Prend ton en-vol
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh !!!!! (Cris d'agonie) Nan, pas cri d'agonie ! C'est plutôt une RESURRECTION !!! Qui a cru que j'abandonnais cette fic, hein ? Et ben je dis non ! J'ai, effectivement, énormément de retard, étant donné que le chapitre 11 date de mars... Malgré tout, je tiens, en effet, à préciser à notre aimable bande de lectrices affamées que j'ai été coupée d'Internet pendant... Hum... KWOAAA on est en juillet ?!!! ça fait 2 mois que j'avais pas Internet ?! Purée comment j'ai fait pour survivre ? Purée d'ordi ! Bon, je vais quand même m'excuser sincèrement, même si je suis pas sûre que ma fic en vaille la peine... Même avant la coupure ça faisait un bon bout de temps... Et même après, d'ailleurs... TT... Bref. Si j'avais pu publier la suite plus rapidement, je l'aurais fait . ! Bon, j'avoue que j'ai beaucoup de mal à écrire en ce moment, donc ne vous étonnez pas si c'est beaucoup plus court que d'habitude ! Et oui ce n'est pas le chapitre du siècle mais c'est déjà mieux que rien, non ? Bon, bah j'ai plus qu'à me pendre... Le problème étant que je n'ai pas de corde...
Je rappelle que cette fic reste un slash, (je la mets en PG-13 pour cette raison) et que aucun des persos ne m'appartient : tout est à J. K. Rowling. Moi, j'ai juste écrit cette histoire, comme ça, pour voir...
Réponse aux reviews : (toujours fidèles, malgré ma paresse ! merchi !)
Ikuko : Salut Ikuko... Hem... Euh... OK J'AI MIS DU TEMPS ! Mais la suite est là, maintenant, et j'ose espérer que tu liras ce chapitre !
Ornaluca : Chalut chalut... Merci pour ta gentille review ! J'espère que tu aimeras ce chapitre qui, non seulement aura été dur à écrire, mais en plus qui a aura mis du temps à paraître !
Eowyn Malefoy : Ouais, ben j'ai comme l'impression que là aussi tu vas avoir des envies de meurtre... TT... 'Fin bon. Je le fais pas exprès, quoi ! Si tu boudes, je comprendrais...
Daikyo : Désolée de te décevoir, mais le chapitre 12 aura mis encore plus de temps que le chapitre 11 (rougit - rougit - rougit) .... Merci pour ta review et voici la suite (enfin !)
Mel-Imoen : Coucou Mel ! J'suis contente de te voir ! (Pis tes kakis sur la galerie sont toujours aussi sublimes ! Ah, je t'envie - !) Le chapitre 11 était mon préféré, (il l'est toujours d'ailleurs) mais dans le chapitre 12, y'a des choses intéressantes aussi ! Euh, enfin selon moi, hein, je veux pas paraître prétentieuse... J'espère que tu liras ce chapitre en tout cas, et encore désolée pour avoir mis autant de temps TT !
Vif d'or : Mon rythme d'écriture est plutôt long... Comment ça, pas que « plutôt long » ? Ouais, presque cinq mois pour faire paraître la suite, c'est pas qu'un peu long, je sais... Je vais essayer de me rattraper pour le chapitre 13, mais malheureusement, je ne peux rien promettre TT ! Voilà, malgré tout, j'espère que tu liras ce chapitre.
Nymia : Salut ! Comme la plupart des revieweuses, je comprends si tu me fais la gueule ! Si tu veux, je peux même me faire la gueule à moi-même ! Enfin bon, niveau « action et cambriolage », il s'passe pas grand-chose dans ce chapitre-là, mais niveau... autre chose (nyark nyark nyark) je pense qu'il y a une avancée - ! Voilà, en croisant les doigts pour te voir dans les reviews du chapitre 12 !
Celine.s : Voici la suite, enfin, envers et contre tout, j'ai pas abandonné cette fanfic ! Oué ! Merci encore pour ta review !
(Maintenant voici la suite )
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Chapitre 12 : Surprise et tristesse
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Il devait être aux alentours de onze heures du matin lorsque j'ouvris les yeux. Je baillai, et regardai autour de moi. Ah oui, hier j'ai abandonné Malefoy en transplanant à l'hôtel. Je ne sais pas si « abandonné » est le bon mot. C'est pourtant ce que j'ai fait, non ? Et puis, qu'est-ce que ça pourrait bien me faire... Comme si Malefoy avait besoin de moi pour trouver le chemin de la sortie –en transplanant - ... Non, je n'ai vraiment aucun remord à avoir. N'est-ce pas ? C'était n'importe quoi. Je me turlupine la tête pour rien ! Je n'ai aucune raison de me turlupiner la tête, vraiment.
Je me levai, (assez difficilement, je vous l'accorde) et me dirigeai vers la salle de bain où je m'enfermai pendant une trentaine de minutes, le temps de me débarbouiller convenablement. Le passage à Gringotts la veille me paraissait exceptionnellement loin, pourtant tout paraissait clair dans ma mémoire.
Je sortis, propre, et descendais les escaliers. Alors que je m'asseyais à une table et attendais que l'aubergiste vienne prendre commande, j'entendis une voix reconnaissable entre toutes.
- Bonjour, Potter.
Eberlué (et un peu gêné aussi), je le vis s'asseoir à ma table et « prendre ses aises ». Je ne pus que bredouiller quatre minables choses indistinctes que l'on n'aurait du mal à qualifier de « mots ».
