Auteur : Dancelune
Email : karrakolnyahoo.fr
Disclaimer : Kyo et Yuya appartiennent au mangaka Akimine Kamijyo… L'a bien de la chance.
Genre : épique, romantique… je sais pas trop encore.
Remarque 1 : bon ben j'ai bien avancé dans la lecture des SDK, j'en suis au 15… Et je dois dire que ça ne va pas me faciliter la tâche si je veux bien coller au personnage de Kyo / Kyoshiro !!!! Mais bon, ça doit être faisable
Antithèse
Chapitre 2
- « Je suis repu ! » s'exclama Mayu en sortant du restaurant.
- « Pareil ! J'ai trop mang ! J'ai dû prendre deux tours de taille ! » se lamenta Yuya.
- « Ah ouais ? » fit Kyoshiro en tâtant les hanches de la jeune fille.
- « Hiiiiiiii ! Tu veux mourir jeune ? » demanda Yuya en se retournant plus vite que son ombre et en assenant une gifle monumental à Kyoshiro.
- « Je suis un opprimé. » se plaignit ce dernier en portant une main à sa joue rougie qui l'élançait.
Mayu se mit à rire. Ces deux là était un festival permanent. Il ne risquait pas de s'ennuyer avec eux.
Ils avaient parlé de tout et de rien durant le repas, comme des jeunes gens ordinaires. Ils s'étaient amusés des mésaventures de Kyoshiro et Yuya. Mayu les avait bien fait rire avec ses gaffes commises lors de son apprentissages pour être moine.
- « Tu prends combien poulette ? » demanda soudain une voix masculine.
Yuya se retourna vivement, Kyoshiro et Mayu tournèrent la tête de concert. C'était l'un des cinq badaux à l'allure suspicieuse qui s'étaient moqués de Kyoshiro en le dépassant tout à l'heure.
A la grande surprise du jeune moine, Yuya ne montra aucune peur.
- « Je suis biiiiiiiien trop chère pour toi ! » fit-elle en accompagnant ses dires d'un geste de la main signifiant à l'importun de passer son chemin.
Elle se retourna vers Mayu et Kyoshiro lorsque l'homme l'attrapa par la taille et l'amena à lui.
- « Heyyyy ! »
Kyoshiro posa sa boite de médicaments à terre. Mayu sentit son cœur rater un battement lorsqu'il aperçut le symbole du Ying et du Yang sur le kimono du jeune homme.
L'emblème de la tribu des Mibu !
Il en oublia momentanément le reste.
- « Trop chère pour moi ? Mais tu ne pensais tout de même pas que j'allais te payer ? » dit l'homme épais en posant une main sur la poitrine de Yuya.
- « Tu vas me lâcher sale pervers ! » fit la jeune femme en se débattant.
- « J'en veux aussi ! » fit l'un des compagnons de route du badaux en s'approchant, un sourire sadique sur les lèvres.
- « Lâche l ! » fit Kyoshiro en fixant la brute.
Mayu s'aperçut alors que Kyoshiro portait un magnifique sabre Muramasa dans le dos.
Incroyable ! Comment cela se fait-il que je ne l'ai pas remarqué avant ? Même quand nous nous sommes installés pour manger je ne l'ai pas aperçu. Un tel sabre n'a pu être fabriqué que par le clan Mibu. Mais dans ce cas… Que fait l'un des Mibu à parcourir le pays innocemment ? Est-il en mission ? Pourquoi est-il avec cette fille ? Quels sont leurs liens ?
- « Huh ? » répondit le truant en levant un sourcil pas convaincu.
- « Arrête tout de suite de me tripoter avec tes sales pattes ! » ordonna bien inutilement Yuya.
L'homme n'en fit rien et défia Kyoshiro.
- « Et si je la lâche pas, tu fais quoi ? C'est qu'elle est plutôt appétissante ta copine… » termina-t-il avec un sourire méchant.
- « Ecoute. Je comprends ta méprise. Mais mon amie n'est pas une prostituée. » expliqua Kyoshiro.
- « Quoi ?! » s'indigna Yuya.
- « Pourquoi chercher les ennuis plutôt que d'admettre l'erreur ? Il y a plein de jolies filles dans cette ville, tu trouveras ton bonheur à coup sûr. »
Mayu fut surpris.
Pourquoi essaye-t-il de parlementer ? Si c'est un Mibu, il est forcément beaucoup plus fort qu'eux ! Les Mibu ont maîtrisé quasiment toutes les forces qui remplissent ce monde. Pourquoi Kyoshiro n'est-il pas plus agressif ? C'est son amie à qui ces brutes sont en train de s'en prendre.
- « Si tu tiens tant que ça à ta copine, c'est qu'elle doit être bonne au lit ! A moins qu'elle ne soit pucelle, hé hé hé. »
Kyoshiro ne répondit rien mais il ferma les poings.
- « Mais tu vas me lâcher sale brute ! » s'indigna Yuya qui commençait à paniquer.
