Note : Merci à Link9 pour ta review ! Et les autres… ya un ptit bouton en bas, vous savez, tout en bas de la page, qui permet de laisser des reviews… Siiiii chuis sure que vous le savez cherchez bien lol -) N'oubliez pas, une review, ça prend pas longtemps à écrire (quelques mots suffisent !) et ça fait trèèèèès plaisir à l'auteur ! Il ne vous arrivera rien si vous ne reviewez pas, je continuerai qd même à poster les nouveaux chapitres… Mais si vous aimez, ça serait gentil à vous de me le faire savoir ! Voili voilou, place à la suite…
Ah nan pas tout de suite j'allais oublier un ptit truc… Ayé je vais vous raconter ma vie, nan vous inquiétez pas ça sera pas long Comme beaucoup d'entre vous j'ai mon oral de français à passer, en l'occurrence vendredi… Donc ça va retarder un chtit peu la prochaine mise à jour… Dans tous les cas, bonne chance à tous ceux qui vont aller passer leurs oraux aussi !!
Chapitre 5 : Souvenirs, souvenirs
Le lendemain, lorsqu'il ouvrit les yeux, la première chose qui vint à l'esprit de Harry fut une immense déception. Il venait de faire un rêve merveilleux. Il avait cru retrouver son parrain et voir se réveiller Hermione… Mais c'était trop beau pour être vrai…
Sentant une présence derrière lui, il se retourna et vit Phineas Nigellus qui le regardait, négligemment appuyé contre le bord de son cadre.
- Enfin réveill ! Je commençais à me dire que vous étiez morts, tous les deux !
Harry se retourna et vit Ron qui s'extirpait de ses couvertures, somnolent.
- Bon, vous êtes en état de m'écouter ? Au moins un des deux ? Et de retenir ce que j'ai à vous dire ? Grommela le portrait.
- Toujours aussi aimable, fit remarquer Ron d'une voix endormie.
- Je prend ça pour un oui. Vous daignerez donc informer mon arrière petit fils qu'Albus Dumbledore a convoqué une réunion extraordinaire de l'Ordre cette après-midi, à 15 heures. Je compte sur vous, j'attend depuis une heure et demie que vous vouliez bien vous réveiller !
- Oui, ça va, c'est bon, marmonna Ron. On lui dira.
Sur ce, Phineas disparu de son cadre.
- Alors ce n'était pas un rêve ? Tout ce qui s'est passé hier était réel ?
Ron fixa Harry comme s'il était devenu fou.
- Ben, euh… Oui ! Bien sur ! Pourquoi ?
- Pour rien, répondit Harry avec un sourire jusqu'aux oreilles. Il jeta un coup d'œil à l'horloge murale en enfilant son T-shirt, et il fut stupéfait de découvrir qu'il était déjà midi et quart.
- Déj ! S'exclama Ron qui venait de découvrir l'heure à son tour.
- On avait du sommeil en retard, commenta Harry. C'est la première fois que je dors aussi bien depuis fin juin.
Ils finirent de s'habiller à toute vitesse, et descendirent les escaliers quarte à quatre pour découvrir une dizaine de personnes attablées dans la cuisine.
- Ah ! Quand même ! J'étais sur le point de monter vous réveiller, dit Mme Weasley avec un grand sourire.
Ils s'installèrent rapidement à table, Harry à côté de son parrain et Ron à côté de Harry. Ce dernier fit passer le message de Phineas à Sirius, qui sembla surpris par la nouvelle.
- Pourtant, il ne s'est rien passé, que je sache, s'étonna à son tour Arthur Weasley. Harry avait appris que le père de Ron avait enfin reçu une promotion on ne peut plus méritée au sein du ministère de la magie. Il avait été muté dans le département des relations avec les moldus, qui était en effervescence en ce moment à cause des attaques –de même que de nombreux autres services, d'ailleurs.
- C'est peut être à propos du problème d'autorité du ministère, suggéra Tonks. C'est vraiment de pire en pire, surtout depuis une semaine…
- Oui, ou alors c'est le… Commença Bill, mais il fut interrompu par des éclats de voix qui provenaient de la cage d'escalier.
- Maintenant ça suffit ! Tu ne peut pas te comporter comme ça face à tout le monde ! Tu ne peux pas te comporter comme ça face à moi !!!
