Prends ton en-vol
Non j'ai pas abandonné cette fic... Je mets juste ENORMEMENT de temps pour écrire la suite. Je le fais pas exprès é_ ! J'suis désolée, mais c'est comme ça, je suis paresseuse de nature _...
Je rappelle que cette fic reste un slash, (je la mets en PG-13 pour cette raison) et que aucun des persos ne m'appartient : tout est à J. K. Rowling. Moi, j'ai juste écrit cette histoire, comme ça, pour voir...
Sinon, merci pour toute vos reviews ^^ elles sont vraiment nombreuses, merci à toutes ! (13 !) ! Voici les réponses :
Blaise le poussin masqu : Oui moi aussi me suis bien amusée en écrivant la scène des Destructum... J'avais une autre idée, mais comme elle était trop directe, j'ai préféré choisir autre chose... Et voilà ce que ça a donné lol. Bon je te remercie beaucoup pour ta review ^^ J'espère que ce chapitre ( qui aura pris du temps...) te plaira ^^
Nymia/misslulu : (J'ai laissé misslulu car je ne sais pas si tu gardes encore ce pseudo) Coucou ^^ merci de m'avoir accordé un peu de temps en écrivant ta review c'est gentil :D ! J'espère que tu pourras lire et que tu apprécieras ce chapitre ^^ !
Katerinu : Coucou Katerinu !^^ Merci d'être encore là... Même si je le mérite pas -_-... Pardon ! Mille fois ! Mais j'y peux rien, je n'arrive pas à écrire régulièrement ! Ouiiiin... En tout cas... J'espère que tu aimeras ce chapitre autant que les bonbons ! Ah, excuse-moi si j'ai dit une bêtise *baffe*. ...... A bientôt !
LOU4 : Merci ^^ Voici la suite ^^
Eowyn Malefoy : Coucou ^^ ça va ? Moi oui... Sauf que je vais me faire frapper par les revieweuses pour mettre autant de temps pour écrire un chapitre... TT. Enfin bon c'est tout ce que je mérite lol. Voilà, j'espère que tu aimeras ce chapitre. A bientôt j'espère ^^
Micloun : Meuh non c'est pas grave si t'as pas eu le temps de laisser une review avant ! ^^ J'suis pas rancunière de toute façon... Enfin je crois Oo ? Le principal c'est que tu aimes toujours ma fic (et je me demande comment tu fais des fois...) C'est vrai qu'il y a pas mal d'imperfections. De plus moi aussi je mets toujours beaucoup de temps à écrire la suite ! Si ça continue je vais écrire un chapitre tous les six mois... Euh c'est presque ça en ce moment nan ? Bref, désolée... Je ne le fais pas exprès. Bon, pour en revenir à la fic, c'est vrai que Harry et Draco se rapprochent *plus ou moins* inconsciemment. Hihi ^^ Si Draco est déjà amoureux de Harry (ptêt inconsciemment ? *purée j'aime bien ce mot lol*) ? Héhé... ça... C'est un secret ____ ! Bon, je te souhaite de bonne vacances si tu en as :D ! Bye bye ^o^ !
Chop : Je t'ai envoyé un mail, j'espère que tu as compris ^^.
Ikuko195 : Salut Ikuko ^^ C'est vrai que le chapitre 10 est très important... le 11 aussi est important, peut-être un peu moins, enfin bon tu verras bien lol. Au fait, merci énormément pour le fanart que tu m'as envoy !! Il est vraiment beau ! Merci o ! J'espère que ce chap. va te plaire :D
Mel-Imoen : Ah, Imoen, suis contente de te revoir ^^ ! Je te vois pas beaucoup sur newdreams... Ou alors j'ai la berlue XD ! *BAF* J'aime toujours autant décontenancer les lecteur-rices ! Nyhéhéh ! Bon j'te laisse, j'espère que ce chapitre ne va pas te décevoir ^^ !
Celine.s : Coucou ^^ ! Là aussi, à peine rentrée des vacances tu vas découvrir un nouveau chapitre... Enfin j'espère Oo''''''.... Lol, z'espère que tu vas aimer ce chapitre ! D'autant plus que j'ai passé beaucoup de temps pour l'écrire (comme tu as pu le remarquer). Voilà voilà. A bientôt je l'espère, ^^ !