Pourquoi il ne fait rien ? Yuya est en danger ! Il en a conscience au moins ?
- « Je n'ai pas l'intention de me battre avec vous. On ne se connaît pas, il n'y a pas de raison à cette querelle. »
Mais il est stupide ou quoi ? A moins qu'il ne soit qu'un lâche ? Dans ce cas, je ne lui pardonnerai pas.
- « Mais pourquoi faudrait-il une raison à une querelle ? » nargua le chef de la bande. « Tu n'as jamais essayé de violer une femme ? C'est un pur bonheur pourtant. Et c'est ce que nous allons faire tout de suite ! Soit tu te joins à nous, soit tu nous laisse gentiment faire mumuse avec la fille… A moins que tu ne souhaites mourir ? »
Les acolytes du pseudo-samouraï éclatèrent de rire et se frottèrent les mains, s'excitant à l'avance du petit moment de plaisir qu'ils allaient passer.
- « Espèce de crétin ! Si tu continues il va arriver et te réduire en morceaux ! » hurla Yuya au visage ingrat de son attaquant.
Il ? s'interrogea Mayu.
L'homme attrapa Yuya par les cheveux et lui tira brutalement la tête en arrière.
- « Kya ! »
- « C'est qui que tu traites de crétin ? »
Le sang de Mayu ne fit qu'un tour. L'oppression des plus faibles le révoltait.
- « Ca suffit maintenant ! » lança-t-il alors que Kyoshiro allait répliquer.
Ce dernier se tourna vers lui, étonné.
Le jeune moine s'avança d'un pas décidé vers l'agresseur qui tenait Yuya en otage.
- « Houshi-sama ! Ne vous approchez pas ! Il est dangereux ! » cria la jeune fille.
Mayu sentit son cœur s'émouvoir du courage de Yuya.
- « Houshi-sama ! » parodia l'homme sans cervelle se donnant une voix de femme. « Tu veux jouer aussi avec nous ? Ah ah ah ah ah ! »
Mayu s'approcha sans crainte à moins d'un mètre de l'homme qui tenait toujours Yuya. Cette dernière ne gesticulait plus. Elle regardait le moine avec interrogation. Mayu resta planté devant eux en fixant le bandit droit dans les yeux, puis il baissa la tête. L'homme tiqua.
- « Qu'est-ce que tu fous ? » demanda-t-il d'un ton énervé.
Plus rapide que l'éclair, Mayu appuya le bout de son baton sur le front de son ennemi.
- « Tu parles trop. »
Ne comprenant rien à ce qu'il se passait, Yuya eut la surprise de sentir le bras de son agresseur se détendre. Elle se débattit un peu et put facilement s'échapper des bras effrayant de l'homme. Elle contourna Mayu et alla rapidement se placer à côté de Kyoshiro. Elle lui agrippa le bras.
- « Qu'est-ce… »
Elle ne finit pas sa question, se rendant compte que Kyoshiro était absorbé tout entier par la scène qui se déroulait devant lui. Yuya tourna la tête et vit Mayu de dos, un bras levé, le bout de son bâton pausé sur le front de leur ennemi qui semblait tétanisé.
D'où ils étaient ils n'entendirent rien de ce que prononça Mayu. Ils virent seulement le bout de son bâton étinceler légèrement avant que le prêtre ne le retire du front de son attaquant. L'homme tomba à genoux par terre et porta ses mains à sa gorge.
- « Tu as choisi toi-même ta punition. » sermona Mayu. « Considère-toi heureux d'être toujours en vie. »
L'homme avait les yeux exorbités et la bouche grande ouverte. Aucun son ne sortait.
- « Chef ? » demanda l'un de ses acolytes. « Chef ? Qu'est-ce qu'ils vous ont fait ? Chef ? »
- « Chef ? » cria un autre.
- « Vous voulez mourir ? » demanda l'un des hommes en sortant son sabre, vite imité par ses collègues.
Le regard confiant et énervé de Mayu les dissuada d'en dire plus. Ils rangèrent rapidement leurs sabres, attrapèrent leur chef et déguerpirent rapidement.
Mayu se retourna vers Kyoshiro et Yuya. Ces derniers l'observaient. Le regard de Yuya était innocent et incrédule. Celui de Kyoshiro était sérieux et hostile.
Yuya fut la première à réagir.
- « Houshi-sama ! Vraiment, merci beaucoup ! Sans vous je ne sais pas si j'aurai pu m'en sortir ! » fit-elle en se dirigeant vers Mayu et en lui agrippant le bras, se collant à lui.
Le jeune prêtre réussit à détourner son regard de celui de Kyoshiro et à lui sourire.
- « Ce n'est rien. Il a bien fallu que j'agisse, vu que votre ami n'a rien fait ! » reprocha-t-il en fixant à nouveau Kyoshiro.
- « Ne lui en voulait pas, il ne pouvait pas. » murmura Yuya.
