le gosse des rues de L2, qui racontais tout ça.
Et en même temps c'était moi. Tout ce que je dis à Quatre à ce moment là me représentait bien plus que tout ce que j'avais accompli, fait et pensé pendant les quinze années de ma petite existence actuelle ces quinze ans n'étaient rien, rien comparé à ce que je sentais être au fond de moi, même si j'ignorais justement ce que je pouvais bien être…
Je parlais donc, et je dis tout. Toutes les choses auxquelles je pensais sans savoir pourquoi, toutes les choses que je savais, tout mes rêves et je n'épargnais aucun détail à mon cher petit ange blond. Quatre rougis lorsque je lui parlais de mes nuits avec Cloud, si douces, et il resta silencieux quand je lui racontais ma propre mort par les mains de mon amour, si douloureuse et déchirante.
Et le flot de parole fut comme libérateur. J'étais conscient que n'importe qui de censé m'entendant en train de déblatérer tout ça m'enverrait illico à l'asile le plus proche, camisole de force et petites pilules roses en prime.
Mais je sentais que je pouvais faire confiance à Quatre, que lui ne me laisserai pas, qu'il pouvait comprendre. Avec un temps de retard je m'aperçus alors qu'il était quelqu'un de très… 'spécial', lui aussi. Comme moi peut être ??? Mais oui, Maxwell, arrête de rêver, toi tu es surtout complètement irrécupérable. Messieurs les blouses blanches vous allez vous arracher les cheveux si vous avez le malheur de vous pencher sur mon cas, migraine et envie de suicide garantie !!
Hem.
Le plus dur ne fut pas de raconter mes rêves, mais de parler de mes peurs les plus profondes, de ces voix qui semblaient pouvoir prendre le contrôle de moi-même et me rendre complètement dingues, ces voix qui me hurlaient je ne sais quoi, ces voix qui imploraient pitié mais j'ignorais pour quoi…
- Je deviens dingue…
Ces trois mots m'avaient arrachés littéralement la gueule, et je continuais d'une voix rauque et cassante. J'aurai aimé me taire quelque part, mais c'était devenu plus fort que moi… bien plus fort que moi. J'avais vaguement l'impression d'être un pantin de bois relié à des ficelles, à la merci du marionnettiste.
- Chuis… terrifié… J'ai l'impression de devenir… fou… ça a l'air tellement réel quand j'entends ces voix qui hurlent dans ma tête… elles implorent, elles souffrent, et je n'entends plus rien autour il n'y a plus qu'elles et rien d'autre ne compte et je ne suis plus vraiment là, c'est comme si un autre me contrôlait et faisait ce qu'il voulait de mon corps mais en même temps je crois que c'est moi… que c'est vraiment moi, et pas un autre… ce serait une solution de facilité, sinon…
Je parlais donc, et au fur et à mesure je disais de plus en plus de choses qui me venaient naturellement, sans que j'aie besoin d'y réfléchir avant, sans que je sache aussi savoir ce genre de truc. Quelque chose s'ouvrit en moi, comme un barrage retenant un fleuve qui débordait depuis longtemps et s'étendait au-delà de son lit naturel, puis l'eau s'écoula, repris sa place, et la rivière fut à nouveau calme. Mais je n'avais pas terminé pour autant, et c'est d'une voix rauque d'avoir trop parlé que je finissais ce que j'avais à dire, ce que je devais dire et avouer car sans cela mon long monologue resterait inachevé.
- Quand elles hurlent dans ma tête je n'entends plus qu'elle et je n'ai qu'une envie, c'est de les tuer, les détruire, les empêcher de continuer… je veux qu'elles se taisent et le seul moyen que j'entrevois à chaque fois c'est leur mort… mais… … Je crois qu'elles sont déjà mortes…
Je baissais les yeux sur mes mains qui serraient le rebord de ma chemise, tellement serrées que leurs jointures étaient blanches. J'étais libéré, j'avais tout dit mais… je me demandais à présent si ça n'avait pas été une erreur, si Quatre allait vraiment réagir comme si ça n'avait pas d'importance. Il restait silencieux, le regard dans le vide et semblant réfléchir à tout ce que je venais de dire. Je dois bien avouer que j'appréhendais sa réaction : si lui me prenait pour quelqu'un de totalement fou, qui donc me croirait ? Autant pour le renseigner sur le fait que j'étais conscient de mon état que pour meubler le silence je finis par dire :
- Quatre… est ce que je suis fou ?
Il sursauta légèrement et se tourna vers moi, avant de me faire un de ses sourires rayonnants.
- Si tu l'es, je le suis tout autant.
Sa déclaration m'enleva un poids énorme de la poitrine Quatre ne me rejetai pas !! Il me croyait !!! Donc mon cas n'était pas totalement désespéré, il y avait encore de l'espoir !! Minute… qu'est ce qu'il vient de dire ? 'Moi aussi' ??? Je fronçais les sourcils.
- Comment ça ??
Il sourit de plus belle et prit une inspiration pour commencer à parler à son tour.
