N/A:
X Cette histoire a été écrite en 2004, avant même la sortie de Half-Blood Prince. Elle est donc AU (alternate universe) et ne suivra pas les évènements des livres 6 et 7, ainsi que ceux de l'épilogue. (EWE)
X Cette fic est Post-Poudlard et se concentre sur le couple Ron/Hermione. Elle est aussi le prologue de « Célibataire endurci ».
Bonne lecture!
–Kat
Disclaimer: Le monde d'Harry Potter, ses personnages et tout le reste appartient à JK Rowling.
Moments inoubliables
Harry n'en revenait tout simplement pas. Il avait là, dans ses bras, emmitouflé avec amour, le plus joli bambin que la Terre ait été donné d'avoir. Il y avait à peine quelques heures que le petit garçon était né, mais déjà, Harry l'adorait! Il était tellement précieux.
Ému, le Survivant laissa couler une larme sur sa joue alors que le bébé enroulait ses petits doigts autour de son auriculaire. Parfois, l'enfant ouvrait avec difficulté ses mignons petits yeux, laissant apparaître ses deux iris d'un bleu foncé, qui laissaient deviner une future couleur marron. Il avait un fin duvet châtain sur le dessus de la tête, ce qui le rendait totalement adorable. Il semblait si fragile et vulnérable.
Avec une tendresse non feinte, Harry releva enfin son regard de sur le petit, et regarda la mère de celui-ci. La jeune femme venait tout juste d'être transférée de la salle de travail à cette magnifique petite pièce très relaxante et accueillante. Elle semblait encore affreusement épuisée, mais ô combien heureuse. Elle regardait son fils avec des yeux remplis d'étincelles d'amour.
Par contre, le plus charmant de tous était sans doute le père du bambin. Il avait encore les yeux rougis d'avoir tant pleuré à la première vu de son enfant, et un magnifique sourire fendait son visage jusqu'aux oreilles. Dans ses yeux, un éclat d'amour, représentant toute l'affection qu'il portait à sa femme et à son premier-né, brillait de mille feux.
« Il est magnifique, » dit alors Harry.
« N'est-ce pas? » Répondit Ron, particulièrement fière, ce qui déclencha un léger petit rire épuisé de la part d'Hermione.
Harry sourit à ses meilleurs amis et s'assit dans un luxueux fauteuil qui était placé près du lit de la jeune mère. Ron était de l'autre côté d'Hermione, directement assis sur le lit, et caressait les cheveux trempés de sueur de cette dernière. Le petit garçon était toujours dans les bras de son parrain, mais il s'était endormi.
« Vous êtes-vous enfin décidé pour un prénom? » Demanda soudain le parrain.
« Oui, » sourit Hermione.
« Vraiment? » S'étonna Harry.
Aux dernières nouvelles, le jeune couple était encore en grandes discutions à savoir si le petit s'appellerait Matthew ou Tobias, mais lorsqu'Harry regarda ses amis, ils semblèrent relativement en accords, même qu'ils paraissaient plutôt complices. Finalement, Ron répondit à son meilleur ami :
« Ce sera Mathias; Mathias Harry Weasley. »
La première pensée d'Harry fut que Mathias était un très beau prénom, mais aussi un très bon compromis entre leurs deux préférences. La deuxième fut de remarquer que l'agencement des prénoms donnait un nom qui sonnait assez bien. Puis, la dernière, qui mit un certain temps à venir, lui fit réaliser que Ron et Hermione avaient donné 'son propre prénom' à leur fils.
Harry, qui regardait l'enfant, releva la tête. « Pour vrai? »
Le couple échangea un sourire avant de reporter leurs regards sur leur ami. « Oui! »
« Wow—Je—Wow, » balbutia Harry.
« Ça ne te fait pas plaisir? » S'inquiéta Hermione.
« Quoi? Oh— Mais si, je suis sans mot! » Harry était, en effet, absolument bouche bée. C'était pour lui un honneur. Ron et Hermione, de leur côté, semblaient véritablement ravis. « Vous n'étiez pas obligés de faire ça—Je veux dire, je me serais fait une joie d'être son parrain même si— »
« Harry! » Le coupa Ron. « Arrête, on ne s'est pas senti obligé du tout, mais nous tenions à ce qu'une partie de toi reste dans la famille. Notre famille. »
Hermione approuva d'un signe de tête, mais la fatigue semblait avoir raison d'elle. La pauvre avait effectivement commencé son travail vers les 23 heures, et le petit avait pointé le bout de son nez vers les 4 heures du matin; toutes les sages-femmes et les Médicomages s'étaient étonnés de la rapidité de l'accouchement, mais Hermione avait trouvé sa nuit blanche particulièrement épuisante.
