Chapitre 15
C'était le premier cours de défense contre les forces du mal de ce mois de février et il portait sur une sorte de créature très étrange. Des Mandalans. Ils ressemblaient beaucoup aux Elfes de maison mais avaient d'énormes griffes au bout de chaque mains.
Tonks leur apprenait comment se défendre contre eux car s'étaient des créatures malfaisantes. Elles se nourrissaient de chair humaine. Mais seulement dont l'âme n'avait pas été corrompue. Ce qui faisait des alliés parfaits pour Voldemort et ses mangemorts. Et c'est pour cela que Dumbledore avait demandé d'induire cela dans le programme.
- Vous voyez les enfants, les Mandalans sont très dangereux. C'est pour cela que je vais créer un bouclier autour de vous pendant que je vais me battre contre un d'entre eux. Est-ce que vous avez tous compris ?
Les élèves hochèrent la tête pour montrer que oui, ils avaient compris et alors, Tonks fit apparaître un bouclier totalement infranchissable avant d'ouvrir la cage puis de la refermer tout de suite pour qu'il y en ait qu'un seul qui se retrouve dehors.
Aussitôt, le Madalans voulu lui sauter dessus mais, immédiatement, Tonks envoya un sort pour le repousser.
- Mandala eximé !
La créature fut projetée en arrière et poussa la cage qui tomba sur le sol, ce qui déverrouilla le cadenas mais Tonks qui était complètement concentrée sur son combat ne le remarqua pas.
- C'est le sort qui permet de les repousser, comme le sortilège « aragna eximé » qui permet de repousser les araignées. Mais il ne peut pas les tuer. Le vrai sort qu'il faut utiliser est celui-ci : Mandala mortem !
Un rayon de lumière rouge vif se dirigea vers la créature au moment où la deuxième arrivait enfin à sortir de sa cage.
La première explosa tandis que la deuxième se jeta sur Tonks, la tête la première. Celle-ci, sous la puissance de l'impact, tomba à terre en poussant un cris d'horreur et de douleur.
- Tonks ! s'écrièrent presque tout la classe, qui comme une fois par semaine depuis le début de l'année , était constituée uniquement de Grinffondor, de sixième et de septième année.
- Mandala eximé ! murmura-t-elle en direction de son agresseur, qui alla se cogner contre le mu du fond de la classe, perdant connaissance.
Elle se remit lentement debout puis se tourna vers ses élèves.
- C'est bon, je vais bien… leur dit-elle pour les rassurer.
Mais malheureusement, ce n'était pas du tout le cas et, à peine eut-elle fini de parler, qu'elle retomba sur le sol, inconsciente. Harry, Ron, Hermione et Neville, tous les quatre assis au premier rang, se précipitèrent au côté de la jeune femme. Le bouclier était tombé puisque Tonks ne le maintenait plus.
Alors que Ron décidait de partir, avec Neville, pour aller chercher Madame Pomfresh et le directeur quand il vit que son amie ne se réveillait pas, Hermione et Harry restaient à ses côtés.
- Vous pouvez retourner à la salle commune, les informa Hermione, faisant son devoir de préfète.
Les élèves obéirent et sortirent tour à tour de la salle de classe, rejoignant la tour des Griffondor avec une inquiétude non-dissimulée pour leur professeur de défense.
- Je vais m'occuper du Mandalan qui s'est échappé, d'acc ? demanda Hermione.
- Ouais, mais fait attention surtout ! je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose.
- Ça va aller ! Essaie de voir ce qu'elle a…
Harry hocha la tête et reporta son attention sur le corps allongés de son amie. Il ne comprenait pas pourquoi elle s'était évanouie. Bien que les mandalans soient très dangereux, ils ne pouvaient pas provoqué des blessures aussi grave sans utiliser ses griffes mais là, la créature était arrivée la tête la première sur Tonks. Elle aurait dû être un peu sonnée, c'est tout.
Harry passa sa main sur le ventre de Tonks afin de lui relever un peu son T-Shirt et voir la blessure. Enfin, il comprit ce qui arrivait à son professeur.
Le ventre de Tonks portait une monstrueuse plaie, à priori faite par un couteau. Cela faisait sûrement assez longtemps qu'elle avait été infligée, seulement l'impact l'avait réouverte.