- Duo, sais-tu ce qu'est l'Ushuu no Kokoro ?
Haussement de sourcil. Transport des informations. Analyses des dites info. Nope, jamais entendu, chais pas c'que c'est. Il ria doucement, comme s'il s'attendait à cette réponse de toute façon.
- Plus simplement, tu sais ce qu'est un new type ??
- Un mutant de l'espace ??
Il leva les yeux au ciel en soupirant, mais sans cesser de sourire. Hé, je venais de retrouver mon bagout habituel après un passage franchement angst…
- Duo, je suis un new type, et mon pouvoir est l'Uchuu no Kokoro, ce qui peut se traduire par la Voix de l'Espace…
- Ooooh… donc tu entends des E.T !!
- Duooooo… Soupira-t-il, semblant soudainement se demander pourquoi diable il devait ma supporter en cet instant précis.
- Ok ok, cool vas-y raconte je t'interromps plus.
Il releva ses yeux vers moi et commença à expliquer.
- Il y a longtemps, très longtemps, il existait un peuple d'hommes qui comprenaient le langage de la Planète. C'était un peuple très sage, très civilisé, qui respectait le vivant et tout ce qui s'y rapprochait. Ils pouvaient entrer en contact avec ce qu'ils nommaient la Rivière de la Vie. C'est… comment te l'expliquer… … Quand un homme meurt son corps retourne à la terre, tu es d'accord ? Et bien c'est aussi le cas de son âme, de sa conscience, de toute sa connaissance. La Rivière de la Vie est le cheminement de l'Energie des âmes sur la Planète, et pour ceux qui peuvent y puiser et y entrer en contact, une source d'information et de connaissances inépuisable… Ce peuple se nommait lui-même Cetra et un jour ils ont disparus… On ignore pour quelle raison exactement mais beaucoup ont pensé que c'était à cause de la chute d'une météorite sur la Planète, à l'endroit même où les Cetras vivaient. Certains ont survécu à cette catastrophe et se sont mêlés aux humains jusqu'à ce que leur sang soit trop dilué pour qu'ils soient vraiment différents. Le temps passa, les civilisations aussi et les Cetras finirent par tomber dans l'oubli. Et puis l'homme colonisa l'espace et créa les premières colonies. Dans ces colonies d'étranges humains finirent par venir au monde, ce sont les new types, et ils sont souvent pourvus de pouvoir qui les rendent… différents… Et certains de ces pouvoirs peuvent ressembler à cette capacité qu'avaient les Cetra à communiquer avec la Planète.
Il se tut et resta silencieux un moment, un air étrange sur le visage… on aurait dit qu'il apprenait en même temps que moi ce qu'il venait de me dire, me raconter. C'était une jolie histoire, ça aurait put être un conte, mais je ne voyais pas vraiment le rapport avec moi dans tout ça…
- Donc, si je comprends bien tu es une espèce de new cetra, nan ?? Je demandais au bout d'un moment. Il tourna sa tête vers moi et sourit.
- Oui… on pourrait dire ça. Mon pouvoir se nomme la Voix de l'Espace mais c'est la Voix de la Planète que j'entends…
- Une erreur de traduction on va dire ! Je fis avec un grand sourire.
Il eut un petit rire.
- Quatre ? Et moi dans tout ça ?? Qu'est ce que cette histoire a à voir avec moi ??
Il cessa aussitôt de rire et son regard se perdit à nouveau dans le vide, comme s'il écoutait. A bien y réfléchir c'était vrai qu'il avait souvent cet air un peu perdu… alors comme ça, pendant ce temps il écoutait la Planète ?? Je trouvais ça plutôt dingue et même cool, je dois le dire, mais pour le moment j'étais plutôt préoccupé par mon problème.
- Il y a à peu près cinq cents ans… Commença-t-il d'une voix un peu lointaine. Vivait la dernière Cetra descendante des survivants de la Catastrophe qui détruisit son peuple. Elle se nommait Aerith…
Je sursautais. Ce nom je le connaissais, je l'avais déjà dit, prononcé… quand j'avais blessé Quatre… je serrais soudain une main sur mon cœur, une énorme boule de regret, de honte et de tristesse entremêlé me bloquant la gorge et manquant ma faire éclater en sanglot, juste avant qu'au fond de mon esprit la voix de Solo me rappelle à l'ordre /Boys don't cry !!/. Je pris une inspiration tremblante et Quatre posa une main réconfortante sur mon épaule, serrant doucement, m'encourageant d'un sourire.
- Merci…
Wow. C'était ma voix ça ?? Cassée et rauque comme si j'allais me mettre à chialer ???
- ça va aller ?
- Ouais. Faudra bien… Elle… Aerith… elle portait une robe rose, hein ?
- Oui. Acquiesça-t-il avec un sourire.
- Comment je peux le savoir ?