- « Pourquoi ? » demanda Mayu, excité il ne savait pourquoi.
- « Parce que… »
- « Yuya ! On a de la route à faire, il faudrait songer à partir. »
- « Hein ? … Oui tu as raison ! Houshi-sama, j'ai été enchantée de faire votre connaissance. »
- « Moi de même. » répondit Mayu.
Qu'était-elle sur le point de me dire qu'il ne fallait pas que je sache ? Décidément tu es bien mystérieux Kyoshiro.
Le jeune homme en question s'approcha avec un air jovial.
- « Ca a été un plaisir ! Et encore désolé pour votre chute de toute à l'heure ! » fit-il en tendant la main.
Mayu cacha sa suspicion derrière un sourire.
- « On se reverra peut-être un jour ! » dit-il en serrant la main du jeune homme.
A nouveau, une onde électrique le parcourut des pieds à la tête. Il sentit son bâton tressauter. Il faillit porter une main à son cœur mais se retint de justesse. Ces étrangers ne devaient pas s'apercevoir de son trouble.
Kyoshiro le scrutait intensément, semblant guetter sa réaction.
Qu'est-ce que…
- « Si vous allez du côté de Kyoto, faites-nous signe ! » lança Yuya en retournant vers ses bagages.
- « Je n'y manquerai pas ! » répondit Mayu en faisant un signe de la main et en essayant de cacher son tumulte intérieur.
Kyoshiro jeta un dernier coup d'œil inquisiteur à Mayu avant de suivre Yuya, embarquant au passage tous les bagages de la jeune fille et sa boite à pharmacie. Ils disparurent rapidement de la vue de Mayu.
Que s'est-il pass ? Qui est ce Kyoshiro ? Comment se fait-il qu'il arbore les emblêmes de la tribu des Mibu et qu'il se promène impunément avec un sabre qui pourrait découper un bœuf en deux en un seul coup ? Pourquoi est-ce que j'ai des frissons rien qu'en repensant à notre poignée de mains ? Je n'arrive pas à savoir s'il est réellement bon ou bien s'il joue un double-jeu.
La route de Kyoto… Je vais peut-être l'emprunter moi aussi… Quelque chose me dit que ce Kyoshiro a un lien avec l'individu que je recherche. Je ne vois pas comment, mais mes intuitions s'avèrent souvent justes.
Mayu soupira devant sa confusion. Il décida de prendre la route de Kyoto en faisant un petit détour par le village de Kagako, réputé pour ses sources d'eau chaude et ses bains.
Mayu marchait paisiblement depuis plusieurs heures lorsqu'il se sentit épié. Il continua sa route comme si de rien n'était, tous ses sens en alerte. Il avait désormais l'impression d'être suivi. Il fit quelques pas de plus puis se retourna brusquement, son bâton en avant.
Il n'y avait rien.
Il soupira et rit de sa propre froussardise. Il retourna au chemin et s'arrêta vivement, sa gorge se trouvant à quelques centimètres seulement de la lame d'un sabre.
- « Tu ne sais donc pas le reconnaître, toi qui le cherche depuis tant d'années ? » fit une voix masculine et cristalline à son oreille.
Comment ?
- « Tu t'es laissé avoir par son déguisement ? »
Son déguisement ? Mais que…
- « Aurais-tu oublié pourquoi tu es n ? »
Quoi ? Mais qui…
- « Le cœur de Kyoshiro Mibu le garde prisonnier. S'il réussit à s'échapper de ce corps, les ravages seront incommensurables ! »
Le corps de Kyoshiro… Dans son cœur… ?
- « Fie toi à ton instinct. Tes méfiances sont toujours fondées. Démasque-le et tue-le ! N'oublie pas pourquoi tu es né. »
Kyo au yeux de démon se cacherait …dans le cœur de Kyoshiro ? Alors c'est de lui que parlait Yuya lorsqu'elle a dit qu'il risquait d'arriver ?
- « Retrouve-les et tue-les ! Tu ne dois pas désobéir ! » fit la voix en grondant.
Le bâton de Mayu étincela. Le jeune homme eut un vertige.
Le sabre se retira en laissant juste une trace ensanglantée sur le cou de Mayu.
Le jeune était statufié. Son esprit enrageait.
Je l'ai rat ! Il était à ma portée, juste devant moi, et je l'ai rat !
Il hurla de rage et de dépit.
Les retrouver. Je dois les retrouver. Je dois le tuer ! Il le faut ! Kyoshiro Mibu. Alors c'était donc ça, ton secret ? Comment oses-tu arpenter le pays en ayant enfouie en toi une si grande menace ?
Mayu se releva et changea de direction. Il devait aller à Kyoto par la route la plus directe et les retrouver avant qu'un quelconque malheur n'arrive.
Le jeune prêtre prit sans attendre la route du Mont Fauché. Sa détermination était sans limite.
A suivre…
Dancelune, 19 juillet 2004.