Harry reconnut la voix en question : c'était Nelys. Et elle semblait vraiment furieuse.
- Mais qu'est ce que tu veux que j'en aie à faire des autres ! Je ne vis pas pour eux et toi non plus ! Je vis pour toi !! Quand est-ce que tu vas le comprendre ? Tu ne peux pas recommencer à vouloir me protéger en m'éloignant ! Tu ne comprend pas ! C'est la PIRE chose que tu puisse me faire !
De là où ils se trouvaient, ils pouvaient entendre les larmes dans sa voix. Désemparés, ils se regardèrent, impuissants.
- Bon, on dirait que certaines choses ne changerons jamais, soupira Sirius. Je ferai mieux d'aller voir.
Il se leva, et jeta un regard aux autres avant de sortir.
- Ne vous inquiétez pas, dit-il en voyant leurs visages. Au contraire. C'était le déclic dont ils avaient besoin. Tout va s'arranger maintenant. Croyez moi.
Puis il sortit et referma la porte.
- J'espère qu'il dit vrai, fit Tonks.
- Sûrement, la rassura M. Weasley. Il les connaît mieux que quiconque, après tout.
- C'est vrai que vous n'êtes pas au courant, intervint Fred en voyant les regards interrogateurs de Harry, Ron et Ginny.
- Je peux vous expliquer l'histoire dans les grandes lignes, mais Sirius pourra certainement compléter, commença Bill alors que ses parents, Tonks et Kinglsey recommençaient à parler du manque d'organisation de Fudge. En fait, Nelys était à Gryffondor, dans la même classe que les maraudeurs, avec ta mère, ajouta-t-il avec un coup d'œil à Harry. Et elle est sortie avec Remus dès leur quatrième année. Ensuite, après Poudlard, ils se sont mariés bien sur, elle savait tout de son état de loup-garou. Et puis un jour, il a eu peur que ça ne lui nuise trop, et pour la protéger, il est parti…
Estomaqués, les trois adolescents restèrent silencieux. Ils n'auraient jamais imaginé que Lupin ait pu être marié, et ils l'imaginaient encore moins tout quitter, après avoir enfin trouvé une vie stable…
Ce n'est qu'alors qu'ils remarquèrent que les cris s'étaient tus. Sirius avait dû réussir à régler le problème.
- Ils ne s'étaient pas revus depuis une quinzaine d'années, je crois, poursuivit Bill. Quand elle est arrivée avec Selena, début juillet, ça a été un sacré choc… Mais jusque là, ils avaient plutôt tendance à s'éviter, pas à se crier dessus…
- Justement, les confrontations sont en général le seul moyen de résoudre les problèmes, dit Sirius en rentrant dans la cuisine et en reprenant sa place. C'était un vrai poison, cette histoire. Une blessure à vif, et à laquelle il n'a pas suffit de quinze ans pour cicatriser… Ca laisse imaginer à quelle point elle était profonde. Ce que tu as dit était juste, ajouta-t-il en direction de Bill, mais il faut le remettre dans le contexte. Remus a décidé de s'éloigner de Nelle deux ou trois mois après la mort de James et Lily, qui a provoqué mon emprisonnement et la soit-disant mort de Peter. Si je vous explique tout ça, c'est pour que vous ne le jugiez pas. Nous l'aurions empêché de faire ça, mais il s'est retrouvé soudainement complètement seul. De plus, il perdait peu à peu les illusions que se font les adolescents sur la vie… Les gens avaient peur de lui, et il avait déjà du mal à trouver du travail. Déjà, à l'époque, malgré son intelligence et sa bravoure. Il ne voulait pas dépendre de Nelys. Il avait peur d'être un fardeau pour elle. Mais ce temps là est fini, dit-il avec un sourire. Comme je vous le disait, les choses vont s'arranger, maintenant.
Bill, Fred et Georges reprirent leur conversation là où ils l'avaient laissée, et Harry se remémora soudain un détail du jour où Selena et Nelys étaient venues le chercher
- Sirius, quand je l'ai rencontré à Privet Drive, Nelys portait un anneau à l'annulaire de la main droite, remarqua-t-il. Après quinze ans, elle ne l'avait pas oubli ?
