Reponse aux reviews :

Onarluca : chouette, ça fait plaisir de voir de nouveaux lecteurs ! Merci !

Note : Ptite précision pour les lecteurs non anglophones (vraiment toute petite…) J'utilise (rarement, mais ça arrive) parfois des mots anglais : Snivellus, c'est le surnom que les maraudeurs donnaient à Rogue ( je crois que c'est Servilo dans la VF, mais j'en mettrai pas ma main au feu).

Bonne lecture ! Et désolée pour le retard…

Chapitre 7 : Occlumentie, le retour

Le lendemain, Ron dormait encore à points fermés lorsque Harry se réveilla. Il se leva sans bruit et sortit de la chambre à pas feutrés. La vieille horloge du couloir indiquait sept heures et demie. Le jeune sorcier hésitait à descendre lorsqu'il entendit un bruit à l'étage supérieur. Curieux de savoir qui était déjà debout à cette heure matinale, il monta l'escalier en passant le plus discrètement possible devant les chambres des adultes. Les membres de l'Ordre avaient peu d'occasions de se reposer, et pourtant la fatigue, qui diminuait les réflexes, les mettait en danger face aux mangemorts.

Harry comprit soudain d'où provenait le bruit qu'il avait entendu. C'était Buck qui arpentait la pièce dans laquelle on l'avait installé. Lorsqu'il reconnut le jeune sorcier, l'hippogriffe s'inclina avant même que Harry n'aie eu le temps de baisser la tête.

Il caressa doucement la tête de Buck, content de le revoir. Il avait fini par se prendre d'affection pour l'animal. Il remarqua que l'hippogriffe le regardait fixement ses yeux semblaient pétiller.

- Toi, tu m'a l'air heureux, lui dit Harry. Sirius te manquait aussi, hein ?

Il aurait juré que Buck lui souriait en guise de réponse. Ce qui, venant d'une créature munie d'un bec, était somme toute assez étrange.

- Harry ? Tu es bien lève-tôt, aujourd'hui, » dit une voix enjouée dans son dos qui le fit sursauter. Il se retourna et découvrit Sirius, une pièce de viande à la main.

- Je ne voulais pas te faire peur, je pensais que tu m'avais entendu rentrer, dit-il en donnant la viande à Buck qui l'engloutit en quelques secondes.

- Doucement ! Rit Sirius en donnant une tape amicale sur l'épaule de l'hippogriffe. Ce dernier lui donna un léger coup de tête en guise de représailles.

Depuis qu'il était revenu, Sirius souriait tout le temps. Enfin, pas tout le temps, mais très souvent, et dans tous les cas infiniment plus que l'année précédente où il ne souriait ni ne riait pratiquement jamais.  Même s'il n'avait aucun moyen d'en être certain, Harry pensait qu'il était beaucoup plus proche, à présent, de l'adolescent qu'il avait dû être pendant ses études à Poudlard…

- Bon, je vais descendre déjeuner. Tu viens, Harry ? » les paroles de son parrain sortirent Harry de sa rêverie. Il acquiesça et le suivit sans bruit jusqu'à la cuisine.

- Je voudrais te parler de quelque chose, lui dit Sirius en dressant la table d'un coup de baguette. De l'occlumencie.

Harry, qui ne s'y attendait pas, réprima une protestation. Il n'avait certainement pas envie de revoir Rogue, et encore moins de reprendre des leçons d'occlumencie avec lui après tout ce qui s'était passé l'année précédente mais il avait compris l'importance vitale de ces leçons, et il était hors de questions que quiconque soit encore en danger à cause de lui s'il pouvait l'éviter.

- Je sais, répondit-il, résigné. Je me suis demandé plusieurs fois pourquoi on ne m'avais pas fait recommencer ces leçons avant…

- Ne fais pas cette tête. Tu ne prendras pas de leçons avec Rogue avant la rentrée, ne t'inquiètes pas, le rassura Sirius. La raison pour laquelle personne ne t'a contacté avant –tu vas voir, tout est lié- c'est Selena. Elle est arrivée ici au tout début des vacances, et elle a veillé sur ton esprit depuis. Ne t'en fais pas, elle n'a fait que te protéger des attaques extérieures, elle n'a pas lu dans tes pensées.

- C'est possible, ça ? Demanda Harry, abasourdi.

