Chapitre 4 : Dérapages incontrôlés
Il était plus de minuit et Ginny venait juste de rentrer de sa journée éreintante. Cela faisait presque deux semaines qu'elle avait commencé à trier les archives du département, tâche qu'elle devait accomplir le soir en plus de son travail habituel. Et ces deux dernières semaines, elle les avait passées chez ses parents. Enfin, ce soir elle pouvait rentrer chez elle. Non pas que les autres jours cela fut impossible, mais trop fatiguée pour s'occuper de son intérieur, elle avait préféré se faire chouchouter par Molly. Mais là, malgré la fatigue de sa journée trop bien remplie, elle brûlait de rentrer chez elle.
Une fois rentrée chez elle, elle fit couler un bon bain d'où elle s'extirpa presque une demi heure après. Soigneusement enfermée dans un peignoir de satin qu'elle portait à même sa peau mouillée, elle raviva un feu ronflant destiné à chauffer son appartement à une température tropicale. Dans l'âtre, sur un foyer constitué de braises ardentes qui ne s'éteindraient que quand elle le désirerait, elle posa de grosses pierres qui chauffaient à blanc. Devant le foyer, elle posa un chaudron énorme d'eau d'où sortait déjà une vapeur étouffante.
Ne disposant que d'un petit studio, Ginny improvisait souvent un hammam dans son salon les jours où elle avait envie de se détendre. Comme elle le faisait à chaque fois, les pierres qui chauffaient sous la braise avaient été enchantées de manière à plonger dans le chaudron pour créer la vapeur dont elle avait besoin et ressortaient quand elles étaient trop froides pour sécher et chauffer à nouveau dans l'âtre.
Elle miniaturisa les meubles de son salon et le transforma en pièce destinée à la détente. Deux margelles de pierre pour s'asseoir où s'étendre, des serviettes moelleuses pour s'allonger confortablement. Elle se constitua un petit matelas d'éponge puis s'allongea sur le ventre, les mains sous la joue droite. Ainsi paisible elle s'endormit, entièrement nue, alors que la chaleur humide faisait naître sur sa peau cuivrée de petites perles de sueur.
C'est à ce moment là que Lucius choisit d'apparaître, la tête explorant le petit appartement de son employée, cherchant à savoir si elle était là. Il ne perdit pas sa superbe devant le corps sculptural de la jeune femme, qu'il se prit à désirer sur l'instant. La lumière du feu donnait à sa peau une belle couleur cuivrée qu'elle n'avait pas au naturel.
Il observa, le souffle court, la courbe de sa croupe gracieuse à la courbe parfaite le creux de ses reins dont la ligne était des plus appétissantes et le trait parfait de ses bras ronds et fins. Un corps de femme sportive aux muscles ni secs ni trop musculeux. Parfaite, et par trop belle pour que cela soit humainement possible de ne pas réagir, Lucius sentit une fois de plus son corps en appeler à des sensations depuis trop longtemps oubliées.
Une irrésistible envie de toucher ce corps brûlant, à la peau satinée par la chaleur, le poussa à sortir du feu. Avant, il souhaitait tout de même y mettre un peu de formes. Il retourna au Manoir pour attraper un alcool fort et quelques fruits, vodka et oranges, se serait parfait. Il gela la bouteille vodka d'un sort et posa sur le goulot deux tout petits verres à liqueur sans pieds. Il revint chez Ginny avec sa coupe de fruits, qu'il avait préalablement épluchés à vif d'un cou p de baguette, et sa bouteille.
Il tapota doucement l'omoplate de la jeune femme sur laquelle on voyait un petit dessin fait à l'encre noire : une mangouste dévorant un crotale. « Charmant » pensa t il. Un sourire sans joie étira ses lèvres. La confirmation du sommeil de Ginny vint d'un gémissement rauque qu'elle poussa quand la baguette de Lucius heurta doucement son épaule. La voix voilée de la jeune femme fit monter la tension que ressentait déjà Lucius et il sentit un brasier sourdre quelque part en lui. Il posa la baguette de la jeune femme le plus loin possible de ses mains vives, près de la sienne.
Doucement, il se déshabilla et enroula sa taille, encore parfaitement musclée par trois heures de marche et de natation par semaine, d'une serviette de toilette atrocement douce et moelleuse. Il la jugea parfaite quand il constata qu'elle serait à la fois courte et suffisamment large pour cacher sa virilité si jamais elle devait se manifester dans toute son ampleur. Garder le contrôle des apparences restait son objectif. Si elle venait à réagir violemment à sa présence, il devait conserver sa dignité et partir de chez elle sans qu'elle puisse suspecter qu'il avait envie d'elle.