Elle perdait énormément de sang et Harry était sûr que si on ne lui apportait pas des soins très appropriés le plus vite possible, elle risquait vraiment de mourir.
Heureusement, c'est à ce moment-là que Ron revint avec l'infirmière. Aussitôt que celle-ci remarqua la gravité de la blessure que portait Tonks, elle murmura un sort de guérison qui freina énormément l'hémorragie, sans pour autant la stopper entièrement. Mais c'était suffisant pour que cela ne soit plus très dangereux.
- Que c'est-il passé ? demanda-t-elle à Harry, Ron et Hermione qui était revenue auprès de ses amis lorsqu'elle eut enfermé le mandalan dans sa cage.
- Elle a reçu un coup de boule du Mandalan, expliqua Harry. Mais je pense qu'elle devait déjà avoir une blessure et qu'elle s'est seulement réouverte.
- D'accord, je vais l'emmener à l'infirmerie.
Elle pratiqua le sortilège de lévitation sur la jeune femme et elle allait franchir la porte au moment où le directeur arriva enfin dans la pièce suivit de Neville.
- Merlin ! s'exclama-t-il en voyant l'état de la jeune femme. Est-ce que c'est grave Pompom ?
- Assez, mais elle va s'en sortir. L'hémorragie est presque totalement stoppée. Elle le sera entièrement dans quelques minutes, je suppose.
- Professeur ! interrompit Harry. Est-ce que je peux aller prévenir Remus ?
Le directeur le regarda étrangement, paraissant un peu surpris pendant quelques secondes, mais il finit par acquiescer.
- Bien sûr, et puisque c'est votre dernier cours, et que demain c'est samedi, tu peux passer la nuit là-bas, avec lui. Je suis sûr que ça lui fera plaisir.
- Oh ! et Monsieur Potter, j'apprécierai que vous lui faisiez bien comprendre qu'aucune visite ne sera autorisé avant demain matin, demanda l'infirmière.
- Bien Madame !
Dumbledore et Madame Pomfresh sortirent de la pièce, emmenant Tonks à l'infirmière, laissant les quatre élèves restant, seuls dans la pièce. Ils avaient tous l'air vraiment très inquiets, ce qui était tout à fait normal vu la situation.
Finalement Harry soupira et décida de se rendre à Grimmauld Place immédiatement. Rémus n'apprécierait sûrement pas de savoir qu'il n'a pas été mis au courant tout de suite. Déjà que Harry ne savait pas comment il pourrait le convaincre de ne pas aller la voir immédiatement.
Il fit par de sa décision aux autres.
- On ferait mieux de rentrer pour rassurer les autres…
- Tu as raison Ron, acquiesça Hermione. Et Harry, salue-bien Remus notre part !
- D'accord 'Mione. Et prévenez Ginny que je suis allé à Grimmauld Place et que je ne rentrerai que demain !
Les autres hochèrent la tête puis sortirent alors que Harry se dirigeait vers une deuxième porte, qui menait aux appartements privé de sa professeur et amie.
Il se rendit vers la cheminée et prit une poignée de poudre de cheminette dans sa main droite. Il se plaça dans l'antre et jeta la poudre à ses pieds, en criant bien haut et fort sa destination.
Il arriva dans la maison de son parrain avec un grand bruit et sortit de la cheminée pour rentrer dans le salon. Vide.
Harry fronça les sourcils, se demandant où était passé Remus. Il ne devait pas être bien loin, sinon Dumbledore ne lui aurait pas donné la permission de venir. Peut-être se reposait-il ? Après tout, si sa mémoire était bonne, il était revenu de mission il n'y a pas très longtemps.
Il monta alors l'escalier pour se retrouver dans le couloir du première étage et, se souvenant de sa dernière visite, il marcha directement en direction de la chambre de son ami. Lentement, il ouvrit la porte pour voir Remus endormi sur son lit.
Ça l'embêtait vraiment de devoir le réveiller mais il avait l'air de faire un cauchemar vu la façon dont il s'agitait sous les couvertures. Ça lui soulageait un peu la conscience.
Il se rendit au chevet de son ami et s'assit au bord du lit puis, d'un geste empli de tendresse, il passa sa main sur sa joue.
- Remus, chuchota-t-il. Réveille-toi…
Quelques secondes plus tard, seulement, Remus se réveilla en sursaut, faisant un peu sursauter Harry.