Blurp3 : Coucou ^^ Zoli pseudo XD ! La suite est ENFIN l ! Pas trop tôt hein ? Bonne lecture hihihi ^^ !
Isa Malfoy : Voici la suite... J'espère que tu m'en veux pas trop d'avoir mis autant de temps pour l'écrire...
Vif d'or : Coucou ! Je t'avais envoyé un mail, tu te souviens ? Ne t'inquiète pas, je n'ai pas l'intention d'abandonner cette fanfic... Même si je mets beaucoup de temps pour écrire la suite :P. Voilà, la suite est enfin là. Merci pour ta patience, j'espère qu'elle sera récompensée par ce chapitre si tu ne le trouves pas médiocre ! Voilà, bisous ^^ !
Bon, maintenant, je vous souhaite une bonne lecture ^^ !
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Chapitre 11 : Rancœur
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Je me relevais difficilement, en essayant de prendre appui sur un stalagmite près de moi. La manœuvre prit tout de même une ou deux minutes, prouvant mon état de fatigue. J'entendis un léger grognement, et, me retournant, je vis Malefoy essayer de se lever.
- De l'aide ? Proposais-je, bien que j'étais à bout de force moi aussi.
C'était parti tout seul. Je savais qu'il allait refuser, c'était normal, c'était stupide d'avoir ouvert la bouche ! Je ne comprenais pas ce qui m'avait pris. Les mots étaient sortis de ma bouche avant même que mon cerveau puisse donner l'ordre de dire « stop ! ». Je suis totalement stupide ! Et désormais, je suis gêné... Je suis le premier des idiots.... Non, à vrai dire, le deuxième, après Malefoy, qui reste premier du titre.
Et ce fut à mon grand étonnement qu'il hocha la tête. Je vois bien là l'idiotie du roi Malefoy ! Mince, il devait vraiment être à bout du rouleau, quand même... Ce ne serait pas étonnant. Creuser ce tunnel ne fut pas de tout repos, surtout que c'était la première fois qu'on lâchait autant de fois le même sort. On manque d'entraînement. Il faudrait s'entraîner...
Je m'approchais de lui à pas lents et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Il se cramponna difficilement à mon bras et réussit tout de même à se lever.
C'est peut-être bizarre mais... ce geste aussi insignifiant était pourtant d'une grande importance. Je ne sais pas trop pourquoi, mais la situation me rendait mal à l'aise. Que se passait-il ? Même Merlin n'aurait pu le deviner.
- Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? demandais-je.
- On retourne à la surface. Répondit-il.
- Tu crois qu'on peut transplaner ?
- On n'a qu'à essayer... Dit-il d'un haussement d'épaules.
- Tu comptes retourner au manoir ? Demandais-je.
- Je ne sais pas. Je n'ai pas trop envie d'y aller. Murmura Malefoy.
Depuis le début de la discussion, je n'avais fait que poser des questions, toutes plus absurdes les unes que les autres. Je devais parler pour oublier le malaise qui s'insinuait en moi, tel un poison particulièrement dangereux. A moins que c'était la fatigue qui me brouillait la tête ? Oui, c'était sûrement ça –ça ne pouvait être que ça.
S'ensuivit un bref silence, avant que, de nouveaux, les mots me sortent de la bouche comme les balles peuvent sortir d'un revolver.
- Hum, oui je comprends... Au chemin de Traverse, il y a un hôtel où l'aubergiste est un type très sympathique, et si tu ne sais pas où aller, je suis sûr qu'il sera ravi de t'accueillir.
Il me toisa du regard. Je le soutins, plongeant mes yeux dans les siens.
- Serait-ce une invitation ? Demanda-t-il, soupçonneux.
Mais que croit-elle, cette fouine ?
Maudit soit-il ! Maudit soit je !... Qu'est-ce qui m'a pris, bon sang,
quelle mouche m'a piqu ? Et puis où avez-vous vu que les mouches
piquaient ?
Zut, je panique... Calme, Harry, tout va bien... Relax... Ce n'est pas une
remarque de ce fifils-à-papa qui va te déstabiliser, tout de même !
