Voilà le nouveau chapitre de la fic et je voudrais tout particulièrement remercier Misslulu qui est devenue ma bêta-lectrice… d'ailleurs, vous pouvez vous aussi la remercier parce que c'est grâce à elle que ce chapitre est plus lisible, sans toutes mes fautes d'ortho…
Allez, mille merci Lulu et bisous !!!
Chapitre 16
Le cours de métamorphose, le dernier de la journée, venait de s'achever et Harry était entrain de faire son chemin dans les couloirs de l'école pour retourner à la tour des Griffondors en compagnie de Ron et Neville. Hermione devait aller vérifier quelque chose à la bibliothèque pour son devoir de potions. Ils allaient tous les trois atteindre le couloir où se trouvait le portrait de la Grosse Dame lorsque le directeur arriva devant eux.
- Harry est-ce que tu voudrais bien m'accompagner dans mon bureau, s'il te plait. J'ai à te parler de choses très importantes.
- Bien sûr Professeur…
Harry dit à Neville et Ron qu'il les rejoindrait plus tard puis, il partit dans la direction opposée, suivant le directeur dans le dédale de couloir qu'était le château.
Ils arrivèrent devant la statue qui bouchait l'entrée de son bureau.
- Crème Canari.
La statue pivota et les deux hommes montèrent en haut des escaliers puis entrèrent dans l'office du directeur.
- Prends place, Harry, je t'en prie…
- De quoi est-ce que vous vouliez me parler, professeur ? demanda Harry en s'asseyant. Est-ce que cela a quelque chose à voir avec Voldemort ?
- Oui, Harry. Il faut que tu saches quelque chose de très grave. Voldemort a prévu une attaque à Privet Drive, demain dans l'après-midi.
- Quoi ! Mais pourquoi ?
- Parce qu'il veut supprimer la seule personne qui permet encore de maintenir le sortilège de ta mère.
- Ma tante ! Il veut tuer ma tante !
- Oui, Harry, mais ne t'en fait pas, nous allons envoyer quelqu'un demain après-midi, juste avant que l'attaque ait lieu.
- Pourquoi est-ce que vous ne le faites pas tout de suite. Vous ne pensez pas que cela serait plus prudent ?
- Je sais ce que tu penses mais je ne voudrais pas que Voldemort sache qu'ils ne sont plus à Privet Drive. Comme cela, nous pourrons capturer certains de ses mangemorts. Mais ne t'en fait pas, nous arriverons de toute façon bien assez tôt pour sauver ta famille.
- D'accord Professeur, mais où est-ce qu'ils vont aller après… Je veux dire, si les mangemorts attaquent la maison de Privet Drive, cela veut dire que cela n'est plus un endroit sûr. Et puis, ils vont sûrement tout détruire.
- Je pense que je vais les faire rester à Poudlard pendant quelque temps et ensuite, j'aviserai.
- À Poudlard ? s'étonna Harry. Comment est-ce que vous aller faire pour faire accepter cela à mon oncle ?
- Je pense que je saurais m'y prendre. Tu sais, les gens sont souvent bien plus coopératifs lorsque leur vie est en danger. Maintenant, retourne à ton dortoir, Harry. tes amis doivent t'attendre. Surtout Miss Weasley.
Harry rougit à l'illusion de son professeur. Celui-ci avait un regard et un sourire malicieux. Il remercia le directeur puis sortit de son bureau, se dirigeant directement vers la tour des Griffondors.
- Qu'est-ce que te voulait le directeur Harry ? demanda Ginny en venant poser doucement ses lèvres sur sa bouche.
- Il va y avoir une attaque à Privet Drive, expliqua Harry alors que Ron et Neville les avaient rejoints. Elle aura lieu demain mais Dumbledore voulait me le dire. Il va quand même intervenir.
- Et qu'est-ce que tu vas faire ?
- Envoyez une lettre à Dudley. Dumbledore ne veut pas que je les prévienne mais on ne peut pas savoir ce qu'il va se passer dans la tête de Voldemort ou de ses mangemorts. Ils seraient capables de changer de plan et d'attaquer plus vite.
- Tu es sûr de ce que tu fais Harry ? demanda Neville.
- J'ai un mauvais pressentiment, déclara Harry. et j'ai appris à toujours suivre mon intuition.
- Alors fais-le ! intervint Ginny. Si tu penses qu'il le faut, fais-le !