- Malefoy... ! Que !... Tu... Ici ?!
Il eut un sourire suffisant et répondit tranquillement :
- Et bien, je vois que tu es heureux de me voir.
- Ce n'est pas la question... ! Qu'est-ce que tu fiches ici ?
- Je n'avais pas particulièrement envie de dormir dehors comme ton ami Weasley ; et puis cet auberge m'avait l'air valable.
- Arrête de te payer de ma tête, c'est bon j'ai compris... Et puis n'insulte pas Ron ! Abdiquai-je.
- Je ne l'ai pas insulté, « ton » roux-sans-sous. Répondit-il, un sourire aux lèvres.
« Trop compliqué de parler de manière civilisée avec ce mec » pensais-je en soupirant. C'est vrai de toute façon, qu'est-ce qu'il fichait ici ? C'était mon coin à moi ! Et puis, qu'est-ce qu'il a, à me regarder de la sorte ? Il ne m'a jamais vu manger un œuf au bacon ou quoi ? Hum... Cela doit sûrement être le cas. Mais pourquoi je perds mon sang-froid ? Ce n'est que Malefoy, après tout. Drôle de situation. Et dire qu'il y a plus d'un mois, on ne pouvait pas se voir sans se taper dessus –ou au moins sans lancer une petite insulte. La situation a tout de même radicalement changé. On peut presque dire que l'on s'entend bien. Enfin, nous n'avons pas vraiment le choix non plus... Je n'avais qu'à pas m'engager dans ce plan foireux. Mais aussi, cela fait partie de ma responsabilité. Nous étions ennemis depuis toujours, mais je ne voulais pas lui souhaiter la mort d'un parent pour autant. Bien que ce parent soit Lucius Malefoy. Peut-être suis-je trop naïf, à me rabattre sur cet « amour paternel » qui, j'en suis sûr, n'existe pas chez cet ex-Mangemort... Peut-être suis-je trop sentimental ? Mais sinon, je ne serais pas Harry Potter, n'est-ce pas ?
- Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça ?
- Hum ?
Je reprends juste le contrôle de mes pensées. Je le regarde sans comprendre sa question. Je l'interroge du regard, et, soupirant, il répète :
- Je disais que depuis cinq minutes tu me regardes bizarrement.
- Ah ? C'était pas voulu.
Je finis mon repas et grogne quelque chose qui était sensé vouloir dire « j'monte – tu fais c'qu'tu'veux'mais viens-pas-me-déranger-ou-j'te tue ». Il ne fronce pas les sourcils, et je suis sûr qu'il me regarde monter les marches. Il m'énerve ! Mais je ne vais pas me retourner, quand même ? Non, absurde, pourquoi me retournerai-je ? De toute façon, maintenant c'est trop tard, je suis devant mon palier. J'arrive dans ma chambre et je m'affale sur le lit. Je suis exténué, et ce n'est pas peu dire...Je ne pensais pas que la petite visite à Gringotts me fatiguerait ainsi. A croire que je me suis surestimé.
Tout de même, beaucoup de choses ont changé, depuis la défaite de Voldemort. J'ai l'impression que c'est la fête continuelle dans les rues, les maisons. Tout le monde est heureux, tout le monde se dit bonjour quand ils se croisent dans la rue... Mais, et les familles de Mangemort ? Oui, sûrement, elles n'ont que ce qu'elles méritent, pour la plupart. Mais Drago, il n'a jamais été Partisan de Voldemort. Bien sûr, il est méprisant envers les enfants de Moldu et les Moldus eux-mêmes mais c'est différent. Il mérite bien un peu d'aide. Il veut juste revoir son père... Ce n'est pas un crime. D'un côté, je le plains. Son père est un véritable paradoxe vivant. Moi, je n'ai jamais connu mes parents, mais je savais que c'étaient des gens bien. Le père de Drago... Ce n'est pas du tout un chic type. C'est une pourriture. Est-ce qu'un fils peut aimer une pourriture ? Est-ce que Lucius Malefoy mérite l'amour de son fils ? Pour ma part, je ne pense pas. Mais ce n'est pas à moi de décider. C''est à Drago seul de décider. Et malgré l'avis des autres, malgré mon avis, il a le droit de vouloir sauver son père. Même si, après ça, celui-ci l'ignorera ou le torturera peut-être pour ne pas avoir été Mangemort, pour l'avoir « lâchement » abandonné aux mains des Aurors.
Je soupirais. Toute cette histoire ne sentait pas très bon... Mais, curieusement, je ne ressentais pas de regrets. De participer à ce cambriolage un peu ridicule. J'avais envie de l'aider. Oui, c'était cela. Je veux l'aider. Etrange...
- ça ne va pas, Potter ?
Une voix me tira de mes pensées. Sa voix. Drago... Non, Malefoy.
- Je t'avais dit de me laisser tranquille !
- Ah bon ? Quand ça ? Ah oui, quand tu as grogné avant de monter l'escalier ? répliqua-il, sarcastique.
- Fiche-moi la paix ! Dis-je, une main frottant mes tempes douloureuses.
- Non. Je dois te parler. Dit-il.
Je soupirai. Ne voyait-il donc pas que ce n'était pas le moment ?
- ça ne peut pas attendre ? Demandai-je, implorant.
- A toi de voir, répondit-il, mystérieux.
- Qu'est-ce que tu veux dire... ? dis-je, me redressant un peu, fronçant les sourcils.