J'essayais de m'en persuader, mais plus je me disais cela, plus je pensais le
contraire.
- Non, pas du tout, c'est un conseil, répondis-je, un peu trop précipitamment.
Il manquerait plus que le rouge vienne à mes joues et ça serait le toupet. Merlin pourvu que ce ne soit pas le cas ! Malefoy soupira et fit son fameux sourire en coin moqueur.
- C'est bien ce que je disais : tu m'invites. Conclut-il, passant une main dans ses cheveux blonds – devenus plutôt gris, recouverts par maintes poussières et autres saletés - .
- Crois ce que tu veux... Dis-je en haussant les épaules, exaspéré par son attitude –ou par moi-même ?
- Tu sais tellement bien mentir, Potter... Se moqua-t-il.
- Lâche-moi un peu, tu veux ?! De toute façon je m'en vais... Tu m'enverras une lettre lorsque tu auras décidé de la date du prochain vol, dis-je, énervé.
- Au revoir quand même Potter, soupira-t-il une nouvelle fois.
Je transplanais, sans songer si j'allais arriver à bon port. Juste avant toutefois, je jetais un dernier regard à Malefoy.
Je me retrouvais dans ma chambre d'hôtel, avec une drôle de sensation dans le ventre, un peu comme si mes entrailles se liquéfiaient et s'amusaient à danser un peu partout dans mon ventre. J'avais envie de vomir, et je me rendis compte que je mourrais de faim. Il fallait dire que je n'avais pas mangé de la journée. Mais avant tout acte qui me remplirait le ventre, il fallait absolument que je prenne une douche. J'étais en effet couvert de poussière, et j'avais des traces de saleté un peu partout sur le visage et les mains, sans compter que ma robe de sorcier était déchirée par endroit, et que j'avais des bleus un peu partout... Je me dirigeai donc à pas lents, vidés de toute énergie, vers la salle de bain de ma chambre, et m'y enfermai.
Le jet de l'eau me revigora un peu, nettoyant plaies et autres bleus que je me chargerai d'éliminer plus tard à coup de baguette magique.
J'étais toujours aussi las et fatigué en sortant de la salle de bain, mais au moins j'étais propre. Je mis une robe dans un meilleur état et fit disparaître l'ancienne sans pitié.
Enfin, je pus descendre me restaurer, ce que je n'avais pas fait depuis ce matin. L'aubergiste n'était pas à son comptoir. Il était sûrement parti se coucher, étant donné qu'il devait sûrement être quelque chose du genre onze heures du soir. J'entendis un « plop » et un elfe de maison apparut.
- Wolbi peut faire quelque chose pour aider Monsieur ? Demanda-t-il aimablement.
- Quelque chose à manger ne serait pas de refus.
- Que veut manger Monsieur ?
- N'importe, du moment que cela soit rassasiant... Dis-je dans un soupir, me moquant complètement de la nature du plat que le dénomm Wolbi allait m'apporter.
- Bien monsieur, Wolbi arrive tout de suite.
Il disparut et réapparut aussitôt, toujours avec le même « plop », avec de délicieuses victuailles flottant au dessus de sa tête. L'elfe de maison claqua des doigts et les plats furent transférés sur une table.
- Wolbi vous souhaite bon appétit et bonne soirée, dit l'elfe avant de disparaître automatiquement après un respectueux signe de tête.
Je commençais mon repas, feignant de me rappeler la dernière fois que j'avais mangé quelque chose d'aussi bon, ravi de pouvoir enfin me remplir la panse. Une fois ayant bien tout mangé, tout bu, sans laisser la moindre miette, je me relevai et retournai dans ma chambre, où je m'effondrai sur le lit.
La drôle de sensation au ventre ne s'était pas arrêtée. Pourtant, je m'étais gavé au point de mourir, explosant par l'importante masse d'aliments absorbée. J'avais toujours l'impression d'avoir mes entrailles à l'état liquide, s'amusant à tout retourner sans dessus dessous, peu soucieuses de l'état apocalyptique dans lequel elles laissaient mon ventre. J'avais la tête qui tournait, mais ça, c'était sûrement un effet de la fatigue. Cependant, je n'avais plus envie de vomir, c'était déjà un début.
