Disclaimer :
Je ne suis en aucun cas propriétaire des personnages de Hikaru no Go. A mon grand regret… Par contre Yumi est bien issue de mon imagination… … Qui a dit "tordue" ? D
Reviews :
Loumiola : Mais siiii, les encouragement ça fait toujours plaisir !!!! ( Même si je les sens mal ces partiels, mais je m'écarte du sujet, là… ) Allez ! D'ici une semaine, je suis en vacs, je trouverais peut-être enfin le temps de l'avancer, cette fic ! XD
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Chapitre 9 : Invitation
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- Mais siiii !!! Invite le ! insista Asuka pour la dixième fois au moins, en un quart d'heure.
- Nan ! Y'a pas moyen ! répliqua Yumi comme les neuf fois précédentes. Je veux pas passer la journée à m'engueuler avec lui.
- Méééée !!! Alleeeeez !!! supplia la rouquine, en mode "chiot labrador opprimé."
Les six copines se faisaient un après-midi shopping, en ce début de vacance d'été. Juste pour le plaisir de mettre leur garde-robe à jour, et pour mettre au point leur sortie au parc d'attraction, deux jours plus tard.
- Steuplaiiiit !!! Il t'embêtera pas ! Je te promet d'être scotchée à lui en permanence !
- C'est aussi ce qui m'inquiète, soupira Yumi. Tetsuo est d'une humeur massacrante en ce moment. Il va te gâcher la journée.
Asuka avait plus que flashé sur Kaga, depuis le début de l'année. Pour une fois qu'elle avait une super occasion de le draguer, elle allait pas la laisser passer comme ça !
Elle asséna donc son argument majeur :
- Et puis, il faut avoir pitié de Tsutsui, fit-elle. Si Kaga vient pas, il va être tout seul au milieu de nous six. Gentil comme il est, il va jamais survivre. Ils sont bien amis, non ?
- Ouais… soupira Yumi en se frottant le front du bout des doigts.
Tout d'un coup, elle se sentait extrêmement fatiguée.
Asuka ne voulait vraiment pas en démordre… Et puis, il fallait reconnaître qu'elle n'avait pas tout à fait tort, avec cette histoire. Entouré de six filles déchaînées, son timide petit ami allait mourir… C'était sûr…
Yumi soupira de nouveau.
Allez savoir pourquoi, une petite voix lui disait qu'elle allait s'en mordre les doigts…
- Bon d'accord… Je lui en parlerais ce soir…
- OUIIII !!! Je t'adore ! s'écria Asuka, en lui sautant au cou.
- Hol ! T'emballe pas, la tempéra Yumi. Il a pas encore dit oui. Et je te jure que c'est pas gagné, surtout vu comment il est, en ce moment.
- Bah ! Tu mets en avant l'argument "filles super sexy, rien que pour lui", et il réfléchira même pas. Au pire, t'ajoute "faut aider les Tsutsui en détresse."
- Pas convaincue…
- Mais si, t'en fais pas, la rassura Asuka avec un grand sourire de jubilation.
Enfin satisfaite, elle alla papillonner autour des bikinis.
- Mauvais plan… soupira Yumi.
Le rire gentiment moqueur de Megumi résonna.
- Laisse tomber, dit-elle. Ça fait des jours qu'elle prévoit son coup. A moins de la tuer, tu n'aurais pas pu la faire changer d'avis.
- Me tente pas… sourit Yumi d'un air sadique.
- Arrêtes de dire des bêtises, rit Shizuka. Tiens ! Qu'est-ce que vous pensez de celui-là. ? ajouta t-elle, en attrapant un top lavande.
- T'es sûre ? La forme me paraît bizarre, non ?
- Essaye le, pour voir !
Yumi s'éloigna un peu vers un autre rayon, afin d'avoir une excuse pour ne pas participer à la conversation.
Cette histoire avec Tetsuo ne la tentait pas trop. En temps normal pourtant, elle aurait été la première à proposer cette idée… Oui mais voilà. ! Rien n'était normal !