- Merci Gin'…
Harry prit un morceau de parchemin et une plume puis, il commença à écrire sa lettre, d'une écriture vive et énergique.
Salut Dudley,
Écoute, je sais que je t'avais promis de ne pas t'écrire si tu te trouvais chez toi pour pas que ton père le remarque, mais c'est vraiment très, très important.
Je sais de source sûre que des mangemorts vont attaquer Privet Drive, parce qu'ils en ont après Tante Pétunia, à cause de l'histoire de ma mère.
Ce n'est pas obligatoire de les réveiller tout de suite parce que les mangemorts vont passer à l'attaque demain (samedi), mais il ne faut pas que vous restiez à la maison pendant la journée.
Dumbledore va envoyer quelqu'un mais je préfère que vous ne soyez pas à l'intérieur (on ne sais jamais ce qu'il peut se passer).
Vous allez sûrement devoir rester un moment à Poudlard (c'est bien, on pourra se revoir).
Bon, ciao
Harry
Il se dépêcha de se rendre à la volière, accompagné par Ginny et chercha Hedwige. Lorsqu'il la trouva enfin, il la sortit de la grande cage et attacha la lettre à sa patte.
- Allez ma belle ! Il faut que tu apportes cela à Dudley. Et s'il te plait, fait vite !…. C'est une question de vie ou de mort.
La chouette hulula avant de s'envoler. Harry la regarda s'éloigner à grand coup d'aile, emportant avec elle le précieux fardeau.
*
À des milliers de kilomètres de là, au beau milieu de la nuit, Dudley fut réveillé par de petits coups de bec donnés sur les carreaux. Il ouvrit les yeux et reconnu au premier regard la chouette qu'il avait pris l'habitude d'accueillir lorsque son père n'était pas là. Il s'empressa d'aller lui ouvrir et, tout en donnant un petit biscuit sec à Hedwige, il ouvrit la lettre, se demandant pourquoi est-ce que son cousin lui envoyait du courrier à cette heure-là.
Au fur et à mesure qu'il lisait la lettre, son visage se décomposait. Des mangemorts allaient les attaquer. Et Harry lui disait de ne pas aller réveiller ses parents parce qu'ils avaient le temps. Mais comment est-ce qu'ils allaient faire pour leurs échapper ? Ils ne pourraient jamais se défendre tous seul et si les secours arrivaient trop tard, ils se feraient tuer ? Non, il ne fallait pas penser à cela. Et si Harry disait que cela allait bien se passer, il lui faisait confiance. Reste encore à savoir ce que dirait son père en apprenant la nouvelle !
*
- Queudver ! appela le seigneur des ténèbres.
- Oui, maître ?
Le petit rat s'agenouilla devant son maître et baissa la tête en signe de soumission. Voldemort parut satisfait de cette marque de respect et afficha ce qui sur le visage d'une autre personne aurait pu passer pour un sourire.
- Relève-toi Queudver !
Il obéit.
- Va prévenir ceux qui participeront à l'attaque de demain qu'elle a été avancée. Ce vieux fou de Dumbledore croit que je vais aller à Privet Drive en fin d'après-midi alors devançons-le. Nous irons en tout début d'après-midi.
- Bien maître, mais ne pensez-vous pas que les moldus puissent vous voir ? se risqua Queudver, se préparant déjà à la punition dont allait être accompagné la question.
- Non, vois-tu, tout le monde sera dehors à cette heure-ci. Maintenant va, et dépêche toi !
- Bien Maître…
Queudver sortit de la salle en vitesse, trop heureux de ne pas avoir eu à subir les foudres de son maître. Il partit pour accomplir sa mission. Voldemort, quant à lui, se contenta de se baisser pour pouvoir caresser la tête de Nagini, son fidèle serpent.
- Bientôt, Potter n'aura plus aucune protection, déclara-t-il avant d'éclater d'un rire glacial.
*
Le lendemain matin, Harry se réveilla de bonne heure. Il n'avait pratiquement pas dormi de la nuit, ayant peur du sort qui attendait les Dursley. Bien sûr, Dumbledore avait dit que des gens seraient envoyés à Privet Drive pour les protéger mais…. Et s'ils arrivaient trop tard ? Il commençait tout juste à bien s'entendre avec sa tante et son cousin. Il ne voulait pas les perdre maintenant.