Que se passait-il ?
J'éprouvais un certain vide. Oui, c'était cela, je ressentais comme un vide à l'intérieur. Je ne suis pas malade, tout de même ? Non, cela n'a rien à voir. C'était autre chose, mais quoi ? Le passage à Gringotts m'avait beaucoup retourné, si on en croyait mon estomac. Surtout que Malefoy n'avait pas été aussi désagréable que je l'aurais imaginé. Mes entrailles se nouèrent douloureusement à cette pensée.
Ma tête, se promenant à quelques milliers de kilomètres quelque part dans l'espace, ne fit pas le rapprochement de cette dernière réflexion et mon état actuel. J'en déduisais que cela ne servait à rien de se prendre la tête ce soir. J'étais trop fatigué pour avoir les idées claires, et pour pouvoir réfléchir de tout façon. Je verrais bien demain.
Je m'écroulais sur mon lit, et m'endormi, d'un sommeil peuplé de rêves étranges, sans queues ni têtes.
*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*
Sans pouvoir rajouter un mot, Potter s'était retiré du souterrain, me laissant seul près des débris de roches que nous avions formés en faisant un long trou, ressemblant à un tunnel.
Et maintenant, qu'est-ce que j'allais faire ? Retourner chez moi ? Je n'en avais absolument pas envie. Je ne voulais pas revoir le manoir, et aussi, je ne voulais pas revoir ma mère. Je n'avais pas envie d'affronter son regard, son humeur, son attitude. Aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai toujours vu ma mère comme étant partiellement fragile. Elle avait toujours craint mon père, qui ne l'avait jamais frappé, mais, dans les moments où il piquait sa crise, il passait sa colère sur moi. Ma mère a toujours culpabilisé, et culpabilisera encore. Elle ne m'a jamais montré aucun signe d'affection, pourtant je suis certain qu'elle aurait bien aimé le faire. Peut-être était-ce parce qu'elle était trop maladroite. Etait-ce à cause de mon père ? Je n'en sais rien. Pourtant, je me souviens...
[Flash-back, Drago a sept ans]
- Drago! Tu n'es qu'un moins que rien, tu ne mérites pas le nom de Malefoy, tu ne fais que le souiller!
J'entendais la voix de Père tonner, comme le tonnerre tonnait dehors en ce moment. Je devais garder la tête haute, j'étais paralysé par la terreur. Il hurlait d'abord, et je savais que j'allais avoir une correction, comme chaque fois que je faisais une bêtise ou quand je le décevais.
Pourtant je n'avais rien fait de mal. J'avais
juste voulu voir mon ami. Il avait été renvoyé de l'école parce qu'on avait
découvert que c'était un fils de moldu. L'école où j'allais était une école
privée réservée aux sorciers de sang pur. Mais comme les sangs dits purs
devenaient de plus en plus rares, on acceptait les enfants de sang mêlé, à
condition que les enfants soient de la troisième génération minimum depuis
l'union du sorcier et du moldu. C'était
un système assez compliqué, mais une chose était sûre : les enfants de
moldus n'étaient pas admis.
Mon ami avait été renvoyé. J'avais
voulu le voir, une dernière fois, avant qu'il s'en aille dans son pays natal,
l'Australie. Je ne demandais pas grand-chose. Juste cette faveur. Mais c'était
sans compter l'avis de Père. Il m'avait surpris alors que j'étais sur le point
de partir du manoir.
Il m'avait fait venir dans son bureau majestueux, et je l'écoutais hurler.
Terrorisé, j'attendais la sentence.
- Viens ici, tout de suite, ordonna-t-il d'une voix étrangement calme, alors qu'il s'arrêtait de hurler.
Livide, devenu temporairement muet, j'approchai, à pas lents, sachant que c'était le calme avant la tempête. Je voyais son martinet de cuir qu'il tenait fermement dans la main. Encore. L'enfer n'était qu'à un mètre de moi.
Comme dans les films au ralenti, je le vis agiter la main, faisant lourdement claquer son objet de torture sur mes jambes meurtries, mon ventre, mon dos. Je refoulai mes cris, mes larmes, je me mordais la lèvre inférieure jusqu'au sang. Une goutte tomba et salit le col de ma chemise. Mais père s'en contrefichait ardemment. C'était là le dernier de ses soucis.