Il me jeta un journal sur les genoux. Etonné, l'esprit un peu embrumé, je pris le journal, La Gazette du Sorcier. Le gros titre de la première page indiquait « Une intrusion infructueuse de plus chez Gringotts ». Les sourcils toujours froncés, j'ouvris le quotidien à la page indiquée.
« Une intrusion infructueuse de plus chez Gringotts.
Hier, le 25 novembre, à huit heures du matin, un individu aurait assommé un Gobelin alors que celui-ci le conduisait à son coffre. D'après les consultations minutieuses de la base des données, aucun butin n'aurait été volé. Le voleur, en effet, ce serait retrouvé enfermé dans un coffre. Fausse panique, donc, qui aura créé plus de peur que de mal, ainsi qu'une bosse sur le crâne chez le Gobelin agressé. Celui-ci, encore sous le choc, avoue n'avoir pas fait attention à la personne qui reste donc anonyme, et qui, malheureusement pour elle, croupira dans sa prison remplie de trésors qui lui faisait tant envie !C'est ainsi que se passe la plupart des semaines chez la banque la plus célèbre des Sorciers. En effet, selon une étude du Ministère de la Magie, environ 255 tentatives de vol, toutes infructueuses, se passeraient chaque semaine. »
La suite de l'article parlait du système de sécurité très élaboré de Gringotts. Le souffle coupé, je fermai le journal et levai les yeux pour regarder Malefoy.
- Ils croient que j'étais seul à avoir assommé le Gobelin... Et ils croient que je suis mort, et ils ne savent même pas qui je suis ! Dit-il, triomphant.
J'étais plus réservé sur la suite des évènements.
- Et qu'est-ce qu'on fait si ils renforcent la sécurité ? Demandai-je.
- Tu n'as pas lu la fin de l'article ? Plus de 255 tentatives de vol, chaque semaine ! Je ne vois pas pourquoi ils renforceraient la sécurité après notre cambriolage, puisqu'ils ont affaire à ce type d'intrusion chaque semaine. Explique-t-il.
- J'espère que tu as raison... Je murmure, pas très convaincu.
Il me regarde étrangement, un petit sourire aux lèvres. Un sourire franc. Un sourire tellement rare et démesuré, puisqu'il s'adresse à moi ! Mais ça ne me dérange pas. Je ne pensais pas que je penserais cela un jour, mais j'aime quand Malefoy sourit... Me sourit. Oh, Merlin.
- Eh bien, c'est plutôt rare, ça ! Un Potter qui « espère que j'ai raison »...
- Quand cesseras-tu de te moquer, Malefoy... Soupirai-je.
- Oh, mais jamais, je te l'ai promis ! L'aurais-tu oublié ?... dit-il, avec sa voix la plus exaspérante au possible.
- Et depuis quand un Malefoy tient-il ses promesses ? Je réponds au tac au tac.
- Mais un Malefoy tient toujours ses promesses, Potter ! Répond-il, moqueur.
En guise, de réponse, je lui jette un coussin dans la figure. Il ne se laisse pas démonter et me le renvoie à la tête, avant de foncer pour prendre le deuxième au bout du matelas. S'ensuit une bien belle guerre... ! Je me lève rapidement, prenant le premier coussin à deux mains, avant de m'en servir comme d'une arme contre ses côtes. Il laisse échapper un rire lorsque je reçois un bon coup sur le haut du crâne, malgré ce coup bas, je profite de son inattention pour l'attaquer de plus belle ! Riant à mon tour, je le sens trébucher et s'étaler de tout son long, m'entraînant dans sa chute sur le lit entièrement défait.
Je riais encore, avant de me rendre compte de la situation. Malefoy, nos corps et nos visages séparés par quelques centimètres, sur mon lit.
Et mon visage rouge pivoine !
Il ne rit plus et me fixe, interloqué. Et subitement, je comprends sa gêne. Je suis tombé sur lui... Bien malgré moi, bien sûr. J'aurais été ravi de voir Potter gêné, si je ne l'étais pas moi-même.
Nos regards se croisent, et je n'arrive plus à me dégager de ses yeux émeraude. Deux iris d'une couleur remarquable... Brillants, pétillants de vie... Des yeux qui trahissent ses sentiments, qui le rend si vivant, des yeux dans lesquels on a envie de s'y noyer, en oubliant tout le reste... Dans son regard, le vert prend toute sa splendeur, tout son éclat, il devient tout un symbole, celui de l'espoir, de la vie, de la persévérance... Tout le contraire de mes yeux. Tout le contraire de moi-même. Mes yeux à moi sont froids, sans vie. Ils ne laissent rien passer, ils ne filtrent aucune de mes émotions, et ce bleu, gris, ne reflète que la tempête, l'orage et la colère. Mes yeux à moi me fabriquent un masque que je ne peux enlever. Mes yeux à moi ne sont que désespoir, déception et souffrance. Mes yeux à moi ne sont que l'héritage de mon père, tout comme mes cheveux, ma peau, mon arrogance.
Je me sens vaciller, alors que mes yeux me piquent et se mouillent.
- Drago... ?
J'entends sa voix, mais aucun mot ne sort de ma bouche. Quelque chose se bloque dans ma gorge, juste avant de me rendre compte qu'une larme (car c'était ça) tombe sur la joue de Harry.