« Exténuée, mon amour? » Demanda Ron avec une voix remplie de douceur.
« Plutôt, oui… »
« Oh, bien sûr. Oui, c'est normal! » Dit Harry en se relevant du fauteuil. « Je vais vous laisser vous reposer! »
Ron se leva également, contourna le lit et alla la rencontre du Survivant. Harry redonna le fils au père, embrassa la mère en lui murmurant d'autres félicitations et sortit de la chambre, ses robes de sorcier volant derrière lui.
Ron, referma la porte et s'approcha de son épouse. Celle-ci lui prit le bébé des bras et le berça quelques instants, bien que le petit dormait toujours. Ils étaient tous les trois seuls désormais, et ils profitaient de ce moment de tranquillité avec leur fils.
« Il aura tes yeux, » dit Ron avec tendresse.
Hermione acquiesça. « Mais il a tes lèvres; il aura ton sourire! »
Pendant un moment encore, ils ne cessèrent d'admirer leur enfant, comme s'il s'agissait de la huitième merveille du monde. Puis, encore une fois, les yeux d'Hermione se fermèrent tous seuls. Ron sourit, attendrit, puis embrassa ces lèvres qu'il aimait tant depuis maintenant plusieurs années déjà.
« Allez, donne-moi le petit et repose-toi, ma belle. Dans quelques heures, tout le monde voudra venir pour voir Mathias; tu dois dormir un peu. »
Mais Hermione, qui voulait garder son bébé contre elle encore un peu plus longtemps, continua la conversation. « As-tu réussi à rejoindre mes parents? »
« Oui. Vers une heure du matin, mais avec le décalage horaire, il n'était pas trop tard pour eux. »
« Et qu'est-ce qu'ils ont dit? » Demanda la jeune maman.
« Eh bien, j'ai parlé à ta mère, » expliqua Ron. « Elle était passablement excitée! À vrai dire, je n'ai pas tout compris de ce qu'elle m'a raconté, mais j'ai entendu ton père en arrière qui disait qu'ils embarqueraient dans le prochain vol pour Londres! »
Hermione imagina la scène et sourit. Ses parents étaient en voyage et avaient prévu de revenir à temps pour l'accouchement de leur fille unique, seulement voilà, le petit Mathias avait voulu sortir deux semaines avant la date prévue. Hermione aurait bien aimé avoir sa mère à ses côtés, mais elle devait avouer que Ron avait été parfait.
Certes, le jeune père avait été très nerveux, mais il avait quand même été là pour Hermione, lui soufflant des mots d'encouragement, l'aidant à traverser la douleur et paniquant quelques instants lorsqu'elle lui avait hurlé qu'elle voulait divorcer! Il avait été absolument adorable lorsqu'il avait coupé, d'un coup de baguette, le cordon ombilical de l'enfant.
Au début de la nuit, la mère de Ron était venue faire un tour, permettant à celui-ci d'aller appeler les parents d'Hermione et ainsi prévenir Harry. Elle avait su sécuriser Hermione, mais elle était repartie avant la naissance du petit, pensant que cela prendrait plus de temps. Ce fut Harry qui se rendit au Terrier, annoncer l'arrivée du nouveau membre de la famille et partager les dernières nouvelles. Mr. et Mrs. Weasley étaient absolument charmés et heureux, comme à chacune des naissances de leurs petits-enfants. Ils s'occupèrent eux-mêmes d'informer le reste de la famille, et même leur petite Ginny, qui vivait désormais en Amérique. Pour sa part, Harry était vite retourné auprès de son filleul et de ses amis.
« Tu sais que je t'aime un peu plus chaque jour, » avoua soudain Ron.
Hermione, surprise, mais touchée, sourit avec amour à son mari.
