Reponses aux reviews :
Merci à Lily Chang, Nat et Herm021 pour vos reviews !! Vous voyez, je vous ai pas trop fait attendre lol !
Chapitre 4 : La vie reprend son coursParalysé, abasourdi, Harry n'osait pas croire ce qu'il voyait. Il resta immobile quelques instants, incapable de bouger ou même de parler. Sirius Black se tenait debout, devant lui, le visage éclairé d'un sourire franc.
« Sirius… » Parvint-il finalement à articuler.
Brusquement, il se leva et se précipita dans les bras de son parrain. Surpris par la soudaineté du geste, ce dernier réagit néanmoins rapidement, et l'enlaça. Il pouvait aisément comprendre la torture mentale qu'avait dû subir Harry pendant la période qui avait suivi les évènements du ministère Sirius, lui aussi, avait eu à affronter une situation de ce genre…
- Je suis désolé de t'avoir fait une telle frayeur, dit il à Harry après quelques instants, en s'asseyant à côté de lui sur le sofa. Bellatrix m'a pris par surprise et je ne pensais plus à ce maudit voile…
- Ne t'avise jamais de refaire un coup pareil, lui dit Selena.
- Ne t'inquiètes pas, ça ne fait pas partie de mes intentions…
Harry balaya les larmes qui lui brouillaient la vue. Les émotions conflictuelles qui l'étreignaient l'empêchaient de penser clairement. Il ne se souvenait pas avoir été un jour aussi heureux de toute sa vie… Conscient du choc qu'il venait de subir, Sirius passa un bras autour des épaules de son filleul, qui se blottit contre lui, incapable de s'empêcher de pleurer. Tant d'émotions les assaillaient tous deux qu'ils restèrent ainsi plusieurs longues minutes, en silence les mots n'étaient pas nécessaire, tant les émotions parlaient d'elles-mêmes. Selena, qui n'avait pas bougé, les observait avec un sourire attendri. Elle avait rarement vu son frère aussi ému. Lorsque Harry, un peu remit de son ébahissement, fut certain qu'il ne rêvait pas, que Sirius était bien là, à côté de lui, et que le cauchemar de ces dernières semaines était bel et bien terminé, il se rendit compte qu'il avait l'opportunité inespérée de lui dire tout ce qu'il gardait sur le cœur depuis fin juin…
- Sirius… commença-t-il d'une voix hésitante. Je suis… vraiment désol
- Désolé pour quoi ? S'étonna l'interpellé.
- Tout ce qui est arrivé l'a été par ma faute… Si je n'avais pas été si orgueilleux, si prévisible, si j'avais bien pris les cours d'occlumencie comme vous me l'aviez tous recommandé, si j'avais écouté Hermione, si…
- Harry, dit calmement Sirius en le regardant dans les yeux, personne n'est parfait. Tout le monde à des défauts.
- Oui, mais…
- Ecoute-moi. Tu es tombé dans un piège tendu par Voldemort en personne, pour toi, bien précisément. Un nombre incalculable de sorciers adultes confirmés sont tombés dans des pièges bien moins élaborés. C'est l'un de ses plus grands atouts, tu comprends ? Il est incroyablement manipulateur. Il sait piéger les gens, en retournant leurs défauts contre eux. Personne ne t'en veux pour ce qui s'est passé l'année dernière. Après réflexion, peut être Rogue, reprit-il, moqueur, après un instant de silence. Mais personne, ni toi ni moi, n'en avons réellement grand chose à faire, non ?
Sirius obtint l'effet escompt : un sourire se dessina sur le visage de Harry. Ce dernier se blottit de nouveau contre son parrain qui l'étreignit plus fort, comme un enfant qui vient de faire un cauchemar. Il était réellement sortit d'un cauchemar éveillé qui le poursuivait depuis trois semaines.
- C'est fini, maintenant, murmura Sirius. Tout va bien. Tu n'as pas à t'en faire pour ça. C'est plutôt moi qui devrais m'excuser, pour t'avoir laissé dans un état pareil… Je n'ai pas fait attention. Ma cousine et moi, nous sommes ennemis depuis notre enfance… Et elle est devenue complètement folle depuis son séjour à Azkaban. Je n'aurais pas dû la provoquer. J'aurais dû rester sur mes gardes. Dumbledore m'a raconté ce qui s'est passé ensuite, comment tu t'es lancé à la poursuite de Bellatrix, comment tu t'es retrouvé une fois de plus aux prises avec Voldemort…
Il fixait son filleul d'un air concerné.
