Heu... Désolé, j'ai un peu de retard là... hihihi.... enfin bon, l'essentiel est que la suite soit là! Bisous à tous et merci beaucoup à ceux qui laissent les reviews!!!

Chapitre 8

Alors que Ginny venait de rejoindre le Serpentard, un grand bruit se fit soudain entendre. C'était un grondement formidable, qui transperça les deux adolescents jusqu'à la moelle de leurs os. Le sol fut secoué d'un grand tremblement, et toute la neige qui recouvrait les branches du sapin tomba sur Ginny et Draco qui se retrouvèrent enfouis sous un amas blanc. Alors, un cri atroce retentit. Ils furent parcourus par un spasme de douleur pure. Ca faisait mal, terriblement mal. C'était comme si une grande lame leur fendait la tête. Cela dura quelques secondes, mais il leur sembla que ces secondes avaient duré plusieurs heures.

Draco se dégagea de la neige, et aida la Gryffondor à sortir elle aussi. Elle tremblait comme une feuille, mais réussit à se tenir debout.

- Qu'est ce que... qu'est ce que... qu'est ce que c'était ?... bredouilla-t-elle.

- Je n'en sais rien, mais ce n'est absolument pas normal. Il faut qu'on retourne au château ! Il a dû se passez quelque chose.

Il lui entoura les épaules d'un bras pour la soutenir, et ils prirent le chemin du retour. Après quelques minutes, Ginny pouvait marcher seule, mais elle tremblait toujours. Draco n'était pas très joyeux non plus. Il était en train de fouiller dans ses souvenirs, en vain, un cours quelconque dans lequel il aurait été évoqué un sort capable de provoquer de telles douleurs. Curieusement, cela lui était vaguement familier.

Lorsqu'ils passèrent devant la maison d'Hagrid, Ginny s'arrêta.

-Draco ! Regarde !

Elle désignait une forme massive, noire, étendue sur le sol, juste devant la porte de la cabane. En s'approchant, ils reconnurent Hagrid, évanoui. Ginny se jeta à genou à côté du gardien des clés de Poudlard et le secoua, ou du moins essaya (si vous êtes capable de secouer un demi-géant à mains nues, je vous envie !).

- Hagrid ! Réveillez-vous !

Il eut un frémissement, finit par ouvrir une paupière, puis la seconde. Il dévisagea Ginny sans avoir l'air de la reconnaître, puis se releva sur un coude.

- Ginny Weasley ? Mais qu'est-ce que je fais par terre...

- On n'en sait rien ! Il y a eut un grand... un grand cri, je crois, et ça a été horrible... On est revenu vers Poudlard, et on vous a trouvé là. Vous ne savez pas ce qui s'est passé ?

- Non. J'étais revenu à ma cabane parce que... tiens, pourquoi ai-je quitté la fête, au fait...

- Je sais ! s'écria soudain Draco, qui était resté silencieux, plongé dans ses pensées depuis un moment. Je sais quel animal est capable de pousser un cri si puissant qu'il peut assommer, et même tuer ! C'est un Gadhordiä !

- Un quoi ? Qu'est ce que c'est ? demanda Ginny.

Mais lorsqu'elle vit qu'Hagrid venait de pâlir sous sa barbe, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas tellement envie de savoir...

- Si j'ai raison, alors ils sont tous morts, déclara le Serpentard en désignant le château.

Ce fut au tour de Ginny de devenir très pâle. Elle se tourna vers le demi- géant, mais Hagrid gardait les yeux baissés.

- Non...

- Il n'y a rien à faire.

Draco avait un ton d'une telle froideur ! Ginny lui lança un regard haineux.

- NON ! Elle venait de hurler. Ce n'est pas possible ! Ils sont vivants ! Tu entends ? Mon frère, mes amies, Hermione, Harry, ils ne sont pas morts ! Ils ont peut-être même besoin d'aide ! Il faut qu'on y aille !

Le serpentard resta impassible. Il poursuivit d'une voix égale et indifférente.

- Pourquoi faut-il toujours que vous autres, vous vous accrochiez alors qu'il n'y a plus d'espoir ? Tu ne comprends pas ? Ton frère est mort, Dumbledore est mort. Même ton si précieux Harry Potter est mort, à l'heure qu'il est. Tu n'as aucune idée de ce que peut faire un Gadhordiä.

- Mais...

- Dumbledore n'est pas mort !

Hagrid venait de relever la tête. Dans ses yeux, une lueur enfiévrée remplissait ses prunelles.

- Ni Harry ! Ni ton frère, Ginny ! Dumbledore les a certainement protégés ! Je vais aller voir, et toi tu vas rester là, en sécurité !

- Mais je veux vous aider ! s'écria la jeune fille.

- Pas question ! Qui sait ce qu'il y a dans le château, en ce moment ! Tu resteras ici, avec lui.

Il désigna Draco, sans pour autant lui témoigner beaucoup de sympathie.

- Quant à toi, tu as intérêt à prendre soin d'elle ! continua-t-il en s'adressant au Serpentard. Ne t'avises pas de la laisser seule !