Ils s'embrassèrent tendrement, mais les gazouillis du bébé les ramenèrent à la réalité. Pourtant, il ne s'était pas réveillé, il faisait juste des sons dans son sommeil. Hermione, qui admirait son enfant encore une fois, parla d'une voix lointaine :
« Ron? »
« Mh? »
« Est-ce que tu te souviens de nos débuts? »
L'homme retint un éclat de rire. « Tu veux rire? Bien sûr que je m'en souviens! »
oOo
Cette journée était encore une comme toutes les autres, une journée de pluie. Ron n'en pouvait plus! L'été n'avait été fait que de cela, des journées grises et pluvieuses et ça le rendait vraiment d'une humeur morose. Et c'était sans compter sur le fait que la plupart de ses pensées étaient tournées vers son meilleur ami, qui était encore et toujours prisonnier dans 'sa famille'. Pour une raison de sécurité, Dumbledore avait assuré qu'il était mieux là-bas, et qu'il devrait y rester tout l'été. D'un autre côté, Ron était relativement soulagé qu'Harry ne soit pas dans la maison de son défunt parrain.
C'était la fin de l'été, juste avant le début de leur 6e année. Ron avait une fois de plus passé l'été à faire du ménage et à rénover la fameuse planque de l'Ordre du Phénix alors que ceux-ci organisaient plusieurs réunions secrètes. L'impuissance que le jeune homme ressentait le révoltait de plus en plus chaque jour. Énervé par sa propre faiblesse, le rouquin frappa, d'un violent coup de poing, le mur quelque peu moisi de sa chambre… enfin, celle qui possédait au 12, square Grimmaurd.
Au même moment, la porte de sa chambre s'ouvrit.
« Ron? Est-ce que ça va? » Demanda une douce voix.
« Non, » répondit-il, agressif.
« Qu'est-ce qui se passe? »
Ron se retourna et regarda la jeune fille qui s'approchait de lui. Hermione avait en effet, une fois de plus, passé son été sous la sécurité de l'Ordre.
« J'en ai marre, » avait-il avoué, un peu plus doucement.
« Marre de quoi? » Demanda-t-elle en prenant place sur le lit de Ron.
« J'en ai marre de ne pouvoir rien faire! J'aimerais tant être utile; on se fait mettre de côté comme si nous étions de vulgaires gamins! »
« Je comprends. » Bien entendu, Hermione partageait les pensées de son ami, mais elle le laissa parler, voyant que ça lui faisait du bien. Le jeune homme se laissa tomber de dos sur le lit à côté d'elle, découragé.
« J'en ai assez qu'ils nous prennent tous pour des enfants qu'il faut protéger. Bon à rien si ce n'est que pour dépoussiérer cette baraque. »
Hermione, qui allait approuver, se fit couper par la voix de la mère de Ron, qui leur parvint du premier étage.
« Les enfants, auriez-vous la bonté de nettoyer la salle à manger? »
« Tu vois?! » S'exclama Ron en pointant vers la porte d'un air ahuri et révolté à la fois.
Hermione acquiesça, mais se leva aussitôt, sachant que l'ordre de Mrs. Weasley n'était pas vraiment une question, mais plutôt une nouvelle corvée qu'ils avaient à faire.
Voyant que Ron était toujours couché sur le lit, relativement décidé à ne pas bouger, elle lui empoigna le collet de son t-shirt et le tira vers elle. « Allez, viens-là, fainéant! » Rigola la jeune sorcière. « Je refuse d'y aller seule. »
Ron, surpris et amusé – Hermione lui parlait rarement sur ce ton – se laissa tirer comme s'il était une poupée de chiffon et continua son mouvement vers l'avant en retombant sur Hermione, accotant sa tête et ses épaules sur le ventre de cette dernière.
« Non, » maugréa-t-il dans le tissu de sa camisole.
« Uh! Ron, tu es lourd! » Rit Hermione en essayant de garder son équilibre du mieux qu'elle le pouvait, mais elle n'y parvint pas et commença à chuter vers l'arrière. Au même moment, Ron se rendit compte du manque d'équilibre de son amie et se leva du lit tout en entourant ses bras autour de la taille de la jeune fille afin de la retenir.
Ensemble ils rirent, mais se rendant tous deux comptes de leur situation, ils restèrent quelques secondes dans cette position, entrelacés, se regardant dans les yeux l'un l'autre, dans un silence gêné.
« Uhm— » commença Hermione en plaçant ses mains sur le torse du garçon et en fuyant son regard, mais elle se fit interrompre par Ginny.
« Alors, vous venez, oui? Hors de question que je fasse tout l'ouvrage toute seule! »
La jeune sœur de Ron, qui était devenue une belle jeune femme depuis l'année dernière, apparut alors dans l'embrasure de la porte, mais lorsqu'elle remarqua la position qu'avaient les deux autres adolescents, elle s'excusa rapidement et ressortit, un sourire amusé sur ses lèvres.