- Tu vas bien ? Ajouta-t-il. Tu as subi beaucoup d'épreuves en peu de temps…
- Hier, j'étais été très loin d'aller bien… Mais maintenant, oui, répondit Harry, les yeux brillants. Il s'interrompit, et rectifia :
- Ca irait parfaitement si Hermione ne gisait pas sur un lit d'hôpital, plongée dans un cauchemar dont personne ne peut la tirer…
- Son réveil n'est plus qu'une question d'heures, je pense, expliqua Selena. Vu son état quand nous l'avons trouvée…
- Elle est restée consciente assez longtemps pour me reconnaître, confirma Sirius. Elle a eu un choc, d'ailleurs.
- Tu m'étonnes, répliqua Harry, qui avait récupéré assez de contenance pour avoir les idées claires. Un détail le frappa soudain. « Tu étais avec eux ? » demanda-t-il à Sirius.
- Oui, confirma-t-il. Je suis arrivé ici avec Selena il y a quatre jours. J'ai dû rester couché pendant les deux premiers et pendant ce temps, ma sœur a mis au courant quelques personne de mon retour, Dumbledore, Remus, Nelys, Maugrey, Tonks… Le troisième jour, quand ils ont constaté que j'allais bien, ils m'ont mis au courant de ce qui se passait et quand Selena nous a prévenus pour Hermione, je me suis immédiatement porté volontaire elle a contribué à me sauver la vie il y a deux ans, et je commençais à bien la connaître et à m'attacher à elle. Je n'avais que peu d'espoir qu'il accepte, cependant, étant donné les règles de l'an dernier, règles que je comprends mieux à présent il voulait assurer ma sécurité… Peut-être l'urgence de la situation, ou peut être que Dumbledore a changé de point de vue, je ne sais pas toujours est-il qu'il m'a donné son feu vert. Je suis donc parti avec le groupe, dissimulant mon identité sous cette capuche rouge… Il y a beaucoup de nouveaux membres dans l'Ordre, et beaucoup croient encore que je suis un criminel en fuite, dit-il d'un ton résigné.
- Je suis sûr qu'on va finir par coincer Pettigrow, affirma Harry. Et ce jour-là, tu seras réhabilité… Je suis tellement heureux que tu vives pour le voir… ajouta-t-il. Je craignais de devoir assister à ta réhabilitation à titre posthume.
- Je suis là, maintenant, et je ne repartirais pas, dit doucement Sirius.
- Tu te souviens ce que Mme Weasley avait dit lors de cette dispute l'été dernier ? Comme quoi tu étais un mauvais parrain ? Rien ne saurait être moins vrai…
Plus touché qu'il n'aurait bien voulu l'admettre, Sirius lui sourit en retour.
- Il a raison, approuva Selena avec un clin d'œil à Harry. James et Lily n'auraient pas pu espérer mieux… Ils ont fait le bon choix. Ils seraient fier de toi, Siri.
Le bruit de quelqu'un qui frappait à la porte les interrompit.
- Qui est-ce ? Demanda Selena.
- Remus.
- C'est bon, entre.
Lupin entra dans la pièce et referma soigneusement la porte derrière lui. Il sourit à son tour en voyant Sirius et Harry.
- Je vois que vous êtes toujours en train de discuter… Vous n'avez peut être pas vu passer l'heure, mais il est midi et quart… Dumbledore va parler au reste des membres de l'Ordre, Sirius. Tu va pouvoir circuler librement dans ta maison, ajouta-t-il en souriant.
- Bonne nouvelle, répondit Sirius avec bonne humeur. Les gens commençaient à être sérieusement intrigués par cet espèce de bonhomme en rouge qui ne se découvrait jamais…
- Et ils avaient raison, ironisa Remus, quand on sait que le bonhomme en question est un dangereux criminel en fuite. Enfin bref. Je suis venu vous chercher tout le monde va se mettre à table, et Ron et sa mère commençaient à se demander où tu étais passé, Harry…
- Allons-y, alors, fit Sirius. Je préfèrerais éviter de me mettre encore Molly à dos…
Il rabattit sa capuche, et ils quittèrent le bureau de Selena en direction de la salle à manger.