- Pour Selena, oui. Il n'y a à ma connaissance que deux sorciers vivants, excepté Voldemort et Dumbledore, qui maîtrisent parfaitement l'occlumencie et la legilimencie en même temps. Elle est l'une de ces deux sorciers qui possède ce don. Elle était chez Arabella pendant trois semaines cet été. C'est Selena qui va te donner des leçons.

- Des leçons avec Selena ? Harry ne pouvait croire à sa chance. Non seulement il évitait Rogue, mais en plus, il gagnait Selena, toujours de bonne humeur, et d'une patience exemplaire…

- Oui. Et crois-moi, elle est nettement plus douée pour l'enseignement que Snivellus.

- Mais Selena passe quasiment tout son temps dehors, fit remarquer Harry en beurrant une tartine. Où est ce qu'elle va trouver le temps de m'apprendre l'occlumencie ? Les journées n'ont que 24 heures ! (a peine avait-il finit sa phrase qu'il se rendit compte de son erreur. Dans le monde sorcier, c'était faux : pour preuve, le retourneur de temps avec lequel il avait fait connaissance en troisième année).

- C'est déjà arrang elle te donnera les horaires quand elle descendra, je ne sais plus si c'est quatre ou cinq heures de l'après midi. Dumbledore lui a libéré deux heures tous les jours.

- Deux heures ? » Vu le souvenir que Harry avait des séances d'occlumencie de l'année précédente, il songea qu'avec deux heures tous les soirs, il passerait des vacances épuisantes…

- Oui, deux heures. Mais par expérience, du moins ce que je me souviens de ma septième année à Poudlard et de l'entraînement des aspirants aurors, je…

- Tu étais auror ? demanda Harry, surpris. Il se rendit compte qu'il ne savait même pas quels métiers Sirius et ses parents exercaient…

- Oui. Nous étions quasiment tous des aurors, expliqua Sirius. Mis à part Nelle, qui travaillait au ministère de la recherche magique, Alyssa qui est devenue médicomage, et Peter qui travaillait au ministère, au service des affaires moldues. Je parlais de l'occlumencie… Ah oui. Je disais donc que plus on en fait, moins on se fatigue. C'est surtout les premières séances qui sont difficiles. Selena et Dumbledore disent que tu es doué, et que ça te viendra vite. Après une semaine ou deux, les séances passerons beaucoup plus aisément.

- Tu as fait de l'occlumencie ?

- Oui, comme tous les aspirants aurors. C'est indispensable, je pense que tu comprends aisément pourquoi. Quelqu'un qui n'a aucune maîtrise de l'occlumencie est un véritable danger, pour lui même comme pour les autres, lorsqu'il s'agit d'un auror ou d'un membre de l'ordre. L'occlumencie permet aussi, entre autres, de résister plus facilement et donc plus longtemps à l'imperium et plus généralement à tous les sorts de manipulation de la volonté. Ainsi, le risque de divulgation d'informations est minimisé. C'est vraiment une matière difficile, mais elle est extrêmement utile. J'ai discuté de la formation actuelle des aspirants avec Tonks l'année dernière, et le niveau, bien que très élevé, est trop insuffisant pour espérer combattre de vrais mangemorts et sortir vainqueur de la confrontation. Depuis l'annonce officielle du retour de Voldemort, les choses ont changé, et Maugrey, après que Dumbledore aie lourdement insisté auprès de Fudge et de Fol Œil lui même, a repris l'entrainement en main. Mais il faudrait encore plusieurs mois, et c'est un temps que nous n'avons pas…

- Maugrey ne voulait vraiment pas reprendre le flambeau, commenta Selena en entrant. Tu aurais dû le voir, Harry… C'était comique, Dumbledore qui essayait de convaincre Fudge dans la journée et Alastor le soir en rentrant. Il disait qu'il était trop vieux pour reprendre ce travail. Il aurait préféré de loin le donner à quelqu'un d'autre, mais il n'y avait personne d'assez compétent qui possédait toutes les qualités requises, l'autorité, la patience, l'organisation… Et la puissance magique. Personne qui ne soit occupé ailleurs, à part Remus, qui malheureusement aurait risqué gros en s'exposant autant à l'exterieur… Saletés de préjugés ! Et Sirius.

