Disclaimer :

Les personnages de Hikaru no Go ne m'appartiennent pas.

Raaah c'est déprimant à dire ça, je peux pas en avoir quelques uns ? Non ? Allez quoi ! ( grand sourire angélique et pas crédible du tout. )

… Non, vraiment pas ?

Tsss ! Bon je les pique pas longtemps et je les rend après, promis. ( Oublie "volontairement" de préciser dans quel état… ) )

Ah ! Par contre, Yumi, ses amies et sa famille sont rien qu'à moi, alors pas touche, svp !

Reviews :

Naera Ishikawa : Lol, tu as de la chance, tu auras pas eu à attendre trop longtemps pour la suite. Et puis j'étais motivée, alors j'ai enfin bouclé cette fic ! ( Ça fait pas de mal de se bouger un peu, des fois… ) Donc deux chap d'un coup, et un petit épilogue par-dessus ! =D

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Chapitre 12 : Soirée d'ét

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Yumi aidait sa grand-mère à finir d'essuyer la vaisselle. Son grand-père fumait pensivement sa pipe, fixant distraitement la porte de la cuisine.

- Tout de même, murmura Kagome Sasaki pour la énième fois, sans cacher son inquiétude. Tetsuo nous prévient d'habitude, lorsqu'il ne rentre pas manger.

- Pas toujours, corrigea tranquillement son époux. Ne t'en fais pas, ma chérie. Il sait parfaitement se débrouiller. Ce n'est plus un gamin.

- Mais tout de même, soupira la vieille femme en hochant la tête. Il aurait au moins pu nous appeler…

Yumi évita de signaler qu'il était avec des "copains", et que donc, il avait sûrement autre chose à penser. Tout comme elle, sa grand-mère n'appréciait pas la moitié des fréquentations de Kaga.

Mais ça, ce n'était pas leurs affaires, comme le jeune homme se plaisait si bien à lui rappeler.

- Je vais faire un tour au parc, annonça t-elle en posant son torchon. Je le croiserais peut-être en chemin.

- Dis bonjour aux étoiles de ma part, répondit son grand-père, comme chaque fois qu'elle annonçait une petit virée nocturne là-bas.

- Haï, ha !

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L'air était frais, les rues parfaitement calmes. Yumi les remontait tranquillement, direction le parc, quelques pâtés de maisons plus loin.

Elle ne fut qu'à moitié surprise, en arrivant, de trouver qu'une silhouette familière occupait son banc favori : Kaga s'y était affalé, et contemplait le ciel, la tête rejetée en arrière.

- Ça va ? demanda t-elle en s'asseyant à côté de lui.

- Ça baigne…

Sa voix était un rien pâteuse. Elle le scruta discrètement un instant.

- Vous avez fait la fête ?

- Ouais…

- Tu es ivre.

- … Ça sera pas la première fois… Et j'ai déjà été dans un état pire que celui-là....

- Ça, c'est sûr, grimaça Yumi, en se remémorant la fois où elle l'avait couvert, pour sa première VRAIE cuite.

Ça avait été un cauchemar ! Et elle ne s'était pas privée pour lui passer une fume mémorable le lendemain.

Satisfaction personnelle et sadique d'en remettre une couche sur un mal de crâne retentissant.

N'empêche que maintenant, quand il voulait "se bourrer la gueule avec ses copains", il prévenait qu'il ne rentrait pas. Comme ça, Yumi n'avait pas besoin de mentir à ses grand-parents, et ceux-ci ne s'inquiétaient pas outre-mesure.

La jeune fille consulta sa montre : 22h47.

Bon ! Elle lui laissait à peu près une heure pour décuver un minimum, avant de le ramener !

Elle se cala confortablement contre le dossier, se mit à contempler les étoiles, en attendant. Jusqu'à ce qu'elle remarque que Kaga piquait dangereusement du nez. Un sourire mi-figue mi-raisin étira ses lèvres.