Harry se remettait doucement du choc que lui avait causé la réapparition de son parrain. Après plus d'un mois passé dans le chagrin et le désarroi le plus total, il avait l'impression que le puzzle de sa vie avait brusquement été remis en place. Il était de nouveau capable de se concentrer et de penser, libéré de la prison dans laquelle son esprit avait été enfermé. Cette sensation de liberté, de bonheur, était grisante… Il s'était rendu compte bien tard combien il tenait à son parrain, et le retrouver était le plus beau des cadeaux…
En entrant dans la salle à manger, Harry fut surpris par le nombre de sorciers présents par rapport à la veille. Etait-il donc si fatigué la veille ?
- C'est l'affluence, dites moi ! Commenta Sirius à mi-voix, comme s'il avait lu dans les pensées de son filleul. Quasiment tout l'Ordre est l
- Je t'ai déjà dit tout à l'heure, Dumbledore a quelque chose à leur annoncer, mon cher Patmol, répondit tranquillement Lupin.
- Tu peux te vanter de faire déplacer les foules, ajouta Selena.
Harry aperçut Molly Wealsey qui lui faisait signe de l'autre côté de la salle. Selena, qui l'avait vue aussi, se dirigea vers la table. Le jeune sorcier se retourna et interrogea Sirius du regard.
- Je ne sais pas si je peux vous suivre tout de suite… Les Weasley ne sont pas encore au courant…
- Dumbledore est assis en face de Ron, remarqua Harry.
- ça règle le problème, répondit-il avec un sourire que Harry, qui se trouvait devant lui, entendit sans le voir. Il était heureux de constater que Sirius, comme lui, semblait avoir retrouvé sa foi en Dumbledore.
Ils s'assirent, et en voyant la mine éreintée de Ron, Harry sentit une légère vague de culpabilité l'envahir. Il en avait quasiment oublié Hermione et la détresse de son ami…
- Comment va-t-elle ? Demanda-t-il sans laisser le temps à Ron de l'interroger.
- Bof. Toujours pareil… Alyssa dit qu'il y a une amélioration. C'est vrai, mais elle n'est pas encore réveillée…
Levant soudain les yeux de son assiette, il scruta Lupin et l'homme qui l'accompagnait.
- On commençait à se demander où tu étais passé. C'est avec lui que vous étiez, Selena et toi ? Il est bizarre, ce type…
- Oui, j'étais avec lui… Et tu ne va pas tarder à faire sa connaissance, ajouta-t-il en voyant Dumbledore se lever.
Tous les yeux se posèrent sur le chef de l'ordre, qui se tourna vers le reste de la salle.
- J'aimerais avoir votre attention quelques minutes, dit-il.
Immédiatement, un grand silence se fit dans la pièce.
- J'ai quelque chose d'important à vous annoncer… Je vous demande donc à tous de m'écouter attentivement jusqu'au bout, et, pour les moins anciens d'entre vous, de me faire confiance… Pour une fois, c'est une bonne nouvelle que je vais vous apprendre.
Un soupir de soulagement collectif résonna dans la grande salle. Les bonnes nouvelles avaient tendance à se faire de plus en plus rares, ces derniers temps…
- Ce que je vais vous expliquer, les anciens, si vous me permettez cette expression –j'entend par là les gens qui faisaient déjà partie de l'ordre l'an dernier- , le savent déjà. Je les prierai donc de patienter quelques instants. Ils y a des choses qu'on pense acquises, et qui pourtant ne le sont pas j'en ai eu un bon exemple quand, il y a deux ans, je me suis retrouvé face à Sirius Black dans un bureau de Poudlard.
Un murmure parcourut l'assistance puis mourut rapidement. Le nom de Black avait toujours été associé aux pires horreurs.
- L'histoire entière est longue et compliquée, et c'est pourquoi je vous l'épargnerai mais ce soir-là, j'ai discuté avec lui, et j'ai cru ce qu'il m'a raconté. L'histoire affreuse d'un jeune innocent condamné sans appel-et sans preuves-par notre monde tout entier…
Plus personne ne parlait les jeunes sorciers et sorcières attendaient, incrédules. Harry vit Molly Weasley, visiblement confuse, échanger un regard perplexe avec Kingsley Sacklebolt.