Au même moment, Ron et Hermione reprirent leurs esprits et se détachèrent l'un de l'autre.
« Désolé, » Dit Ron, l'extrémité de ses oreilles virant aux rouges alors qu'il passa une main dans ses cheveux.
Hermione le regarda en mordillant sa lèvre inférieure. « Pourquoi? Tu viens de me sauver d'une chute mortelle. »
« Mortelle pour ton amour-propre, oui! »
Ils se regardèrent quelques minutes, Rom amusé, Hermione faisant semblant d'être vexée, puis ils éclatèrent tous deux de rire.
« On devrait se dépêcher d'aller voir ce que maman nous veut, encore, » dit Ron, reprenant son sérieux.
Hermione acquiesça et ils descendirent dans la salle à manger, prenant soin de faire le moins de bruit possible lorsqu'ils passèrent devant le portrait de la mère de Sirius.
Arrivés dans la pièce, ils remarquèrent que Ginny était déjà à l'ouvrage. Ils s'excusèrent, mais Ginny les rassura rapidement. « Oh, pas de problème, les amoureux! »
Ils firent tous deux semblant d'ignorer le sourire malicieux et le commentaire que Ginny venait de leur lancer et ils se mirent aussitôt au travail. Le pire dans tout ça, pensa Ron, c'est qu'il n'avait toujours pas le droit d'utiliser la magie et ils devaient faire toutes ces corvées telles des moldus. Résigné, il prit un chiffon qui traînait par-là, la trempa dans l'eau savonneuse, et, se plaçant à côté de sa sœur, commença lui aussi à laver le mur du fond, découvrant par le fait même que la véritable couleur de ce mur était gris pâle et non gris charbon!
Hermione les rejoignit rapidement et ils passèrent plusieurs heures à cette tâche. Épuisés et démotivés, ils prirent une pause où Hermione leur proposa de mettre de la musique pour s'encourager. Ron n'y vit pas d'inconvenants et Ginny approuva avec énergie. Les deux filles montèrent alors dans leur chambre afin d'aller chercher l'espèce de radio sorcier qui leur permettaient d'écouter l'album des Bizarr's Sisters.
Aussitôt, la musique engloba la pièce et une ambiance de party s'installa. Sans aucun gène, les deux filles commencèrent à danser et, tout en s'amusant, elles reprirent leurs chiffons et recommencèrent à nettoyer la pièce.
Ron resta assis encore quelques minutes. Il était à même le sol, le dos contre le mur, les jambes repliées et légèrement écartées et ses avant-bras étaient appuyés sur ses genoux. Il regardait sa petite sœur et sa meilleure amie s'amuser et inconsciemment, ses pensées – et ses yeux – divergèrent vers Hermione.
La jeune fille était présentement en train de se déhancher sensuellement au rythme de la musique, en blaguant. Ron ne put s'empêcher de la trouver exceptionnellement belle. Elle portait un jeans taille basse relativement usé, avec une camisole rouge à fines bretelles. Ses cheveux, qui étaient un peu moins touffus et un peu plus bouclés, étaient retenus par une pince, laissant plusieurs mèches folles retomber autour de son beau visage. Elle avait perdu ses allures de fillettes et son corps tout entier était désormais celui d'une belle jeune femme… qui ne laissait nullement son meilleur ami indifférent.
Se rendant compte de ses pensées, Ron secoua de la tête, essayant de s'en débarrasser. Mais c'était sans compter sur sa meilleure amie en question qui s'approcha de lui et l'invita à la rejoindre d'un mouvement de doigt.
« Quoi? Non! »
Oh, allez! Danse avec moi, Ron! »
« Ce n'est pas vraiment le temps ni l'endroit, » répliqua le jeune homme, mal à l'aise.
« On s'en moque, » contra Hermione, agrippant sa main et tirant son bras.
Ginny, dans son coin, partit à rire. « Allez, avoue-le donc que tu ne sais pas danser! »
Ron, vexé, se leva d'un seul mouvement. « Je sais danser! »
Hermione en profita pour s'approcher de lui et lui dit, de façon provocante : « Prouve-le! »
Alors qu'une musique entraînante commença, Ron enroula un bras fort autour de la taille d'Hermione et l'attira près de lui. Hermione, agréablement surprise, embarqua dans le petit jeu de Ron, et à leur deux, ils montrèrent à Ginny qu'effectivement, Ron savait danser. À vrai dire, le garçon improvisait la totalité de ses mouvements, mais son orgueil l'empêchait d'admettre quoi que ce soit.