- Tu sais, Harry, rien ne peut faire oublier l'amour véritable une fois qu'on l'a rencontré, répondit Sirius, pensif. Lily et James étaient comme ça, eux aussi. Inséparables. C'était adorable à voir. Ça me fait penser, reprit-il après quelques instants de silence, que j'avais retrouvé un carton de photos de tes parents, l'an dernier, que je comptais te donner. Elles sont à l'étage. Je te les montrerai tout à l'heure.
Le repas se termina rapidement, et le café fut écourté par l'arrivée un peu brusque de Mondingus qui provoqua le réveil du portrait de Mme Black, que personne n'avait encore réussi à déloger de son mur dans le hall d'entrée. Bill, Kingsley, M. Weasley et Tonks partis pour prévenir les autres de la réunion, il fallut les efforts conjugués de Sirius, des jumeaux et de Lupin qui était redescendu pour parvenir à fermer le rideau. Malheureusement, quelques instants après, Selena entra à son tour, et le vent fit claquer la lourde porte, de sorte que Mme Black se remit à hurler. Exaspérée, Selena se mit à répondre nonchalamment aux insultes de sa mère, qui hurla plus fort encore, chose que Harry n'aurait pas cru possible. Nelys, qui les avait rejoints à son tour, perçut rapidement le danger que couraient leurs tympans, et entraîna son amie vers la cuisine. Ce n'est que lorsqu'elle fut hors de vue qu'ils réussirent enfin à faire taire le portrait pour de bon.
- Je crois que je suis devenu définitivement sourd, se plaignit Georges, essouflé, en rentrant dans la cuisine.
- Lena, je t'en prie, une autre fois, passe simplement ton chemin… Soupira Remus.
- Ça ne résout rien, ajouta Sirius avec un clin d'œil à sa sœur. J'ai essayé plusieurs fois, en arrivant ici, crois-moi… On ne peut pas régler ses comptes avec un portrait.
- C'est vrai, mais c'est dommage. Je suis désolée, c'était idiot comme réaction, leur dit Selena. Bah, au moins, vous aurez fait un peu de sport. Je crois que je ne l'avais jamais entendue hurler comme ça.
- Si, la contredit sombrement son frère. Une fois, une seule, mais moi je m'en souviens encore.
- Oh, fit-elle simplement. Oui, effectivement, difficile de l'oublier.
D'abord étonné, Harry prit tout à coup conscience que Selena était tellement semblable à son frère qu'elle avait dû entretenir les mêmes rapports que lui avec sa famille. Il ne devait rester de son nom qu'un point brûlé sur la grande tapisserie de la noble famille Black… Mais il n'eut pas le temps de pousser la réflexion plus loin Sirius lui fit signe de le suivre à l'étage.
- Ce jour en question, expliqua-t-il lorsqu'ils furent hors de portée de voix des autres, restés dans la cuisine, c'était celui où nous sommes partis. Lena a un an de moins que moi, elle allait entrer en cinquième année… Andromeda, la mère de Tonks, avait montré l'exemple en rompant les ponts avec la famille deux ans plus tôt. Moi, je n'en pouvais plus, comme je te l'ai raconté l'an dernier, et ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Ma mère nous reprochait nos fréquentations, et je crois qu'elle a dû énumérer toutes les insultes possibles et imaginables pour caractériser James, Remus, Peter, mais aussi les amies de Selena -dont ta mère, bien sur, une Black ne pouvait quand même pas fréquenter une fille de moldus comme Lily, si brillante soit-elle-… Lorsque j'ai dit fort aimablement à ma chère mère que je ne pouvais plus la supporter, et que je partais pour toujours de la noble et ancienne maison des Black, a défaut de pouvoir changer de nom et de pouvoir oublier pour toujours que j'avais un lien avec cette famille qui était malheureusement la mienne –je ne me souviens plus exactement de ce que je lui ai dit, mais c'est ce que ça voulait dire- Lena était avec moi, et après toutes les amabilités que nous avions échangées avec notre mère, elle ne se voyait pas rester seule ici. Alors nous sommes partis tous les deux… Tiens, c'est là, fit-il en ouvrant une porte.