- Oui, d'un innocent. Car cet homme a été condamné sans procès pour un crime commit par son soit-disant ami, qu'on l'a accusé d'avoir tué. En réalité, Sirius n'était pas le gardien du secret des Potter. Ce rôle avait été confié à Peter Pettigrow… Qui a trahi Lily et James, mais aussi l'Ordre tout entier. Et c'est lui qui, en simulant sa propre mort, a été glorifié aux yeux de notre monde… Emprisonné à Azkaban, Sirius Black a résisté aux détraqueurs, parce qu'il se savait innocent. Puis il s'est évadé, lorsqu'il a découvert où se trouvait Pettigrow, il y a trois ans. Et l'an dernier, il a été des nôtres. Il a rassemblé tout le monde, a organisé le quartier général de l'ordre a Grimmault Place, où il a dû rester enfermé, sur mon injonction, quasiment toute l'année. Et lorsque, poussés par l'urgence, nous sommes allés au ministère de la magie lors des évènements de juin… Il est tombé à travers le voile du département des mystères, au milieu d'un duel avec sa cousine Bellatrix Lestrange.
Cette fois, les expressions horrifiées étaient sincères. Ce sort n'était enviable pour personne. Un tourment éternel, la mort… Quel que soit vraiment ce qui se cachait derrière le voile, personne n'osait jamais s'en approcher. La simple mention de cet objet en faisait frémir plus d'un…
- Sa disparition nous a tous énormément peinés, car c'était un homme juste, bon et courageux. Mais une fois prévenue, sa sœur Selena n'a pas voulu renoncer. Elle s'est plongée dans les textes les plus variés, dans toutes les études imaginables faites sur le voile, afin de trouver une solution. Elle n'a pas accepté sa soit disant mort, comme nous l'avions tous fait. Heureusement. Et finalement, sans prévenir personne, elle est retournée là-bas… Et elle a réussi à le ramener, il y a de cela quatre jours.
La stupeur des nouveaux arrivants n'était rien à côté de celle des Weasley, de Kingsley et des autres. Abasourdis, ils restèrent immobiles pendant plusieurs secondes. Réaction compréhensible, se dit Harry en repensant à sa propre stupéfaction. Les morts reviennent plutôt rarement à la vie…
Dumbledore se tourna vers Sirius, toujours caché sous sa capuche rouge. Immédiatement, la trentaine de sorciers et sorcières présents l'imita, et tous comprirent qui était le mystérieux homme en rouge…
- Il est l'un des nôtres, tout comme vous, acheva le vieux sorcier. Je vous demande de ne pas l'oublier. Je vous remercie de votre attention.
Puis il sourit à Sirius d'un air encourageant. Ce dernier découvrit lentement son visage, et balaya la salle d'un regard tranquille.
- Alors c'est ça que tu faisais ce matin… Murmura Ron à Harry avec une ébauche de sourire. C'est fantastique…
- Oui… Fantastique, répéta-t-il.
Les anciens de l'Ordre s'étaient tous levés en même temps, et ils entouraient à présent le « revenant ». Harry et Ron mangèrent rapidement puis, voyant qu'il était impossible de lui parler pour l'instant, Harry se répéta une nouvelle fois que Sirius ne repartirai pas, et il partit avec Ron au chevet d'Hermione.
En passant dans le couloir qui menait à l'infirmerie improvisée, les garçons aperçurent les parents de la jeune fille, les traits tirés, qui discutaient avec Alyssa. Elle les vit hésiter, et leur fit signe d'entrer dans la chambre.
Hermione semblait effectivement aller mieux. Elle était moins agitée et semblait plongée dans un sommeil paisible. Assis de chaque côté du lit, les garçons passèrent une heure et demie à discuter à mi-voix Ron raconta à son ami ce qui s'était passé pendant les trois semaines où ils avaient été séparés, toutes les conséquences provoquées par l'annonce du retour de Voldemort.
- Tu te souviens ce qu'elle disait il y a deux ans ? Dit-il en regardant Hermione. A propos de Hagrid et des géants… Elle avait dit que les sorciers étaient pleins de préjugés, et d'intolérance. Et bien, elle avait entièrement raison, comme toujours. Ces vieux préjugés sont revenus à la charge… Pour les loups-garou. Jamais les anti loups-garou n'avaient été aussi nombreux, ni si virulents et si haineux… Lupin ne sort plus beaucoup. Beaucoup de gens savent qui il est, et les choses en sont à un tel point qu'il risque de se faire attaquer…
- Ce n'est pas possible, fit Harry, stupéfait. Ils n'ont pas encore compris que les mangemorts sont bien plus dangereux que les loups-garou ? Quels imbéciles !