On était samedi, donc il n'y avait pas de cours. Heureusement parce que sinon, il n'aurait jamais été capable de se concentrer dessus. Dans quelques heures à peine, les mangemorts allaient attaquer sa maison. Pourvu que tout se passe bien !
Ce jour-là, il y avait une sortie à Pré-au-Lard à laquelle Harry avait prévu de se rendre avec sa petite amie. Mais c'était avant de savoir ce qui allait se passer alors il y avait renoncé.
- Alors Harry, demanda Ginny. Est-ce que tu viens, oui ou non ?
- Non, je ne pense pas que je vais venir, je n'ai pas trop la tête à cela. J'espère que tu ne m'en veux pas ?
- Bien sûr que non Harry ! Mais je vais aussi rester, je pense.
- Non Gin' ! Tu n'as pas besoin de te priver d'une journée comme celle-ci juste à cause de moi.
- Mais Harry…
- Il n'y a pas de mais ! déclara Harry en posant deux doigts sur la bouche de la jeune fille pour l'empêcher de parler. Tu vas y aller et tu vas t'amuser ! Et puis, je suis sûr que Fred et Georges seront ravis de revoir leur petite sœur un moment !
- Merci beaucoup Harry, fit la jeune fille en lui offrant un de ses plus beaux sourires.
- Allez, file ! lui ordonna-t-il gentiment après un dernier baiser.
*
À Privet Drive, Vernon et Pétunia étaient dans la cuisine, entrain de manger leur petit déjeuner lorsque Dudley entra dans la pièce, la lettre de Harry à la main. Comment est-ce qu'il allait s'y prendre pour leur annoncer la nouvelle ? Il avait réfléchi à cela toute la nuit mais il n'avait toujours pas trouver la réponse. Il allait improviser.
- Maman, Papa, il faut que je vous parle.
Les deux adultes levèrent des yeux étonnés vers leur fils. Jamais ils ne l'avaient vu aussi sérieux que cela.
- Qu'est-ce qu'il y a Dudley ? demanda sa mère.
- J'ai reçu une lettre de Harry la nuit dernière, déclara-t-il après un moment de silence.
Il n'eut pas le temps de continuer son explication que déjà son père proférait toutes sortes d'insultes sur le compte du jeune garçon qui osait les déranger alors qu'ils avaient presque réussi à oublier son existence. Voyant que son fils avait l'air de trouver le contenu de cette lettre assez important pour en parler devant Vernon, Pétunia le fit taire et redonna la parole à Dudley.
- Il dit que des mangemorts vont attaquer la maison et qu'il faut qu'on parte maintenant.
- Quoi ?! rugit l'oncle Vernon en prenant la lettre des mains de son fils et en la lisant rapidement. Comment est-ce que ce morveux se permet de nous dire que l'on doit partir. Est-ce qu'il croit qu'on va vraiment l'écouter ? Non mais, pour qui est-ce qu'il se prend !
Pétunia, elle, n'avait pas bougé ni parlé depuis l'annonce fracassante de son fils mais elle était devenue blanche comme un linge. Des mangemorts allaient attaquer. Il fallait préparer leur bagage et partir d'ici le plus rapidement possible !
Elle se leva.
- Vernon, il faut aller préparer nos affaires immédiatement, déclara-t-elle.
- Tu ne vas quand même pas croire aux sornettes que nous débite le gamin !
- Les mangemorts sont capables de faire cela, je préfère ne pas prendre de risque.
- Fait comme tu veux Pétunia, mais moi je ne ferais pas ce plaisir-là à Potter. Tu verras, il ne se passera rien du tout !
- Viens Dudley ! On y va.
La tante de Harry prit son fils par la main et l'entraîna en haut des escaliers.
- Prépare tes affaires, prend seulement l'essentiel… et fait vite, s'il te plait ! C'est très dangereux de rester là !
- Oui maman…. Tu crois que les amis de Harry vont arriver à temps pour sauver papa ?
- Je l'espère mon chéri…. De toute façon, on ne pourra pas faire grand chose pour le faire changer d'avis. Maintenant, vite !