De son côté, Hermione savait plutôt bien bouger, et elle était étonnée de la facilité que Ron éprouvait à la suivre. Il fallait l'avouer, il était doué.
Un peu plus loin, un sourire satisfait se dessina sur les traits d'une certaine rouquine. Alors que son frère et son amie dansaient, riaient et s'amusaient sans elle, elle recula subtilement vers la porte, changea la chanson rythmée pour une qui soit beaucoup plus douce – langoureuse – et s'éclipsa vite fait.
Surpris, les deux adolescents se dévisagèrent un moment. C'était la deuxième fois en une seule journée qu'ils se retrouvaient aussi près l'un de l'autre. Enfin 'près' n'était pas le bon mot. Hermione était carrément dans les bras Ron. Alors qu'elle allait s'éloigner, Ron resserra son étreinte.
« Je sais aussi danser ça, tu sais? » Lui dit-il, un léger sourire aux lèvres qu'Hermione ne lui connaissait pas.
« Je n'en doute pas, » répondit-elle, hésitante.
Pourtant, malgré son hésitation, elle passa ses bras autour du cou de Ron et déposa sa tête dans le creux de l'épaule du jeune homme. Ils dansèrent là, dans la salle à manger, entrelacés et ne pensant à rien, juste à la présence de l'autre.
Ils y passèrent plusieurs minutes… de nombreuses minutes… la chanson était finie depuis longtemps déjà, mais ils étaient toujours là, dans les bras l'un de l'autre, ne dansant pratiquement plus. Ils seraient probablement restés ainsi encore un long moment si Mrs. Weasley n'était pas arrivée dans la pièce telle une tornade.
« Oh! »
« Maman! Que fais-tu là? » Demanda Ron, énervé. Hermione et lui s'étaient séparés à la vitesse de la lumière, mais cela n'empêchait pas Molly Weasley d'avoir tout vu et d'afficher un beau grand sourire.
« Oh, pardonnez-moi, les enfants. J'ai croisé Ginny dans l'escalier, et elle m'a dit que vous preniez une petite pause. J'étais seulement venue voir si ce qu'elle nous a dit était véridique! » Dit-elle, ne cachant en rien son amusement.
« Très drôle, » s'emporta Ron. « Tout le monde parle de nous maintenant? Ginny nous espion pour votre compte ou quoi? Pas moyen d'avoir un peu d'intimité dans cette foutue maison! »
Mrs. Weasley sembla prendre conscience de son erreur. « Ron, mon chéri— »
« Laisse-moi tranquille, » la coupa-t-il avant de s'éclipser d'un pas vif de la pièce.
Au passage, il bouscula Ginny, qui venait d'arriver dans l'embrasure de la porte, et elle émit un son de douleur en heurtant le mur.
« Qu'est-ce qu'il lui prend? » S'exclama sa jeune sœur alors qu'elle regardait le rouquin grimper les escaliers en quatrième vitesse.
Elle allait même ajouter quelque chose, mais sa mère lui fit signe de se taire d'un regard. Ginny haussa les épaules, alla ramasser sa petite radio et repartit. Hermione, totalement mal à l'aise, reprit un chiffon et le trempa dans l'eau savonneuse afin de continuer son travail, mais Mrs. Weasley l'arrêta.
« Oh, Hermione chérie, ne continue pas toute seule, » lui dit Mrs. Weasley, gentiment.
La Gryffondor haussa les épaules. « Oh, ce n'est pas un problème, Mrs. Weasley— » commença Hermione d'une voix timide.
« Allons, allons, Hermione; appelle-moi Molly! »
Hermione cligna des yeux, surprise. En 6 ans, jamais Mrs. Weasley ne lui avait donné cette permission. Qu'est-ce qui venait de changer? « Uh— Molly. »
La dame sourit doucement et prit le chiffon que tenait la jeune fille. « Allez, va. Prends une pause, toi aussi. Nous allons bientôt dîner. »
Hermione hocha la tête. « Merci. »
Rapidement, Hermione sortit de la salle à manger et monta l'escalier. En haut, elle pouvait entendre Ginny qui parlait avec Ron et elle décida de les laisser tranquilles et d'aller se changer. Elle entra dans la chambre qu'elle partageait avec Ginny et se trouva des vêtements propres. Elle retira ses jeans et sa camisole rouge et enfila un pull bleu aux manches trois-quarts et aux épaules dénudés, ainsi qu'une jupe blanche semi-longue et évasée du bas. Lorsqu'elle eut fini de s'habiller, la jeune rouquine entra dans la pièce.
