Chapitre 9 : Situations compliquées
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Ginny avait le visage rougi par l'effort. Deux heures de cours de salsa, c'était assurément épuisant mais elle n'aurait laissé sa place à personne. Sa permanente récente, qui avait créé des boucles lâches qui lui donnaient un air terriblement fripon, créait un nouveau volume à sa chevelure de plus en plus longue. Son pantalon marron, destiné à la danse jazz et classique, mettait ses formes en valeur. Son court T-shirt blanc collait de sueur à sa peau dorée par le soleil et ses talons hauts, partiellement dissimulés par des jambières noires en accordéon, claquaient sur le parquet de la salle de danse de son immeuble, dont elle disposait à loisir après les cours officiels.
Lucius pouvait la voir à travers le cadre de la porte laissée ouverte par Carlos, leur professeur. Elle ignorait sa présence. Elle avait chaud. Elle libéra sa crinière féline de son chouchou en velours noir en secouant la tête et attrapa sa bombonne d'eau fraîche. Doucement elle porta le boulot à sa bouche et commença à boire, ignorant les filets d'eau qui s'écoulaient sur sa gorge et trempaient son haut désormais transparent. Désaltérée, elle leva la grosse bouteille encore plus haut et s'aspergea largement de l'eau fraîche qui lui restait. L'eau glissa sur sa tête et son visage pour finir à terre en trempant le reste de son corps. Lucius tenta de retenir un grognement de désir pendant que le liquide froid révélait un corps dont il était déjà fou de désir.
Il sentit une vague de chaleur envahir son corps et ériger son sexe. Elle se pencha en avant et se releva brusquement entraînant ses longues boucles vers l'arrière et éclaboussant le parquet. Elle lança un sort au lecteur de CD et une musique entraînante envahit l'espace. Les yeux fermés, elle répéta les quelques pas que son professeur lui avait appris puis se lança dans une improvisation très réussie. Essoufflée, elle grogna et tapa du talon par terre, elle voulait un partenaire pour améliorer son niveau déjà bon. Elle décida malgré tout de continuer.
Lucius, de l'autre côté de la porte, enleva sa chemise et sa ceinture. Enfin, une femme aussi douée que lui se présentait. Il n'avait pas dansé depuis dix ans mais doutait d'avoir perdu « la main ». Il s'avança discrètement vers elle et l'encercla de ses bras puissants. Elle poussa un cri de surprise et se retourna. Ravie de le voir elle l'embrassa doucement avant qu'il ne s'écarte pour prendre sa main gauche et la saisir par la taille. Il attendit la fin du morceau et s'élança au début du suivant. Elle écarquilla les yeux de surprise. Lucius était diablement bon.
Prise au jeu, elle laissa la musique, sensuelle et entraînante, augmenter la tension entre eux deux. Enchaînant passes et mouvements ils se séduisaient dans une sorte de parade nuptiale à la fin inéluctable. Après le quatrième morceau ils étaient sauvagement enlacés et finirent allongés sur le parquet au début du sixième. Ginny avait horriblement chaud et ne parvenait pas à respirer aisément. Lucius lui ôta son petit haut sans ménagement, la plaquant au sol de ses jambes puissantes. Son soutien-gorge blanc arrondissait ses seins, pris dans un étau de dentelle et de satin au décolleté pigeonnant.
Ginny avait affreusement soif, et le manifesta en se raclant la gorge. La bombonne d'eau, rafraîchissante et tentante était si près et si loin à la fois. Lucius l'attira à lui facilement et trancha le goulot d'un coup de baguette. Il trempa ses doigts longs et fins dans l'eau glacée et les égoutta sur la poitrine de la jeune femme. Sa chair devint granuleuse et elle frissonna. Il prit la bombonne à deux mains et laissa un très petit filet d'eau s'écouler, augmentant encore les frissons. Ginny gémit tant de froid que de désir. Doucement il caressa les jambes de la jeune Weasley, glissant le long du pantalon pour libérer ses chevilles des jambières et ses orteils des chaussures à talon haut. Il finit la bombonne en y versant le liquide froid. Ensuite il essuya les membres consciencieusement avec une serviette qu'il trouva dans le sac qui traînait au fond de la salle et qu'il avait appelé à lui.