- Il a dit ça pour plaisanter, Lena, fit remarquer l'intéressé.

- C'est vraiment ce que tu crois ? Détrompe toi. De toutes façons personne n'aurait osé plaisanter sur ton compte. Tout le monde était trop triste pour ça. Et deux jours après ton retour, Dumbledore et Maugrey ont passé toute une nuit à chercher un moyen de t'envoyer à sa place. Mais c'était vraiment impossible. Au moindre problème, tu te retrouvais seul, et les aspirants n'auraient pas hésité à te tuer avant même que tu ait pu ouvrir la bouche pour t'expliquer. A un contre cinquante, même toi, tu aurais du mal… Parlant de ça…

Elle s'interrompit pour jeter un regard à Harry qui était sur le point de quitter la pièce pour les laisser terminer.

- Non, reste. Tu as le droit de savoir ce qui se trame ici, et je pense qu'en ce qui concerne Sirius tu peux quasiment tout entendre…

Sirius acquiesca.

- Je disais. J'ai eu quelques minutes de répit hier, pendant lesquelles j'ai parlé avec Dumbledore. Nous commençons à perdre haleine. Comme tu viens de le dire, le ministère n'était absolument pas organisé pour répondre à une situation de crise comme celle-la. Il commence juste à récupérer un semblant d'autorité. Les luttes d'influence et de pouvoir accaparent les esprits les politiciens se rejettent mutuellement la faute, accusent, et déblatèrent de grands discours au lieu d'agir. C'est ce que veulent les mangemorts. Ils attaquent, ils partent, ils se reposent, satisfait d'avoir tué et terrorisé. Il aiment ça… Nous, après nous être battus, nous devons nous occuper des victimes, des blessés… Sans compter l'impact psychologique. Nous sommes trop peu nombreux, nous manquons d'aurors qualifiés capables de se débrouiller sur le terrain. Nous avons convenu, Albus et moi, que personne ne devrait rester à ne rien faire, surtout quelqu'un qui a tes capacités. Tu pourrais épargner beaucoup d'efforts aux aurors par ta simple présence. Tu le sais. Tu es l'un des meilleurs. Albus pense sérieusement à t'envoyer sur le terrain de nouveau. Là, le problème de ton identité serait moindre : ta capuche et un sort de fixage, et le tour est joué. Et puis en cas de pépin, nous serons plusieurs…

La nouvelle sembla ravir Sirius. Peut-être qu'il allait enfin pouvoir se rendre utile en fin de compte… Harry se souvenait encore de l'état de fureur dans lequel il s'était mis lorsque Rogue l'avait accusé de lâcheté l'année précédente. Bien entendu, il n'avait rien d'un lâche. Et la réaction violente qu'il avait eue était d'autant plus compréhensible qu'en tant qu'auror, il pouvait protéger les gens et lutter au lieu de compter les pertes le soir et de réparer les pots cassés. Il ne pouvait qu'être heureux pour son parrain, et admirer le fait qu'il soit prêt à se battre pour un monde qui le haïssait à cause un crime qu'il n'avait pas commis. Bien sûr, savoir Sirius en mission dehors l'inquièterai, car il ne craignait rien de plus que de le perdre à nouveau. Mais il fallait agir, et la place de Sirius était dehors, face aux mangemorts.    

- J'ai approuvé tout ce qu'Albus m'a dit, poursuivit Selena en souriant. Je ne te garantis pas que ça se fera dans la semaine, mais il y pense sérieusement. Bon, passons au but premier de ma visite je n'ai pas beaucoup de temps. Harry, je dois te parler d'occlumencie. Je crois que mon frère vient de m'éviter l'introduction, dit elle avec un clin d'œil. Les séances commencerons ce soir à cinq heures. Je sais bien que c'est précipité, que tu n'as pas eu le choix, mais…

- J'ai conscience de l'importance que ça a, l'interrompit le jeune sorcier. Je comprend très bien.

- Parfait. Je pense qu'on pourra s'installer dans le petit salon du premier… Dieu que cette maison a chang ! Tu te rappelle, Siri, que c'était le bureau de mère ? Si elle savait qu'il sert, comme le reste de la maison, à contrecarrer les plans de son Voldemort vénér

- Elle serait partagée entre la fureur absolue et la honte d'avoir engendré deux traîtres pareils, sourit Sirius. Comme j'aimerais voir sa tête !