Quatre resta silencieux et se fit plus grave, me fixant de ses yeux turquoise, semblant attendre que je trouve la réponse moi-même. Elle me tomba brusquement sur le coin de la gueule comme une évidence et je baissais la tête en faisant dans un souffle :
- C'est moi qui l'ai tué… et tu lui ressembles… beaucoup…
- L'âme d'Aerith n'est pas morte. Elle n'a pas disparue, ne s'est pas diluée dans la Rivière de la Vie. Elle a elle-même choisie de rester ainsi pour veiller sur le futur… Il y a cinq cents ans ont eu lieu des événements tragiques. J'ai du mal à me rappeler tous les détails et à les trouver dans la Rivière de la Vie, mais… Un homme est devenu fou. Possédé par une créature venant d'un autre monde, ayant voyagée dans l'Univers dans la météorite qui détruisit la civilisation des Cetras, il commença à tout détruire sur son passage. Il était fou mais il y avait des raisons à sa folie… Rajouta-t-il lorsqu'il me vit me tendre. J'avais la furieuse impression que c'était de moi qu'il parlait. Il avait été créé. Un scientifique avait fait des expériences sur lui alors qu'il n'était qu'un fœtus dans le ventre de sa mère, il lui avait injecté des cellules de ce monstre venu de l'Espace en croyant que c'était un Cetra… le véritable fou, c'était Hojo…
- Hojo… Ce nom… il me faisait horriblement mal et… peur… Je ne comprenais pas pourquoi…
Son nom. J'exigeais soudain, histoire de penser à autre chose.Quatre écarquilla un peu les yeux avant que je rajoute.
- Comment s'appelait-il ?!!
- … Sephiroth.
- … … … … C'est moi. C'est mon moi-rêve.
- Oui, je m'en doutais…
- ça veut dire quoi ? Que je me suis réincarné ??
Il acquiesça doucement mais quelque chose dans sa manière de se tenir m'apprit qu'il restait pensif.
- Quatre ? A quoi tu penses encore ??
- Ce n'est pas normal. Cette manière qu'ont les choses de te revenir je veux dire. Sephiroth n'était pas sain, mais il y avait une explication à sa folie je te l'ai déjà dit. Tu devrais avoir plus de distance avec tout ça, être plus lucide, de rendre compte que ce n'est pas toi, qu'il y a une différence entre le toi de maintenant et le toi d'avant… Tu ne devrais pas faire ce genre de crise…
- Et tu penses… que c'est dû à quoi ??
- Je ne sais pas. Il secoua doucement la tête et se plongea à nouveau dans ses pensées, cherchant, au fond de lui une réponse. Peut être est ce parce que… ce n'était pas ton heure… Peut être que tu n'aurais pas dû te réincarner maintenant… peut être qu'on t'as forcé à revenir…
- Mais qui ??? Et pourquoi ????
- Je ne sais pas.
Il se redressa et me fit un sourire.
- En tout cas il ne faut pas que tu gardes ce genre de choses pour toi, d'accord ??
Facile à dire, c'est pas toi qui est la réincarnation d'un fou furieux… Je grognais en faisant la moue.Marrant comme j'acceptais ce fait, que j'avais eu une vie antérieure dans laquelle j'avais tué beaucoup de personne et fait énormément souffrir, pas que je n'étais pas un sain actuellement, mais je suppose que j'étais près à accepter n'importe quoi pourvu que ce soit une explication à peu près valable et qui tienne la route.
- Il faut qu'on en parle aux autres, Duo, il faut qu'ils sachent comment réagir si ça t'arrive à nouveaux.
- Pour commencer faudrait que Heero ne reste pas planté devant Deathscythe comme un abruti quand je pète une durite… Il eut un petit rire.
- Alors ? On va leur dire ?
- Ils vont nous prendre pour des dingues…
- Mais… est ce qu'ils auront vraiment tort ??? Fit il avec un grand sourire, visiblement près à me suivre dans ma pseudo folie. On éclata tout les deux de rire.
[fin POV Duo]
*%*%*%*%*%*%*
Si Duo avait un seul crédit à leur accorder, c'est que les trois autres écoutèrent Quatre parler sans intervenir une seule fois et avec un sérieux impressionnant. Lui savait qu'à leur place, il n'aurait pas arrêté de le couper.
Et Dieu sait que dans la bouche de Quatre, cette histoire de réincarnation paraissait presque crédible !
Lorsque le petit blond se tut, il eut un silence relativement éloquent, et Duo sentit la panique l'envahir. Ils avaient eu tord, ils n'auraient jamais dû en parler !
Heero, appuyé contre le mur, ne disait rien, la tête baissée comme pour dissimuler son visage couvert de pansements. Trowa regardait Quatre d'un air légèrement incrédule, un sourcil levé. Quant à WuFei, il avait pris un air concentré, comme pour laisser les informations s'enregistrer.
_ Ça explique beaucoup de choses, déclara-t-il finalement.
Duo sursauta et le regarda sans y croire.
_ Tu…tu nous crois ?
WuFei haussa les épaules et s'installa plus confortablement dans le canapé.
_ Pourquoi pas ? Fit il.
Duo resta bête un instant, avant de réaliser que WuFei avait eu une éducation spiritualiste. Quand on savait qu'il considérait son Gundam comme l'incarnation d'un grand guerrier quelconque, des réincarnés, ça devait pas beaucoup le surprendre !