Avant qu'il ne puisse bouger, je me lève précipitamment, passe une main sur mes yeux avant de m'enfermer dans sa salle de bain. Je me précipite sur son lavabo, ouvre le robinet et passe immédiatement de l'eau sur mon visage. Je n'arrive pas à arrêter mes larmes, je n'arrive plus à me contrôler. Je n'arrive plus à rien... Le robinet encore ouvert, je lève la tête et observe l'image lamentable que reflète le miroir. Mes yeux gonflés et rouges me trahissent. L'eau ruisselle jusque dans mon cou, mais je m'en fiche. Fermant le robinet, je prends une serviette qui pend près du lavabo et j'entreprends, faiblement, de m'essuyer les yeux. Rien n'y fait... Découragé, je me laisse choir sur le sol, dos contre le mur.
- Drago ! Drago ouvre-moi !
Potter tambourine à la porte. Je ne veux pas qu'il me voie dans cet état... Non, surtout pas. Dans un effort qui me paraît inhumain, j'arrive à articuler assez fort pour qu'il puisse m'entendre, du moins je l'espère.
- Laisse-moi...
- Il n'en est pas question ! Je ne peux pas te laisser comme ça... !
Je ferme les yeux. Je suis fatigué.
- Et pourquoi tu ne pourrais pas ? Tu aurais pu, avant.
Malgré la porte qui nous sépare, je le sens se raidir.
- C'est... C'est du passé, tout ça.
- Le passé... Murmurais-je, pensif. Oui, c'est du passé. Pourtant, pourquoi je n'arrive pas à oublier... ? Dis-moi, pourquoi cela me torture-t-il encore aujourd'hui ?
Je ne sais pas si il a entendu. Je m'en fiche. Plus rien ne compte autour de moi.
Et pourtant, sa voix retentit. Un murmure, qui résonne comme un cri dans mes oreilles.
- Parce que le passé est douloureux, Drago...
J'écarquille les yeux.
D'un las mouvement, je me lève et lui ouvre la porte, baissant la tête, évitant soigneusement chacun de ses regards. Il ne pose pas de questions, il ne dit rien. Il se contente juste de me regarder, attendant que je dise quelque chose. Je sors de la salle de bain et je me laisse tomber par terre. J'entends un léger cri, puis des bras qui passe sous mes épaules, avant de me transporter jusque dans le lit. Les yeux fermés, je sens sa main toucher mon front.
- Oh bon dieu, tu es brûlant !
Il part quelques instants, puis j'entends ses pas se diriger vers mon lit. Je sens un gant mouillé parcourir mon visage, essuyant les traces qu'ont laissées mes larmes, puis remonter vers mon front.
Je me décide enfin à ouvrir les yeux. Il est à côté de moi, agenouillé par terre, sa main droite dans le gant, sur mon front. Je le regarde, l'œil vide.
- Pourquoi m'aides-tu ? Demandai-je.
- Je ne sais pas. Je le fais, c'est tout.
- ...
- Arrête de souffrir, Drago. Nous allons retrouver ton père et nous allons le libérer, je te le promets.
Il n'était donc pas si naïf que cela. Je lui lançai un faible sourire.
Si tu savais... Harry, si tu savais !
Mon sourire se transforma en grimace de douleur.
- Qu'est-ce que tu as ? Dis-moi ce que tu as !
Je ne réponds pas tout de suite.
- Il n'y a pas que le passé qui est douloureux, Harry...
Il me regarde, et hoche la tête, puis, avec sa main gauche, entreprend de me masser la tempe droite, puis, me tournant un peu la tête, fait de même de l'autre côté. Je fermai les yeux.
Lorsque je les rouvre, le ciel est noir, dehors. Il fait nuit. J'ai donc dormi une journée. Au moins. Je vois Potter, assis devant son bureau, écrire quelque chose.
J'ai l'impression que ma fièvre est retombée pendant mon sommeil. Je peste silencieusement. J'ai fait ma crise, devant Potter... J'aurais du me contrôler, pourtant. Mais c'est si dur... La moindre pensée de travers, et tout peut basculer.
Et tout ça à cause de lui...
Mes mains se crispent sur le drap. Il faut absolument que je me calme... Potter tourna subitement la tête.
- Ah, tu t'es réveillé ? Ça va mieux ? demande-t-il.
- Quelle heure est-il ?
Déconcerté, il jette un regard à sa montre.
- 21 heures. (Puis il enchaîne... Impatient ?) Alors, ça va mieux ? Répète-il.
- C'est bon...
Je tourne la tête, faisant passer le message que je n'ai plus envie de parler. Mais il ne semble pas avoir compris... C'est un cas désespéré.
- Hem, euh... Malefoy...
Il m'appelle de nouveau par mon nom de famille...
- Quoi ?
- Tu es dans ma chambre d'hôtel.
Un léger sourire apparaît sur mes lèvres. Potter est vraiment un cas désespéré...
A suivre...
Voilà, fini... Quoi comment ça la fin de ce chapitre est nulle ?! TT... Bon, en tout cas, encore mille fois désolée pour avoir mis autant de temps à faire paraître la suite !Je vais essayer de faire mieux avec le chapitre 13 !
Ah, et, au fait... 7 petites reviews et j'en ai 100!!! Je compte sur vous !
Nyo.
(et non, je N'ABANDONNE PAS CETTE FIC !)
(j'ai essayé de changer la mise en page affreuse qui beuguait avec Microsoft Word, mon logiciel de traitement de texte, et pour cela j'ai du enregistrer mon fichier dans le bloc-note... Donc y'a plus du tout de mise en page lol.)