Harry passa devant et entra dans un des bureaux, où était rangé (ou plutôt entassé) tout un bric à brac, qui alliait des choses utiles à d'autres qui l'étaient moins. Sirius débusqua le fameux carton sous une pile de tissus miteux et tâchés, et il le transporta jusqu'à la chambre des garçons.
- Je crois que sur les plus vieilles photos que tu trouvera là, James et moi ne devions pas avoir plus de huit ans, dit-il avec un sourire. Nous nous sommes rencontrés dans ce qui est à peu près l'équivalent de l'école primaire des moldus. Tiens, regarde, qu'est ce que je te disais ?
Il sortit une vieille photographie sur laquelle on pouvait voir deux petits garçons assis sur un banc, qui souriaient de toutes leurs dents en faisant de grands signes au photographe. A côté d'eux, une jeune femme les regardait, amusée. La mère de James, sa grand mère, se dit-il en se souvenant des photos du mariage de ses parents.
- Au départ, se souvint Sirius, les parents de James n'étaient pas ravis de voir leur fils unique traîner avec le rejeton de la famille Black, famille qu'ils ne tenaient pas en haute estime. Mais déjà à l'époque, James était un petit bonhomme très têtu. Et ses parents ont préféré lui faire confiance. C'étaient vraiment des gens bien. Mes parents à moi n'ont jamais rien su à propos de lui jusqu'à ce que j'entre à Poudlard, et qu'ils commencent à recevoir les lettres de McGonagall, puis Dumbledore sur nos premiers coups d'éclat. Ils n'ont pas apprécié, ça, peux te l'assurer, ajouta-t-il avec un sourire. Je crois que j'ai reçu en cinq ans plus de Beuglantes que n'importe quel élève…
Ils furent interrompus par l'arrivée de Ron, qui frappa à la porte avant d'entrer.
- Euh, excusez moi de vous déranger… dit-il, gêné.
- Tu ne nous dérange pas, fit Harry avec un sourire. C'est aussi ta chambre. Qu'est ce qu'il y a ?
- Je vais voir Hermione. Tu veux venir ?
Harry leva les yeux vers Sirius.
- Vas-y, ne t'inquiète pas, répondit ce dernier en comprenant la question muette de son filleul. De toutes façons, la réunion va bientôt commencer.
Le jeune sorcier se leva et suivit Ron hors de la chambre.
- Dis, c'était quoi, ce carton ? Lui demanda Ron, curieux.
- De vieilles photos que Sirius a retrouvé, répondit Harry. Je les regarderai tout à l'heure. Après un instant de réflexion, il ajouta : on pourra les regarder ensembles, si tu veux.
- Je voudrais pas m'insinuer dans tes souvenirs, fit Ron, mal à l'aise.
- Mais non, t'en fais pas. Si ça t'intéresse…
- Ça marche, se décida-t-il, l'air soulagé. Hermione et moi, on a souvent voulu te le demander, mais on a jamais os
- Quand même, s'étonna Harry. Vous auriez dû. Ça ne me dérange pas du tout, au contraire.
Ils frappèrent doucement à la porte de la chambre d'Hermione, et Alyssa vint leur ouvrir.
- Entrez, dit-elle aux deux garçons. Elle commençait à se demander si vous alliez venir.
La jeune fille était toujours allongée dans son lit elle les regarda entrer avec un sourire. A côté du lit se trouvait un plateau avec une assiette à moitié entamée et un verre vide.
- Hey, la salua Harry en s'asseyant sur une des chaises à côté du lit.
- Comment ça va ? Demanda Ron en s'installant à côté de lui.
- Mieux, répondit-elle. J'ai toujours pas les idées très claires, mais je suppose que ça va passer…
Elle avait regagné quelques couleurs, mais elle restait malgré tout très pâle. Elle avait l'air éreintée, songèrent ses deux amis.
- Dis-moi, jeune fille, intervint Alyssa, tu ne veut rien manger de plus ? Tu n'as quasiment rien aval
- Je sais. Je n'ai vraiment plus faim, c'est tout ce que je pouvais ingurgiter, je vous assure…
- Bon… D'accord. C'est toujours ça de pris.
Elle récupéra le plateau avant de sortir.
- Qu'est ce qui s'est passé tout à l'heure ? J'ai entendu des hurlements…
- Oh, rien, juste le portrait de Mme Black, répondit Harry avec un sourire.