Il massa et caressa doucement la plante de ses pieds et chacun de ses orteils avant de remonter jusqu'à ses mollets. Il continua le long de ses cuisses, lui arrachant des gémissements doux mais impatients, puis jusqu'à son ventre plat et musclé et contourna son nombril. Du plat des mains il glissa vers ses seins toujours prisonniers qu'il caressa, mettant ses mains en coupe et les laissant glisser. Il redescendit vers sa taille et empoigna le pantalon qu'il descendit d'un coup sec libérant un adorable string de dentelle claire.
Un sourire gourmand éclaira son visage quand elle se releva pour défaire le bouton de son pantalon et qu'elle tira d'un coup sec pour dégager les autres, révélant par là même qu'il ne portait rien d'autre qu'une fière érection. Elle grogna de gourmandise. Il lui sourit et la plaqua de nouveau au sol. La musique devint langoureuse. Très vite, Ginny et Lucius furent débarrassés de leurs vêtements. La joute sensuelle devint pure sexualité. Ils avaient vraiment faim l'un de l'autre.
Les caresses reprirent, empressées, sauvages. Ginny plaqua ses lèvres contre celles de Lucius. Il happa la lèvre inférieure de son amante, la suçotant et la mordillant comme on peut le faire quand le désir devint trop lourd, trop insupportable. Elle se libéra et darda une langue humide qui titilla l'un des tétons durcis de Lucius. Il saisi sa nuque et lui imposa de descendre plus bas encore, vers son érection vibrante et suintante de désir. Elle s'empara de son gland après l'avoir dégagé d'un geste sec. Il cria.
Elle gémit doucement, sons sexe encore en bouche augmentant plus encore son plaisir. Il attrapa un de ses tétons qu'il serra entre ses doigts, maltraitant le désir de la belle rousse. Elle gémit plus longuement, obligeant Lucius à la dégager pour ne pas jouir dans sa gorge brûlante. Elle grogna et le poussa violemment, le faisant tomber durement sur le parquet. Le choc de son dos sur le sol claqua comme un coup de feu. Elle s'allongea sur lui, serrant le phallus dur et palpitant entre eux et amorça un langoureux frottement qui le força à l'enserrer de ses bras pour l'obliger à s'arrêter, tant elle était excitante. Lentement elle releva la tête et le défia du regard avant de poser ses jambes de part et d'autre de son corps et de prendre appui sur ses mains, serrées sur la longue chevelure blanche de son amant.
Ses yeux toujours vissés dans le regard bleu acier de Malfoy senior, elle souleva son bassin et força l'entrée du sexe droit dans son fourreau de chair, arrachant à son possesseur un râle rauque presque animal. Elle rit doucement, satisfaite d'être parvenue à ses fins tout en ondulant du bassin laissant Lucius pantelant, les yeux révulsés de plaisir, et incapable de contenir un orgasme fulgurant. Il saisit ses hanches pour l'arrêter mais c'était déjà trop tard. Une longue contraction des muscles traîtres de sa maîtresse déclencha un raz de marée de plaisir qui le laissa au bord de l'évanouissement.
Ginny sourit, satisfaite, et libéra son amant pour s'allonger près de lui. Il n'entendit pas la chose de cette manière et se plaça en face d'elle, assit sur ses jambes. Il écarta ses cuisses et les plaça de chaque côté de ses propres hanches puis se consacra entièrement au petit bouton de chair logé dans l'intimité humide de la jeune femme. De ses doigts habiles il lui arracha force de gémissements et pléthore de cris. Elle ferma les yeux, se mordit la lèvre et secoua la tête, tentant vainement de contrôler son plaisir. Mais il était aussi doué de ses doigts que de sa langue et elle dut se résoudre à ne plus lutter laissant enfin les vagues de plaisir monter les unes après les autres. Enfin, quand il sentit qu'elle ne tiendrait plus longtemps il enfouit son visage dans son sexe mouillé et darda une langue qu'elle pensa multiple. Le plaisir se déversa en elle comme une déferlante s'écroulant sur la plage.
Elle cria longtemps, déchirant sa gorge sèche et se tut brusquement, mollement étendue sur le parquet. Il crut un instant qu'elle s'était évanouie et se pencha vers elle, inquiet. Après deux secondes qui parurent durer une éternité, elle cligna des yeux et deux larmes glissèrent l'une après l'autre, bientôt suivies par un grand nombre. Elle ne parvint bientôt plus à retenir ses pleurs et embrassa en sanglotant les mains d'un Lucius trop étonné pour réagir. Il attendit patiemment qu'elle se calme, la serrant dans ses bras, enroulé avec elle dans une immense couverture qu'il avait invoquée.
