Eleclya 111 : Et oui, les elfes sont beau par nature, or Orlando est un homme, très mignon de surcroît, peut-être un peu trop, hihihihi !!!! (Tout comme Viggo).

Eryna Khan : Comment ce fait-il que je n'étais pas prévenu de ce mariage ? Bah oui, je m'y serais opposée, pour te le piquer ! Mais ce n'est pas grave, parce que j'ai également un roi qui me protège la nuit, épée en main ^_^

Elysabeth : Je suis ravie que le concept te plaise.

Tari Miriel : Désolée pour le retard, voici la suite tant attendue.

***

Vers la cité d'or

***

« Qui êtes-vous, et que faites-vous dans le Thamascalen ? »

Delphine poussa un petit cri en sursautant, Alain, quand à lui, se retourna vivement. Ce que virent les deux amis ne les surpris que peu après leur première découverte. Devant eux se tenaient dix hommes. Ils portaient des vêtements qui leur permettaient de se camoufler dans la forêt, broder de fils d'or et d'argent, recouvert d'une cape vert-gris. A leur ceinture pendait une dague finement travaillée. Ils tenaient à la main un arc et des flèches, Delphine devina d'où provenait la flèche qu'elle avait trouvée dans les bois. Elle pensa que celui qui avait parlé était celui qui venait de retirer son capuchon. Il avait les traits fins, de longs cheveux noirs avec deux petites nattes sur les côtés. Ses yeux étaient d'un bleu profond et il observait les étrangers intensément, essayant de comprendre qui ils étaient, d'où ils venaient, et ce qui les avait incités à entrer dans le lieu sacré. Le jeune homme était sur ses gardes et la jeune femme était un peu apeurée, mais tout les deux les regardaient avec admiration. C'est alors qu'il se souvint d'un regard semblable il y a de cela 90 ans. Il reposa sa question après quelques minutes passer à s'observer.

« Qui êtes-vous, et que faites-vous dans le Thamascalen ?

-Le Thamascalen ? demanda le jeune femme. »

Le chef de la troupe, habitué à des situations difficiles, se demanda quand même s'il devait tout leur dire. Mais il se souvint de la main de l'étrangère sur Elessar. Cette main n'avait pas été malveillante. De toute manière, il pouvait leur raconter, le roi déciderait ensuite ce qu'il faudra faire d'eux.

« Le Thamascalen, reprit-il, la Grande Salle Verte. C'est un endroit sacré pour nous, et vous le profané.

-Ce n'est écrit nulle part, répondit Alain, méfiant.

-Alain ! s'écria Delphine. Excusez-nous messieurs. Nous ne le savions pas, et si ça avait été le cas, nous ne serions pas entré ici. Mais nous sommes surpris de découvrir les statues des membres de la communauté de l'anneau. Et si je vous ais offensé en touchant celle d'Aragorn, j'en suis désolé. »

Le chef de la troupe pali légèrement.

« Comment savez-vous qu'il s'agit de la communauté et du roi Elessar ? »

A cette question, Delphine ne dit rien. Comment expliquer à ces elfes ce qu'ils savaient. Cela devenait bien compliqué. Car c'étaient des elfes, elle en était sûre, ils avaient la même cape que portait la communauté dans les films de Peter Jackson, et celui qui s'adressait à eux avait un physique qui ne la trompait pas. Mais elle se demandait si c'étaient des acteurs, les membres d'une secte ou alors si c'étaient des véritables elfes. Elle pria de tout son cœur pour que ce soit la troisième solution. Alain, quand à lui, se méfia de plus en plus. Pur lui, il s'agirait plutôt d'une secte, d'une bande de dégénérés qui se prenaient pour des elfes. Le gourou devait être un grand malade. En jetant un coup d'œil à son amie, il se dit que cela ne serait pas de la tarte, elle dévorait la troupe des yeux.

« Bon, dit-il, c'était très sympa de discuter avec vous, mais nous, on doit partir.

-Quoi ? s'exclama Delphine. »

Il lui prit le bras et fit un pas en avant mais s'interrompit en voyant 9 flèches pointer sur lui.

« Vous n'avez pas le droit de nous garder contre notre gré.

-Je pensais que nous n'aurions pas besoin d'employer la force, mais je me trompais, dit le chef.

-Voyons, un peu de diplomatie, s'il vous plaît, intervint Delphine. Vous n'avez pas besoin d'utiliser la force, et je n'ais aucune envie de partir.

-Delphine, murmura Alain, tu ne vois pas que ce sont des malades, ils sont dangereux.

-Qu'est-ce que tu racontes ? S'ils étaient dangereux, je pense que nous serions déjà mort. Et ce sont des elfes. Des elfes, tu comprends, il ne faut pas rater une occasion pareille.

-C'est toi qui est folle. »

Un bruit retentissant se fit entendre et Alain mit sa main sur sa joue qui devenait rouge.

« Oh, je suis désolée. Mais ne dit pas ce qui n'est pas vrai. Je les suivrai, je veux comprendre tout ceci, même si cela causera ma perte. Viens avec moi. »

Alain regarda du coin de l'œil la troupe qui regardait la scène avec amusement.

« Bon d'accord, mais seulement pour qu'il ne t'arrives rien.

-Merci ! s'exclama Delphine. »

L'elfe regarda les deux jeunes gens qui s'entretenaient en privé. Bien qu'il avait entendu le jeune homme, Alain, les traiter de malades, il n'avait pas réagit. La jeune femme savait déjà qui ils étaient, ce qui simplifiait un peu la tâche.