*
Le seigneur des ténèbres avait réuni tous ses fidèles pour mettre au point les derniers préparatifs de l'attaque de Privet Drive. Ils étaient quatre à participer à la mission : Macnair, Nott, Avery et Malefoy. L'attaque avait été avancée à midi pile, pour ne pas risquer de rencontrer les Aurors. Voldemort était presque certain d'avoir un traître dans ses rangs mais il ne savait pas qui c'était. [pour ce qui es de l'attaque des cachots pendant Noël, ce n'était pas parce qu'il avait découvert la trahison de Rogue, ce sera expliquer dans un autre chapitre].
- Allez-y maintenant et plus vite vous vous serez débarrassez de cette moldue, mieux se sera !
- Oui, Maître. Bien Maître !
Les quatre concernés sortirent de la pièce pour partir en direction de Privet Drive.
*
Dudley arriva au rez-de-chaussée et remarqua que sa mère était déjà prête et essayait de convaincre Vernon de partir avec eux. Mais c'était peine perdue. Jamais il n'accepterait de croire aux dires de son neveu.
- Bon, tant pis, j'espère que les Aurors arriveront à temps pour toi, soupira Pétunia. Viens Dudley, on y va.
- Et est-ce que je pourrais savoir où vous comptez aller ?
- Je n'en sais rien, on avisera…. Allons-y.
Elle prit son fils par la main et leurs bagages avec puis, ils sortirent de la maison, faisant bien attention pour voir si personne n'arrivait, Dudley aperçu des silhouettes au loin. Elles avaient l'air menaçantes.
- Maman ! C'est eux ! Ce sont les mangemorts !
- Vite on court ! Par là.
Elle indiquait la direction opposée à celle d'où venaient leurs adversaires.
*
De son côté, Dumbledore décida de s'y prendre un peu plus vite, et lui ainsi que quelques Aurors partirent en fin de matinée. Le directeur demanda à Harry de les attendre dans son bureau, bien que celui-ci aurait grandement voulu pouvoir les accompagner.
Ils transplanèrent à quelques mètres de Privet Drive et ils commencèrent à marcher en direction de la maison de Harry.
Avant même de l'atteindre, ils virent deux personnes arriver en courant dans leur direction, quelques bagages en mains. Dumbledore reconnut immédiatement Pétunia et comprit tout de suite que Harry avait contré ses ordres et avait prévenu les autres de l'attaque. Il se demandait s'il devait être fâché contre lui mais dès qu'ils le rejoignirent, il comprit que cela avait été une bonne chose.
- Monsieur ! s'exclama Pétunia qui reconnut l'homme. Des mangemorts, ils sont déjà presque à la maison. Mon mari n'a pas voulu nous écouter et il est resté à l'intérieur ! dit-elle d'une traite.
- Très bien, on va y aller ! acquiesça Dumbledore alors que les Aurors étaient déjà en chemin. Mais pour que vous soyez en sécurité, il va falloir que vous touchiez tous les deux cet objet.
Il leur montra un éclat de vase, apparemment très vieux. Les moldus se regardèrent sans rien y comprendre du tout. Comment est-ce que ce morceau de vase pourrait les mettre en sécurité ? Comme s'il avait lu dans leur esprit, Dumbledore leur expliqua.
- C'est un Portoloin. Vous serez immédiatement transporter dans mon bureau, à Poudlard, où Harry vous attend déjà. Je vous rejoindrai le plus vite possible.
Sur ce, il partit rejoindre les Aurors, laissant Pétunia et Dudley, seuls, dans la rue, avec le Portoloin. Ils se regardèrent encore une fois et, finalement, Pétunia prit la main de son fils et l'emmena sur l'objet en même temps qu'elle-même le touchait. Tous les deux se sentirent comme absorbé et lorsqu'ils furent enfin capables de rouvrir les yeux, ils virent un décor qui les éblouis.
Sur tous les murs, il y avait des tableaux qui bougeaient et leur faisaient des signes de la main. Et sur un perchoir, devant eux, il y avait un magnifique oiseau rouge et les deux moldus pouvaient aussi entendre son chant mélodieux remplir la salle. Et au beau milieu de tout cela, il y avait Harry. Harry qui se leva dès qu'il les vit.
- Mon Dieu ! Vous allez bien tous les deux ?
- Oui, merci Harry, dit Pétunia en étreignant son neveu après que celui-ci ait échangé une poignée de main avec Dudley. En tout cas, c'est grâce à toi. Si tu ne nous avais pas prévenu, nous n'aurions pas réussi à nous enfuir à temps.
- Et Oncle Vernon ?