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh !!!!! (Cris d'agonie) Nan, pas cri d'agonie ! C'est plutôt une RESURRECTION !!! Qui a cru que j'abandonnais cette fic, hein ? Et ben je dis non ! J'ai, effectivement, énormément de retard, étant donné que le chapitre 11 date de mars... Malgré tout, je tiens, en effet, à préciser à notre aimable bande de lectrices affamées que j'ai été coupée d'Internet pendant... Hum... KWOAAA on est en juillet ?!!! ça fait 2 mois que j'avais pas Internet ?! Purée comment j'ai fait pour survivre ? Purée d'ordi ! Bon, je vais quand même m'excuser sincèrement, même si je suis pas sûre que ma fic en vaille la peine... Même avant la coupure ça faisait un bon bout de temps... Et même après, d'ailleurs... TT... Bref. Si j'avais pu publier la suite plus rapidement, je l'aurais fait . ! Bon, j'avoue que j'ai beaucoup de mal à écrire en ce moment, donc ne vous étonnez pas si c'est beaucoup plus court que d'habitude ! Et oui ce n'est pas le chapitre du siècle mais c'est déjà mieux que rien, non ? Bon, bah j'ai plus qu'à me pendre... Le problème étant que je n'ai pas de corde...
Je rappelle que cette fic reste un slash, (je la mets en PG-13 pour cette raison) et que aucun des persos ne m'appartient : tout est à J. K. Rowling. Moi, j'ai juste écrit cette histoire, comme ça, pour voir...
Réponse aux reviews : (toujours fidèles, malgré ma paresse ! merchi !)
Ikuko : Salut Ikuko... Hem... Euh... OK J'AI MIS DU TEMPS ! Mais la suite est là, maintenant, et j'ose espérer que tu liras ce chapitre !
Ornaluca : Chalut chalut... Merci pour ta gentille review ! J'espère que tu aimeras ce chapitre qui, non seulement aura été dur à écrire, mais en plus qui a aura mis du temps à paraître !
Eowyn Malefoy : Ouais, ben j'ai comme l'impression que là aussi tu vas avoir des envies de meurtre... TT... 'Fin bon. Je le fais pas exprès, quoi ! Si tu boudes, je comprendrais...
Daikyo : Désolée de te décevoir, mais le chapitre 12 aura mis encore plus de temps que le chapitre 11 (rougit - rougit - rougit) .... Merci pour ta review et voici la suite (enfin !)
Mel-Imoen : Coucou Mel ! J'suis contente de te voir ! (Pis tes kakis sur la galerie sont toujours aussi sublimes ! Ah, je t'envie - !) Le chapitre 11 était mon préféré, (il l'est toujours d'ailleurs) mais dans le chapitre 12, y'a des choses intéressantes aussi ! Euh, enfin selon moi, hein, je veux pas paraître prétentieuse... J'espère que tu liras ce chapitre en tout cas, et encore désolée pour avoir mis autant de temps TT !
Vif d'or : Mon rythme d'écriture est plutôt long... Comment ça, pas que « plutôt long » ? Ouais, presque cinq mois pour faire paraître la suite, c'est pas qu'un peu long, je sais... Je vais essayer de me rattraper pour le chapitre 13, mais malheureusement, je ne peux rien promettre TT ! Voilà, malgré tout, j'espère que tu liras ce chapitre.
Nymia : Salut ! Comme la plupart des revieweuses, je comprends si tu me fais la gueule ! Si tu veux, je peux même me faire la gueule à moi-même ! Enfin bon, niveau « action et cambriolage », il s'passe pas grand-chose dans ce chapitre-là, mais niveau... autre chose (nyark nyark nyark) je pense qu'il y a une avancée - ! Voilà, en croisant les doigts pour te voir dans les reviews du chapitre 12 !
Celine.s : Voici la suite, enfin, envers et contre tout, j'ai pas abandonné cette fanfic ! Oué ! Merci encore pour ta review !
(Maintenant voici la suite )
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Chapitre 12 : Surprise et tristesse
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Il devait être aux alentours de onze heures du matin lorsque j'ouvris les yeux. Je baillai, et regardai autour de moi. Ah oui, hier j'ai abandonné Malefoy en transplanant à l'hôtel. Je ne sais pas si « abandonné » est le bon mot. C'est pourtant ce que j'ai fait, non ? Et puis, qu'est-ce que ça pourrait bien me faire... Comme si Malefoy avait besoin de moi pour trouver le chemin de la sortie –en transplanant - ... Non, je n'ai vraiment aucun remord à avoir. N'est-ce pas ? C'était n'importe quoi. Je me turlupine la tête pour rien ! Je n'ai aucune raison de me turlupiner la tête, vraiment.
Je me levai, (assez difficilement, je vous l'accorde) et me dirigeai vers la salle de bain où je m'enfermai pendant une trentaine de minutes, le temps de me débarbouiller convenablement. Le passage à Gringotts la veille me paraissait exceptionnellement loin, pourtant tout paraissait clair dans ma mémoire.
Je sortis, propre, et descendais les escaliers. Alors que je m'asseyais à une table et attendais que l'aubergiste vienne prendre commande, j'entendis une voix reconnaissable entre toutes.
- Bonjour, Potter.
Eberlué (et un peu gêné aussi), je le vis s'asseoir à ma table et « prendre ses aises ». Je ne pus que bredouiller quatre minables choses indistinctes que l'on n'aurait du mal à qualifier de « mots ».