- Il faudrait qu'on rentre maintenant, douce demoiselle. Souffla Lucius après un instant de douce torpeur.
- Je crois aussi, même si je n'en ai absolument pas envie. Admit elle dans un souffle.
Il lui sourit et sortit de la couverture pour saisir ses vêtements. Ils s'habillèrent en silence et elle le prit par la main pour le faire monter chez elle. Elle riait à gorge déployée maintenant, tout en montant l'escalier au pas de course et en le tirant à sa suite. Il la voyait comme une enfant émerveillée pressée de partager son nouveau jouet avec ses amies, impatiente.
De fait, il n'était pas loin de la vérité. Elle ouvrit la porte en gloussant et lui intima l'ordre de se taire d'un geste de la main. Il obtempéra mais buta sur un sac de voyage qui traînait à terre. Celui-ci poussa une petite table de bois qui grinça sur le parquet et fit tomber un verre qui éclata au sol en résonnant comme un coup de tonnerre. Ginny poussa vivement Lucius dans sa chambre comme la lumière s'allumait.
- Ginny, il est plus de minuit, tu étais o ? Grogna une voix masculine, qui décomposa le visage de Lucius en un rictus de jalousie dans l'autre pièce.
- Chut, dors Ronnie chéri, lui répondit sa sœur tendrement. On verra tout ça demain.
Sans plus de cérémonie, elle ferma la porte de sa chambre et l'insonorisa d'un sort. Ensuite, d'un air de pure chatte en chaleur, elle se retourna vers Lucius et le déshabilla du regard. Comme il lui souriait largement, illustrant son accord aux intentions certainement peu chastes de la jeune femme, celle-ci prit une posture de jeune collégienne timide et lui lança un regard de défi. Lucius la regarda un instant puis se jeta sauvagement sur elle dans l'intention clairement annoncée de ne pas dormir du reste de la nuit.
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Hermione travaillait ce soir là. Elle finissait vers vingt et une heures. Cela lui laissait à peine le temps de transplaner chez elle et de se préparer rapidement avant le premier récital de son ami. De fait, ce soir n'était surtout pas le soir où une appendicite devait mal tourner. Il n'y en eut pas, ni appendicite, ni autre chose d'autre. Et, comble de bonheur, Lucita Edwindson arriva bien une demi-heure à l'avance pour prendre son service. Ainsi la jeune miss eut largement le temps de rentrer pour se préparer à se rendre à l'opéra « Tanner Hope » pour la première de la carrière de Draco Malfoy. Il jouait du piano depuis sa plus tendre enfance, avec un don aussi aigu pour l'effleurement du clavier que celui qu'il avait en potions ou en arts magiques. Hermione l'avait surpris un jour, alors qu'il l'attendait à la sortie d'un cours de danse classique, à jouer un morceau au piano d'accompagnement.
Elle avait avoué ne pas reconnaître le compositeur. Il lui sourit et énonça comme une évidence que c'était parfaitement normal. D'abord vexée car elle pensait qu'il mettait en doute ses connaissances en matière de musique classique, elle eut le bon goût d'avoir l'air gênée de sa vexation quand il répondit sur le ton de la conversation qu'il s'agissait de l'une pièce que sa mère avait composée pour lui quand il avait dix ans.
Elle exigea de voir les partitions et le morigéna lorsqu'elle se rendit compte qu'il avait un grand talent tant comme pianiste que comme compositeur puisqu'il avait terminé la plupart des pièces inachevée de sa mère sans qu'on puisse soupçonner deux mains différentes sur les partitions. Finalement, à force de persuasion, elle parvint à le faire passer une ou deux auditions et il devint premier pianiste soliste au grand opéra sorcier de Londres.
Ce soir après trois semaines de répétitions et d'arrangements, il jouerait « morceaux pour mon fils », l'ensemble des compositions de Narcissa Black Malfoy. Le livret annonçait une interprétation originale et un pianiste de grand talent. Elle ne voulait rater ça pour rien au monde. Après une douche rapide, elle sortit de sa garde robe trois robes de soirée. Une noire moirée, longue et sobre sans bretelles ni manches. La deuxième était un peu plus originale, il s'agissait d'une robe de coupe chinoise au tissu de soie bleu pâle rebrodé de fleurs de pommier et de symboles dont elle ignorait la signification.
