désolée, à deux reprises le participe passé n'apparait pas


- « Jean ? » s'inquiéta Logan en la sentant soudainement s'abandonner dans ses bras.

- « C'est moi qui lui ai fait perdre connaissance Logan, je n'ai pas eu le choix » fit le Professeur Xavier en dirigeant son fauteuil roulant dans la salle à manger.

Le pièce était un véritable désastre : les vitres avaient volées en éclats, de la vaisselle s'était brisée sur le sol, la télévision avait implosée, les installations électriques crépitaient dans tous les coins en laissant présager leur dernier soupir, les meubles étaient sans dessus-dessous…

- « Personne n'est bless ? » s'enquit Charles en cherchant ses étudiants du regard.

Les élèves, pour la plupart en train de se relever ou de revenir d'une pièce adjacente où ils s'étaient réfugiés, secouèrent la tête. Tous arboraient un visage défait choqués par la nouvelle qu'ils venaient d'apprendre et par l'effondrement de Jean. Certains pleuraient silencieusement, d'autres réconfortaient leurs amis bien qu'eux-mêmes ne semblaient pas être en bien meilleur état émotionnel.

- « Professeur…Mr Summers, il est… »

- « Oui je sais Kitty, je sais… » répondit Charles d'une voix défaite en posant une main réconfortante sur l'épaule de la jeune mutante sur les joues du puissant télépathe se trouvaient les traces des larmes qu'il n'était pas parvenu à retenir.

En effet, le professeur Xavier venait de recevoir un appel des autorités et se rendait vers la salle à manger pour annoncer l'affreuse nouvelle, lorsqu'il avait ressenti une profonde émotion en jaillir. Entendant les plaintes déchirantes de Jean, il s'était immédiatement douté des raisons…la personne qui l'avait contacté lui avait fait savoir que les journaux télévisés diffusaient actuellement des vidéos amateurs du crash.

Utilisant sa télépathie, Charles avait vu la scène par les yeux d'un de ses élèves, il avait vu l'anéantissement de celle qu'il considérait comme sa propre fille et les conséquences dues à ses pouvoirs se manifestant inconsciemment. Il avait bien constaté que Jean ne contrôlait rien, qu'elle ne pourrait rien contrôler dans son état, il lui avait donc fallu agir.

Charles posa son regard sur Jean. Le visage ravagé par les larmes, inconsciente, la jeune femme était soutenue par un Wolverine qui lui-même n'avait pas pu retenir les deux larmes qui s'étaient lentement frayé un passage le long de ses joues.

- « Je l'emmène dans leur…dans sa chambre… » fit ce dernier en prenant la télépathe dans ses bras comme s'il n'était s'agit que d'un simple fétu de paille.

Le Professeur acquiesça silencieusement mais ne le suivit pas. Logan comprit qu'il voulait vraisemblablement parler aux élèves et se fraya un chemin vers le hall où il tourna à droite avant de monter lentement les escaliers menant aux chambres.

Il n'arrivait pas à le croire, non, il devait y avoir une erreur… peut-être Cyclope n'avait-il pas prit cet avion ?, peut-être que…Mais Logan savait bien que ce n'était pas le cas jamais Scott n'aurait eu tant de retard sans passer un coup de téléphone, il était bien trop soucieux des autres pour cela, il tenait bien trop à Jean…et elle s'était conduite étrangement durant toute l'après-midi, comme si elle avait sentit qu'il s'était passé quelque chose, comme si elle l'avait su…

Arrivé dans la chambre, il déposa doucement la jeune femme sur le lit et laissa échapper un soupir. Alors qu'il s'apprêtait à remonter le drap sur ses épaules, il rencontra du regard un cadre photo placé sur une des tables de chevet c'était un cliché de Scott et Jean, souriants, que Ororo avait pris alors qu'ils ne s'y attendaient pas. La passion et la dévotion qui les liaient était visible et cela même si les yeux de Cyclope étaient masqués par ses éternelles lunettes rouges.

Wolverine secoua tristement la tête et finit de relever le drap lorsque son ouïe hyper-développée l'avertit de l'arrivée de quelqu'un.

─ …Jean commençait à doucement reprendre conscience, ses idées étaient confuses, elle ne parvenait pas à les remettre en place…─

- « Le Professeur vient de m'apprendre ce qu'il s'est passé…c'est affreux, je n'arrive pas à y croire… »

─…C'était la voix d'Ororo, mais pas sa voix calme et marquée de son agréable accent qui la caractérisait, non celle-ci semblait brisée…─

- « ...Mais il n'y pas de doutes, Charles a reçu un coup de téléphone…Scott était bien sur la liste de passagers et avait bien embarqu »

- « Je me… »

─…Une autre voix, celle de Logan cette fois-ci, répondit à Tornade mais Jean ne l'écoutait plus, les mots prononcés par Ororo avaient fait office d'électrochoc.