Heero leva alors la tête, demandant d'un ton complètement neutre :
_ Ça va poser un problème pour les missions ?
_ Non ! Lança immédiatement Duo.
_ Oui ! Contra Quatre en même temps.
Ils se regardèrent et Quatre, avec précautions, ajouta :
_ Souviens-toi de ce qu'il s'est passé ce matin…
Le regard de Duo s'assombrit.
_ Ah oui. C'est vrai, marmonna-t-il.
Il tourna les yeux vers Heero, mais celui-ci était impassible, et Duo eut la désagréable impression que son regard le traversait sans le voir, lui procurant un pincement au cœur qui lui fit presque mal…
Trowa haussa les épaules. Pour tout dire, cette histoire le laissait un peu perplexe. Mais tant que Quatre avait l'air de contrôler la situation, il ne s'en mêlerait pas.
Il n'avait jamais cru en rien, que ce soit en un Dieu, ou à une légende, mais il respectait les croyances des autres. Chacun s'accrochait à ce qu'il pouvait.
Un peu plus tard dans la journée, alors qu'il s'apprêtait à sortir de la chambre, Quatre entra et referma la porte derrière lui.
_ J'aurais besoin de te parler, dit le petit blond d'un ton un peu embarrassé.
Trowa leva un sourcil mais ne dit rien et attendit que Quatre se décide à parler. Le jeune stratège le regarda soudain droit dans les yeux.
_ Tu ne nous crois pas, n'est-ce pas ?
Trowa haussa les épaules.
_ L'important, c'est que toi tu y crois.
Il savait pourquoi Quatre était venu lui en parler. Le blond voulait probablement s'assurer que ça ne poserait pas de problème à la coordination du groupe. Si ce n'était que ça, Trowa pouvait le rassurer. Pour lui, ça ne changeait rien.
Du moins tant que Duo arrêtait de vouloir assassiner ses partenaires…
Mais il y avait apparemment autre chose, car l'Arabe secoua la tête presque violemment.
_ Moi je n'y crois pas, rétorqua-t-il. Je le sais. Mais c'est important pour moi que toi tu y croies !
Une soudaine rougeur apparut sur le visage de Quatre, et il détourna les yeux en se mordant la lèvre. "Je veux dire…"
Une main sur sa joue le coupa, et il leva le regard vers Trowa. Le visage du Français s'était complètement adouci, et il y avait un semblant de sourire sur ses lèvres. Quatre sentit sa gorge se serrer étrangement, et les battements de son cœur dépasser la limite autorisée, tandis qu'elle se tapissait au fond de lui avec un rire amusé comme pour le laisser seul…
_ Si c'est pour toi, dit Trowa presque dans un murmure, je ferais un effort.
Le sourire radieux qui illumina les traits du petit blond à ces mots réchauffa presque la chambre glaciale, et toute douleur sembla disparaître du corps du Français, comme si un vent chaud soufflait doucement autour de lui.
_ Oh, fit Quatre sans réussir à réduire son sourire. Merci.
Puis il baissa les yeux, leva de nouveau la tête vers Trowa, puis sortit de la chambre sans rien dire de plus, mais le regard brillant.
Et Trowa, stupéfait, appuya sa cheville par terre sans ressentir la moindre douleur, se rendit compte qu'il respirait enfin normalement, la compression de sa poitrine avait disparu, et après vérification, que toutes ses ecchymoses s'étaient résorbées…
Déconcerté et troublé comme ça ne lui était jamais arrivé, il fixa la porte par laquelle Quatre avait disparu.
Est-ce qu'il s'en était seulement rendu compte ?
Le reste de la journée se déroula dans un calme inhabituel. Duo, encore perturbé, s'était réfugié près de Deathscythe pour soi-disant essayer de le réparer. Heero ne bougeait pas de son ordinateur. Quatre était occupé à chercher un nouveau refuge, celui-ci devenant dangereux, et WuFei lisait dans le salon aux côtés de Trowa.
Le Français n'avait dit mot de la disparition de ses blessures, mais au soir, lorsque Quatre voulut changer ses bandages, le petit blond s'émerveilla de la vitesse de guérison.
Non, Quatre ne s'était pas rendu compte de ce qu'il avait fait.
Trowa se coucha dans son lit, avec une légère crispation au toucher des draps glacés. Il n'y avait plus qu'à espérer que l'Arabe leur trouve un refuge un peu plus près de l'équateur…
Au même moment, il sentit un corps chaud se glisser contre lui et Trowa ouvrit les yeux pour découvrir le petit blond blotti près de lui.
Quatre lui fit un sourire un peu endormi, murmura bonne nuit, puis ferma les yeux et plongea quasiment immédiatement dans un profond sommeil.
Trowa se mit sur le côté pour laisser Quatre s'installer un peu plus au creux de son corps, puis passa un bras autour de la taille de l'Arabe.