« Si vous avez fini votre discussion, nous pourrions partir, nous avons une demi-journée de marche jusqu'à la cité. »

Il s'avança, passa à côté d'eux et s'inclina respectueusement devant les neufs statues en prononçant des paroles que Delphine identifia comme étant de l'elfique.

« Vous les vénérez comme des dieux, hasarda-t-elle.

-Nous les vénérons, en effet, mais ce ne sont pas des Valar, ils ont permis à la Terre du Milieu de perdurer.

-Nous connaissons déjà cette histoire, répliqua Alain. »

L'elfe se retourna et fixa le jeune homme.

« Votre amie me l'avait déjà fait comprendre.

-Je m'appelle Delphine, dit-elle. »

L'elfe lui sourit, ce qui le surprit lui-même.

« Vos connaîtrez le mien en temps voulu. »

Puis il s'adressa à sa troupe et les elfes se mirent autour d'Alain et de Delphine, formant une escorte.

***

Après deux bonnes heures de marche, où personne ne dit mot, Delphine se décida à entamer la conversation, agacée par le silence pesant.

« Vers quelle cité nous amenez-vous ?

-A Ostorëa, répondit l'elfe aux cheveux noirs.

-Et c'est encore loin ? demanda Alain.

-nous avons fait la moitié du chemin. Vous êtes fatigué ? »

Le jeune homme ne répondit pas à cette question. Lui, fatigué ? Sûrement pas, mais son amie, peut-être. Il regarda Delphine et vit qu'elle supportait la marche. Mais que lui arrivait-il ? Ils avaient bien marché une journée et une matinée entière et elle ne s'était pas plainte. Il fut interrompu dans ses pensées par une nouvelle question adressée à l'elfe.

« Que veut dire Osto. . . Osto. . .

-Ostorëa ? »

L'elfe sourit devant l'air embarrassé de la jeune fille qui était devenue rouge tomate.

« Oui, Ostorëa. Excusez-moi, je n'avais pas retenu le nom.

-Ce n'est pas grave. Cela signifie 'la cité dorée', parce que les motifs en or sur les murs se voient de loin.

-Elle doit être magnifique. Au fait, dans quelle partie de la Terre du Milieu nous trouvons-nous ? »

La réponse qu'attendait Delphine ne vint pas et jetant un coup d'œil à l'elfe qu'elle trouvait très sympathique et à ses compagnons, elle vit dans leur regard de la profonde tristesse. La jeune fille se dit que le mieux était de ne pas insisté et se replongea dans le mutisme, pour recommencer à parler, car même si elle n'était pas bavarde, elle voulait en savoir plus.

« Que faisiez-vous dans la forêt ? demanda-t-elle doucement, espérant que se question n'était pas trop indiscrète.

-Nous patrouillions, pour nous assurer que tout allait bien.

-Alors vous avez fait du bon boulot.

-Alain ! s'exclama Delphine. »

L'elfe aux cheveux noirs s'était arrêté, sans se retourner. Ses compagnons, au moindre signal de leur chef, auraient tué l'insolent qui le regardait avec défi.

« Je ne relèverais pas vos propos. »

Il se remit en marche. Delphine lança un regard accusateur à son ami et suivit l'elfe. Alain soupira. Qui pouvait-il si cet elfe que Delphine avait pris en grippe ne lui disait rien du tout. En tout cas, une chose était sûr, ils ne s'aimaient pas, et cela n'allait rien arranger.

***

Après la tempête de cette nuit, le capitaine du paquebot demanda à son équipage de vérifier si tout le monde était bien à bord, par simple précaution. Quelle ne fut pas sa surprise de constater que deux personnes manquaient ! Il demanda à envoyer un message d'urgence.

« Avons perdu deux passagers lors de la tempête de cette nuit. Demandons secours pour effectués les recherches. »

***

Au bout d'un moment, Delphine demanda à s'arrêter.

« Je voudrais juste souffler un peu. Sommes-nous encore loin ?

-Encore une heure et demi de route. répondit l'elfe. »

Un de ses compagnons s'approcha de la jeune fille.

« Vous devez avoir faim et soif ? »

A peine l'elfe avait dit cette phrase que le ventre de Delphine fit un énorme bruit. Morte de honte, elle baissa la tête et crispa ses mains. Elle entendit un éclat de rire et l'elfe qui s'était adressé à elle lui tendit une gourde et du pain. Enfin, ce n'était pas exactement du pain.

« C'est du lembas ? demanda-t-elle.

-Oui, cela calmera votre faim jusqu'à la cité.

-Merci beaucoup. »

Du lembas. Jamais elle n'aurait cru qu'elle en mangerait un jour. Elle le trouva très bon et elle n'eut plus faim pour le reste du trajet. Voyant que l'on n'avait rien donné à Alain, elle lui en proposa en souriant. Son ami, ayant faim lui aussi, ne refusa pas et du admettre lui aussi que ce pain elfique était appétissant.

Delphine se pencha en arrière et s'appuya sur un tronc d'arbre, goûtant à la belle tranquillité des lieux. Les oiseaux chantaient, elle était avec Alain, et des elfes majestueux les escortaient vers une cité dorée. Toute à ses pensées, elle ne s'aperçu pas que ces yeux se fermaient et elle s'endormi en croyant entendre un chant chanté dans une langue harmonieuse.