Il ferma les yeux en réalisant sa dernière pensée. Il avait envie d'elle, le mot était lâché. Sur cette réflexion, il étira son bras vers a bouteille d'alcool et versa doucement la liqueur transparente dans les deux verres et y trempa un quartier d'orange. Ensuite, il caressa les lèvres de Ginny doucement après avoir trempé son pouce dans l'alcool. Titillée par cette odeur âcre, elle soupira et étira une petite pointe de langue rose hors de ses lèvres, pour recueillir l'alcool.
Elle essuya de ses lèvres le liquide transparent et l'avala, grognant de plaisir. Il répéta l'opération une deuxième fois et elle recommença aussi, mais son grognement devint gémissement. Soudainement, Lucius se sentit fait d'une lave ardente qui envahit tout son être. Il extirpa un quartier d'orange trempé d'alcool de son petit verre et frotta la bouche rougie de la belle endormie.
Elle entrouvrit les lèvres et les yeux, ne semblant pas se rendre compte que c'était son patron qui jouait à un jeu sensuel dans son salon. Ou peut être bien pensait elle rêver. Il fallait quand même avouer qu'il hantait de plus en plus ses rêves ses derniers temps. Espérant que cette fois le phantasme aille jusqu'au bout, elle choisit de jouer le jeu des sa possible illusion.
Elle mordit sensuellement dans le fruit, laissant l'alcool et le jus couler aux commissures de ses lèvres. Puis en plongeant ses yeux dans l'acier de ceux de Lucius, elle essuya le jus du quartier d'orange et suça consciencieusement l'index sur lequel le liquide sucré glissait doucement. Lucius ne parvint pas à réprimer le râle sourd qui montait de sa gorge. Pris à son propre jeu, Lucius se sentit perdre le contrôle quand Ginny attrapa à son tour un quartier de fruit qu'elle trempa dans le verre avant de le suçoter sensuellement.
Elle trempa le fruit à nouveau et parcouru les lèvres de Lucius avant de le glisser entre ses lèvres ouvertes. Elle laissa ses doigts tremper dans l'alcool et les posa sur la bouche de son amant, laissant le liquide couler le long de ses doigts jusqu'à son poignet. Lucius captura les doigts de la jeune rousse d'une main vive et happa les phalanges parfaitement manucurées.
Sa langue suivi chaque trace qu'avait laissé la vodka sur la peau sucrée de Weasley. Elle dégagea sa main et reprit encore un quartier d'orange, qu'elle serra dans sa main, recueillant le jus sur sa langue dardée comme celle d'un serpent. Elle regarda Lucius d'un air gourmand, mettant le feu dans ses reins. Malgré l'ampleur de la serviette, Lucius sentit sa virilité vibrer et grossir de désir effleurant les douces bouclettes du tissu.
Les yeux toujours rivés dans le regard bleu acier de son partenaire, Ginny empoigna le verre et vida d'un trait son contenu, les yeux pétillants sous le feu de l'alcool qui brûlait sa gorge comme le désir irradiait ses reins.
Elle roula sur le côté, révélant ainsi la générosité de sa poitrine. Lucius voulu s'avancer vers les seins tentateurs mais elle le retint d'un geste. Elle se releva et glissa vers le sol, puis s'assit sur ses jambes, montrant ainsi son profil à un Lucius grognant de désir. Elle secoua sa crinière de feu qui ondulait doucement sur ses reins et se pencha vers la coupe de fruits posée devant elle. D'un geste sûr elle attrapa une pleine poignée de fruits dégoulinants et laissant goutter le liquide sucré autour de ses doigts, elle pressa doucement les quartiers pour en extraire une fois de plus le jus qui descendait vers sa bouche ouverte.
Lucius grogna une fois de plus, sifflant de désir et tentant, sans jamais vraiment y parvenir, de se contrôler. Elle s'approcha de lui à quatre pattes, ondulant telle une chatte, et défit la serviette qui cachait un phallus à la taille plutôt notable et dans de bonnes dispositions quand à sa personne. Elle eut un grognement rauque et un regard gourmand. Elle fit glisser sa langue sur ses lèvres et attira à elle la coupe de fruit du bout des doigts. Elle trempa un quartier d'agrume dans le verre à ses côtés et fit glisser fruit et alcool froids sur le torse de Malfoy, attisant le feu qui courait dans ses veines.