- Allonge toi, dit-elle à mi-voix.

Il tressaillit, et lui jeta un regard surpris. Peut-être même un peu affolé.

- Allonge toi, répéta t-elle tranquillement. Sinon, dans deux secondes, tu vas finir étalé, mais ça sera pas volontaire.

Elle le vit hésiter. Il devait se demander s'il fallait la remballer ou lui obéir. Avec un soupir, elle mit fin à son dilemme en posant une main sur son épaule, et en l'attirant gentiment vers le bas.

Kaga se crispa, lorsque sa nuque vint reposer sur les jambes de Yumi. Et il eut la sensation que son estomac se rétractait brusquement. Ce qui était d'autant plus désagréable, qu'il se sentait déjà un peu patraque depuis un bon moment.

Il ferma les yeux, et se força à respirer calmement. Un frémissement le parcourut, quand le bras de Yumi se posa avec légèreté en travers de son torse. Puis un autre, lorsqu'elle commença distraitement à jouer avec les mèches de ses cheveux.

- Fais pas ça… murmura t-il, la gorge serrée.

Elle ne répondit pas tout de suite, suspendant simplement ses gestes.

- … Pourquoi ?

- Ça…

Ça fait mal, avait-il envie de lui avouer… Mais alors, il faudrait lui parler de tout le reste… Et il en était parfaitement incapable.

- J'aime pas ça…

- Y'a pas grand chose que tu aimes, en ce moment, remarqua t-elle d'un air vexé.

- Je t'emmerde, Yumi…

Il se tourna sur le côté, de façon à ce qu'elle ne voit plus son visage. Ni les deux larmes solitaires qui coulaient lentement sur ses joues.

Et merde ! Il allait quand même pas se mettre à chialer comme un gosse !

- Tsuo-chan, soupira t-elle.

- Lâche moi, je te dis…

- … Et si j'en ai pas envie ? Tu feras quoi ?

- Va te faire foutre…

- Tu mériterais vraiment une bonne paire de claques des fois…

- Ben vas-y. Te gênes pas…

- Pff… T'es bête… murmura t-elle, avec tendresse.

De nouvelles larmes, de rage et de souffrance, glissèrent en silence. Pourquoi ne pouvait-elle pas se mettre en colère comme les autres ? Pourquoi ignorait-elle ses provocations et ses insultes avec une telle sérénité ? … Pourquoi lui piétinait-elle le cœur avec une telle innocence ?

- Yuu-chan, je… commença t-il à voix basse.

La sonnerie du portable de Yumi résonna, l'interrompant.

- Moshi moshi ? … Grand-père ? …… Oui, je l'ai trouvé, ne vous en faites pas. …… Non, non, aucun problème. Par contre, on va traîner un peu avant de rentrer. Le ciel est sympa, ce soir. …… Dans combien de temps ? Je sais pas… Une grosse demi-heure, je pense. …… D'accord, ça marche ! A toute à l'heure. …… Bisous !

Le téléphone retourna dans la poche de jean de sa propriétaire.

- … Pourquoi tu me sauves la mise ? … Je… En ce moment, je suis… tellement …

Il se tut, incapable d'aller plus loin.

- Tetsuo, soupira la jeune fille. Je te connais… Je sais que tu ne penses pas un mot de tout ce que tu dis…

- … Tu es sûre… de me connaître aussi bien ? ne put-il s'empêcher de lâcher avec un petit rire amer.

- … A toi de me le dire…

Il se redressa avec précaution, pour éviter toute protestation de la part de son estomac.

- Non… chuchota t-il. Pas aussi bien que tu le penses. Sinon, tu saurais…

Il se tut à nouveau.