- Moi aussi, approuva Selena, un sourire rêveur sur le visage. Bon, je vais y aller. Ah, encore une chose, Sirius…

- Oui ?

- Il est passé ici pendant mon absence ?

- A mon grand déplaisir, oui, pendant mon tour de garde, répondit-il, sans sembler étonné le moins du monde. Vers cinq heures du matin. Je lui ai dit que tu voulais le voir. Mais il n'avais pas le temps.

- Ah… Tant pis, dit-elle simplement en tentant de masquer sa déception. Bon, j'y vais. Je vais être en retard. Bonne journée !

- Toi aussi. Sois prudente.

Trois heures plus tard, Harry, Ron et Ginny étaient installés à la même table avec Sirius qui lisait la gazette du sorcier. Ginny était plongée dans L'histoire de Poudlard qu'Hermione lui avait prêté une semaine avant l'agression, et les deux garçons disputaient leur énième partie d'échecs, version sorcier.

- Echec et mat ! Annonça triomphalement Ron alors que le roi de Harry jetait sa couronne aux pieds du sien. Il saisit sa baguette et la pointa vers les pièces brisées en murmurant « reparo ! ». « On recommence ? »

- Ah non, marmonna Harry, qui venait de perdre sa troisième partie de la matinée. « Cherche toi quelqu'un d'autre. »

- Mauvais joueur !

- Facile de dire ça quand on gagne tout le temps !

- Allez, je te remplace, fit Ginny à Harry en souriant. Prépare toi à perdre, Ronald !

Est ce que c'était de famille, Harry n'en savait rien, mais Ginny semblait être la seule personne capable de rivaliser avec Ron. Même Sirius, qui avait tenté le coup quatre ou cinq fois, n'avait pas réussi à vaincre le rouquin.

- Tu devrais défier Lunard, un jour où il aura le temps, lui fit-il remarquer. C'était toujours lui qui gagnait quand on jouait le soir dans la salle commune. Curieusement, certaines personnes semblaient y trouver un certain charme… Dit-il en haussant un peu la voix.

Les trois jeunes sorciers se tournèrent vers la porte, et découvrirent Nelys qui levait les yeux au ciel.

- C'est pas vrai, encore… Tu lâchera jamais le morceau, hein ? dit-elle en s'asseyant à côté d'eux. Mais tu oublie de leur dire que toi, tu perdais aussi face à… Voyons… il y avait donc Remus, James, Selena, et Anya, évidemment –c'était la seule qui pouvait rivaliser avec Remus-… Et comme Alyssa et moi passions notre temps à vous regarder jouer…

- Je gagnais parfois contre James, et Selena trichait, marmonna Sirius d'un air faussement outragé. Elle se servait de son don pour l'occlumencie pour prévoir les coups de son adversaire.

- Mauvais joueur ! S'exclama Nelys. Ne cherche pas d'excuses, accepte le : tu es nul aux échecs…

- De vrais gamins, murmura Ginny à Ron et Harry, assez fort cependant pour que tout le monde l'entende.

- Eh oui, soupira Nelys. Dès qu'on nous remet ensembles, on recommence à agir comme si on avait quinze ans. Et pourtant, là c'était il y a plus de vingt ans, alors imaginez ce que ça donnait après que nous soyons sortis de Poudlard…

- Vous deviez être intenables, sourit Harry.

- Bah, c'était pas pire qu'à Poudlard. Et puis Fol-œil, qui supervisait la formation d'auror, était une des rares personnes, à part nos parents- enfin, certains parents-, McGonagall et Dumbledore, à avoir assez d'autorité pour se faire obéir…

Un bruit de pas dans les escaliers les interrompit. Ils reconnurent les voix d'Alyssa et des parents d'Hermione qui discutaient dans le salon d'à côté.

- Vous êtes sûre que tout ira bien ? Demandait la voix inquiète de Mme Granger.

- Oui, ne vous inquiétez pas. Elle est solide. Elle se remet vite. Et ses amis sont là pour l'aider. Elle ne reste pas seule. Et vous non plus. En principe, Ce n'est pas vous qu'ils veulent, mais elle toutefois, mieux vaut prévenir que guérir. Vous serez protégés par l'Ordre.

