Voili, voilà le cinquième chapitre ! J'espère qu'il vous plaira et que vous me laisserez une petite review pour me dire ce que vous en pensez…

Chapitre 5

Les jours qui suivirent furent un peu plus joyeux. L'état de Remus semblait s'améliorer substantiellement. Il recommençait à sortir de sa chambre, de plus en plus souvent. Parfois, cela lui arrivait quand même de vouloir rester tout seul, dans sa chambre alors Harry lui apportait des repas, qu'il mange un peu vu qu'il n'avait presque rien avaler ces derniers temps et veillait à ce qu'il dorme. En fait, Remus et Harry s'étaient beaucoup rapproché l'un de l'autre, pour le plus grand plaisir des autres enfants qui, de cette façon, avait droit aux histoires de Remus sur les maraudeurs. Et il y en avait vraiment de pas mal.

Des fois, Remus restait avec les enfants jusque tard dans la nuit et ils s'amusaient tous ensemble, pour le plus grand déplaisir de Mollie Weasley. Elle qui ne voulait pas que les adolescents aient se coucher trop tard. Mais elle ne voulait pas non plus dire au professeur de ne pas rester parce que cela faisait quand même depuis la mort de Sirius qu'elle ne l'avait plus vu aussi heureux que cela. En fait, les enfants arrivaient à lui faire oublier la mort de son meilleur ami.

La fin des vacances approchaient à grand pas et les enfants n'avaient pas encore totalement fini leur devoirs. Mais ils étaient très bien aidés par Remus qui n'avaient aucun mal avec aucune des branches. Et cela faisait que de l'occuper, ce qui était une très bonne chose et, en ce moment même, il était justement entrain d'expliquer à Harry, Ron et Neville la façon dont on préparait la potion que sur laquelle le professeur Rogue leur avait demandé de travailler pour la rentrée. Peut-être que pour une fois, un de leur devoir de potion serait correct.

Les trois filles étaient dans une autre chambre, entrain de discuter et de s'amuser. Elles n'avaient pas besoin d'écouter les explications du professeur Lupin puisque Loona et Ginny allaient rentrer en cinquième et que Hermione avait fini son devoir depuis un bon moment déjà, comme d'habitude.

Tout à coup, un énorme bruit se fit entendre au rez-de-chaussée, ce qui fit se redresser tout le monde.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Harry au professeur Lupin.

- Je n'en ai aucune idée… sûrement la cheminée mais on attendait personne…

La porte s'ouvrit. Derrière elle, se tenait Ginny. Loona et Hermione, qui avaient sûrement été intriguées par le bruit et qui venaient ici en quête d'explications. Que malheureusement, personne ne pourrait leur fournir.

- Personne ne sait qui c'est ? demanda Ginny, qui avait elle aussi pensé à la cheminée.

Les autres haussèrent les épaules et, d'un commun accord, ils décidèrent de descendre au rez-de-chaussée pour voir ce qu'il se passait. Lorsqu'ils arrivèrent à l'entrée du salon, ils se figèrent tous sur le pas de la porte. Le professeur Lupin reprit ses esprits et s'avança à l'intérieur de la pièce.

- Bonjour, professeur Dumbledore.

Effectivement, Albus Dumbledore se tenait devant la cheminée, ses vêtements maculés de poussière. Ses lunettes en demi-lune glissaient doucement le long de son nez et sa barbe, plus grise que blanche à présent, lui arrivait bientôt au genoux.

- Bonjour Remus, bonjour les enfants…

Les autres répondirent à son salut et le professeur Dumbledore demanda à leur parler, ainsi qu'à Tonks qui vint aussitôt qu'on l'appela. Tout le monde alla s'installer autour de la table de la cuisine. Rémus amena du thé pour son ancien directeur ainsi que pour les autres qui en voulaient.

- Que vouliez-vous nous dire, professeur Dumbledore ? demanda Tonks.

- En fait, j'avais une proposition à faire aux enfants, qui je suis sûr ne voudront pas refuser.

Lorsqu'il finit sa phrase, il lança un regard accompagné d'un sourire malicieux à Harry. celui-ci fronça les sourcils, ne comprenant pas pourquoi est-ce que le directeur le regardait comme cela. Il n'avait absolument aucune idée de ce que voulait dire le vieil homme. Apparemment, Dumbledore comprit son interrogation et lui sourit.

- Je voudrais que vous deveniez animagus…

- Animagus ! répétèrent les enfants.

- Vous plaisantez ? demanda Harry.