Il ne s'arrêterait que lorsqu'il jugerait que j'avais compris la leçon. Comme à chaque fois.
Il frappait. De coups brusques et de plus en plus violents. De longs sillages de sang rouge vif coulaient de mes jambes jusque sur mes chaussettes, dans mes chaussures.
Il frappait, encore, et encore... Mes yeux piquaient, j'avais une furieuse envie de pleurer... Mais si je le faisais, Père frapperait encore plus fort. Il considérerait mes larmes comme un acte de soumission et de faiblesse, et il en profiterait.
Je suffoquais. J'avais du mal à respirer, les yeux brouillés par des larmes que j'espérais invisibles, refusant obstinément de crier, de me laisser aller, me mordant la lèvre inférieure, rougissant dangereusement par le sang et la pression qu'exerçait mes dents dessus. J'avais l'impression d'avoir un bout de chair qui pendait, mais il était hors de question de le montrer. Jamais. Je ne lui laisserai pas la satisfaction de me voir faiblir.
Et enfin, aussi brusquement que les coups avaient commencés, ils s'estompèrent et le martinet disparut dans un bruissement d'étoffe, quelque part dans une poche du long manteau de voyage de mon père, revenu d'une lointaine contrée il y a de cela quelques heures seulement.
Il me regarda avec un profond mépris encré dans les yeux. S'il savait la haine, la rage, le dégoût qu'il m'inspirait, qui me poussaient à rester debout, droit devant lui, alors que je devrais tomber par terre, la colère bouillonnant au plus profond de moi-même, ayant pour seul désir celui de sauter à sa gorge et de lui faire le plus de mal possible... Au lieu de cela, je demeurai sans bouger, attendant qu'il parle, qu'il parte, qu'il fasse un geste.
Il ne fit aucun commentaire, et m'adressa le plus froid des regards, un de ceux qui vous glaçaient le sang et vous faisaient frémir de peur. J'essayai de rester sans expression apparente, malgré la douleur et la crainte qui me tiraillaient le corps tout entier, malgré les larmes que je devais garder en moi, alors qu'elles étaient là, prêtes à exploser en même temps que mon âme.
Enfin, dans un silence glacial, sa colère étant tombée, il me demanda de quitter la pièce. Chaque centimètre de mon corps me faisait souffrir au moindre mouvement. J'essayais de marcher le plus normalement possible, mais j'étais certain que le regard perçant de Père, dans mon dos, avait remarqué que je boitais.
J'ouvris la lourde porte en chêne massif, ce qui me prit au moins deux longues minutes, qui me parurent interminables, ayant peur que Père ne change d'avis et ne frappe dans le dos. Je sortis enfin, et me dirigeai à pas lents, le souffle saccadé, vers ma chambre qui se trouvait à l'étage en dessous. Je devais grimper les longs escaliers, je n'avais pas le choix. J'arrivai dans ma chambre une bonne vingtaine de minutes plus tard, et m'effondrai sur mon lit, où enfin, je laissai éclater mes larmes, mes cris et ma haine. Le sang s'était arrêté de couler de mes plaies, et commençait lentement à sécher sur mes membres meurtris.
Pourquoi devais-je subir cela ? Etais-je vraiment aussi insupportable, aussi indigne de son sang, comme le disait Père ? Avait-il tellement honte de son fils... ? Pourquoi prenait-il soin de me haïr, de s'assurer que je le haïssais aussi ?
Et je ne pouvais rien faire... Il aimait me faire subir ce sentiment d'injustice, d'impuissance, de faiblesse, de domination, de crainte, aussi. Aucun amour pour son propre fils ne l'animait. Pire que la haine, il était indifférent. Pire que tous les coups, toutes les injures et les humiliations, l'indifférence qu'il éprouvait. Il ne ressentait absolument aucun sentiment pour moi. Pas le moindre amour, pas une once d'affection. Pour lui, je n'étais qu'un tas de chair décevant qui tenait lieu de fils.
Je le hais. De ton mon être.
J'étais encore là, à pleurer, la tête enfouie dans mon oreiller, quand j'entendis le grincement de la porte et la voix de ma mère.