- Il est encore l ? S'étonna Hermione. Personne n'a encore réussi à le décrocher ?
- Apparemment pas. Ils n'ont peut-être pas eu le temps.
Un léger coup frappé à la porte attira leur attention. « Entrez », marmonna Hermione, persuadée qu'Alyssa lui avait rapporté une nouvelle potion encore plus infecte que les autres. Mais à la place de la médicomage, c'est Ginny qu'ils virent entrer dans la chambre.
- Coucou, dit-elle à Hermione en s'asseyant au bord du lit, en face des garçons. « La réunion vient de commencer, j'ai été confinée en haut… » Elle vit le soupir de soulagement de son amie. « Quoi ? »
- Oh, rien, répondit-elle avec un sourire d'excuse. Je m'attendais à une autre des potions d'Alyssa. Elles sont pires que toutes celles de Mme Pomfresh. Je n'ai jamais rien bu d'aussi immonde.
- Tu n'as pas goûté au Poussoss, lui fit remarquer Harry.
- Je n'y tiens pas, merci bien. C'était quoi cette réunion dont tu parlais, Ginny ?
- Ben, comme d'habitude, les affaires de l'Ordre, vous êtes trop jeunes, tout le blabla habituel, quoi… expliqua la rouquine en levant les yeux au ciel.
- Ah, répondit simplement Hermione. Au fait, hier, on était bien le 30 juillet, non ? J'ai un peu perdu la notion du temps…
- Oui, c'est ça, fit Ron.
- C'est bien ce que je pensais. Donc aujourd'hui, on est le 31. Joyeux anniversaire, Harry !
Harry la regarda pendant quelques instants sans comprendre. Il avait complètement oubli ! Les derniers jours avaient été si riches en évènements que ça lui était complètement sorti de la tête.
- Ne me dis pas que tu l'avais oubli ? Rit Hermione en voyant son air incrédule.
- Apparemment, si… Fit Ron, moqueur.
- Oh, ça va, vous deux, rétorqua Harry. Il s'est passé tellement de choses en trois jours que ça m'était complètement sortit de la tête.
- Tu dois bien être la seule personne que je connaisse qui oublie son anniversaire chaque année !
- Il en faut, conclut Ginny, philosophe.
Harry regarda successivement ses trois amis en tentant de prendre l'air sérieux du oh-ça-va-vous-allez-pas-me-faire-le-même-coup-chaque-année-quand-même, mais la tentative échoua lamentablement et ils se mirent tous à rire en même temps. Le fou rire se prolongea pendant cinq bonnes minutes, avant que la porte ne s'ouvre de nouveau pour laisser entrer Alyssa. A la vue de la médicomage, les quatre adolescents se calmèrent instantanément, persuadés qu'ils allaient se faire mettre à la porte, mais la sorcière, amusée, leur assura qu'elle n'était pas Mme Pomfresh, et qu'elle préférait voir rire ses patients plutôt que de les laisser se morfondre tous seuls.
- Je ne veux pas vous chasser, les interrompit-elle une dizaine de minutes après, mais Miss Granger commence tout juste à se rétablir. Je préfèrerais qu'elle se repose, maintenant.
- Oh, non, pas la potion de sommeil… Grimaça faiblement l'adolescente. Elle est infecte.
- Allez, courage, Her-mignonne, se moqua gentiment Ron. Tu vas pas te laisser dominer par une vulgaire potion.
Amusée par ce vieux surnom, la jeune sorcière sourit, et avala docilement le liquide bleuâtre. Après lui avoir souhaité une bonne nuit, les garçons, Ginny et la médicomage sortirent doucement de la pièce, et Hermione se retrouva seule.
Il fallait un certain temps à la potion avant d'agir, et une fois qu'elle fut sure que ses amis étaient trop loin pour l'entendre, elle laissa tomber le masque qu'elle avait maintenu, avec énormément de difficulté, depuis leur arrivée. Enfin seule, elle éclata en sanglots, terrassée par les images de l'attaque qui ne cessaient de repasser en boucle dans sa tête. Au bout de quelques minutes, la potion commença à faire effet, et elle tomba dans un sommeil sans rêves.