- Merci, répondit M. Granger qui semblait avoir lui aussi été très éprouvé. Et je vous en prie, dites à notre petite fille que nous sommes fiers d'elle, et que rien n'est de sa faute.

- Je vous le promet.

Ils entrèrent dans la cuisine, et les parents d'Hermione remercièrent chaleureusement Nelys et Sirius. Puis ils se tournèrent vers les trois adolescents, qui étaient restés silencieux tout le long de la discussion :

- S'il vous plaît, veillez sur elle. Elle veut être forte, elle est parfois agressive, mais ne vous laissez pas démonter. Vous la connaissez très bien… Vous saurez voir si quelque chose ne va pas. Soyez là pour elle.

- Ne vous inquiétez pas, répondirent Harry et Ron en même temps. Ginny hocha la tête.

- Oh, nous vous faisons confiance, sourit Mme Granger d'un air triste. Prenez bien soin d'elle. Au revoir…

Ses yeux restèrent fixés quelques secondes sur Ron, qui lui rendit son regard, apparemment ignorant du fait que tout le monde le regardait. Puis, comme si de rien n'était, ils saluèrent tous le couple, qui partit en compagnie d'Alyssa et Nelys.

Dès qu'ils furent partis, Harry et Ron montèrent rendre visite à leur amie. Ginny, qui savait qu'ils préféreraient un peu de temps seuls avec elle, prétexta un devoir à finir pour rester en bas.  

Hermione semblait effectivement aller mieux. Elle était réveillée, mangea avec appétit le petit déjeuner que les garçons lui avaient monté, et elle leur expliqua qu'elle avait elle-même suggéré à ses parents de rentrer chez eux.

- Vous comprenez, ils ne peuvent pas abandonner leur cabinet trop longtemps…

- Leur cabinet ? S'étonna Ron.

- L'étude des moldus te manque toujours autant, sourit la jeune fille, amusée par la question. On dit un cabinet de médecin ou de dentiste, en l'occurrence… C'est, heu, comment expliquer ? L'endroit où ils travaillent…

Ils passèrent une dizaine de minute à débattre des noms bizarre que les moldus attribuaient à une quantité de choses, avant que Harry et Hermione n'abandonnent face au scepticisme de Ron. Puis Harry la remercia pour la pensine, et il lui montra le reste de ses cadeaux d'anniversaire. Le pendentif, surtout, la fascina. Elle en savait visiblement beaucoup plus qu'eux sur les Estalis –ce qui ne les étonna pas outre mesure, étant donné qu'elle en savait plus qu'eux sur a peu près tous les sujets- et elle encouragea Harry à chercher à en savoir plus sur son ancêtre Estali. Le jeune sorcier, qui n'y avait absolument pas pensé, décida suivre son conseil après tout, ça lui permettrait également d'en apprendre un peu plus sur sa famille dont il ne savait quasiment rien. Aux alentours de midi, Mme Weasley monta saluer Hermione en lui portant un plateau pour le déjeuner elle envoya les garçons manger en bas et les rejoignit cinq minutes plus tard, après s'être assurée qu'Hermione allait effectivement mieux.

Mais comme la veille, ce n'est qu'une fois les autres sortis qu'elle laissa librement couler ses larmes, en se laissant envahir par la peur et la culpabilité qu'elle leur avait masqué avec tant de difficulté..

Cette volonté de paraître forte malgré le traumatisme n'était pas là par hasard. La jeune fille, comme tous les enfants de moldus, avait dû supporter depuis son arrivée à Poudlard le fardeau de sa naissance. Elle se sentait en permanence obligée de prouver aux autres sa valeur, car son statut d'enfant de moldus ne la mettait pas sur un pied d'égalité. Elle le sentait, même si les amis formidables qu'étaient Harry et Ron ne s'en rendaient pas compte. Elle était en danger permanent, et sa famille aussi. Sur ce plan là, les trois amis étaient visés, Harry pour des raisons évidentes, et Ron parce que lui et sa familles ne partageaient pas les idées des familles de sang-pur anti-moldus. Elle ne voulait pas montrer sa peur à ses amis qui risquaient autant qu'elle. Elle ne pouvait pas, elle devait se contrôler.

Alors face aux autres, elle souriait, et elle attendait d'être seule pour pleurer.