- Malefoy... ! Que !... Tu... Ici ?!
Il eut un sourire suffisant et répondit tranquillement :
- Et bien, je vois que tu es heureux de me voir.
- Ce n'est pas la question... ! Qu'est-ce que tu fiches ici ?
- Je n'avais pas particulièrement envie de dormir dehors comme ton ami Weasley ; et puis cet auberge m'avait l'air valable.
- Arrête de te payer de ma tête, c'est bon j'ai compris... Et puis n'insulte pas Ron ! Abdiquai-je.
- Je ne l'ai pas insulté, « ton » roux-sans-sous. Répondit-il, un sourire aux lèvres.
« Trop compliqué de parler de manière civilisée avec ce mec » pensais-je en soupirant. C'est vrai de toute façon, qu'est-ce qu'il fichait ici ? C'était mon coin à moi ! Et puis, qu'est-ce qu'il a, à me regarder de la sorte ? Il ne m'a jamais vu manger un œuf au bacon ou quoi ? Hum... Cela doit sûrement être le cas. Mais pourquoi je perds mon sang-froid ? Ce n'est que Malefoy, après tout. Drôle de situation. Et dire qu'il y a plus d'un mois, on ne pouvait pas se voir sans se taper dessus –ou au moins sans lancer une petite insulte. La situation a tout de même radicalement changé. On peut presque dire que l'on s'entend bien. Enfin, nous n'avons pas vraiment le choix non plus... Je n'avais qu'à pas m'engager dans ce plan foireux. Mais aussi, cela fait partie de ma responsabilité. Nous étions ennemis depuis toujours, mais je ne voulais pas lui souhaiter la mort d'un parent pour autant. Bien que ce parent soit Lucius Malefoy. Peut-être suis-je trop naïf, à me rabattre sur cet « amour paternel » qui, j'en suis sûr, n'existe pas chez cet ex-Mangemort... Peut-être suis-je trop sentimental ? Mais sinon, je ne serais pas Harry Potter, n'est-ce pas ?
- Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça ?
- Hum ?
Je reprends juste le contrôle de mes pensées. Je le regarde sans comprendre sa question. Je l'interroge du regard, et, soupirant, il répète :
- Je disais que depuis cinq minutes tu me regardes bizarrement.
- Ah ? C'était pas voulu.
Je finis mon repas et grogne quelque chose qui était sensé vouloir dire « j'monte – tu fais c'qu'tu'veux'mais viens-pas-me-déranger-ou-j'te tue ». Il ne fronce pas les sourcils, et je suis sûr qu'il me regarde monter les marches. Il m'énerve ! Mais je ne vais pas me retourner, quand même ? Non, absurde, pourquoi me retournerai-je ? De toute façon, maintenant c'est trop tard, je suis devant mon palier. J'arrive dans ma chambre et je m'affale sur le lit. Je suis exténué, et ce n'est pas peu dire...Je ne pensais pas que la petite visite à Gringotts me fatiguerait ainsi. A croire que je me suis surestimé.
Tout de même, beaucoup de choses ont changé, depuis la défaite de Voldemort. J'ai l'impression que c'est la fête continuelle dans les rues, les maisons. Tout le monde est heureux, tout le monde se dit bonjour quand ils se croisent dans la rue... Mais, et les familles de Mangemort ? Oui, sûrement, elles n'ont que ce qu'elles méritent, pour la plupart. Mais Drago, il n'a jamais été Partisan de Voldemort. Bien sûr, il est méprisant envers les enfants de Moldu et les Moldus eux-mêmes mais c'est différent. Il mérite bien un peu d'aide. Il veut juste revoir son père... Ce n'est pas un crime. D'un côté, je le plains. Son père est un véritable paradoxe vivant. Moi, je n'ai jamais connu mes parents, mais je savais que c'étaient des gens bien. Le père de Drago... Ce n'est pas du tout un chic type. C'est une pourriture. Est-ce qu'un fils peut aimer une pourriture ? Est-ce que Lucius Malefoy mérite l'amour de son fils ? Pour ma part, je ne pense pas. Mais ce n'est pas à moi de décider. C''est à Drago seul de décider. Et malgré l'avis des autres, malgré mon avis, il a le droit de vouloir sauver son père. Même si, après ça, celui-ci l'ignorera ou le torturera peut-être pour ne pas avoir été Mangemort, pour l'avoir « lâchement » abandonné aux mains des Aurors.
Je soupirais. Toute cette histoire ne sentait pas très bon... Mais, curieusement, je ne ressentais pas de regrets. De participer à ce cambriolage un peu ridicule. J'avais envie de l'aider. Oui, c'était cela. Je veux l'aider. Etrange...
- ça ne va pas, Potter ?
Une voix me tira de mes pensées. Sa voix. Drago... Non, Malefoy.
- Je t'avais dit de me laisser tranquille !
- Ah bon ? Quand ça ? Ah oui, quand tu as grogné avant de monter l'escalier ? répliqua-il, sarcastique.
- Fiche-moi la paix ! Dis-je, une main frottant mes tempes douloureuses.
- Non. Je dois te parler. Dit-il.
Je soupirai. Ne voyait-il donc pas que ce n'était pas le moment ?
- ça ne peut pas attendre ? Demandai-je, implorant.
- A toi de voir, répondit-il, mystérieux.
- Qu'est-ce que tu veux dire... ? dis-je, me redressant un peu, fronçant les sourcils.
