Merci à yuki-chan et aaliyah-and-kelis pour leurs reviews !
yuki-chan : ah, ben oui, mais c'est cruel, mais c'est l'histoire - ), ct déjà prévu quand je devais co-écrire.
Wen
Ce soir là, les élèves allèrent se coucher tôt pour la plupart, épuisés par leurs batailles de boules de neiges endiablées. A 21heures, Jean n'étant toujours pas descendue, Ororo lui fit un sandwich et se risqua à le lui apporter.
- « Jean ? Jean c'est Ororo, je…je t'ai apporté quelque chose à manger, ouvre-moi s'il te plais » demanda la sorcière du temps après avoir tapé à la porte sans succès.
Elle réessaya une nouvelle fois, mais là encore aucune invitation à entrer –ni surtout de menace– ne parvint de la pièce.
- « Jean ? »
Elle appuya sur la poignée, mais le verrou avait été placé. Logan, intrigué par les appels de Tornade, fit son apparition.
- « Logan, je m'inquiète, elle a fermé à clef et ne répond pas »
Wolverine s'abstint de faire un commentaire sur le fait qu'elle devait simplement s'être isolée et que la possibilité de les faire s'inquiéter devait être le dernier de ses soucis, et tapa à son tour à la porte.
- « Jean ? Jean ! Ouvre ! »
Toujours aucune réponse. Tornade lui adressa un regard du genre –Je-te-l'-avais-bien-dit–, mais il se contenta d'hausser les épaules, ça ne coûtait rien d'essayer après tout. Cela dit le jeu avait assez dur :
- « Red, je te préviens, si tu ne réponds pas ou ne viens pas ouvrir cette porte je vais la forcer ! » l'avertit-il avant de marmonner après quelques instants « …bien, elle ne me laisse pas le choix… »
En une fraction de secondes, Wolverine avait fait jaillir ses griffes d'adamantium et seulement une fraction de secondes supplémentaires suffirent pour découper la serrure et pousser la porte.
- « Jean ? »
Le noir régnait dans la pièce –jusque là rien de bien surprenant– mais le plus notable était la température, il ne devait pas y faire plus de 3°c. Tornade alluma la lumière qui révéla une chambre vide dont la fenêtre était grande ouverte, la mutante avait dû utiliser sa télékinésie pour descendre sans risques l'étage la séparant du sol.
- « Et elle a encore fugu » marmonna Logan en allant vérifier dans la salle de bain tandis que Ororo se rendait à la fenêtre malheureusement, la neige qui tombait l'empêcha d'y voir plus loin que quelques mètres.
- « Jean ?! » appela-t-elle.
Pas de réponse.
- « Je crois qu'elle le fait exprès » poursuivit Logan.
- « Quoiqu'il en soit, il faut la retrouver et sans le Professeur ce ne sera pas aussi facile que les autres fois. »
- « L'Elf nous aurait été bien utile, dommage qu'il soit allé passer le week-end chez ses parents » fit remarquer Wolverine « Bon, la plupart des élèves sont déjà allés se coucher –et vu l'accueil que Jean va nous réserver quand on va la retrouver, je préfère que ce soit à nous qu'elle s'en prenne, alors ne les dérangeons pas– par contre j'ai vu Bobby et Malicia dans le salon »
- « Bien, va les chercher, je vais à la salle de contrôle voir si je n'aperçois pas Jean grâce à l'une des caméras de surveillance, rejoignez-y-moi »
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Jean venait à peine de reprendre son souffle, elle avait courut jusqu'ici à en perdre haleine et se trouvait maintenant agenouillée devant le mémorial de Scott depuis une bonne vingtaine de minutes. Une neige abondante recouvrait peu à peu ses cheveux et ses vêtements, lesquels n'étaient pas adaptés à une virée nocturne hivernale, mais elle n'en avait que faire, ça n'avait plus d'importance. Elle était gelée, mais ne s'en rendait même pas compte, elle ne frissonnait même plus, elle n'était pas de ce monde, elle n'en voulait plus. Une photo d'elle et de Scott posée devant le mémorial, les larmes glissaient librement sur ses joues rougies par le froid tandis qu'elle s'adressait à lui comme pour expliquer ce qu'elle s'apprêtait à faire…
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Tornade avait fait appel à ses pouvoirs pour stopper la chute de neige et éloigner le brouillard mais les traces de Jean avaient disparues cela dit, la lune se reflétant désormais sur ce manteau blanc de pureté, la visibilité nocturne était excellente. N'ayant pas trouvée la jeune femme dans l'Institut ni dans ses annexes, le petit groupe s'était séparé pour fouiller le vaste parc, l'appelant tout en sachant très bien qu'elle ne leur répondrait pas. Seulement voilà, après de longues minutes de recherches, ils se retrouvaient maintenant à leur point de rendez-vous, bredouilles.