- Bien sûr que non ! étant animagus, votre puissance n'en serait qu'augmenter et vous deviendrez plus fort… bien sûr, vous ne serez pas déclaré. Il ne faudrait pas que Voldemort sache cela…

- Mais on ne peut pas devenir animagus comme ça professeur, soutint Hermione. Les maraudeurs ont mis longtemps pour se transformer et on n'a pas leur niveau…

- Vous croyez cela, Miss Granger ? Pourtant vous avez déjà fait des choses vraiment plus dures… et la dernière preuve qui me manquait pour être certain que vous en soyez capable, m'a été donnée l'année dernière, lorsque vous vous êtes rendu au département des mystères par vos propres moyens et que vous avez combattu les mangemorts qui s'y trouvaient…

Aucun des enfants ne répondit à cela. Il était vrai que ce qu'ils avaient fait l'année précédente était vraiment courageux et surtout que cela demandait de grand pouvoirs. Quoique sans l'arrivée des membres de l'Ordre, ils ne s'en seraient sûrement pas sorti vivant. Mais là, devenir animagus, c'était vraiment quelque chose à laquelle ils ne s'attendaient pas.

- Et je voudrais que ce soit Remus et Tonks qui vous entraîne… enfin, si cela ne vous pose aucun problème, bien entendu…

- Bien sûr que non !

- Alors, je vous propose de commencer l'apprentissage pendant la fin des vacances et que vous deux, vous veniez à Poudlard pour pouvoir continuer… Sur ce, excusez-moi, mais j'ai du travail qui m'attend à l'école.

- Au revoir professeur…

Le professeur Dumbledore salua tout le monde puis se dirigea vers la cheminée. Prenant une poignée de poudre de cheminette, il entra à l'intérieur et demanda Poudlard avant de disparaître de la vue des autres. Aucun des enfants n'avaient bougé, n'en revenant toujours pas de ce que leur avait demandé de faire le professeur Dumbledore. Et apparemment, ni Remus, ni Tonks ne s'attendaient à cela non plus. Mais après tout, cela pouvait leur être très utile, surtout au niveau de la puissance qui serait, comme l'avait dit le directeur, augmentée lorsqu'ils pourront se transformer.

*

Dans une des pièces inoccupées de la demeure gigantesque des Blacks, Remus et Tonks étaient assis sur des fauteuils, attendant que les enfants arrivent. Ils avaient décidé de commencer tout de suite leur entraînement mais il fallait tout de même qu'ils aient chercher des affaires. Quoique, cela ne leur serait pas vraiment utile.

Pendant qu'ils attendaient, les deux professeurs attitrés lisaient des livres sur la transformation animagus, que Remus avait gardé lors de la mort de Lily et James, puisqu'ils leurs appartenaient. Aucun des deux n'étaient animagus mais puisque le professeur Dumbledore leur avait demandé d'aider les enfants, ils allaient le faire et pour cela, il fallait qu'ils sachent au moins la théorie. Sinon, cela n'irait pas vraiment.

Des bruits de pas se firent entendre dans le couloir et la porte s'ouvrit, laissant apparaître Harry et ses amis qui tenaient leur baguette dans leur main, croyant probablement qu'ils en auraient besoin mais, d'après ce que disaient les livres, cela leur serait totalement inutile. Et ils auraient que la première partie à faire, celle qui leur dirait en quel animal ils se transformeraient. Et après, ce serait une autre histoire. Mais un seul problème à la fois suffisait.

- Vous n'aurez pas besoin de vos baguette les enfants, affirma Remus.

- Mais comment est-ce que cela va se passer. J'ai lu quelque part que la première partie devait nous montrer l'animal qui serait le notre… dit Hermione.

Rémus sourit. Cela lui rappelait vraiment l'année qu'il avait passé à enseigner à Poudlard. Hermione savait toujours tout grâce à sa passion de la lecture.

- Effectivement Hermione… vous allez savoir en quel animal vous allez vous transformer dès aujourd'hui.

- Mais comment est-ce que cela va se passer ? demanda Loona.

- C'est très simple, expliqua Tonks. Vous allez vous allongé et Remus et moi allons lire un texte. Vous sombrerez dans une sorte de semi-sommeil qui ressemble un peu à une transe et là, vous comprendrez.

- On comprendra quoi ? demanda Harry.

- On ne sait pas vraiment, avoua Remus. Aucun de nous deux n'est animagus mais je suis sûr que une fois que vous serez en état de transe, vous saurez ce que cela voulait dire.

- D'accord, lança Ron. Et on commence quand ?

- Tout de suite ! Allez par terre ! s'enthousiasma Tonks.

Les autres furent surpris et amusés de son brusque éclat de voix mais lui obéirent et s'allongèrent sur le sol, attendant de voir ce qui allait se passer.