Il me jeta un journal sur les genoux. Etonné, l'esprit un peu embrumé, je pris le journal, La Gazette du Sorcier. Le gros titre de la première page indiquait « Une intrusion infructueuse de plus chez Gringotts ». Les sourcils toujours froncés, j'ouvris le quotidien à la page indiquée.
« Une intrusion infructueuse de plus chez Gringotts.
Hier, le 25 novembre, à huit heures du matin, un individu aurait assommé un Gobelin alors que celui-ci le conduisait à son coffre. D'après les consultations minutieuses de la base des données, aucun butin n'aurait été volé. Le voleur, en effet, ce serait retrouvé enfermé dans un coffre. Fausse panique, donc, qui aura créé plus de peur que de mal, ainsi qu'une bosse sur le crâne chez le Gobelin agressé. Celui-ci, encore sous le choc, avoue n'avoir pas fait attention à la personne qui reste donc anonyme, et qui, malheureusement pour elle, croupira dans sa prison remplie de trésors qui lui faisait tant envie !C'est ainsi que se passe la plupart des semaines chez la banque la plus célèbre des Sorciers. En effet, selon une étude du Ministère de la Magie, environ 255 tentatives de vol, toutes infructueuses, se passeraient chaque semaine. »
La suite de l'article parlait du système de sécurité très élaboré de Gringotts. Le souffle coupé, je fermai le journal et levai les yeux pour regarder Malefoy.
- Ils croient que j'étais seul à avoir assommé le Gobelin... Et ils croient que je suis mort, et ils ne savent même pas qui je suis ! Dit-il, triomphant.
J'étais plus réservé sur la suite des évènements.
- Et qu'est-ce qu'on fait si ils renforcent la sécurité ? Demandai-je.
- Tu n'as pas lu la fin de l'article ? Plus de 255 tentatives de vol, chaque semaine ! Je ne vois pas pourquoi ils renforceraient la sécurité après notre cambriolage, puisqu'ils ont affaire à ce type d'intrusion chaque semaine. Explique-t-il.
- J'espère que tu as raison... Je murmure, pas très convaincu.
Il me regarde étrangement, un petit sourire aux lèvres. Un sourire franc. Un sourire tellement rare et démesuré, puisqu'il s'adresse à moi ! Mais ça ne me dérange pas. Je ne pensais pas que je penserais cela un jour, mais j'aime quand Malefoy sourit... Me sourit. Oh, Merlin.
- Eh bien, c'est plutôt rare, ça ! Un Potter qui « espère que j'ai raison »...
- Quand cesseras-tu de te moquer, Malefoy... Soupirai-je.
- Oh, mais jamais, je te l'ai promis ! L'aurais-tu oublié ?... dit-il, avec sa voix la plus exaspérante au possible.
- Et depuis quand un Malefoy tient-il ses promesses ? Je réponds au tac au tac.
- Mais un Malefoy tient toujours ses promesses, Potter ! Répond-il, moqueur.
En guise, de réponse, je lui jette un coussin dans la figure. Il ne se laisse pas démonter et me le renvoie à la tête, avant de foncer pour prendre le deuxième au bout du matelas. S'ensuit une bien belle guerre... ! Je me lève rapidement, prenant le premier coussin à deux mains, avant de m'en servir comme d'une arme contre ses côtes. Il laisse échapper un rire lorsque je reçois un bon coup sur le haut du crâne, malgré ce coup bas, je profite de son inattention pour l'attaquer de plus belle ! Riant à mon tour, je le sens trébucher et s'étaler de tout son long, m'entraînant dans sa chute sur le lit entièrement défait.
Je riais encore, avant de me rendre compte de la situation. Malefoy, nos corps et nos visages séparés par quelques centimètres, sur mon lit.
Et mon visage rouge pivoine !
Il ne rit plus et me fixe, interloqué. Et subitement, je comprends sa gêne. Je suis tombé sur lui... Bien malgré moi, bien sûr. J'aurais été ravi de voir Potter gêné, si je ne l'étais pas moi-même.
Nos regards se croisent, et je n'arrive plus à me dégager de ses yeux émeraude. Deux iris d'une couleur remarquable... Brillants, pétillants de vie... Des yeux qui trahissent ses sentiments, qui le rend si vivant, des yeux dans lesquels on a envie de s'y noyer, en oubliant tout le reste... Dans son regard, le vert prend toute sa splendeur, tout son éclat, il devient tout un symbole, celui de l'espoir, de la vie, de la persévérance... Tout le contraire de mes yeux. Tout le contraire de moi-même. Mes yeux à moi sont froids, sans vie. Ils ne laissent rien passer, ils ne filtrent aucune de mes émotions, et ce bleu, gris, ne reflète que la tempête, l'orage et la colère. Mes yeux à moi me fabriquent un masque que je ne peux enlever. Mes yeux à moi ne sont que désespoir, déception et souffrance. Mes yeux à moi ne sont que l'héritage de mon père, tout comme mes cheveux, ma peau, mon arrogance.
Je me sens vaciller, alors que mes yeux me piquent et se mouillent.
- Drago... ?
J'entends sa voix, mais aucun mot ne sort de ma bouche. Quelque chose se bloque dans ma gorge, juste avant de me rendre compte qu'une larme (car c'était ça) tombe sur la joue de Harry.