- « Je ne suis pas lâche » ! s'écria Draco en pointant sa baguette vers Hagrid. Il avait un air si dur et déterminé que le demi géant ne douta plus que malgré son appartenance à la maison de Serpentard, Draco Malfoy ne soit capable de protéger Ginny. « Et je suis parfaitement capable de nous défendre s'il y a un problème », ajouta-t-il.

- Très bien. Alors j'y vais. Ne bougez pas d'ici !

Et il commença à s'éloigner en direction du château.

Ginny était furieuse de devoir rester ici, cachée. Et elle était furieuse contre Draco. Elle s'assit dans l'herbe, et resta à observer Poudlard de loin. Il n'y avait plus aucune lumière à l'intérieur du château. Elle tourna la tête vers le Serpentard. Ce dernier s'était assis en tailleur, et il avait les yeux fermés, visiblement en train de se concentrer. Elle se demandait ce qu'il faisait, mais ne voulait pas lui parler, et de toute façon il n'avait visiblement pas besoin d'être déranger. Soudain, un grand éclair vert perça un mur de Poudlard. Ginny se releva d'un seul coup, mais Draco resta immobile. Elle tenta de le faire réagir, mais elle eut beau le secouer dans tous les sens, il ne bougea pas.

Elle hésita quelques secondes, puis serra sa baguette dans sa main, et commença à avancer vers le château.

Elle passa par un passage secret qu'elle avait découvert en suivant Fred et George, pendant sa troisième année. Il menait aux cuisines. Elle débarqua donc devant un grand four. A son premier pas, elle faillit marcher sur un elfe de maison. Horrifiée, elle se rendit compte que le sol des cuisines était jonché d'elfe de maison évanouis, sinon plus.

Avec nombre précautions, elle se fraya un chemin parmi les corps, jusqu'à déboucher dans un couloir qui donnait directement sur la grande salle. Là, un spectacle effrayant s'offrit à ses yeux.

Des dizaines de corps étaient à terre, recroquevillés sur eux-même, immobiles. Plusieurs tables étaient renversées, et des éclairs de toutes les couleurs tranchaient l'air de part en part, toutes directions confondues.

Au fond de la salle, un grand bouclier magique, d'un vert translucide, avait été formé. Derrière, Ginny ressentit un immense soulagement en voyant Ron, Harry et Hermione, tous les trois aux côtés de Dumbledore et de la plupart des professeurs de Poudlard. Ils avaient tous leurs baguettes sorties, et n'arrêtaient pas de lancer des sorts en direction de l'autre bout de la grande salle, où se tenait une dizaine de Mangemorts, et juste derrière eux, une étrange créature, ressemblant à un énorme chat noir, gros comme un cheval. De cette chose émanait une sorte d'aura grise qui entourait les Mangemorts et bloquait les sorts qui se brisaient contre cette carapace.

La jeune fille resta un moment sans savoir quoi faire, cachée derrière la porte. Peu à peu, le bouclier vert perdait de sa substance, alors que l'aura grise protégeant les Mangemorts n'avait pas faibli. Bientôt, ses amis seraient à découvert, et elle ne voyait pas ce qu'elle pouvait faire pour les aider.

De plus en plus paniquée, elle s'aperçut soudain d'une chose étrange. Le bouclier gris s'étendait d'une parois à l'autre, et formait un écran droit, et non pas sphérique comme celui formés par les professeurs. Si elle trouvait le moyen de pénétrer de l'autre côté, elle pourrait peut-être faire quelque chose !

En réfléchissant à toute allure, Ginny se souvint d'une petite porte située tout au fond, et par où elle avait aperçu une fois un elfe de maison sortir à toute vitesse. Elle courut dans les couloirs vides de Poudlard, craignant à chaque instant de tomber nez à nez avec un Mangemort, mais heureusement, il semblait qu'ils soient tous en train de donner l'asseau.

Arrivée devant la fameuse porte noire, elle prit une grande inspiration, et posa la main sur la poignée. Soudain, elle sentit qu'on la tirait en arrière violemment, elle étouffa un cri.

- Draco !

La jeune fille était incroyablement soulagée de voir le garçon à ses côtés.

- Il faut qu'on aide Dumbledore ! Si on passe par cette porte, on se retrouvera derrière le monstre, et on pourra peut-être le tuer !

- Qu'est ce que tu racontes ?

- Il y a un combat, dans la grande salle ! Ce sont des Mangemorts, et ils sont protégés par un espèce de gigantesque chat !

Le serpentard la fixa un instant, puis soupira et lui dit :

- Allons-y. Tu vas avoir besoin d'aide. Mais on a peut-être une chance, s'ils sont concentrés sur l'attaque. Il va falloir faire vite. Tu devras faire exactement ce que je te dirai, OK ?

Ginny acquiesça, et le garçon passa devant elle. Il entrouvrit la porte, lui fit signe de le suivre, et ils pénétrèrent à l'intérieur.