Harry ferma les yeux, au moment ou son ancien professeur leur demanda de le faire et se laissa bercer par le son de la voix des deux adultes. Il ne comprenait pas ce qu'ils disaient, car tout était dans une autre langue. Il ne saurait dire laquelle, mais il y avait une connotation de latin par-là au milieu.

Petit à petit, il sentait son esprit se vider et sombrer dans une espèce de transe. Les voix de ses deux amis se faisaient de plus en plus lointaines, comme si il s'éloignait de l'endroit où ils se trouvaient. Il n'arrivait plus à avoir de pensées cohérentes et soudain, ce fut le vide complet et il se sentit tomber et s'évanouir.

*

Harry sentit quelque chose de dur sous lui, plus dur que le sol de la maison où il s'était allongé un peu plus tôt, alors qu'il commençait, doucement, à reprendre conscience. Ses doigts se refermèrent sur quelque chose de sablonneux et il entrouvrit les yeux. Au-dessus de lui, il pouvait voir le ciel bleu, sans un seul nuage. Ses sensations commencèrent à réapparaître les unes après les autres et, soudain, il sentit le chaud, presque insoutenable, qui régnait autour de lui. Ce n'était pas une température très courante à Londres.

Il se redressa et regarda autour de lui. Il n'était définitivement plus à Londres. Une mince couche de terre, un peu sableuse, recouvrait le sol plat sur une longueur indéfinissable. Au loin, il voyait quelques arbres, desséchés, qui semblait être là depuis des siècles. Cela devait être une sorte de savane. Génial ! Mais qu'est-ce que je viens faire ici ? D'ailleurs où est-ce que je suis ? J'espère que c'est normal que je me retrouve là…

Sur ces pensées, Harry se mit debout et constata qu'il était pied nu, et vêtu uniquement d'un pantalon qui devait lui arrivé à mi-mollet. Ne cherchant même pas à savoir pour quelle raison il était habillé comme cela, il commença à marcher, droit devant lui puisqu'il ne savait pas vraiment que faire. Les arbres lointains commençaient à se rapprocher, ce qui n'était pas trop mal. Il lui fallait de l'ombre, il n'était pas habitué à devoir supporter des chaleurs pareilles.

Après encore une vingtaine de minutes de marche sous un soleil brûlant, Harry se retrouva à l'ombre des arbres de la plaine aride. Alors qu'il s'appuyait contre le tronc, il ferma les yeux et se mit à réfléchir. Il était censé trouver quelque chose qui le guiderait pour trouver l'animal qui lui correspondait mais qu'est-ce que c'était ? Il n'y avait pas le moindre signe de vie à des kilomètres à la ronde et rien qui pourrait l'aider. Harry soupira, ouvrit les yeux et se figea.

Devant lui, se tenait un immense lion, majestueux et impérial. Il n'était qu'à quelques mètres de lui et se rapprochait encore, à pas lents, comme pour faire durer le plaisir de voir la peur sur le visage de Harry. Pour le garçon, il était impossible de fuir. Le tronc le bloquait par derrière et si il passait par les côtés, le fauve aurait vite fait de le rattraper. D'un autre côté, il n'avait pas envie de partir. Il se sentait mystérieusement attiré par l'animal qui semblait avoir en lui quelque chose d'intriguant. Quoi ? Harry ne saurait le dire mais c'est comme si il savait qu'il devait rester là.

Le lion s'arrêta à, à peu près un mètre de Harry puis cessa de bouger. Ses yeux d'un noir semblable à l'obsidienne le fixait. Harry avait la désagréable impression que l'animal pouvait voir au travers de lui, rien qu'en lisant dans ses yeux. Mais ne dit-on pas que les yeux sont le reflet de l'âme ?

- Harry Potter…

Harry écarquilla les yeux. Comment est-ce qu'un lion pouvait parler. Non, ce n'était pas la bonne question à se poser. Après tout, il pouvait bien parler avec un serpent. Non plutôt, comment est-ce qu'il pouvait comprendre ce que disait un lion ?

- Cela fait longtemps que je t'attend…

- Vous m'attendiez ? Comment est-ce que vous saviez que j'allais venir ? Je n'étais même pas au courant moi-même.

- C'est simple… lorsque l'un sorcier vient au monde, un animal naît aussi, dans ce monde-ci… Et, dans quelques rares cas, le sorcier et l'animal se rencontrent…

- Un animagus ? Quand ils se rencontrent, le sorcier devient animagus… c'est bien cela ?

- Oui Harry Potter… c'est cela.