Un sentiment de bien-être et de sécurité l'envahit. Il ferma de nouveau les yeux, et s'endormit peu de temps après, bercé par la respiration de Quatre.
*%*%*%*%*%*%*
Duo était couché depuis un bout de temps, déjà, fixant le plafond pour ne pas regarder le lit vide à côté du sien. Heero n'était toujours pas retourné dans la chambre.
Est-ce qu'il viendrait seulement se coucher ?
Duo n'arrivait pas à se débarrasser de cette image, ce regard presque effrayé qu'Heero avait eu. Et ses blessures, et cette façon toute la journée de l'ignorer.
Avec un dernier soupir, l'Américain repoussa les couvertures et se leva. De toutes façons il n'arrivait pas à dormir, et puis ce n'était pas son genre de se lamenter comme ça ! Depuis quand Duo Maxwell se mettait-il à s'apitoyer sur son propre sort ? Encore un peu et WuFei aurait de bonnes raisons de le traiter de faible !
Le meilleur moyen de se remonter le moral, c'était d'aller piocher dans la réserve de chocolat.
Duo enfila un pull en frissonnant. Cette fichue chaudière…
Le salon était nettement plus chaud, le feu commençait seulement à mourir et Duo rajouta une bûche avant d'entrer dans la cuisine.
Il s'arrêta net. Heero était assis à la table en train de travailler sur son ordinateur, une plaquette de chocolat au lait entamée à côté de lui. Il avait retiré tous ses bandages, dévoilant la peau maltraitée, et les yeux de Duo s'accrochèrent douloureusement aux blessures avant de recevoir le regard d'Heero de plein fouet.
//Cloud.//
C'était ça. Inconsciemment, les yeux de Cloud lui rappelaient ceux d'Heero. Ou plutôt le contraire. Les yeux d'Heero lui rappelaient ceux de Cloud. La même intensité. La même nuance surnaturelle et atypique, même si ceux du Japonais étaient légèrement plus foncés.
Duo, mal à l'aise, avait une pointe d'incertitude dans le regard.
Et puis Heero, sans rien dire, lui tendit un morceau de chocolat. Ce geste anodin provoqua chez Duo un remue-ménage général, une émotion étrange qui le prit à la gorge et l'enveloppa dans une chaleur agréable qu'il n'aurait pas su expliquer.
Ça paraissait si normal, si évident, si…si naturel.
Duo tendit la main pour prendre la barre de chocolat, et leurs doigts se frôlèrent.
// même chaleur même nourriture même abris //
Duo sourit. Pas son sourire habituel, pas son masque.
Un vrai sourire.
_ Il est tard, fit-il.
_ J'ai terminé.
Heero rangea son ordinateur pendant que Duo grignotait son bout de chocolat d'un air ridiculement satisfait, et les deux pilotes rentrèrent dans leur chambre.
Heero se coucha sans rien dire, se glissant sous les draps froids, et Duo retourna dans son lit à son tour, sans éteindre la lumière. Il voulait regarder Heero dans les yeux encore un peu.
_ Eh, Heero…
_ Hn.
_ Je sais que Quatre en a déjà parlé, mais est-ce que je peux te raconter quand même ?
Heero ne répondit pas mais ne quitta pas Duo des yeux, et l'Américain se mit à parler de son autre lui, avec calme. C'était pas comme quand il racontait à Quatre.
Là, il avait l'impression d'avoir le contrôle.
Les yeux d'Heero ne jugeaient pas. Ils écoutaient.
A la fin de son histoire, bien plus édulcorée que celle qu'il avait raconté au petit blond, puisqu'il s'était senti incapable de parler trop en détail de Cloud à Heero, il eut un sourire amusé.
_ Quand je pense que y'a des siècles je m'appelais Sephiroth ! La classe, hein ?
_ Sephiroth ?
Duo regarda Heero. Sa voix avait sonné étrangement.
_ Bah, ouais pourquoi ?
Heero fronça les sourcils et ferma les yeux. "J'ai déjà entendu ce nom quelque part…"
Duo sursauta et se redressa. "Quoi ?!"
Heero se concentra un peu plus. Où est-ce qu'il avait entendu ce nom…Sephiroth…Sephiroth…
Une main qui tient une seringue.
Légère douleur dans le bras au moment où elle s'enfonce.
"On ne fera pas de toi un Sephiroth, mais ce sera pas trop loin…"
"Sephiroth ?"
"Une légende. Le plus grand guerrier de l'univers, le Dieu de la Mort en personne."
Heero frissonna. Le Dieu de la Mort en personne.
_ J m'avait raconté la légende de Sephiroth. Il voulait que je sois comme lui.
_ Raté, ricana Duo. Imagine la tronche qu'il ferait en apprenant que c'est moi !
Mais ça ne faisait pas du tout rire Heero. Et si Duo connaissait le scientifique comme lui le connaissait, il ne rirait pas non plus.
_ Il y avait autre chose, murmura Heero.
Après un instant de silence, il releva les yeux vers Duo qui attendait avec impatience et une pointe d'espoir.
_ Nibelheim, dit-il calmement. C'est là qu'est né la légende. A Nibelheim.