Quelque chose d'affreux est arriv ?'Scott' ? 'liste des passagers' ?…Non… !… ─

Jean venait de légèrement se tendre dans sa semi-conscience, mais personne ne le remarqua.

─ …Tout venait de lui revenir à l'esprit avec une violence terrible : Ce soudain vide, cette absence de la présence de Scott dans son esprit, puis le journal télévisé, le crash de l'avion, pas de survivants…Non…ça ne pouvait pas être vrai…il devait être vivant…elle allait le contacter et il allait lui répondre…

Quelque part, elle savait qu'il n'y avait aucune chance, mais elle devait essayer, elle avait besoin de le faire… ─

Scott ?…Scott ?…Je t'en prie, répond-moi Scott ! tenta-t-elle d'envoyer par leur lien.

Malheureusement, ce ne fut pas la voix du jeune homme qui lui répondit, mais celle du Professeur Xavier qui, soucieux de l'état de Jean, s'était concentré pour voir comment les choses se passaient dans la chambre et avait entendu son appel télépathique. Habituellement, il n'était pas capable de percevoir ce qui était échangé par ce lien si particulier qui liaient ses deux premiers élèves, mais cette fois-ci il le perçut, et ce fut avec une profonde tristesse, qu'il se dû de lui répondre … Il n'est plus de ce monde Jean, je suis désol

─ …Non ! ça ne voulait rien dire, il devait simplement avoir des difficultés à le contacter ! il…─

- « Non Scott ! » s'écria-t-elle soudainement, faisant brusquement sursauter Logan et Ororo qui ne s'attendaient pas à ce qu'elle revienne à elle si tôt.

- « Jean… » tentèrent-ils, mais elle ne leur en laissa pas le temps.

- « Scott !! Il a besoin de moi !! il faut que j'aille l'aider !! » fit-elle en se dégageant du drap.

Elle semblait affolée et désorientée. Ne sachant pas trop ce qu'ils devaient faire, les deux mutants, l'empêchèrent d'un commun accord de sortir de son lit.

- « Jean, non, c'est fini… »

La jeune femme se retrouvait à moitié assise, luttant pour se libérer de leur emprise, poursuivant comme si elle avait oubliée la triste réalité.

- « Vous ne comprenez pas !! Je dois l'aider !! Il… »

- « Il est mort Jean, Scott est mort… » déclara Logan, comprenant qu'il devait le lui dire malgré le supplice d'avoir à affronter la souffrance de son regard.

- « Non !! Il n'est…»

- « Il est mort… » répéta-t-il plus doucement.

Les larmes, incontrôlables, s'étaient remises à couler sur le visage de Jean. Le regard hagard, secouant lentement la tête, elle se mit à trembler et ses bras ne tardèrent pas à céder, la laissant s'effondrer sur le lit :

- « Non !!! Non… !! Non…. ! …ce n'est pas possible… !… il ne peut pas…il…Scott…non !…»

Ororo, voyant sa meilleure amie se recroqueviller sur elle-même –empoignant dans sa détresse le coussin de Scott et le serrant contre son visage pour y retrouver son parfum apaisant– se mit à son tour à pleurer et fit un pas en direction du lit. Logan tenta de la retenir en posant une main sur son épaule, mais Tornade, qui avait vu les dégâts que les pouvoirs de Jean avaient causés au salon, comprit tout de suite ce qui l'inquiétait et le rassura :

- « Ça ne risque rien, le Professeur a bloquée sa télékinésie...»

Wolverine la laissa alors s'approcher et elle alla s'asseoir sur le bord du lit d'une Jean effondrée avant de passer sa main dans les cheveux de son amie :

- « Je suis désolée Jean, je suis désolée…On est là, on va s'occuper de toi… »

Mais c'est à peine si la jeune femme les entendait, c'est à peine si elle avait conscience de leur présence. Elle se retrouvait comme plongée dans un gouffre sans fond, elle avait le sentiment de ne jamais avoir eu aussi mal de toute sa vie c'était comme si des milliers de poignards étaient venus se planter dans son corps à la même seconde, comme si on venait de lui arracher le cœur à vif, comme si une partie d'elle-même venait de s'effondrer. Elle était secouée de sanglots tellement rapprochés qu'elle en avait du mal à respirer, se sentait parcourue de tremblements sans qu'elle ne puisse les réfréner, sans qu'elle n'en ait la force.

Elle ne sut pas combien de temps elle pleura, de longues minutes sûrement –peut-être même des heures– mais, épuisée, elle finit par s'endormir, serrant toujours l'oreiller contre elle, son corps tressaillant par moment suite à la violence de ce véritable cataclysme émotionnel.

A suivre….

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