- Calme-toi, Remus, c'est moi…
- Harry, mais qu'est-ce que tu fais là ?
- J'étais venu te parler. Dis-moi, ça t'arrive souvent de faire des cauchemars ?
Remus baissa les yeux et Harry comprit qu'il connaissait déjà la réponse.
- Presque toutes les nuits… En tout cas, quand je suis seul. A Poudlard, ça allait bien mais depuis que je suis rentré…. Il n'y a presque jamais personne dans la maison alors…
Harry hocha la tête en signe de compréhension puis se décida enfin à parler à Remus de ce qui était arrivé à Tonks. Après tout, c'était quand même pour cela qu'il était venu.
- Remus, il fallait que je t'avertisse de quelque chose…
- C'est grave ? demanda-t-il, une légère lueur d'inquiétude dans ses yeux.
- Assez. Il est arrivé quelque chose à Tonks pendant un cours. Elle est à l'infirmerie…
- Quoi ? s'écria Remus, sentant une vague de panique monter en lui. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda-t-il, la voix tremblante.
- Elle a reçu un gros choc dans le ventre et, à ce que j'ai pu voir, elle avait déjà été blessé à cet endroit là. La blessure s'est réouverte et elle a perdu beaucoup de sang. Mais ne t'en fait pas, elle est hors de danger.
Rémus avait écouté toute l'histoire de Harry avec attention et, maintenant, il se préparait à se lever lorsque celui-ci le retint.
- Harry ! il faut que j'aille la voir !
- Madame Pomfresh a dit qu'elle n'aurait droit à aucune visite avant demain et elle m'a demandé de te transmettre le message alors ça ne sert à rien de lui rendre visite maintenant…
- Mais…
- Rémus ! Elle va mieux, d'accord ! L'hémorragie a été stoppée et sa vie n'est plus en danger. Alors, s'il te plait, arrête de t'inquiéter !
Le loup-garou hocha simplement la tête amis Harry voyait bien qu'il s'inquiétait encore pour elle. D'un côté, ça le faisait sourire. Rémus et Tonks avaient l'air de s'être beaucoup rapproché ces derniers temps. Peut-être est-ce qu'il y avait plus que de l'amitié entre eux ?
- Tu l'aimes beaucoup, n'est-ce pas ? demanda-t-il.
Encore une fois, Remus hocha la tête.
- J'ai peur de la perdre…
- Tu l'aimes ?
Rémus releva la tête pour pouvoir regarder Harry dans les yeux. Le garçon ne savait pas si il avait été trop loin. Mais Remus se contenta, encore une fois, de hocher la tête, signifiant à Harry qu'il avait visé juste.
- Elle va s'en sortir, assura Harry.
Il y eut un moment de silence que Harry brisa à nouveau.
- Tu devrais le lui dire…
- Non ! s'écria vivement le loup-garou, surprenant ainsi Harry.
- Pourquoi ?
- Je ne veux pas briser notre amitié…. Ce serait vraiment trop idiot. Et puis, elle est beaucoup plus jeune que moi.
- Une dizaine d'année, c'est pas tant que cela.
- Non, je ne veux pas lui dire…. Toi non plus, tu ne le lui dira rien ?
- Bien sûr que non, ce n'est pas à moi de le faire…
- Merci.
Harry se contenta de lui sourire.
- Tu devrais te recoucher maintenant…. Tu as vraiment l'air crevé !
Rémus soupira. Oui, il était vraiment très fatigué mais il n'avait pas spécialement envie de retomber dans ses cauchemars. C'était tellement horrible.
- Tu voudrais que je reste avec toi ? demanda Harry. Dumbledore m'a autorisé à passer la nuit ici…
- Merci Harry…. Si ça ne te dérange pas ?
- Bien sûr que non…
Harry enleva rapidement ses chaussures et se hissa complètement sur le lit, s'allongeant au côté de son ami.
- Bonne nuit, murmura Harry.
- Bonne nuit…
Remus ferma les yeux, rassuré par la présence de Harry, qui l'apaisait énormément. Au moins, il était sûr de ne pas faire de cauchemar cette nuit-là.
Il ne tarda pas à s'endormir, vite suivi par Harry qui était assez fatigué, lui aussi.