Il n'avait plus envie de lui donner la clé de l'énigme. Elle aurait dû tout deviner depuis longtemps. Ils se connaissaient depuis toujours. Ils savaient parfaitement ce que l'autre pensait. Comment il fonctionnait. Et ce, même avec ces deux ans où ils s'étaient perdus de vue. Quand ils s'étaient retrouvés, il ne leur avait pas fallut longtemps pour récupérer leurs points de repères.

Si elle ne pouvait pas trouver ce qu'il avait, toute seule… alors c'est qu'elle ne l'aimait pas.

C'était aussi simple que ça.

- Je saurais quoi, Tetsuo ?

- Non, rien. C'est pas si important.

Elle le toisa, avec son expression "C'est ça, fous toi de moi" plus que dubitative. Il l'ignora simplement, et se remit à contempler le ciel.

- Les étoiles sont belles, ce soir, murmura t-il.

- … Haï....

Puis ils ne dirent plus rien, jusqu'à l'heure que s'était fixée Yumi. A ce moment, elle se leva en disant :

- Tu te sens d'aplomb, pour rentrer ?

- A peu près…

Il s'arracha à son tour du banc, et ils prirent le chemin vers la maison côte à côte. Toujours en silence.

Au bout d'un moment, Kaga surprit le geste de Yumi frottant la peau nue de ses bras. A cette heure-ci, l'air était franchement frais, et elle n'avait pris aucun sweat.

S'il n'avait pas été là, elle serait sûrement rentrée avant d'avoir si froid.

Il eut un petit pincement de cœur à cette pensée. Avec une certaine hésitation, il passa un bras autour des épaules de la jeune fille, et l'attira contre lui.

- Viens par là… Tu auras un peu moins froid.

- Arigatô, Tetsuo.

- Bah. C'est rien, laisse tomber, fit-il en détournant les yeux, et se passant une main dans les cheveux dans un geste embarrassé.

Elle eut un rire doux, qui le fit rougir légèrement, et elle se colla un peu plus contre lui.

Kaga rougit encore davantage, se morigénant mentalement : Qu'est-ce qui lui avait pris de faire un truc pareil ?! Maintenant, il n'avait plus qu'une chose en tête : l'embrasser ! Et il y avait trop de bonnes raisons qui faisaient qu'il ne devait même pas envisager une telle chose. Entre autre, le nombre de bières qu'il avait bu !

Et si jamais elle ne le prenait pas au sérieux, et se fichait de lui ?

Il encaissa cette douloureuse éventualité avec un serrement de cœur.

Heureusement pour lui, ils arrivèrent bientôt dans leur rue, et Yumi se dégagea légèrement pour trouver ses clés.

- Tadaïma ! lança Yumi d'une voix joyeuse, en entrant dans la maison cinq minutes plus tard.

- 'daïma… marmonna vaguement Kaga, sur ses talons.

- Okaeri ! répondit Kagome, avec un soulagement non dissimulé.

Son époux se contenta de hocher tranquillement la tête.

- Sumimasen… continua le jeune homme. Je vous ai pas prévenu. J'espère que vous ne vous êtes pas trop inquiétés…

- Tu n'as pas à nous rendre compte de tes moindre faits et gestes, Tetsuo, répondit calmement Seto Sasaki, coupant cours aux réprimandes de sa femme. J'ai confiance en toi. Je sais que ce n'est pas parce que tu ne nous dit rien, que tu fais des bêtises pour autant.

La psychologie du grand-père de Yumi, était redoutable. Il ne réprimandait jamais aucun des deux adolescents. Il se contentait simplement de les mettre face à leur conscience. Et c'était encore pire qu'un bon savon !

Kaga marmonna un vague « arigat », mal à l'aise. Seto Sasaki était la personne qu'il détestait le plus décevoir. Et celui-ci aurait sûrement désapprouvé le genre d'occupation qu'il avait eu avec ses potes.

Yumi et Kaga grimpèrent rapidement l'escalier.

- Oyasumi nasaï, firent-ils en chœur.