Quand à la dernière, il s'agissait d'une robe d'un vert très sombre, au décolleté bénitier soutenu par de fines bretelles recouvertes de strass imitant le diamant. Le bas était brodé d'argent, représentant des volutes de fumée ou de vapeur ou bien même une couche de neige. Parsemées sur le reste du tissu des étoiles de glace ou des constellations brillaient quand elles reflétaient la lumière. Une large fente ouvrait le côté droit et laissait très certainement deviner au moins les trois quart de la cuisse.
Ne parvenant pas à ce décider, elle ouvrit son tiroir à sous vêtement et posa une main sur ses yeux. Ainsi aveugle, elle plongea sa main dans la dentelle et le satin et en sortit un porte-jarretelles de dentelle noire. Elle opta dont pour la robe verte. Elle sortit une paire de bas à couture digne des années cinquante qu'elle enfila sans hésiter. Elle attacha les bas au porte-jarretelles posé par-dessus son string noir et termina par un soutien gorge à balconnet sans bretelles qui mettait joliment en valeur sa poitrine.
Elle sortit ses talons aiguilles et les enfila. Enfin, elle releva ses boucles rebelles en un chignon banane, laissant quelques mèches encadrer son visage rond. Enfin après un maquillage léger, elle enfila sa robe et vérifia que la démarcation de ses bas apparaissait bien à la limite de l'ouverture de sa robe.
Enfin, elle déplia une étole de paschmina qui devint verte d'un coup de baguette et une paire de gants longs et verts également. Un collier de brillants ressemblant à une rivière de diamant ornait son cou pâle et un bracelet assortit brillait à son poignet droit. Deux petits solitaires montés en boucles d'oreilles éclairaient ses lobes. Elle vérifia son rouge à lèvres vermillon, glissa le tube dans une pochette de soirée noire, y ajouta un petit miroir, un porte cigarettes en argent et un briquet du même métal et quelques galions, enfin elle accrocha sa baguette à la jambe couverte par le biais d'un étui de cuir fait à cette intention.
Elle jeta un œil à sa pendule qui marquait vingt heures cinquante. Elle posa l'étole sur ses épaules et transplana vers le jardin intérieur de l'opéra. Endroit sûr s'il en est et qui autorisait les sorciers à pratiquer ce mode de voyage sans être vu des moldus. Elle tendit son carton au jeune groom qui les vérifiait, sortit son étui à cigarettes et en alluma une en entrant. Devant son sourire charmeur et son apparence de pin up de bande dessinée, le jeune placeur renonça à émettre une seule objection quand à la cigarette de cette femme terriblement sexy. Il lui indiqua simplement sa loge et le moyen d'y parvenir.
Elle entra dans sa loge et remarqua que Lucius et Ginny étaient déjà arrivés. Ils lui sourirent et Ginny l'embrassa affectueusement tout en la complimentant sur sa tenue éblouissante. Elle lui répondit que sa robe de soirée était aussi bien mise en valeur. Lucius complimenta posément sa « belle fille » sous le regard amusé de Ginny. Hermione sortit son étui à cigarette et le présenta aux deux amants qui déclinèrent de concert.
Bientôt la conversation obliqua vers les relations obscures qu'entretenaient Draco et Hermione. Amants occasionnels, ils semblaient se satisfaire de quelques nuits par mois passées ensemble sans chercher à partager le même toit. Lucius désapprouvait sans pouvoir se résoudre à mettre la pression sur son fils, il ne savait que trop bien comment ce dernier réagirait à l'ultimatum qu'on lui imposerait éventuellement.
La lumière baissa et Draco apparut enfin, l'orchestre s'échauffait depuis au moins quinze minutes. Il s'assit au piano et le silence se fit. Hermione ouvrit le livret et chercha le nom du morceau d'ouverture du concert.
« Little Drake »
Un long morceau léger illustrant les joies de la naissance de l'interprète du morceau. Le livret était parfait, les morceaux très bien mis en valeur et la tension musicale jouait sur une large gamme d'émotions. De plus, chaque note jouée par Draco aurait charmé la plus parfaite des oreilles.