*
Le lendemain matin, Harry se réveilla le premier et sourit en voyant que le sommeil de Remus avait l'air paisible. Lentement, et sans réveiller son ami, il se sortit du lit pour aller prendre une douche et descendre dans la cuisine, préparer le petit déjeuner.
Il s'assit, ayant tout juste fini de tout mettre sur la table, et fut immédiatement rejoint par Remus qui venait de se réveiller. Harry lui fit un sourire que le loup-garou s'empressa de lui rendre.
- Bien dormi ? demanda l'adolescent.
- Oui, je te remercie…. Ça fait longtemps que tu es réveillé ?
- Une demi-heure, à peu près…
Les deux hommes commencèrent à manger, en discutant de tout et de rien, puis Remus passa à la salle de bain avant qu'ils ne partent tous les deux pour Poudlard. Ils passèrent par la cheminée du bureau de Tonks pour ne pas risquer d'atterrir dans une pièce occupée.
Il était moins de huit heure du matin, ce qui leur garantissait de ne croiser aucun élève dans les couloirs. Ils se rendirent directement à l'infirmière, dans laquelle ils entrèrent sans même consulté Madame Pomfresh. Après tout, elle avait dit que Tonks pourrait recevoir des visites dès aujourd'hui.
Ils poussèrent la porte de l'infirmerie pour voir Tonks, assise sur son lit, visiblement s'ennuyant à mourir. Lorsqu'elle les vit, un sourire vint illuminer son visage.
- Enfin de la visite ! bon sang, vous ne pouvez pas savoir à quel point je m'ennuyait !
- Content de voir que tu vas bien ! lui sourit Remus alors que Harry lui montrait, d'un sourire, qu'il était tout à fait d'accord.
Les deux hommes vinrent s'asseoir des deux côtés de leur amie qui les serra dans ses bras, comme on sert des membres de sa famille. Comme l'avait dit Harry lorsqu'il s'était retrouvé lui aussi dans une situation comme cela, elle avait l'impression qu'ils formaient tous les trois une famille.
- En tout cas, tu peux te venter de nous avoir fait une sacré peur ! lui reprocha gentiment Harry.
- Désolé…
- Pourquoi ne nous as-tu pas dit que tu avais une blessure ? demanda Remus.
- C'est vieux…. Vous savez, je n'y pensais vraiment plus…
- Comment est-ce que c'est arrivé ? demanda Harry.
- Oh ! C'est…. Ça c'est passé quand j'avais quinze ans…. Je me promenais dans le côté Moldu de Londres avec mon meilleur ami…. Il avait dix-huit ans…. Cette nuit-là, on a été attaqué…. Je ne sais pas qui étaient ces types mais ils avaient des couteaux et ils nous ont poignardé tous les deux. J'ai failli y rester mais heureusement les secours ont pu me soigner à temps…. Mon ami est mort…
- Tonks, je suis désolé, murmura Harry, qui s'en voulais d'avoir posé cette question.
- C'est pas grave, c'est vieux…
Mais la voix de Tonks n'étaient vraiment pas stable. Ça se voyait bien que c'était une blessure qui n'était pas entièrement guérie. Elle avait encore des larmes dans les yeux, quand elle en parlait.
Rémus prit la jeune femme dans ses bras, dans un geste impulsif, et elle se laissa aller dans l'étreinte bienveillante. Elle enfuit son visage dans le creux de son cou alors que des larmes commençaient à couler le long de ses joues. Rémus passait machinalement la main dans les cheveux de Tonks.
Harry se sentait un peu de trop et il décida de s'éclipser discrètement, au moment où il sortit de la pièce, il tomba sur Madame Pomfresh qui sembla très étonné de le voir.
- Qu'est-ce que vous faites-là, monsieur Potter. Je ne vous ai pas autorisé à venir rendre visite à Miss Tonks. Elle a encore besoin de repos et je dois l'examiner.
- Est-ce que cela ne pourrait pas attendre encore un petit moment, Madame Pomfresh. Ce n'est pas vraiment le moment de rentrer…
La femme jeta un œil à travers la vitre transparente et vit la scène. Bien qu'elle n'y comprenait pas grand chose, et que cela devait bien être la première fois qu'elle voyait Tonks pleurer, elle opta en faveur de son élève et repartit dans son bureau.