Duo jura comme un charretier, le nom avait quelque chose de horriblement familier. Il bondit hors de son lit et se précipita dans la chambre de Quatre et Trowa.
_ Quat ! Quat ! Quaaaaaaaaat !!!
La tête du petit blond émergea de dessous les couvertures, et il regarda Duo avec des yeux remarquablement endormis.
_ Quat, Nibelheim, c'est où ?
_ Dans les Carpates, pourquoi ? répondit-il d'une voix ensommeillée avant de réaliser ce qu'il venait de dire. Nibelheim ?
Il se redressa d'un coup et Duo se mit à sauter sur place d'un air surexcité.
_ Oui ! Nibelheim ! Quat, faut absolument qu'on y aille ! Je suis sûr qu'on y trouvera des trucs intéressants ! Allez, Quat ! En plus comme ça on se fera oublier. OZ viendra pas nous chercher là-bas !
_ Maxwell, est-ce que tu peux baisser d'un ton ? Râla WuFei en apparaissant avec Heero à la porte.
_ Regarde, Quat, même Wuffie il a envie de partir !
_ Partir ? Partir où ?
_ Dans les Carpates, lui répondit Trowa.
WuFei le dévisagea un instant, puis prit un air stupéfait. Heero et Duo suivirent son regard.
_ Qu'est-ce que vous foutez dans le même lit ? fit Duo, trop surpris pour faire aucun autre commentaire.
Absolument pas déphasé, Quatre se redressa, prouvant à tous qu'il était habillé, et d'un ton peut-être un peu trop doux, déclara :
_ Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, il fait froid. Maintenant, si ça ne dérange personne, j'apprécierai beaucoup pouvoir finir ma nuit. On parlera de tout ça demain. S'il vous plaît.
Il y eut un instant de silence. Heero fit immédiatement demi-tour avant de sortir. Duo et WuFei se posèrent un instant la question de savoir si Quatre était sérieux, avant de décider que oui, Quatre était définitivement sérieux.
_ Ok. Pas de problème. Bonne nuit, Q-man. Bonne nuit, Tro.
WuFei leur fit un signe de tête puis sortit rapidement à la suite de Duo.
Quatre regarda la porte se fermer puis retomba comme une pierre sur l'oreiller avant de se coller contre Trowa. Après vérification, il s'était endormi immédiatement.
Trowa sourit imperceptiblement, s'allongea, et passa un bras autour de la taille du petit blond avant de fermer les yeux à son tour.
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Je sens son souffle sur mes joues et j'ouvre les yeux pour me perdre dans le bleu des siens… j'aime tellement sentir son corps sur le mien, chaleur rassurante et possessive, je lui appartiens, je suis à lui, je n'ai pas à m'en faire… j'aime quand je ressers mes jambes autour de sa taille et que ça le fait sursauter parce qu'il ne s'y attendait pas… j'aime quand il penche la tête dans le creux de mon cou pour y mordiller le lobe de mon oreille avec la douceur d'un prédateur savourant le goût de sa proie du bout des dents… j'aime quand il se décide enfin à visiter et caresser mon corps de ses mains et de sa bouche, Conquérant sur ma peau, Seigneur et Maître en visite sur sa propriété, j'aime quand il me regarde avec son petit sourire au coin des lèvres en attendant que je lui hurle de me prendre, que je perde patience et que je l'implore de venir…
Je l'aime, tout simplement.
- Je t'aime Cloud…
Oui, moi aussi je t'aime, de toute mon âme, de tout mon corps, de tout ce qu'il reste de ma raison…
Je t'aime Sephiroth…
Même quand j'arrache mon arme de ton corps qui tombe à la renverse et que tu me jettes ce regard hébété d'incompréhension, même quand ton sang gicle par mon unique faute, même quand tu fermes tes yeux sur tes dernières larmes qui me sont destinées…
- Je t'aime Cloud…
- Moi aussi…
Je t'aime je t'aime je t'aime… je ne te l'ai jamais dit en face, toujours sous-entendu, toujours 'moi aussi' en réponse à ta déclaration, je t'aime je t'aime je t'aime…
Si seulement je pouvais me rattraper devant l'éternité, le hurler, le pleurer devant les dieux, je me fiche de ce qu'ils pensent, je t'aime et tu me manques… horriblement, douloureusement… tu me manques et je veux te le dire en face…
Sephiroth… je t'aime…
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Une main sur son épaule qui le secouait doucement le ramena à la réalité. Encore un peu égaré dans ses songes, Cloud sursauta lorsque la voix s'éleva :
- Oh, Julien, réveille-toi mec !!