- Mais comment saviez-vous que j'allais venir, moi ?

- Je ne le savais pas… j'espérais… mais lorsque je te voyais évoluer dans ton monde et que je voyais avec qui tu étais, je me suis dit qu'il y avait une chance pour que cela se fasse…

- Alors vous êtes mon animal ? Lorsque je saurais me transformer je serais un lion ?

- Oui… Tu pourras te transformer en lion. Et lorsque tu maîtriseras la transformation tu seras aussi capable de me parler quand tu le voudras… n'importe quand…

- C'et vrai…

- Bien sûr… mais jusque là, le chemin sera long et difficile… je ne sais pas combien de temps cela prendra avant que l'on puisse se revoir et je te souhaite bonne chance pour ton futur…

C'était là des mots d'adieux et Harry le savait. Est-ce que la discussion était déjà finie ? Est-ce qu'il devait repartir maintenant ? Mais il ne savait pas du tout ce qu'il fallait faire en suite. Il serait à nouveau seul dans cette savane et il n'y aurait plus d'autre apparition de ce genre.

- Comment est-ce que je vais faire pour rentrer ? demanda Harry au lion.

- C'est très simple, lorsque je partirais, tu te rendormiras et tu te réveilleras là où tu étais avant de venir ici… il faut rejoindre tes amis maintenant et n'oublie pas que tu seras un lion et que tu pourras me parler pour me demander des conseils. Bonne chance, Harry Potter.

Sur ces mots, le lion se retourna et repartit dans l'autre direction. A mesure que l'animal s'éloignait, Harry sentait à nouveau son esprit se vider et ferma les yeux. Petit à petit, les bruits de la savane furent remplacé par des voix. Des voix lointaines qui se rapprochaient de plus en plus et qu'il finit par pouvoir identifier comme celle de Tonks et de Remus qui lisait toujours leur texte.

Harry ouvrit les yeux et vit le plafond de bois de la maison des Black se matérialiser devant lui. Lentement, il se redressa pour voir que Ginny et Loona étaient déjà levée et que Ron commençait à se sortir de son sommeil. Quelques secondes plus tard, ce fut autour de Neville et de Hermione de se réveiller et tout les six s'assirent autour de la table qui était dans le fond.

- Alors, demanda Tonks. Est-ce que vous avez pu trouver vos animaux.

- Oui…

- Par contre, coupa Harry. Vous auriez pu nous prévenir qu'on se retrouverait dans un endroit inconnu, quand même…

- C'est vrai, on s'est retrouvé dans une montagne, affirma Hermione.

- Parle pour toi ! s'exclama Ginny. Moi je me suis retrouvée dans une forêt !

- Dans une forêt ? Comme moi, en tout cas, il me semble ! s'exclama Neville

- Moi aussi… déclara Loona.

- Moi j'étais aussi dans une forêt, mais on ne s'est pas vu avec Gin'… et toi Harry, où est-ce que tu étais ?

- Dans une sorte de savane…

- De savane ?

Harry hocha la tête. Apparemment, aucun d'entre eux ne s'était retrouvé au même endroit, puisque aucun d'entre eux ne s'était croisé. Mais cela devait dépendre de quel animal nous était attachés alors, ce n'était pas très surprenant.

- Et on pourrait savoir quels sont vos animaux ? demanda Remus.

- Je suis un lynx, affirma Hermione.

- Une panthère. Dit simplement Neville.

- Moi, un tigre ! s'exclama Loona.

- Un loup, dit fièrement Ron.

- Je suis un renard ! leur dit Ginny.

- Et moi un lion, les renseigna Harry.

- Et ben ! s'exclama Tonks. Ça va faire des ravages lorsque vous pourrez vous transformer ! Ce ne sont pas des animaux très petit, ni que l'on peut croiser dans la rue.

Elle avait tout à fait raison, pensa Harry. Il faudrait qu'il fasse très attention lorsqu'ils seraient capable de se transformer parce que, sinon, les gens risqueraient de paniquer. Mais de toute façon, ils ne pourraient pas vraiment sortir dans la rue vu qu'ils seront à Poudlard.

- Bon, déclara Tonks. Je crois que cela suffit pour aujourd'hui. On ne va tout de même pas passer la journée à travailler. C'est la fin des vacances, il faut quand même penser à s'amuser ! Hein Rem' ?

- Bien sûr… allez vous amuser…

Les enfants remercièrent leur deux nouveaux professeurs et sortirent de la pièce, pour retourner dans les chambres. Ils auraient encore du temps pour s'entraîner et aussi pour finir leur devoir mais, un autre jour. Cela les avait quand même fatigué cette aventure.