Finalement, jugeant que le fruit ne satisfaisait pas ses plans, elle empoigna la bouteille, laissant glisser un mince filet glacé sur les courbes parfaites du torse de son amant. Il frissonna de plaisir et l'attrapa par la nuque pour capturer ses lèvres d'un baiser avide. Elle y répondit de façon empressée. Un goût acidulé et sucré envahit la bouche gourmande de Mr Malfoy qui pressa ses lèvres affamées sur celles de la jeune rousse. Elle rompit le baiser et parcouru de la langue les filets d'alcool mêlés à la sueur qui couvrait son torse. La langue piquante de vodka, elle caressa celle de Lucius doucement, laissant des frissons de plaisir parcourir la peau brûlante de son patron.
Il gémit et poussa la jeune femme sur le sol en se coulant sur elle, reversant la coupe de fruit qui se répandit largement sur le carrelage. Il s'assit sur elle, s'empara d'une pleine poignée de fruits qu'il pressa à deux mains sur la poitrine tendue de désir de son amante. Il laissa les fruits s'écraser sur la chair tendre et pinça les deux tétons durcis arrachant un soupir d'extase à la gorge tentatrice qu'il mordillait doucement. Elle planta sans douceur ses ongles dans le dos de Lucius qui cria de surprise.
Lentement, il entreprit de manger à même sa peau chacun des morceaux de fruit éparpillés sur sa poitrine, ensuite il prit la bouteille dont il déversa le contenu sur la peau nacrée de la demoiselle. D'une main ferme et délicate, il étala l'alcool et, les doigts glacés, descendit doucement vers l'intimité moite de Ginny. Elle soupira en fermant les yeux. La tête renversée et les lèvres entrouvertes. Il y glissa sa langue et caressa la sienne après l'avoir soigneusement trempée dans le cocktail improvisé.
Elle ouvrit les cuisses devant la caresse, invitant les doigts fureteurs à poursuivre leur exploration et souleva son bassin en un mouvement lascif. Il fouilla son sexe parfumé de ses doigts et, par de légers coups de langue atrocement agréables poursuivit sa main en une caresse insoutenable. Elle gémit encore et agrippa ses longs cheveux blond argent et le força à se presser vers sa moiteur impatiente qui l'appelait silencieusement. Elle cria quand la langue chargée d'alcool la caressa une première fois.
Les caresses suivantes la submergèrent de désir et elle s'attaqua vivement à son membre fièrement érigé, impatient et palpitant. Les mouvements précis de la jeune femme arrachèrent des gémissements plaintifs à Lucius, brûlant de désir. Un cri rauque emplit la pièce quand elle s'empara de sa hampe vibrante d'une langue humide.
Il crut mourir quand il sentit le fourreau glacé de sa bouche enserrer son sexe. Elle le lâcha et taquina le gland suffisamment pour promettre sans donner, récoltant ainsi les premières gouttes de son plaisir. Le feu ardent hurlait en lui, criant une libération qu'elle lui refusait obstinément. Rageur, il s'allongea sur elle, lui ôtant tout espoir de contrôler une fois encore le cours des événements.
La sachant plus que prête à le recevoir, il glissa son sexe dans le fourreau humide de sa chair brûlante avec une lenteur atroce. Elle enserra ses hanches et accrocha ses pieds l'un à l'autre lui interdisant ainsi d'aller et venir librement. Elle accrocha son regard aux yeux bleu glacier de son partenaire et entreprit de contracter savamment ses muscles les plus intimes, laissant de petites décharges de plaisir hérisser sa peau en de longs frissons. Il serra les mâchoires contrôlant son extase en se mordant la langue. Un goût âcre de sang envahit sa bouche et il partagea sa saveur la plus vitale et la plus intime avec elle elle frissonna.
Elle se détendit et relâcha son étreinte, sentant une première vague de plaisir monter irrémédiablement. Il amorça un va et vient d'une lenteur incroyable, arrachant à chaque mouvement de long cris de plaisir à sa partenaire. Elle, la tête renversée, caressait doucement ses tétons durcis et suçait ses doigts juste après, déjà emportée tant par l'alcool que par le désir. La vision charmante augmenta son plaisir et il accéléra le mouvement puis s'arrêta de nouveau, voulant retarder l'inévitable. Elle ouvrit les yeux et accrocha son regard une fois de plus, les yeux flamboyant de plaisir. Quand elle remit ses doigts en bouche, la provocation vissée dans ses yeux, il comprit qu'il était perdu à jamais. Elle commis l'irréparable en lui parlant pour la première fois.