- Tu l'as dit…
Il furent interrompus par des bruits de pas dans le couloir. Quelques instants plus tard, Mme Weasley, Bill, Ginny et Sirius entrèrent dans la chambre. Ron salua ce dernier chaleureusement. Sirius semblait réellement plus à l'aise qu'il ne l'était l'année précédente il s'assit sur une chaise derrière Harry et expliqua aux garçons qu'il avait veillé Hermione la nuit précédente.
- Elle vous a appelé, tous les deux. Je suis sûr qu'elle vous a entendu lui parler. Alyssa vous a expliqué comment ce sort fonctionne l'esprit est emprisonné. Déjà hier, la barrière était assez faible pour qu'elle vous entende ça devrai vous rassurer pour la suite…
- Ses parents sont dans tous leurs états, ajouta Mme Weasley. Je suis restée avec eux hier et avant-hier ils sont bouleversés. Elle leur a sauvé la vie…
- Elle ne manque pas de courage, approuva Sirius. Nous le savions depuis longtemps.
- Ni de puissance magique, ajouta Bill. Vous avez vu à quel point sa protection était forte ? Jamais je n'ai…
Il fut interrompu par un murmure qui les fit tous sursauter :
- Mmmmmm… V-vous pourriez… pas… faire un peu moins… de bruit… Y'en a qui… essayent… de dormir…
- Hermione ! S'exclamèrent Ron et Harry en même temps. Ils se tournèrent vers leur amie, qui luttait pour garder les yeux ouverts.
- Ron… Harry ? Qu'est ce que… vous faites là ?
- Hermione », répéta prudemment Harry, la voix tremblante, « quelle est la dernière chose dont tu te souvienne ?
Elle ferma les yeux, et passa une main sur son visage.
- Les mangemorts…
Elle hésita.
- Le doloris… Puis la bagarre… Les membres de l'Ordre… Il y avait Lupin… Emmeline Vance… et aussi des gens que je n'avais jamais vu…
Brusquement, elle rouvrit les yeux. « Et Sirius ! C'était lui, je l'ai reconnu, j'en suis sûre ! »
- Chuuut, firent en même temps Harry, Ron et sa mère d'un ton apaisant. Sirius s'éloigna silencieusement, de façon à éviter le champ de vision de la jeune fille. Elle saurait plus tard. Pour l'instant, il fallait lui éviter tout choc supplémentaire. Elle était encore très faible.
- Mais comment… Je vous jure, c'était lui !
- Calme-toi, ma chérie, fit Molly Weasley d'un ton maternel. Ne te tracasse pas. Tu comprendra plus Tu as besoin de repos.
- Je vais prévenir ses parents, intervint Bill en sortant.
Pendant quelques instants, la jeune fille éreintée se contenta de fixer les visages qui la regardaient avec soulagement. Il leur semblait voir la vie revenir de nouveau en elle, et c'était un spectacle merveilleux pour eux qui s'étaient fait tant de souci. Harry regarda Ron. Il fut à peine surpris de déceler dans ses yeux, qui ne la lâchaient pas, une expression de tendresse qu'il n'y avait jamais vue aussi clairement.
La porte s'ouvrit de nouveau, cette fois sur Alyssa, précédée de M. et Mme Granger. Les cinq sorciers se mirent un peu en retrait pour permettre aux parents d'Hermione, bouleversés, de voir leur fille, puis décidèrent d'un commun accord de les laisser seuls tous les trois. Après avoir vérifié que tout allait bien, la jeune médicomage les suivit.
En refermant la porte derrière elle, elle leur sourit.
- Tout va bien, du point de vue santé en tout cas. Dans un petit moment, je lui ferai prendre une potion de sommeil. Avec un peu de repos, elle sera très bientôt sur pieds…
Ce soir-là, lorsqu'ils se couchèrent, les garçons avaient le cœur bien plus léger que la veille… Pour la première fois depuis des jours, ils s'endormirent paisiblement et presque immédiatement.