« Ugh! Pourquoi ai-je hérité d'un frère comme ça? » Se plaignit la jeune fille.
« Qu'est-ce qu'il a encore dit –ou fait– cette fois? » Demanda Hermione en réajustant sa jupe blanche sur ses hanches.
« C'est un imbécile, voilà tout! »
Hermione eut une grimace. « Il n'est quand même pas si pire, si? »
Ginny dévisagea un instant son amie et fini par lui sourire. « Oh, c'est vrai, j'imagine qu'il est différent avec toi. »
Les joues d'Hermione chauffèrent un peu. « Je ne vois pas ce que tu veux dire, » feignit-elle.
« Ah, allez, Hermione! » S'exclama Ginny. « Ça crève les yeux! »
Hermione décida de ne pas répondre et alla devant le miroir, réajuster sa coiffure. Le nettoyage et la danse l'avaient complètement décoiffée. Elle enleva la pince et commença à rassembler ses cheveux en une queue de cheval lorsque Ginny l'interrompit.
« Il les préfère aux naturelles, tu sais. »
« Qui ça? » Demanda Hermione légèrement déconcertée.
« Ron! Qui d'autre? » Rigola Ginny, puis elle clarifia, « Il préfère lorsque tes cheveux sont relâchés. »
Hermione soupira et roula les yeux alors que Ginny se remettait à rire doucement.
« Tu n'arrêteras donc jamais? »
« Si, bien sûr, » contra malicieusement la rouquine. « Je vais arrêter le jour de votre mariage. »
Hermione roula les yeux, mais ne sut que répondre.
Elle se retourna vers Ginny qui était assise sur son lit, mais derrière elle, Hermione vit le jeune homme en question qui lui souriait. Il était accoté de façon nonchalante contre le cadre de la porte, les jambes et les bras croisés. Il était évident qu'il avait pris une douche et ses cheveux, encore humides, dégouttaient sur ses épaules. Il était pieds nus, vêtu uniquement d'un jeans bleu foncé et d'un t-shirt noir, relativement moulant.
Ginny, qui suivit le regard de son amie se retourna et vit son frère. « Tiens, salut, Ronald, » dit-elle de voix qui se voulait innocente.
« Salut, Ginevra, » répliqua le sorcier d'une voix légèrement sarcastique.
« Ça fait longtemps que tu es là? » Demanda-t-elle.
« Non, j'arrive. »
Hermione fronça les sourcils. Vu sa position, il ne venait certainement pas d'arriver lorsqu'elle l'avait aperçu, mais elle ignorait ce qu'il avait entendu.
« Ginny, ma chérie, viendrais-tu m'aider à mettre la table? » Leur parvint la voix de Mrs. Weasley de l'étage inférieur.
« Toujours moi, » râla la jeune fille avant d'ajouter d'une voix plus forte, « Bien sûr, maman, j'arrive! » Elle se leva, sourit à Hermione, lança un clin d'œil à son frère, qui le lui rendit par un léger coup de coude lorsqu'elle passa à ses côtés, et sortit de la pièce en sifflotant.
« Elle m'exaspère, » soupira Ron en secouant la tête.
« Elle est surtout très peu subtile, » rigola Hermione en se posant sur l'un des deux lits.
« Aussi, » approuva vivement Ron en pénétrant davantage dans la chambre.
Il contourna le premier lit et alla rejoindre Hermione. Il s'assit à côté d'elle, une jambe sous lui. Ainsi installé, il était davantage tourné vers la jeune fille. Il la regardant longuement et en silence. Légèrement gênée par la situation, Hermione voulut parler, mais lorsqu'elle sentit la main de son ami s'introduire dans ses cheveux, elle figea.
« Qu'est-ce que tu fais? » Interrogea la Gryffondor dans un murmure alarmé.