- Il n'a pas voulu nous écouter, intervint Dudley. On ne sait pas si ton directeur est arrivé à temps pour le sauver. Je l'espère…
- Moi aussi… soupira Harry. Et sinon, vous allez rester là pendant quelque temps ! Ça va être cool !
- Ouais ! s'enthousiasma Dudley. Je vais pouvoir voir les passages secrets et toutes les personnes dont tu m'as parlé !
- Et moi je vais enfin avoir l'occasion de connaître ce lieu magique dont Lily s'extasiait !
- Je vous ferais une visite guidée un de ces jours.
Ils n'eurent pas le temps de continuer leur conversation car Dumbledore arriva, seul malheureusement. Les autres comprirent tout de suite la raison de cela. Pétunia fondit en larmes, soutenue par Harry qui essayait tant bien que mal de la réconforter. Dudley réagit moins violemment, sûrement encore sous le choc.
Harry ne connaissait que trop bien ce moment, après l'annonce brusque de décès d'une personne. Où l'on n'y croit pas encore vraiment et pendant lequel on n'arrive pas encore à pleurer. Et on réalise, mais on ne veut pas pleurer. Cela peut durer longtemps mais on finit toujours à un moment par retrouver quelque chose qui nous fait penser à la personne disparue. On réalise qu'on ne l'a reverra plus jamais et on craque. On pleure pendant longtemps sans pouvoir s'arrêter. Exactement comme Remus pendant les vacances d'été.
- Dudley, Pétunia, je suis vraiment navré. Je vous dirais demain matin comment est-ce que cela va se passer pour vous mais je crois que le mieux pour l'instant serait de vous reposer. Harry va vous mener dans vos quartiers. Vous pouvez laisser vos bagages ici, ils seront pris en charge pas les Elfes de Maison.
Il fit une pause pour voir si les deux moldus le suivaient encore. Apparemment c'était le cas. Ils hochèrent la tête pour montrer leur accord avec ce qu'il leur disait. Dumbledore se tourna ensuite vers Harry. Il avait l'air triste, mais il tenait le coup. Il semblait à même d'accomplir la mission qu'il lui avait donné.
- Harry, les quartiers qui ont été mis en place pour ta famille sont ceux où Remus était resté en début d'année. Le mot de passe est « Rose Red »
- Bien professeur !
Il se leva et se dirigea vers la porte lorsque le directeur l'arrêta.
- Oh et Harry ! Je dirais à Miss Weasley l'endroit où elle pourra vous trouver lorsqu'elle reviendra de Pré-au-Lard.
- Merci professeur !
Harry suivit sa tante et son cousin hors du bureau du directeur et les accompagna dans les anciens quartiers de Remus. Il restait encore quelques affaires de magie, tels des livres et en particuliers quelques-uns de Défense contre les forces du Mal.
- Vous avez besoin de quelque chose tous les deux ? demanda Harry.
- Non merci, Harry, répondit sa tante d'une voix étranglée. Il y aurait une chambre à coucher par ici ?
- Bien sûr. Je vais te la montrer. Dudley tu veux venir ?
- Je vais t'attendre là Harry…
- Je reviens tout de suite.
Il monta l'escalier qui menait à deux chambres. Apparemment le directeur avait déjà pensé à tout arranger. Il la mena dans une des chambres et la laissa entrer.
- Si tu as besoin de quoi que ce soit, demande-moi ce que tu veux d'accord ?
- Bien sûr…. Merci beaucoup Harry mais pour l'instant, j'ai seulement envie de rester un peu seule.
- D'accord, à tout à l'heure !
- À toute à l'heure…
Harry laissa sa tante dans la chambre et retourna où il avait laissé son cousin. Il était assis dans un des fauteuils et Harry pris place à côté. Ils restèrent tous les deux seuls pendant un moment, à se regarder sans rien dire. Finalement le Survivant prit la parole.
- Dudley, tu sais que si tu as besoin de quelque chose…
- Je te le demanderais, je sais…. J'aimerais juste avoir quelque chose à faire. Ne pas rester là, à me tourner les pouces.
- Et qu'est-ce que tu dirais qu'on aille aux cuisines, chercher un truc à manger ? Je commence à avoir faim.
- T'es pas le seul ! Je n'ai rien mangé depuis hier soir !