- Oyasumi, les enfants, répondirent les grand-parents.

Kagome laissa passer quelques instants, avant d'avouer avec un hochement de tête :

- Ce garçon m'inquiète. Il est vraiment devenu bizarre ces derniers temps. Je me demande ce qui le tracasse.

- Ne t'en fait pas, ma chérie. Je voulais aller lui parler. Peut-être qu'une "conversation entre hommes" pourra arranger les choses. J'ai juste… quelque chose à prendre avant, fit son mari en prenant la direction de la salle de bain.

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Kaga venait d'achever d'enfiler un T-shirt et s'était laissé tomber sur son lit, lorsqu'on frappa doucement contre sa porte.

- Haï ?

Un peu mal à l'aise, il vit rentrer le grand-père de Yumi. Il s'assit sur le rebord du matelas.

- Sasaki-jiisan ?

- Je t'ai amené ça, fit Seto en attrapant la chaise du bureau, et en s'asseyant face au jeune homme. Tu risques d'en avoir besoin demain.

Il posa un tube d'aspirine sur la table de nuit. Kaga tressaillit, et lui jeta un regard embarrassé. Puis il fixa le bout de ses pieds en silence.

- Gomen nasaï, murmura t-il au bout d'un moment, n'y tenant plus.

Le vieil homme hocha la tête distraitement, tout en bourrant sa pipe.

- Evite que cela se reproduise trop souvent à l'avenir. Ne serait-ce que pour les deux femmes de la maison.

- Haï… souffla Kaga, désemparé.

Seto l'observa un instant, sans rien dire.

- Regarde moi, Tetsuo, ordonna t-il enfin, d'une voix calme.

Le jeune homme lui obéit tant bien que mal, la gorge serrée. Nouveau temps de silence désagréable.

- Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu ne nous avait pas habitué à autant de cachotteries. Tu sais pourtant, que tu peux venir me parler à cœur ouvert. Je ne t'ai jamais jugé pour quoi que ce soit, il me semble.

- Iie… murmura péniblement Kaga, baissant de nouveau la tête.

- Regarde moi, Tetsuo.

- Iie, gémit-il, avant de se mordre la lèvre inférieure.

- Regarde moi, Tetsuo ! répéta Seto, d'une voix plus dure.

Kaga sursauta, et se força à lui obéir. Il aurait voulut que le grand-père de Yumi ne voit pas qu'il était au bord des larmes.

Le vieil homme l'observa un instant, puis soupira.

- Explique moi ce qui se passe. Tu t'es attiré des problèmes ? Ce n'est pas pour une histoire de drogue, j'espère. Parce que je ne laisserai pas passer une chose pareille !

- Iie… ce n'est pas ça… C'est juste… c'est juste… Yumi… avoua t-il dans un souffle.

- Vous vous êtes disputés, tout les deux ? demanda Seto Sasaki, sachant pertinemment qu'il ne s'agissait pas de ça.

- Iie… On… Je… je suis juste un idiot… chuchota t-il en essuyant ses larmes silencieuses, sans grand succès.

- Tu as fait quelque chose qu'il l'a déçue ?

Kaga eut un petit rire amer.

- Ça, je le fais souvent… C'est pas nouveau…

Seto tira pensivement quelques bouffées sur sa pipe.

- Mon garçon… je n'aurais qu'une chose à te dire : parle lui.

- … Je peux pas… Il y a… il y a Tsutsui…… Et puis, j'ai…… j'ai…

Il avait peur de sa réponse… Mais ça, il ne put le dire à voix haute.

Il avait l'impression d'être le dernier des lâches.

Le vieil homme lui tapa amicalement sur l'épaule, avant de se lever.

- Allons, dors… Tu y verras plus clair demain. Mais je serais toi, je ne tarderais pas trop à mettre les choses au point…

- …

- Oyasumi.

- … Oyasumi nasaï… jii-san…

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A suivre…

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