- Il t'a encore frappé, Drago ?
Je ne répondis pas. Je ne voulais pas répondre. De toute façon, il n'y avait rien à dire. Je ne bougeais même pas la tête. Je ne voulais pas la voir, c'était trop dur.
J'entendis ces pas se rapprocher de mon lit, et malgré cela, je ne bougeais pas encore. Je la vis mentalement hésiter, puis je la sentis me prendre délicatement dans ses bras. Je consentis enfin à ouvrir les yeux alors qu'elle me murmurait des « Drago, mon tout petit... » et d'autres mots doux.
Elle essuya mes larmes d'un doigt. Je la regardais faire, n'osant bouger.
- Tu n'as rien à craindre, Drago... Je ne te ferais jamais de mal.
Et lentement, doucement, sans me brusquer, elle commença à me bercer, tendrement. Je fermai les yeux, tandis que je me laissais aller au son de sa voix, laissant reposer ma tête sur son épaule, respirant son parfum maternel.
[Fin du flash-back]
Tout ça, c'est du passé, de toute façon. Et puis, cela avait été un des seuls gestes d'affection. Elle avait trop peur de Père pour faire autrement.
Et moi, maintenant, je ne désire qu'une seule chose : oublier, tout. Je ne veux plus jamais y penser. Jamais.
C'est peut-être pour cette raison que je transplanais vers le Chemin de Traverse. Je n'avais pas envie de revoir le Manoir. C'était stupide mais c'était comme ça. Et puis, je ferais sans doute une sacrée surprise à Potter... Un léger demi-sourire fantôme apparut au coin de mes lèvres.
Avant quoi que ce soit, je fis un sort qui me permit d'être un tant soit peu propre. Autant faire bonne impression, n'est-ce pas ?
C'est tranquillement que je me dirigeai vers l'auberge qu'il m'avait indiqué. Elle n'était pas fermée. Ce genre de bâtiment était ouvert à toute heure du jour et de la nuit.
Je vis un elfe de maison apparaître devant moi au moment où j'entrais.
- Qu'est-ce que Wolbi peut faire pour Monsieur ? demanda-t-il poliment.
- Une chambre, s'il vous plaît.
Une clef se matérialisa dans ses doigts, qu'il me tendit. Je la prit.
- Premier étage chambre vingt-deux Monsieur.
- Bien.
Je me dirigeai vers les escaliers, n'ayant pas faim. Je montai les premières marches quand j'eus l'idée de demander :
- Ah, oui... Pouvez-vous m'indiquer le numéro de chambre d'un certain Potter ?
- Tout de suite, Monsieur.
L'elfe se dirigea vers le comptoir. Il ouvrit un tiroir et en sortit un livre plutôt épais. Il l'ouvrit, eut l'air d'examiner une page attentivement et le referma.
- Chambre dix-neuf au premier étage Monsieur.
- Bien.
- Passez une bonne nuit Monsieur.
Je ne répondis pas, et montai les marches avant de me diriger vers ma chambre. J'ouvris la porte et j'entrai. Je me couchais directement sur le lit, n'ayant pas pris d'affaire de rechange. Demain, peut-être.
Je m'endormis rapidement, et passais une bonne nuit sans me réveiller une seule fois.
Oui, demain serait une bonne journée... Une très bonne journée.
A suivre...
J'ai fini ce chapitre !!! Hip hip hip, hourrrra ! Envoyez le champagne ! Euh bref... il en aura mis du temps à paraître, ce chapitre, mais au moins il est là. Ne croyez pas que j'abandonne cette fanfic ^^.
Voilà, j'espère que vous avez aimé ^^. La fin du chapitre (après le flash-back) est un peu bâclée, c'est vrai, mais au final, je n'avais pas trop envie de faire quelque chose de très développé.
N'hésitez pas à m'envoyer des reviews ! Lol.
Au fait, je vais essayer d'écrire la suite assez rapidement, cependant, ce sera après les vacances. Car je suis pas là pendant la deuxième semaine ^__^ !
Bye Byeeuh !
Nyo ^____^
P.S : encore désolée pour le temps que j'ai mis à publier ce chapitre ! Désolée -____-'''....