Le blond se redressa brusquement et bascula en arrière sur sa chaise, emportant dans sa chute les dossiers sur lesquels il s'était endormi et repoussant sans le faire exprès Mike Morgan qui se retrouva assis par terre avant d'avoir compris quoi que ce soit. Le journaliste regarda le jeune homme qu'il avait embauché pour l'aider à fouiller dans les archives et éclata de rire devant l'air perdu qu'il arborait. C'était tellement rare de voir une expression sur le visage du blond ébouriffé…
Cloud eut un reniflement acerbe à l'adresse de MM et se releva en rangeant ce qu'il avait fait tomber, laissant l'autre s'étouffer de rire tout seul. Cela faisait plus d'une semaine qu'il aidait le journaliste à faire ses recherches sur les pilotes de Gundam. Enfin au début c'était une recherche sur les pilotes, projet pour un article. Et puis de nombreux points s'étaient trouvés flous dans les chronologies entre autre et ils cherchaient de quoi cela venait. Des incohérences, quelques anachronismes, ainsi que la certitude à présent que des informations avaient été rayées des banques de données. L'avantage des archives papiers que le journal conservait contre toute logique en cette époque d'informatique était qu'on ne pouvait pas les effacer simplement avec un clic de souris. Ils venaient donc de passer près de soixante heures d'affilées au sous-sol à s'user les yeux sur les mauvaises archives et vieux documents du journal.
La porte s'ouvrit au moment où le blond finissait de ranger le bordel qu'il avait créé et une jeune femme entra avec un plateau entre les mains, deux tasses emplies de café posées dessus.
Mike bondit sur ses pieds en sentant l'odeur de caféine lui chatouiller les narines et la jeune femme s'avança jusqu'au milieu de la pièce pour poser son plateau sur la table, et Cloud lui lança un regard vide. Fiona avait à peu de chose près le même rôle que lui dans la rédaction, servir le café et jouer au coursier entre les étages et les journalistes, à la différence près que la jeune femme espérait pouvoir un jour entrer dans le métier. Le blond doutait fortement qu'elle y parvienne, elle était trop superficielle pour faire un jour une journaliste potable, elle ne savait pas avoir d'avis, n'avait pas d'opinion sur quoi que ce soit si ce n'est ceux des autres. Elle n'était pas non plus assez belle pour un jour devenir speakerine à la télévision, pas qu'elle soit moche mais elle était banale ses cheveux bruns tombaient raides sur ses épaules et son sourire était toujours très fade, dénué de la lueur caractéristique des gens heureux et joyeux.
Cloud s'avança vers les deux autres pour prendre sa tasse de café, lorsque le regard que lui lança Fiona le figea dans son mouvement. La jeune femme leva doucement une main en direction de ses joues et le blond imita le mouvement en se reculant, découvrant du bout des doigts les larmes qui avaient coulé pendant son sommeil. Il grimaça.
- Tu faisais une sorte de cauchemar, ça va ? Demanda le journaliste redevenu sérieux par-dessus sa dose de caféine.
- Ouais c'est bon. Souffla-t-il en essuyant les larmes d'un geste légèrement nerveux.
- Tu t'étais endormi ? Fit Fiona en regardant Mike.
- Il a pioncé pendant une petite heure à peu près… depuis le temps qu'on est là aussi… T'es sûr que ça va ?
- Lâche-moi, MM… Grogna le blond en prenant sa tasse pour faire un sort convenable à son contenu. Il s'en voulait au fond de lui que ces deux là aient vu ses larmes, pourtant il aurait dû s'y attendre. Elles étaient souvent là à son réveil, lorsqu'il rêvait de… lui…
- En général quand on pleure dans son sommeil c'est pas super bon signe… Commença Mike d'un ton bien plus sérieux qu'à son habitude, et Cloud ne sut dire s'il le faisait exprès ou s'il était vraiment sérieux. Il lui lança un regard pas franchement avenant de par-dessus sa tasse :
- Commence à me sortir des théories psychologiques bidon sur les traumatismes de l'enfance et tu vas le sentir passer.
Mike leva la main qui ne tenait pas son café en un geste de paix.
- Ok ok c'est bon, pas de problème je me tais…
- Ce sera une première… Ricana Cloud en reposant sa tasse pour retourner mettre le nez dans les archives, sous le regard un peu perdu de Fiona qui avait suivit l'échange sans tout comprendre. La jeune femme finit toutefois par sortir en remportant le plateau avec elle.
" L'assemblée générale de l'Alliance confie l'administration des colonies à leurs pays d'origine. Le développement économique des colonies entraîne une augmentation des investissements et de l'immigration. (149-10, rapport AN378008)
" Heero Yuy fait une tournée dans les nations terrestres. Il visite en priorité les nations qui ont adopté son idéologie pacifiste, à commencer par les nations d'Asie, pays d'origine des colons de L1. De plus en plus de pays soutiennent la déclaration de démilitarisation des colonies et Heero Yuy coordonne leurs efforts d'indépendances. (174-07, rapport BG9670H32)
" Heero Yuy est assassiné. (175-(7 avril) rapports DF6593005, OP76055328 et RL87V905).
Cloud soupira et releva la tête de ses dossiers pour croiser le regard de Mike qui avait très visiblement décidé de ne plus le lâcher.
- Quoi ??! Fit-il finalement d'un ton grognon. L'autre haussa les épaules d'un air gêné.
- C'est juste que… j'arrive pas à te comprendre. Le blond eut un reniflement acerbe.