Il l'inquiétait sérieusement… Et elle n'arrivait pas à lui en parler. A chaque fois, il prétextait un truc urgent à faire, ou alors ils s'engueulaient carrément. Il ne pouvait pas lui en vouloir à ce point pour cette histoire de cigarettes ! Elle le connaissait trop bien. Il était orgueilleux, borné, colérique, et d'une mauvaise foi affolante, mais pas à ce point !
Tu es sûre de le connaître aussi bien ? s'inquiéta t-elle soudain. Tu connaissais par cœur le petit Tetsuo. Celui qui harcelait ton grand-père pour qu'il l'aide à s'améliorer au shôgi, en cachette de son père. Celui avec qui tu faisais les quatre-cents coups, au grand désespoir des grands-parents. Celui avec qui tu partais en vacances, à la plage ou au ski. Celui avec qui tu passais des heures à raconter tout ce que des gosses de votre âge pouvaient se raconter. Celui avec qui tu faisais face à tous les problèmes et toutes les peurs que pouvaient avoir des gamins de dix ans…
Oui… Celui là, tu le connais par cœur… Mais le Tetsuo d'aujourd'hui ? … Tu te rappelles le choc que tu as eu, le jour où ton grand-père t'as ramenée du poste de police, et où tu l'as trouvé en train d'aider ta grand-mère à ranger la cuisine, alors que tu n'avais pas eu de nouvelles depuis deux ans ? Vous vous étiez regardés en chiens de faïence pendant toute la soirée, sans décocher un mot !
Ça t'avait fait bizarre de voir à quel point il avait changé. Ça avait du être pareil pour lui… Et depuis ce jour… ? Est-ce que vous vous êtes vraiment rapprochés ? Toi qui te flattes de pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert… pourquoi… tu n'y arrives pas aujourd'hui ?
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- Tadaïma ! lança Yumi en se débarrassant rapidement de ses chaussures.
- Okaeri ! répondit sa grand-mère depuis la cuisine.
La jeune fille la rejoignit, et l'embrassa en vitesse sur la joue, tout en jetant un coup d'œil au contenu de casseroles.
Ah tiens ! Sa grand-mère tentait un nouveau plat indien pour ce soir.
- Alors ? Vous avez trouvé votre bonheur ?
- Oui. Tetsuo est là. ?
- Il est dans sa chambre, il me semble…
- Super ! Merci !
Yumi grimpa les escaliers quatre à quatre. Arrivée devant la porte de la chambre du jeune homme, elle hésita un instant.
Elle en avait marre qu'il la traite comme ça. Elle était fatiguée. Si ça finissait en dispute, comme d'habitude, elle risquait de piquer une bonne crise de nerfs, devant lui. Et cette perspective la terrifiait. Pourtant… Pourtant, elle voulait vraiment lui demander de les accompagner. Et elle souhaitait sincèrement qu'il dise "oui".
Elle finit par se décider à frapper. Doucement. Timidement.
- Ouais ? fit une voix rogue de l'intérieur.
- C'est moi… fit-elle en entrant.
- Je vois bien…
Kaga était allongé sur son lit, et il ne décolla pas les yeux de son bouquin pour la regarder.
Yumi hésita un peu, et finalement elle vint s'installer sur le bord du matelas. Les yeux de l'adolescent restèrent obstinément sur leur page.
- Qu'est-ce qu'il y a ? fit-il enfin du bout des lèvres.
- Je… hem… On va au parc d'attraction après-demain avec des copines, et… enfin… Ça te dirait de venir avec nous ?
- Pourquoi je viendrais ?
- Pourquoi pas ? répliqua t-elle, du tac au tac.
Elle ferma les yeux, se morigénant intérieurement : dans le genre "réponse à la con", c'était ce qu'on faisait de mieux !
- Je les connais pas tes copines.
- Y'aura Kimihiro aussi…
Le ricanement de Kaga eut quelque chose de moqueur et d'amer à la fois.
- Bien sûr, suis-je bête ! Tsutsui sera là. ! Dis tout de suite que tu cherches quelqu'un pour qu'il se retrouve pas tout seul, ça ira plus vite.
Yumi se mordit la lèvre inférieure.
S'il le prenait comme ça, c'était foutu.