- Je laisse juste une note pour dire qu'on revient tout de suite. Si Tante Pétunia redescend…
Harry fit apparaître un morceau de parchemin et une plume pour ensuite griffonner quelques mots en vitesse. Il se dirigea ensuite vers la sortie, suivit par son cousin qui découvrait avec émerveillement ce qu'il y avait dans les couloirs de l'école.
*
Une fois arrivés dans les cuisines, Harry et Dudley furent accueillis par Dobby qui s'était précipité vers eux dès qu'il avait aperçu Harry.
- Monsieur Harry Potter est venu rendre visite à Dobby. Monsieur Harry Potter à besoin de quelque chose ? Harry Potter peut demander à Dobby ce qu'il veut. Dobby se fera une joie de l'apporter à Monsieur Harry Potter.
- Oui, Dobby, j'aimerais que tu m'apportes un repas pour trois, s'il te plait.
- Tout de suite Monsieur Harry Potter.
Les Elfes s'activèrent alors de toute part pour leur fournir ce qu'ils avaient demandé.
- C'est incroyable ! S'exclama Dudley. Je n'en reviens pas que vous ayez le droit de venir comme ça vous servir !
- Et bien en fait, on n'a pas vraiment le droit, expliqua Harry alors que les Elfes de Maison apportaient le tout. Merci, on va y aller maintenant…. À bientôt Dobby.
- À bientôt Monsieur Harry Potter.
Les deux garçons se retrouvèrent dans les couloirs de l'école et alors qu'ils marchaient tous les deux côtes à côtés, Dudley reprit la parole.
- Vous n'avez pas le droit d'aller aux cuisines et tu y vas quand même ?
Il y avait dans sa voix de l'incrédulité mais aussi de l'admiration.
- Il faut bien que Monsieur Potter maintienne sa réputation de l'élève violant le plus de règles.
La réponse était venu d'une voix derrière eux. Ils sursautèrent et se retournèrent. Harry soupira en voyant la personne mais Dudley, apparemment, n'était pas trop rassuré. Et il y avait de quoi. C'était le professeur Rogue et pour quelqu'un qui ne le connaissait pas, il pouvait vraiment paraître menaçant.
- Professeur Rogue, je ne voulais pas briser de règle, je vous l'assure. Mais ma tante et mon cousin n'ont pas vraiment eu le temps de déjeuner ce matin, suite à un départ plutôt précipité. Vous ne voudriez pas que je les laisse mourir de faim ?
L'excuse était vraie et Rogue le savait. De toute façon, il n'aurait pas eu envie de punir Harry, surtout après avoir été mis au courant de la mort de son oncle. Il se contenta de hocher la tête et allait repartir lorsqu'un cri, suivi d'éclats de rire se firent entendre.
Les trois hommes coururent dans la direction pour aller voir ce qu'il se passait et arrivèrent devant une scène qui mit Harry passablement en colère et laissa Dudley complètement abasourdi.
Malefoy, Crabbe et Goyle se tenaient devant un pauvre deuxième année, dont Harry ne savait pas la maison, et apparemment, lui faisaient peur. Ce dernier était recroquevillé dans un coin et les trois riaient. À côté d'eux, il y avait Remus Lupin qui était dans l'école pour rendre visite à Tonks pour qui il se faisait toujours du souci.
- Monsieur Malefoy, je vous prierais d'arrêter d'importuner les plus jeunes que vous ! lui disait calmement Rémus.
- Et pourquoi devrais-je vous écouter ? Je vois déjà pas ce que vous foutez là ! Le directeur est complètement taré d'autorisé des créatures telles que vous à rester dans l'école.
À ces mots Rémus blanchit et Harry perdit l'once de calme qui lui restait encore. Sortant de l'ombre, il s'approcha de Malefoy par derrière et le fit violemment se retourner, avant même que ces deux sbires n'aient pu faire quelque chose. D'ailleurs ils n'auraient rien fait, étant devant un adulte.
- Malefoy ! Je te conseille vivement de la fermer et si je t'entends dire ne serait-ce qu'une seule fois de plus quelque chose de désobligeant envers Rémus, je te jure que tu le regretteras amèrement.
Le ton qu'il avait employé était très clair et contrôlé, bien qu'il bouillonnait de rage intérieurement. Non mais de quel droit ce type parlait comme cela à Rémus ? Il ne pouvait pas laisser passer cela.
- Et pourrais-je savoir pourquoi est-ce que tu te soucies tant de ce loup-garou ?