A la fin des deux heures de récital, les spectateurs se levèrent et applaudirent chaleureusement le soliste et l'orchestre qui l'avait accompagné à certains moments. Hermione avait les yeux brillants de larmes contenues et le cœur gonflé d'admiration. Elle sortit pour trouver directement le chemin de la loge de son ami. On la laissa passer bien entendu, le personnel était habitué à la voir dans le sillage du « Grand Draco », comme les journalistes l'appelaient déjà.
Elle frappa trois fois, deux autres coups puis trois de nouveau. Il ouvrit la porte d'un geste de la main, assis devant son miroir. Dans la loge régnait une odeur lourde de fleurs et de feuilles. Des bouquets d'admirateurs emplissaient l'espace laissé vaquant par l'occupant de la loge. Hermione arracha toutes les cartes des bouquets et les posa sur la table, devant Draco qui semblait avoir le regard perdu au loin. Elle savait que jouer, encore plus lorsque les morceaux avaient été composés par sa mère, étaient une immense souffrance.
Au bout de dix minutes, il sembla réaliser qu'elle lui tenait la main. Elle lui sourit quand il leva les yeux vers elle. Il ne dit rien. Il n'avait pas besoin de le faire, elle le comprenait mieux que quiconque.
- Ce soir, chez moi vers minuit et demie. Dit elle simplement. Je vais te laisser avec ton père. Il est venu te voir avec Ginny.
- Elle était l ?
- Oui, bien sûr ! Tu n'arrives toujours pas à t'y faire, n'est ce pas ?
- Elle est plus jeune que moi ! Lança t il d'un air désabusé.
- C'est ça ou bien c'est parce que c'est une Weasley ? Demanda t elle d'un air cynique.
- Tu sais très bien que je me fous royalement qu'elle soit une Weasley ou une autre…
- Alors Draco, il est où ton problème ? Demanda t elle d'un ton cinglant.
- J'en sais rien, une rage sourde de le voir heureux avec en toile de fond le suicide de ma mère, incapable de lui donner ce que Weasley lui donne aujourd'hui. Dit il en tendant la main vers elle. Elle ouvrit son étui à cigarettes.
- Je vois. Dit elle simplement en refermant l'objet d'un claquement sec. Si tu veux me voir, je serais chez moi.
- Non. Dit simplement son amant.
- Si tu le prend comme ça bonne soirée. Elle jeta sa cigarette dans la tasse de café froid qui traînait sur la table avant de sortir.
Il se leva à sa suite et l'empêcha de quitter la pièce en enroulant son bras droit autour de sa taille et en la serrant contre lui.
- Non tu ne seras pas chez toi si j'ai besoin de toi parce que tu restes. Souffla t il à son oreille.
- Pardon ? Demanda t elle surprise.
- Si tu veux que j'accepte Ginevra Weasley inconditionnellement dans la vie de mon père, il va falloir aussi que tu m'acceptes dans la tienne. Exigea t il d'un ton sans appel.
- Draco, nous en avons déjà parlé. Dit elle d'un ton las. Je croyais que tout était clair.
- Tu en as parlé et rien n'était clair. Dit il en appuyant sur le premier mot. J'ai bien compris que tu voulais finir tes études, et que tu ne voulais pas te marier. Mais qu'est ce qui nous empêche de vivre ensemble ?
- T'as vu la taille de mon appartement ? siffla t elle entre ses dents.
- Forcément ! Tu refuses catégoriquement de venir chez moi. Dit il en levant la voix. C'est quoi ton problème Granger ???
- Je n'ai pas de problème Malfoy ! Cria t elle aussi, tandis que Draco insonorisait la pièce. C'est toi le problème. Ta famille, ton fric, ton rang !!!
- Quoi ? Hurla t il de plus belle.
- Qui peut être digne de vous ? Murmura Hermione les yeux brouillés de larmes.
- Je t'ai déjà dis que j'en ai rien à foutre de ces conneries de rang et de noblesse. Dit Draco la voix cassée par ses cris et le souffle court.
- Tu quoi ? Demanda Hermione surprise. Attends tu veux dire que je me suis fais des idées sur tout ton univers pendant ces six derniers mois ?
- Précisément, dit il en ouvrant le sac de sa maîtresse pour trouver l'étui à cigarettes. Il en alluma une autre et sortit un mouchoir de sa poche.
- Tiens sèche moi ces larmes ridicules et cessons cette dispute qui n'a ni queue ni tête.
- Draco, pourquoi veux tu de moi dans ta vie ? Demanda telle en s'essuyant les yeux.
- Certainement pour la même raison irrationnelle que toi. Dit il en la prenant dans ses bras. Je t'aime Hermione.
- Tu … Tu … Tu … S'essaya Hermione sans vraiment y parvenir.
- Allez, cesse de faire l'idiote, dit il en embrassant ses yeux, tu le sais déjà. Oui je t'aime, et oui, je veux qu'on vive ensemble …. Allons, vire moi ces journalistes et excuse moi après de mon père. Ce soir, nous dormons chez moi !
Elle se lova dans ses bras et l'embrassa passionnément. Il répondit à son baiser en la serrant contre lui. Elle sortit et une vague de journaliste et de photographes s'empara d'elle. Rapidement elle congédia tout le monde et monta s'excuser auprès de Ginny et Lucius. Enfin, elle redescendit l'escalier vers la loge de son amant qu'elle retrouva vide. Sur le miroir, une note écrite au rouge à lèvres attira son regard. Elle s'en empara et senti immédiatement que le morceau de papier était un portoloin.
Le voyage dura quelques secondes pendant lesquelles elle maudit Draco intérieurement. Elle arriva dans un salon aux teintes ocre jaune et à l'ambiance très cosy. Elle fit un tour sur elle-même pour admirer les rideaux de lourd damassé beige qui touchaient le parquet. Les murs n'étaient pas décorés, la grande bibliothèque, occupant tout le mur qui faisait face aux fenêtres, suffisait à occuper l'espace.
Sur sa droite, entre les fenêtres et la bibliothèque, une grande cheminée de marbre clair accueillait un feu ronflant. Sur sa gauche, une double porte de bois aux carreaux jaunes et transparents. Au milieu de la pièce un canapé de cuir marron et deux fauteuils entouraient un épais tapis de laine aux couleurs chaudes. Une table basse de bois couleur miel servait de reposoir pour quelques livres et parchemins. Un verre à whisky, vide, côtoyait une bouteille de lait, un pot de chocolat en poudre et un cendrier de cristal aux proportions généreuses mais dépourvu de mégots.
Sa visite terminée, Hermione posa son sac, qui s'ouvrit en répandant son contenu sur le bois, sur la table et s'assit sur le canapé après avoir étalé son étole sur le cuir. Elle posa son bras sur l'accoudoir, est allongea ses jambes, laissant la fente de sa robe découvrir des muscles fins et fermes enfermés dans des bas de soie noire. Elle posa l'étui de sa baguette sur son sac et s'intéressa aux livres posés sur la table basse.
Une main rapide ôta les épingles qui maintenaient son chignon et démêla ses boucles sauvages. Elle ferma les yeux, se laissant aller à la douceur de ces gestes. les doigts caressèrent son cou et firent glisser une bretelle pour qu'il puisse embrasser la courbure de son épaule. Elle renversa la tête sur le dossier du canapé et gémit.
- Tu fais confiance à tous les hommes ? Demanda Draco tout en déposant de légers baisers sur l'épaule et la gorge.
- Non, dit elle, j'avais reconnu ton parfum. Elle enroula son bras autour de sa tête le contraignant à continuer.
- Je croyais pourtant l'avoir changé récemment. Dit il en ponctuant ses baisers de touchers légers de la langue.
- C'est ton essence personnelle que je reconnais sous ton nouveau parfum. Et puis tu devrais éviter le shampooing à la vanille…
- Jeune garce, je me vengerai de votre bassesse ! Dit il en souriant.
- Cause toujours… Elle serra sa prise sur son cou et le fit basculer dans le sofa.
- Et maintenant ? Demanda t elle d'un air de défi.
- Et maintenant que j'ai une pin-up des années cinquante lascivement étendue dans mon sofa, je vais aller boire un cognac bien tassé à mon piano.
- Je crois pas non ! Tu viens ici ! Dit elle en se levant, comme il quittait la pièce.
- Pourquoi do… Commença t il en se retournant.
Hermione fit glisser les bretelles de sa robe qui tomba à ses pieds, révélant des sous-vêtements des plus aguicheurs. Draco maîtrisa au mieux son étonnement et son désir pendant que Hermione se lovait de nouveau dans le divan de manière tout à fait suggestive. Elle prit une cigarette de son étui et l'alluma. Draco ferma les yeux pour se contrôler et s'assit simplement à côté d'elle, semblant ignorer la position allusive.
Elle expulsa doucement la fumée de sa cigarette, cette dernière remontant en un léger rideau. Elle le regardait avec insistance en le détaillant comme si elle ne le connaissait pas. Elle prit sa cigarette et la posa sur les lèvres entrouvertes de son amant. Il la prit et tira une longue bouffée. Elle attrapa sa cravate et le tira vers elle. Il s'avança docilement. Elle dénoua la bande de soie et ouvrit d'un coup sec la chemise d'un blanc immaculé. Les boutons cédèrent.
Elle posa ses lèvres le long de son cou et commença à tracer un petit chemin de salive à coup de baisers et de langue. Il ferma les yeux et gémit, la cigarette toujours vissée aux lèvres. Elle continua son petit tracé sensuel pendant qu'il débarrassait ses lèvres de son incandescent obstacle qu'il déposa dans le cendrier pendant que Hermione finissait de le déshabiller. Ils se regardèrent un petit instant puis s'embrassèrent doucement. Le simple attouchement devint baiser passionné. Rapidement, Draco se retrouva nu sur l'étole de sa maîtresse qui portait toujours ses sous vêtements et ses chaussures. Elle entra en possession de son sexe tendu d'une bouche atrocement vorace.
Il agrippa ses cheveux et ondula du bassin au rythme des va et vient langoureux de la jeune brune. Elle le poussa aux portes de la jouissance et le regarda un sourire carnassier aux lèvres tout en assénant d'insoutenables petits coups de langue. Il grogna et la poussa vivement sur les coussins de cuir. Elle gémit en sentant sa main explorer son intimité de façon extatique.
- Draco, viens. Maintenant. Exigea t elle.
- Les désirs de madame sont des ordres, dit il en contournant sa lingerie pour entrer son sexe vibrant dans l'étui de chair humide qui l'attendait.
Ils crièrent en même temps, les va et vient de Draco s'accélérèrent brusquement avec les gémissements de sa maîtresse. Ils firent l'amour longtemps, enchaînant les positions pour finalement qu'il la prenne dans ses bras. Il la souleva sans ménagement et la plaqua avec force dos au mur. Sauvagement, ils s'unirent jusqu'à l'orgasme, les coups de boutoir de Draco faisaient trembler le mur et les cris d'Hermione résonnaient dans l'appartement.
L'orgasme passé ils s'affalèrent sur le parquet, essoufflés et heureux. Hermione, à plat ventre sur le sol, elle jouait avec les mèches trempées de sueur de son amant. Il était allongé sur le dos, les bras en croix et frissonnait tant de froid que des restes du plaisir qu'ils avaient partagés. Elle tendit le bras et fit glisser l'étole pour couvrir son amant.
- Hermione, dit il entre deux halètements, veux tu t'installer ici, avec moi ?
- Draco, soit sérieux. Dit elle gravement.
- Je ne l'ai jamais été autant.
- Ok, mais je dois te dire quelques chose avant. Dit elle. Elle prit une grande inspiration.
- Je t'écoute. Dit il inquiet.
- Si tu as une bouteille d'alcool fort tu ferais mieux d'aller la chercher et de t'asseoir. Dit elle d'une seule traite. C'est à propos de Harry.
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Arg, je sens sur moi vos regards courroucés. Si, si ne me dites pas le contraire, je le sais. Cela dit je vous prépare un épilogue assez surprenant…
Bises, et place aux RAR
To Ivrian : l'histoire est finie, j'espère que tu l'as aimée autant que moi. Merci pour ton défi super intéressant. Si tu en as d'autres…
To paradise : Merci bien mais finalement je n'ai pas faim. As-tu aimé la fin ?
To Jade : finalement on ne saura rien de la fin de la soirée… Mais je doute que ce chapitre t'ai paru inintéressant.
To Jade : alors, et l ???
To Lulu Cyfair : un autre cadeau bonus dans ce chapitre… Tu l'as trouv ?
To Lysandra : te revoil ! C'est l'essentiel. Tu aimes toujours autant ????
L'épilogue devrait suivre de peu.
Bises à tous.