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- « Scott, je…j'ai essayé, mais je ne peux plus….je n'en peux plus, c'est trop dur…je t'ai perdu toi, j'ai perdu notre bébé…je n'ai plus…je n'ai plus ma place en ce monde…pas sans toi…je ne vis que pour te retrouver… » fit-elle d'une voix brisée «…à quoi bon continuer à survivre coûte que coûte…si je ne fais que penser à toi à chaque seconde qui passe ?….Je ne parviens même plus à dormir, je ne te retrouve plus dans mes rêves… je ne trouve plus aucune bonne raison Scott…je ne peux plus me voiler la face.... Je n'arrive pas à vivre sans toi…le temps passe, mais la douleur ne s'efface pas, elle ne fait que m'entailler un peu plus le cœur... Je donnerais tout ce que je possède pour te retrouver…je donnerais tout ce que je suis pour qu'on soit à nouveau ensembles, et…et c'est ce que je vais faire…»
Dans ses mains, elle tenait un scalpel qu'elle avait subtilisé quelques jours auparavant. Elle le regarda un moment luire sous les rayons de la lune, mais rien ne lui ferait changer d'avis à vrai dire, ça faisait plusieurs jours qu'elle en avait prit la décision, elle attendait seulement le bon moment, ou celui où elle craquerait. Avec détermination, elle l'agrippa fermement avant de profondément s'entailler le poignet et l'avant bras en plusieurs endroits. La douleur ? Elle ne la sentait plus, elle ne ressentait plus rien, le froid et le désespoir l'occultait en grande partie. Rapidement, un sang tiède s'écoula des plaies. Jean tenta de répéter l'opération du côté droit, mais cela lui fut plus difficile et, alors qu'elle n'avait fait qu'une profonde entaille, ses doigts engourdis finirent par laisser échapper l'instrument dont la chute se fit sans bruit, amortie par le tapis blanc recouvrant le sol.
Elle observa quelques instants son travail, le sang recouvrait déjà ses bras et commençait à goutter sur la neige dont la blancheur immaculée vira au rose plus ou moins soutenu. Jean sourit avec mélancolie déjà, la tête commençait à lui tourner :
- « Tu vois… ?…Ce n'est qu'une question de minutes et l'on sera réunis… » dit-elle doucement.
Trop faible pour rester agenouillée, Jean s'allongea doucement au pied du mémorial de Scott, murmura encore quelques mots –leur photo de nouveau contre elle– tandis qu'elle se vidait de son sang et ferma les yeux, attendant que la mort vienne la chercher à son tour…
A des centaines de kilomètres de là, à l'instant même où Jean s'ouvrait les veines, Scott se réveilla en sursaut et reçu comme un flash de ce qui venait de se passer il ressentit avec intensité le désespoir et l'amour sans borne, l'amour qui avait poussé Jean à commettre ce geste. Ces sensations étaient tellement réelles que Scott ne su plus quoi penser... Et tout à coup, tout devint clair, les semaines passées à croire en la mort de Jean se voilèrent pour finalement disparaître et laisser place à la vérité. Ce combat contre les acolytes ayant coûtée la vie de Jean n'avait jamais eu lieu ! Il ne pouvait s'expliquer d'où provenaient ces images qui avaient ainsi masqué ce qu'il s'était réellement pass : l'accident d'avion il était seul à bord, Jean était en sécurité à l'Institut. Mais alors, que venait-il de se passer pour qu'il ressente une telle angoisse ? Le sang…la lame…un monument en pierre…quelques bribes de mots…leur photo…Non !
- « Jean non, ne fait pas ça !! » s'écria-t-il sans même l'avoir senti venir.
Oubliant sa fatigue et les quelques contusions causées par le dernier interrogatoire de Magnéto (lesquels se faisaient plus rares, le chef des acolytes commençant à se lasser de ne rien obtenir du jeune leader des X-Men) , Scott se leva et se jeta sur la porte.
- « Laissez-moi sortir !!! Vous savez que je ne dirais jamais rien !!! C'est fini Magnéto !! Je connais la vérité maintenant !! »
Le silence lui répondit mais il continua à s'acharner inutilement contre la porte qui ne lui avait jamais céd il n'avait jamais autant souhaité retrouver ses pouvoirs, ceux qu'il avait tant de fois maudits.
Simultanément à l'Institut, un élève se réveillait lui aussi en sursaut et recevait également une étrange vision. Mais Bryan, le jeune mutant arrivé quelques semaines auparavant, était habitué à ce genre de choses et ces flashs ne s'étaient jamais révélés fondés sur quoique ce soit. Cela dit, cette fois-ci, cela le perturba plus qu'il ne l'aurait voulu car une personne qu'il connaissait, le Docteur Grey y était impliquée et il avait également vu celui qui lui avait été montré en photo –et qui était censé être mort– ainsi que d'autres personnes lui étant inconnues. Complètement absurde se dit Bryan avant de se retourner dans son lit et de se rendormir.
R&R SVP !!, le plus j'en reçois, le plus vite je poste la suite :- )