- Lucius, gémit elle entre deux suçotements, prends moi encore.
Il la regarda surpris et comprit aux mouvements de son bassin qu'elle cherchait à exploser de plaisir. Il reprit son va et vient doucement, se laissant guider par ses gémissements, et accéléra la cadence quand son souffle fut si court qu'il lui sembla qu'elle ne respirait plus. Un long frisson la secoua, elle ouvrit les bras et crispa ses doigts sur le carrelage. Dans un dernier soubresaut, elle cambra les reins et hurla un plaisir violent qui lui arracha des larmes de plaisir. Il sentit qu'elle se relâchait quand la première vague passa. Alors il accéléra encore, sentant son propre plaisir forcer les portes de sa raison et il hurla à son tour.
Un long cri rauque sans autre signification que la pure et unique jouissance, qui le laissa tremblant, affalé sur le corps convulsé de Ginny qui faisait tout pour maîtriser ses sanglots. Les cheveux blonds se mêlèrent aux roux et elle l'enlaça.
Brusquement, il reprit conscience et raison. Il souleva son torse de ses bras encore faibles et la vit, le visage baigné de larmes et le regard perdu au loin.
- Weasley, siffla t il d'un ton froid et méprisant.
Elle ne répondit pas, trop choquée de réaliser que rien de tout cela n'était un rêve. Elle venait de se donner inconditionnellement au père de son ennemi de toujours, lui-même identifié comme celui de ses parents. Morte de honte et de rancœur, elle tourna la tête comme pour nier l'évidence. Il se releva d'un geste souple et ramassa ses vêtements. Il empoigna sa baguette, récupéra sa coupe à fruit et sans un mot ni un regard, retourna au manoir en transplanant.
Dans le salon de la résidence des Malfoy un bruit d'explosion de cristal attesta que la coupe venait de finir sa vie contre le mur. Quelque part dans un petit studio londonien, Ginny se recroquevilla sur elle-même, pleurant à chaudes larmes. Elle s'endormit de fatigue, pendant que Lucius ressassait cette inoubliable soirée en tentant de nier l'évidence, il avait Ginny Weasley dans la peau, plus sûrement ancrée que cette horrible marque noire qui entachait son avant-bras.
A suivre…
oOo
Réponses aux reviews :
To Ivrian : Ben voilà, c'est fait tout beau tout chaud le chapitre 4 ! Très, très chaud d'ailleurs, comme quoi certaines chaînes de télévision sont riches d'inspiration… Dis moi si tu aimes…
To Sohaya : comme quoi celui là aura mit plus de temps à arriver, mai il l'en est que meilleur j'espère.
To Bee : t'inquiètes pas pour mes chaussures j'ai prévu le coup elles sont toutes à lacets !!! Merci et à la prochaine ? PS : moi aussi j'aime Lucius :-p
To Lulu : et là on rigole moins, on chauffe hein ? Avoue, si, si, je te vois !!!
To Alisa : Palace Malfoy… J'adore, je peux reprendre l'expression ??? S'il te plait ? Ah, le maniement des persos, ça doit venir de mes années de jeu de rôle en fait, j'aime les gens torturés, quand rien n'est facile c'est d'autant plus amusant, non ? Merci pour tes encouragements. C'est précisément parce que je voulais être la première à relever le défi que j'ai jeté le prologue sur FFnet si vite, toujours aussi machiavélique moi, niark !
To Lisandra : Coucou, toujours l ? Ca va, il fait pas trop chaud ? Tu veux un éventail ??? LOL
To Angelina Delacour : Baby Blues et dépression post partum tu connais ? Voilà tes réponses… Narcissa froide et frigide, le concept m'amusait beaucoup. Et puis j'ai beaucoup de tendresse pour Lucius, pour une fois je ne le voulais pas gratuitement méchant, il devait avoir des raisons solides et humaines pour être dur à vivre, je voulais qu'il ait souffert… Voilà. Encore un peu de fiction Malfoy ?? Même pas une toute petite tranche ?? T'es sûre ???
Merci à toutes pour vos encouragements. Au prochain chapitre …