- Si ça peut te rassurer je fais justement en sorte que.
- Et je t'avoue que j'aimerai savoir pourquoi…
- Foutu journaliste…
Mike eut un petit rire avant de se replonger dans sa documentation, et finit par s'avancer vers la télévision pour enfiler un disque dans son lecteur. Les images que toutes les colonies et la Terre avaient vues quelques mois plus tôt s'affichèrent à l'écran pour la énième fois depuis qu'ils étaient enterrés au sous-sol avec les archives.
- Quelque chose me gêne dans ces images… Souffla Mike en s'hypnotisant sur l'écran.
- Propagande de Oz. Fit Cloud d'un ton sans émotion. C'est pas ça qui va servir à ton article.
- Nan mais regarde… c'est un gosse…
Cloud releva la tête bien qu'il connaissait ces images par cœur. Un gosse, oui, habillé de noir dans un pseudo costume de pasteur, soutenu par deux gardes ozzis et avec un pansement en travers du nez, tandis que le présentateur débitait d'une voix monotone quoiqu'un peu exaltée à quel point le pilote et son Gundam représentaient une menace pour la paix entre la Terre et les Colonies, et bla et bla et bla… Oz avait l'art de manipuler par les images, réussissant à rendre menaçant cet adolescent d'une quinzaine d'année alors que le pauvre gosse semblait proprement épuisé et probablement " calmé " par les soldats d'une manière peu orthodoxe…
On ne voyait pas son regard sur le film, sa tête était baissée, mais Cloud était près à parier qu'il serait semblable au sien lorsqu'il s'était engagé dans le SOLDAT dans l'espoir de rencontrer son idole, puis lorsqu'il se battait pour sauver le monde contre la ShinRa… il n'était alors pas beaucoup plus âgé que lui.
Oui, ce gosse lui ressemblait énormément, sans aucun doute…
Il soupira, envahi par une vague de nostalgie en repensant à cette époque si lointaine, et se replongea dans ses dossiers.
*%*%*%*%*%*%*
Au matin, lorsque Duo se leva, les autres pilotes étaient assis autour de la table du petit déjeuner, leur stratège avec une carte étalée devant lui.
_ Eh ? Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda-t-il.
WuFei leva un sourcil.
_ Tu nous réveilles tous pour qu'on parte je ne sais pas où dans les Carpates et tu oses poser la question ?
Le regard de Duo s'éclaira et il s'assit à côté d'Heero.
_ C'est vrai ? On y va ? On part ?
Quatre hocha la tête.
_ Je vais essayer d'établir un plan de route. On va essayer de pas partir dans trop longtemps. Il faut d'abord arranger nos affaires, demander à Howard et Sally de venir récupérer les Gundams…
_ Qu'est-ce qu'on cherche exactement ? demanda Trowa.
Quatre et Duo se regardèrent en hésitant.
_ Je ne sais pas exactement, répondit Quatre. N'importe quoi qui pourrait nous aider à comprendre, et surtout aider Duo à contrôler son passé.
Duo ne dit rien, tout d'un coup morose. Il sursauta lorsque Heero posa brutalement un morceau de pain à côté de son assiette.
_ Mange. J'en ai assez d'entendre ton estomac faire des bruits bizarres.
_ Non, mais dis donc Yuy, c'est pas moi qui m'empiffrais de chocolat hier soir et puis d'abord…
Heero renifla avec une ombre de faux mépris, refusant de répondre aux insultes de Duo.
Quatre sourit. Grâce à l'intervention d'Heero, l'Américain ne pensait plus à ce qu'il c'était passé. Le pilote aux yeux bleus pouvait bien jouer les indifférents, c'était dans ses actions qu'on pouvait voir combien il tenait à Duo.
Autant que Duo tenait à lui ?
Fin du chapitre 3
Délirium : Les Oreos.
Shinia : il faut tout de même qu'on vous précise… à l'origine la scène se faisait avec des Oreos !! ^-^ Seulement…
Shakes : NAAAAAAAAAAAAAN !! PAS MES OREOS !!! *format maman poule sur ses paquets d'Oreo, regardant Heero d'un air méchant*
Heero : mais c'est bon les Oreos é_è
Shinia, tapotant sur la tête de Shakes : sage, sage, je t'en rachèterai, donne lui une boite… *Shakes s'exécute sans grand enthousiasme, une larme au coin des yeux*
Heero : Domo arigato gosai masu !!! ^o^
*Un peu plus tard… Acte 3, scène 3, prise 2 :*
… Et puis Heero, sans rien dire, lui tendit un morceau de chocolat…
Duo : mais… et les Oreos ??
Heero, l'air coupable, essuie les miettes d'Oreos sur sa bouche, Duo lui saute sur les genoux et lui roule la pelle du siècle pour récupérer les miettes…
Shinia : heu, le bisou c'est pas censé être pour tout de suite…
Shakes : *baaaaaaaaaaaaave*
Zinnok : serpillière…
Zissi : voilà voilà… c'est tout collant, berk…