- Parce que pour moi, il fait partie de ma famille alors maintenant, je te conseille de ne plus jamais insulté un des membres de ma famille. Et je peux déjà te dire que, en plus de Remus, cela englobe Tonks ! Capische ?
- Ça tu me le paieras Potter…. Attends que Rogue soit au courant du fait que tu m'as menacé ?
- Je ne crois pas avoir entendu Potter vous menacer, Monsieur Malefoy…
Rogue sortit alors à son tour de l'ombre pour reprendre le contrôle de la situation.
- Je me vois contraint de vous mettre en retenue, pour attitude désobligeante envers un adulte. Mr Crabbe, Mr Goyle, je vous conseille maintenant de regagner votre salle commune, à moins que vous ne vouliez accompagner Monsieur Malefoy. Et vous, Monsieur Salmon, vous feriez aussi mieux de rejoindre vos camarades.
- Oui, Professeur Rogue.
- Monsieur Malefoy, je veux vous voir à huit heure mardi, dans mon bureau.
- Bien Professeur… marmonna Drago tout en repartant.
- Merci Sévérus…
Rogue baragouina quelques mots incompréhensibles avant de partir rejoindre les cachots. Il avait peut-être fait ami/ami avec Potter mais c'était pas pour cela qu'il avait envie d'être gentil avec tout le monde. Rémus sourit avant de se retourner vers les deux garçons.
- Au fait, commença Harry. Rémus, je te présente Dudley… Dudley, je te présente Rémus Lupin…
- Enchanté !!!
- Tu veux venir avec nous Rémus ? On revient des cuisines et on comptait manger quelque chose dans les quartiers où vont rester Tante Pétunia et Dudley.
- Je ne voudrais pas vous déranger…
- Mais non ! Bien sûr que tu ne nous dérangeras pas. Et comme je te l'ai déjà dit, et que je viens de le redire en face de Malefoy, pour moi tu fais partie de ma famille !
- D'accord, Harry…. Je viens. Mais peut-être que tu ferais mieux de te dépêcher. Ginny doit déjà être partie à ta recherche.
- Ginny ? s'étonna Dudley. Tiens, tiens, intéressant…. Je croyais que c'était seulement une amie…
- Oui, bon…
Rémus se mit à rire et tous les trois se dirigèrent vers les quartiers de résidence des Dursley. Ils y retrouvèrent Ginny en grande conversation avec la Tante Pétunia.
- OH ! Tante Pétunia, je vois que tu as fait la connaissance de Ginny. Alors, je te présente, Rémus Lupin.
- Enchanté madame..
- Moi de même.
- Et Gin', je te présente mon cousin Dudley.
- Salut !
- Salut !
Après toutes ses présentations, Ginny vint se lover dans les bras de Harry qui l'embrassa tendrement sous le regard amusé de son cousin et attendris des deux adultes.
Ils prirent le repas tous ensemble, la quantité de nourriture qu'avait donné les elfes de Maison étant largement suffisante puis restèrent encore un petit moment avant que Ginny n'annonce qu'elle doive partir. Elle donna un dernier baiser à Harry avant de sortir.
*
Remus et Harry se tenaient dans un couloir, entre les quartiers desquels ils sortaient et le chemin menant à la tour de Griffondor. Ils venaient de sortir, Dudley et Pétunia ayant eut un *break-down*, ils avaient préféré les laisser seul.
Ils étaient en train de marcher silencieusement quand Harry s'arrêta. Rémus se retourna vers lui, inquiet. Il fixait le sol.
- Harry est-ce que ça va ? demanda gentiment Remus en revenant sur ses pas et en passant un bras autour des épaules de Harry.
- Non, murmura celui-ci en venant se pelotonné contre le loup-garou.
Harry enfouit sa tête dans le creux de son cou et entoura sa taille de ses bras.
- Je ne voulais pas montrer quoi que ce soit devant Dud' et Tante Pétunia, mais ça me fait mal. Je veux dire, mon oncle ne m'a jamais aimé, ni bien traité, ni rien mais il faisait quand même partie de ma famille et savoir qu'il est mort…. Et que, encore une fois, c'est ma faute…
Les larmes couraient sur les joues de Harry et Remus le serra fermement dans ses bras, l'embrassant sur le front.
- Ce n'est pas ta faute Harry…. Ce n'est pas ta faute…