« Tu sais, » chuchota Ron d'une voix câline, « ma sœur a raison; je les préfère relâchés. »
Puis, doucement, il retira l'élastique qui retenait les cheveux d'Hermione en queue de cheval et ceux-ci retombèrent dans une cascade de boucles sur les épaules dénudées de la jeune sorcière. Ne sachant pas trop comment réagir, Hermione rit doucement, mais elle remarqua que Ron n'avait pas retiré sa main de ses cheveux. Elle le regarda et lui sourit.
Le jeune homme lui rendit son sourire et continua de la regarder. Hermione en fit de même. Elle se rendit compte que son meilleur ami avait beaucoup changé depuis leur première année. Il avait passé du gamin à l'adolescent pour ensuite devenir ce qu'il était désormais, c'est à dire, un beau grand jeune homme. Son regard rieur était devenu plus grave depuis l'épisode du ministère, mais il gardait néanmoins son sens de l'humour. Sa carrure était avantageuse et ses titres de Préfet et de Gardien de but le remontaient dans son estime de lui. Cette assurance acquise, Ron était vraiment devenu un garçon incroyablement attirant…
Gênée par ses propres pensées, Hermione détourna le regard et fixa ses pieds nus. Elle ne vit donc pas le mouvement de Ron, mais elle put sentir que sa main avait cessé de lui caresser les cheveux et s'attaquait désormais à son cou et ses épaules. Cette chaleur, qu'elle ressentait à chaque endroit où la main de Ron la touchait, la faisait frissonner. Elle était quelque peu mal à l'aise, mais elle ne pouvait renier le fait qu'elle aimait le contact. Et elle savait pertinemment qu'elle n'aurait pas réagi ainsi si ça un autre que Ron. Mais qu'est-ce que cela signifiait exactement?
Doucement, la main de Ron revint vers ses cheveux et il dégagea son épaule. Hermione partit pour se retourner lorsque soudain elle sentit les lèvres chaude et humide de son ami se déposer délicatement sur sa peau. Elle figea une fois de plus, une exclamation étouffée quittant ses lèvres.
Ron ne s'en préoccupa pas et continua de déposer ses doux baisers sur l'épaule d'Hermione. Avec tendresse, il s'aventura dans le cou de la jeune fille. Il ne savait pas ce qui le poussait à faire tout ça, mais il en avait envie, tout simplement. Hermione commença à sortir de sa stupeur, mais elle ne le repoussa pas. Au contraire, elle ferma les yeux et pencha sa tête du côté opposé afin de tendre son cou davantage vers Ron. Celui-ci sourit et en profita, sachant désormais qu'elle appréciait.
Alors que sa main droite caressait le dos d'Hermione, Ron tendit son autre main vers l'épaule opposée de la jeune fille. Doucement, il la retourna afin qu'elle soit face à lui. Hermione se laissa faire une fois de plus et Ron déposa un dernier baiser sur sa gorge offerte avant de relever sa tête. Aussitôt, la jeune fille ouvrit les yeux et regarda son 'ami'.
« Pourquoi t'arrêtes-tu? » Demanda-t-elle, alors qu'une légère touche de déception pointait dans sa voix.
Ron sourit de toutes ses dents, ses yeux devenant incroyablement brillants. « Ça t'a plu? »
Hermione rougit.
Ron, dont les deux mains reposaient désormais sur les épaules de la jeune fille, en leva une et prit le menton d'Hermione entre ses doigts. Hermione compara se geste a une douce caresse. Aussitôt, elle plongea ses yeux dans ceux de Ron. Celui-ci semblait attendre quelque chose, comme une autorisation, et Hermione la lui donna en humidifiant ses lèvres et en fermant ses yeux.
Ron sourit, attendrit, et se rapprocha lentement du beau visage d'Hermione. Avec une douceur qui exprimait bien plus que de l'amitié, il posa ses lèvres sur celles de la jeune fille. Aussitôt, celle-ci répondit au baiser. Inconsciemment, ils attendaient tous deux ce moment depuis longtemps. Ron s'éloigna un peu et rouvrit les yeux pour regarder l'expression ravie de son amie.
Celle-ci ouvrit les yeux à son tour et sourit au garçon. Prenant enfin les devants, elle passa ses bras autour du cou de Ron et enfouit ses mains dans ses cheveux roux. Ron enlaça la taille de la jeune fille et l'embrassa de nouveau.
oOo
Hermione était en train de lire un livre sur l'étude des Runes, confortablement installée dans l'un des divans de la Salle commune. Il n'y avait pratiquement plus personne dans la pièce, excepté peut-être quelques cinquièmes années et septièmes années. En effet, la fin de l'année scolaire s'achevait bientôt, et Hermione redoutait les ASPICS.