- Pourquoi tu demandes pas ça à quelqu'un d'autre ? N'importe lequel des copains de Tsutsui ferait l'affaire.
Le ton était cassant, et indiquait clairement "fiche-moi la paix ! "
La jeune fille ramena ses genoux sous son menton, la gorge serrée.
Si elle insistait, ça allait dégénérer. Pourtant…
- Mais moi… moi, j'ai envie que se soit toi qui vienne, murmura t-elle.
- Je vois pas pourquoi.
Yumi déglutit avec difficulté. Elle allait vraiment finir par la piquer sa crise de nerfs !
- Ça fait longtemps qu'on est pas allé en vacances ensemble. Pas depuis qu'on vit sous le même toit. Je me disais… qu'une petite sortie... ça aurait pu être sympa…
Silence… Yumi n'y tint plus et se leva.
- Oh et puis merde ! Laisse tomber ! lâcha t-elle d'une voix tremblante.
Il fallait qu'elle parte maintenant ! S'en était trop pour elle !
- Yumi ! A… Attend !
Elle s'arrêta, mais sans se retourner : elle sentait déjà les premières larmes glisser sur ses joues. Et elle était trop fière pour les lui montrer.
- Tu… tu pleures ?
- NON CRETIN ! JE FAIS DU TRICOT !!! explosa t-elle, en faisant volte-face.
Et merde ! Ça y est. Cette fois, c'était parti.
Elle éclata en sanglots convulsifs et cacha son visage dans ses mains.
Elle perçut plus ou moins que Kaga se levait en catastrophe.
- Yu… Yumi, bafouilla t-il. Me… me fait pas ce plan-là. Je… je déteste te voir pleurer.
Quel plan !?! Il se rendait pas compte que c'était de sa faute ?! Quel con ! Mais quel con ! Mais quel con !!! Et puis, qu'est-ce qu'il avait à paniquer comme ça ?! C'était pas la première fois qu'elle pleurait à cause de lui, non ?! Pourquoi aujourd'hui, il en faisait tout un plat ?!!
- Si… si je viens, t'arrêtes de pleurer, hein ? Dis-moi que t'arrêtes de pleurer !
Ah pour le coup oui ! Elle cessa instantanément de pleurer, tellement son ton alarmé la prit de court.
Elle le scruta sans y croire.
Mais c'est qu'il paniquait vraiment en plus !
Il se tenait là, à une cinquantaine de centimètres d'elle, à peine, et il ne semblait pas savoir quoi faire. On aurait dit…
- On dirait que tu es en train de tenir une bombe à pleine mains, rit-elle au milieu de ses larmes, et que tu ne sais pas si elle va t'exploser à la figure ou non.
Elle sécha un peu ses pleurs du dos de la main.
- Excuse moi. C'est idiot. Je suis désolée, hoqueta t-elle en ravalant de nouveaux sanglots.
Ils restèrent quelques instants debout, face à face, en silence. Yumi continuait d'essuyer ses larmes en reniflant.
- T'es pas obligé de venir si t'en as pas envie, murmura t-elle enfin.
- Nan, c'est bon. Ça ira. Ça… Ça me fait plaisir en fait, que tu ais pensé à moi, répondit-il, mal à l'aise. Et puis c'est vrai que je ne peux décemment pas laisser Tsutsui tout seul. Il a rien fait pour mériter ça, ajouta t-il avec un petit sourire forcé.
Sa tentative d'humour n'était pas brillante, mais elle fit quand même rire faiblement Yumi.
La jeune fille alla déposer un baiser léger sur sa joue.
- Arigatou, chuchota t-elle avant de quitter la chambre.
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Redevenu seul, Kaga échappa un soupir désespéré. Il venait de d'accepter volontairement son propre supplice : il allait passer une journée entière à regarder Yumi, scotchée à Tsutsui. Rien que d'y penser, il en était malade de chagrin et de jalousie.
Mais comment aurait-il pu lui dire non, alors qu'elle était en train de pleurer devant lui ?
Il ne savait pas lui résister. Il n'avait jamais vraiment su. Maintenant encore moins qu'avant…
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A suivre…