Et voici la fin, et oui fallait bien que ça arrive
Wen
Une heure plus tard, Scott et Jean décidaient d'aller un peu marcher dans le parc, juste tous les deux. Ils se rendirent dans le hall et y enfilèrent leurs manteaux avant de sortir main dans la main sur le perron où le Professeur Xavier et Tornade regardaient jouer les élèves dans la neige, insatiables de batailles de boules de neige à la méthode mutante.
- « Vous allez faire un tour ? » s'enquit Charles « Je comptais demander à Hank de se charger de dégager le terrain d'un monument devenu inutile, mais peut-être préférerez-vous vous en occuper vous-mêmes... »
- « Ton mémorial » lui dit Jean.
- «Oh je vois, oui je pense qu'on va mettre les choses au clair »
- « Faites tout de même attention » déclara Tornade « Vous n'êtes pas encore en très bonne forme tous les deux »
Ne t'inquiète pas Ororo, ils vont prendre soin de l'un de l'autre lui envoya Charles par télépathie tout en laissant Jean le percevoir.
La jeune femme lui sourit et elle et Scott s'éloignèrent l'un contre l'autre, prenant soin d'éviter le front de la bataille de boules de neige.
Une fois sur place, Scott reconnut l'endroit de sa vision. Il n'avait pas beaucoup reneigé depuis ce qui fait que la grosse tâche de sang laissée par Jean se voyait toujours, ainsi que les vestiges gardés sur le mémorial. Devant le monument, Jean frissonna, plus à cause des souvenirs engendrés par celui-ci que du froid, Scott le sentit et la serra un peu plus contre lui, déposant un baiser sur sa tempe.
- « Je ne veux plus jamais revivre ça Scott, plus jamais » dit-elle avant d'indiquer le mémorial d'un signe de tête « S'il te plait, détruit-le, je ne veux plus le revoir »
Etant à une distance raisonnable, Scott, gardant un bras autour de la taille de Jean, se contenta de retirer ses lunettes et d'ouvrir les yeux pour libérer son pouvoir qui réduisit en pièces le mémorial. Malgré sa fatigue, Jean termina le travail en envoyant les morceaux de pierres dans le lac par télékinésie et rendit ainsi le lieu quasiment comme il était avant ce cauchemar. Par le biais de leur lien, Scott ressentit à quel point le fait d'avoir retiré ce monument qui avait symbolisé sa mort pendant tant de mois soulageait la jeune femme.
- « Ça va mieux ? » s'enquit-il.
- « Beaucoup mieux » fit-elle, « Mais il manque quelque chose…»
Elle se retourna, passa ses bras autour de sa nuque et tous deux s'embrassèrent de longues minutes, se détachant complètement de la réalité, sur le lieu même où –deux jours plus tôt– Jean s'était ouvert les veines par amour, pour rejoindre celui qu'elle croyait mort. Et là, contre tout espérance, elle se retrouvait au même endroit, dans les bras d'un Scott bien vivant, à goûter de nouveau à la douce saveur de ses lèvres dont elle ne pouvait se passer du contact.
Le soir même, Scott et Jean ne restèrent que brièvement dans la salle à manger après le dîner et s'éclipsèrent dans leur chambre. S'y retrouvant à nouveau seuls après tant de temps, ils y firent, tendrement et passionnément, s'enivrant du parfum de l'autre, savourant chaque seconde, chaque instant, chaque sensation. Leur lien psychique grand ouvert, ils partagèrent la satisfaction de ressentir de nouveau les mains de l'être aimé parcourir leur corps, leurs cœurs battre à un même rythme, ne faire plus qu'un sur tous les plans.
Il devait maintenant être plus de 22 heures 30 et Scott s'était endormi depuis longtemps, mais Jean était restée éveillée. A moitié allongée sur lui, peau contre peau, en appui sur un de ses coudes, elle dessinait le contour de son visage du bout des doigts, sans le réveiller, à la lueur du clair de lune se réfléchissant sur la neige. Elle ressentait un sentiment de plénitude et de sécurité absolue ils étaient ensembles, dans cette chambre, dans ce lit, c'était tellement irréel qu'elle avait l'impression de vivre un rêve éveillé.
Souriante, elle se rallongea de nouveau contre lui, la tête contre la peau nue de son torse. Elle ferma les yeux, inhalant profondément son parfum, et laissa le sommeil l'envelopper.
Fin
Ben voil : ) peut-être y aura-t-il une séquelle, c'est possible mais je ne sais pas quand : )