Pas qu'elle n'était pas prête, oh non, mais Hermione, étant Hermione, visait les notes optimales. De toute façon, elle était loin d'être la seule Gryffondor qui étudiait. Neville avait pris ses aises non loin d'elle, et finalisait les 45 cm de parchemins à remettre au professeur Rogue. Le pauvre, voulant faire carrière dans la botanique, s'était vu forcé de suivre le cours de Potions en option, puisqu'il était complémentaire.
Sur le sol, près du foyer qui brûlait en permanence, Dean et Seamus étaient allongés sur le ventre et révisaient leurs enchantements. Hermione savait aussi que Lavande et Parvati étaient dans leur dortoir, pratiquant leurs 'dons de divination'. D'ailleurs, elle avait eu l'ordre de ne pas entrer dans la pièce de la soirée, car elle apporterait des pensées négatives et des mauvaises ondes!
Assit à la table un peu plus loin, il y avait Harry, qui mémorisait quelques trucs de dernières minutes pour le contrôle de Défenses contre les forces du mal. Pas qu'il en ait particulièrement besoin, Harry Potter était désormais un futur Auror assuré, car il avait, au mois d'octobre dernier, anéanti le Seigneur Noir! Cela avait été une lutte plutôt acharnée, mais Harry s'était vraiment déchaîné et Voldemort n'avait pas survécu. Il y avait eu de nombreuses pertes des deux côtés, et plusieurs Mangemorts avaient réussi à s'échapper. Le nombre minime d'Aurors ayant sorti indemne de cette guerre était désolant, et le Ministère était, maintenant, en constant recrutement pour trouver des sorciers aptes à devenir Aurors.
Il était évident que le célèbre Harry Potter n'avait désormais plus aucun souci à se faire pour son avenir. Tout comme pour ses meilleurs amis et plusieurs autres élèves qui avaient été actifs lors de la guerre contre les forces du mal. Pourtant, pour Hermione, les ASPICS demeuraient quelques choses d'important. Et de remarquer que seul son petit ami était absent à cette soirée d'étude la décevait quelque peu, mais bon, Ron n'avait jamais vraiment beaucoup étudié, pourquoi il commencerait maintenant que son avenir lui était assuré?
Déconcentrée par ses pensées, elle décida de se lever et d'aller voir son meilleur ami. Elle s'assit aux côtés du jeune homme, qui n'avait toujours pas levé les yeux de son livre, et appuya sa tête sur l'épaule, désormais large et musclée, d'Harry.
« Hey, » réagit-il doucement, « est-ce que ça va? »
« Oui, » soupira Hermione. « Je suis seulement un peu fatiguée et les filles m'ont interdit de retourner dans notre dortoir… »
« C'est tellement ridicule, » pouffa Harry.
« Je sais, oui, » rigola Hermione. Puis après un court moment, elle demanda, « Sais-tu où est Ron? »
Harry releva la tête et regarda la Salle commune d'un air surpris. « Non. Il est sans doute déjà au lit. »
« Sans doute, » confirma Hermione. « Enfin, si tu le vois, peux-tu lui dire que je l'aime? »
« Bien sûr, » répondit Harry avec amusement, en roulant les yeux, « rien de plus normal; pas du tout gênant. »
Hermione ricana. « Tu sais, je ne t'y oblige pas. »
« C'est gentil, » grogna le Survivant.
Hermione lui sourit en se relevant. Elle lui souhaita 'bonne nuit' et se dirigea vers son dortoir, peu importe ce que les filles lui répliqueraient.
Peu de temps après, Harry ramassa à son tour ses affaires et se dirigea vers son propre dortoir. Arrivé, il y trouva Ron, qui était étendu sur le dos, encore tout habillé par-dessus les couvertures de son lit. Il avait les bras sous la nuque et semblait en grande concentration, les yeux fixés sur le plafond.
Harry haussa un sourcil, mais passa outre et alla vers son lit. Il enleva sa robe de sorcier, sa cravate et commença à déboutonner sa chemise lorsque la voix de Ron lui parvint. « Harry? »
« Oui? »
« Je peux te demander un conseil? »
« Bien sûr. » Curieux, Harry s'avança davantage vers son meilleur ami. