Auteur : Faustine ( Faustine30tiscali.fr)
Disclaimer : Le blabla habituel, je prendrait bien Sirius, mais malheureusement rien de tout ça ne m'appartient… Sauf les personnages que j'ai inventé bien évidemment.
Je ne peux pas vous promettre de mises à jour trop fréquentes, mais je vais faire mon possible pour pas trop faire traîner les choses.
Bonne lecture ! Et si vous aimez ou que vous avez des commentaires ou des suggestions, n'hésitez pas à me laisser une ptite review…
Chapitre 1 : l'attaque
« Hermione ! » appela une voix en bas des escaliers. « Hermione ! Où est-tu ? »
« Je suis dans ma chambre, » répondit l'intéressée.
« Encore ? Mais tu n'est pas sortie de la journée !! Tu ne vas quand même pas passer l'été à travailler ? »
« Mais non, maman », répondit la jeune fille avec un soupir résigné. « Bon, je finis ça et j'arrive. J'en ai pour cinq minutes. »
Elle remit machinalement une mèche de cheveux derrière son oreille en se penchant à nouveau sur son devoir. Satisfaite, elle termina sa phrase, puis inscrivit en haut de la page « Hermione Granger, Gryffondor ». Après quoi elle reposa sa plume.
Curieux comme les choses peuvent changer vite. Les années précédentes, elle avait effectivement passé l'immense majorité de ses vacances à faire ses devoirs ou à apprendre par coeur ses nouveaux manuels. Mais à présent, elle ressentais parfois le besoin de sortir, de se changer les idées parfois simplement de voir le soleil et de respirer l'air de l'extérieur. La lumière du soleil, sa chaleur, ne lui avaient jamais parus si bienveillants. Peut-être qu'elle ranimait inconsciemment l'espoir quand une petite partie de son cœur, qui luttait constamment pour s'imposer toute entière, rappelait uniquement la peur et la tristesse.
Hermione refoula ces sombres pensées. Elles étaient inutiles. Elle se devait d'être un soutient du mieux qu'elle le pouvait Harry en avait besoin, plus que jamais. Elle devait être forte le seul endroit où elle pouvait pleurer, crier et se révolter contre l'injustice, l'horreur et le désespoir, c'était son propre cœur. La rentrée serait difficile. Autant essayer de s'y préparer – même si c'était impossible.
Les yeux de la jeune fille se posèrent sur un morceau de parchemin plié en quatre. Elle tendit la main et s'en saisit. Tracés à l'encre verte, les résultats de ses OWLs consistaient en une liste ininterrompue de « O ». Outstanding. La meilleure des appréciations possibles. Elle n'avait que l'embarras du choix pourtant, il lui faudrait choisir ses matières et ses options avec soin, car en sixième année commençait le cycle terminal des études de sorcellerie. Hermione songea que malgré ses choix d'options, elle ne savait toujours pas clairement ce qu'elle envisageait de devenir au terme de ses études. Elle n'y avait jamais vraiment réfléchi de façon sérieuse. Pendant ses premières années à Poudlard, l'orientation paraissait bien lointaine et la cinquième année avait été trop mouvementée, trop riche en travail et en émotions, pour lui laisser le temps d'y penser vraiment.
Ces réflexions la laissèrent songeuse. Certes, elle avait encore le temps mais songer à l'avenir avait paru dérisoire, et inquiétant… car qui pouvait dire si elle n'aurait pas déjà quitté ce monde avant que les deux dernières années d'études ne touchent à leur fin ?
Cette pensée la glaça. Personne n'aimait songer à sa propre mort. Et elle avait probablement été plus touchée qu'elle n'avait bien voulu l'admettre par la mort de Sirius…
« Hermione ! » Appela sa mère, coupant court à ses idées noires.
« J'arrive ! Deux minutes ! »
« Ton père est arrivé, et il attends comme moi que tu nous montre tes résultats ! »
« D'accord, d'accord… » répondit la jeune fille. Ses parents n'avaient pas encore vu sa feuille de notes. Elle en était encore à se demander pourquoi elle avait attendu une semaine avant de leur annoncer l'arrivée du fameux parchemin. Ils lui paraissaient souvent si éloignés du monde dans lequel elle vivait…
Un grand bruit résonna soudain au rez-de-chaussée, immédiatement suivi par un hurlement qu'Hermione identifia comme celui de sa mère. La jeune sorcière tendit l'oreille, perçut un fracas de vaisselle cassée, et elle crut entendre un sanglot. Puis le silence revint.
Elle se leva lentement de sa chaise et attrapa sa baguette magique. Elle s'aperçut alors que sa main tremblait. Non, se dit-elle. C'est impossible… Pas ici…
Le plus silencieusement possible, elle sortit de sa chambre et entreprit de descendre l'escalier. Soudain, une marche craqua. Comme dans un cauchemar, Hermione vit alors apparaître une silhouette entièrement noire qui ne manqua pas de la remarquer. Avec un petit rire sans joie, cette dernière murmura « tiens tiens… On dirait que l'oiseau est sorti de sa cage…Nous sommes au complet, deux moldus et une sang de bourbe… Descends donc, jeune fille, viens te joindre à nous… »
Paralysée, Hermione considéra rapidement les options restreintes qui s'offraient à elle. Soit elle remontait à l'étage pour fuir à l'aide d'un des nombreux sortilèges qu'elle connaissait, soit elle obéissait à l'homme qui paraissait fort être un mangemort. Fuir ? Et abandonner sa famille aux mains de ces assassins ? Non, c'était hors de question. Elle descendit les dernières marches, en espérant de toutes ses forces que le système de détection des attaques dont se glorifiait le ministère ces dernières semaines était bien réel et en état de marche…
L'ombre la suivit dans la cuisine. Là, Hermione aperçut d'abord ses parents, blottis l'un contre l'autre dans un coin de la pièce. Sa famille. Même bien loin du monde de la sorcellerie, ils restaient extrêmement importants à ses yeux… Que faisaient des mangemorts chez elle ? Tu le sais bien, pensa-t-elle. Mais c'était impossible… Elle devait être en train de rêver, elle allait bien finir par se réveiller… Elle lutta contre ses émotions et refoula les larmes qui menaçaient de lui monter aux yeux. Sois courageuse. Elle n'avait pas le droit de montrer aux mages noirs sa terreur, pas devant sa famille terrifiée. L'adolescente releva la tête et observa les silhouettes noires qui bouchaient toutes les issues de la pièce. Quatre au total. Quatre contre une sorcière de 16 ans… et deux moldus incapables de se défendre… Dans un certain sens, je devrai me sentir flattée…Mais elle ne l'était pas. En s'efforçant de mettre dans sa voix une assurance qu'elle était loin d'avoir à cet instant, elle fixa celui qui semblait diriger le petit groupe et demanda : « Qu'est ce que vous voulez ? »
« Ce que nous voulons ? » Répondit l'homme d'une voix glaciale qu'Hermione n'avait jamais entendue. « C'est toi que nous voulons. »
« Pourquoi ? » demanda-t-elle pour gagner du temps. Elle connaissait fort bien la réponse…
« Pourquoi ? » répéta le mangemort. « Mais parce que tu as un peu trop tendance à venir fouiner dans nos affaires. Le seigneur des ténèbres n'apprécie pas qu'on prétende lui tenir tête… Ce que tu as fait un peu trop souvent à son goût… »
« D'accord, pourquoi pas. » rétorqua Hermione. Un frisson lui parcourut l'échine. Si elle était bien sûre d'une chose, c'était qu'elle n'apprécierai pas ce qu'ils lui avaient réservé. Elle reprit : « Mais ma famille n'a rien à voir là-dedans. Laissez-les en dehors de tout ça… »
« Malheureusement pour eux, tes parents sont des moldus, sang-de-bourbe. Et ça suffit pour les condamner. Il fallait réfléchir aux conséquences avant d'interférer avec les plans du Seigneur des ténèbres… »
Il leva sa baguette, et la jeune sorcière comprit immédiatement ce qu'elle allait subir…
« Endoloris ! » Elle s'effondra sur le carrelage froid de la cuisine. C'était une sensation horrible, pire que tout ce qu'elle avait jamais pu imaginer. Chaque centimètre carré de son corps était transpercé d'une douleur aïgue, persistante… Et Hermione s'entendit vaguement crier, crier… Au moment où son esprit embrumé allait lâcher prise, tout cessa soudain.
Elle retrouva toute sa lucidité en un instant. La douleur avait disparu aussi vite qu'elle était apparue. Elle se sentit envahie par un immense soulagement mais il fut de courte durée… Car aussitôt la douleur revint. Elle s'insinuait partout, et semblait gagner en intensité à chaque instant… Puis elle cessa de nouveau, pour mieux recommencer quelques instants plus tard…
Comme tout se taisait de nouveau, la jeune fille se demanda combien de temps elle pourrait supporter un tel traitement. Combien de temps les Londubat avaient-ils supporté le sortilège avant de craquer et de devenir fous ? Elle comprenait à présent la terrible expérience qu'ils avaient dû endurer…
Après avoir subi ce traitement une nouvelle fois, elle sentit sa brève période de répit envahie par une indicible vague de terreur. Je vais mourir. Je ne reverrai plus jamais personne… Ron, Harry, mes amis…Je vais mourir ici, chez moi, sous les yeux de ma famille, et ils seront les prochains sur la liste… Non. Elle tiendrait encore. Pour eux… Ils n'avaient rien fait pour mériter ça… Sans elle… Sans elle rien ne serait arriv
Une nouvelle vague de souffrance coupa court à ses réflexions. Elle aurait fait n'importe quoi pour que tout s'arrête…
Et brusquement, tout s'arrêta.
Les yeux brouillés par un voile de larmes, incapable de penser clairement, elle cru distinguer des silhouettes qui se mouvaient autours d'elle. Des cris lointains résonnèrent dans sa tête. Au bout d'un moment qui lui parut durer une éternité, les choses semblèrent se calmer, et il lui sembla que quelqu'un s'était approché d'elle rassemblant ses dernières bribes de volonté, elle parvint à relever la tête. Sa vue redevint plus nette, et c'est alors qu'elle aperçut le visage de la personne qui s'était accroupie à ses côtés.
Abasourdie, elle parvint à peine à articuler « c'est impossible… » avant de lâcher prise et de sombrer pour de bon dans l'inconscience.