Avant qu'il ne puisse bouger, je me lève précipitamment, passe une main sur mes yeux avant de m'enfermer dans sa salle de bain. Je me précipite sur son lavabo, ouvre le robinet et passe immédiatement de l'eau sur mon visage. Je n'arrive pas à arrêter mes larmes, je n'arrive plus à me contrôler. Je n'arrive plus à rien... Le robinet encore ouvert, je lève la tête et observe l'image lamentable que reflète le miroir. Mes yeux gonflés et rouges me trahissent. L'eau ruisselle jusque dans mon cou, mais je m'en fiche. Fermant le robinet, je prends une serviette qui pend près du lavabo et j'entreprends, faiblement, de m'essuyer les yeux. Rien n'y fait... Découragé, je me laisse choir sur le sol, dos contre le mur.
- Drago ! Drago ouvre-moi !
Potter tambourine à la porte. Je ne veux pas qu'il me voie dans cet état... Non, surtout pas. Dans un effort qui me paraît inhumain, j'arrive à articuler assez fort pour qu'il puisse m'entendre, du moins je l'espère.
- Laisse-moi...
- Il n'en est pas question ! Je ne peux pas te laisser comme ça... !
Je ferme les yeux. Je suis fatigué.
- Et pourquoi tu ne pourrais pas ? Tu aurais pu, avant.
Malgré la porte qui nous sépare, je le sens se raidir.
- C'est... C'est du passé, tout ça.
- Le passé... Murmurais-je, pensif. Oui, c'est du passé. Pourtant, pourquoi je n'arrive pas à oublier... ? Dis-moi, pourquoi cela me torture-t-il encore aujourd'hui ?
Je ne sais pas si il a entendu. Je m'en fiche. Plus rien ne compte autour de moi.
Et pourtant, sa voix retentit. Un murmure, qui résonne comme un cri dans mes oreilles.
- Parce que le passé est douloureux, Drago...
J'écarquille les yeux.
D'un las mouvement, je me lève et lui ouvre la porte, baissant la tête, évitant soigneusement chacun de ses regards. Il ne pose pas de questions, il ne dit rien. Il se contente juste de me regarder, attendant que je dise quelque chose. Je sors de la salle de bain et je me laisse tomber par terre. J'entends un léger cri, puis des bras qui passe sous mes épaules, avant de me transporter jusque dans le lit. Les yeux fermés, je sens sa main toucher mon front.
- Oh bon dieu, tu es brûlant !
Il part quelques instants, puis j'entends ses pas se diriger vers mon lit. Je sens un gant mouillé parcourir mon visage, essuyant les traces qu'ont laissées mes larmes, puis remonter vers mon front.
Je me décide enfin à ouvrir les yeux. Il est à côté de moi, agenouillé par terre, sa main droite dans le gant, sur mon front. Je le regarde, l'œil vide.
- Pourquoi m'aides-tu ? Demandai-je.
- Je ne sais pas. Je le fais, c'est tout.
- ...
- Arrête de souffrir, Drago. Nous allons retrouver ton père et nous allons le libérer, je te le promets.
Il n'était donc pas si naïf que cela. Je lui lançai un faible sourire.
Si tu savais... Harry, si tu savais !
Mon sourire se transforma en grimace de douleur.
- Qu'est-ce que tu as ? Dis-moi ce que tu as !
Je ne réponds pas tout de suite.
- Il n'y a pas que le passé qui est douloureux, Harry...
Il me regarde, et hoche la tête, puis, avec sa main gauche, entreprend de me masser la tempe droite, puis, me tournant un peu la tête, fait de même de l'autre côté. Je fermai les yeux.
Lorsque je les rouvre, le ciel est noir, dehors. Il fait nuit. J'ai donc dormi une journée. Au moins. Je vois Potter, assis devant son bureau, écrire quelque chose.
J'ai l'impression que ma fièvre est retombée pendant mon sommeil. Je peste silencieusement. J'ai fait ma crise, devant Potter... J'aurais du me contrôler, pourtant. Mais c'est si dur... La moindre pensée de travers, et tout peut basculer.
Et tout ça à cause de lui...
Mes mains se crispent sur le drap. Il faut absolument que je me calme... Potter tourna subitement la tête.
- Ah, tu t'es réveillé ? Ça va mieux ? demande-t-il.
- Quelle heure est-il ?
Déconcerté, il jette un regard à sa montre.
- 21 heures. (Puis il enchaîne... Impatient ?) Alors, ça va mieux ? Répète-il.
- C'est bon...
Je tourne la tête, faisant passer le message que je n'ai plus envie de parler. Mais il ne semble pas avoir compris... C'est un cas désespéré.
- Hem, euh... Malefoy...
Il m'appelle de nouveau par mon nom de famille...
- Quoi ?
- Tu es dans ma chambre d'hôtel.
Un léger sourire apparaît sur mes lèvres. Potter est vraiment un cas désespéré...
A suivre...
Voilà, fini... Quoi comment ça la fin de ce chapitre est nulle ?! TT... Bon, en tout cas, encore mille fois désolée pour avoir mis autant de temps à faire paraître la suite !Je vais essayer de faire mieux avec le chapitre 13 !
Ah, et, au fait... 7 petites reviews et j'en ai 100!!! Je compte sur vous !
Nyo.
(et non, je N'ABANDONNE PAS CETTE FIC !)
(j'ai essayé de changer la mise en page affreuse qui beuguait avec Microsoft Word, mon logiciel de traitement de texte, et pour cela j'ai du enregistrer mon fichier dans le bloc-note... Donc y'a plus du tout de mise en page lol.)
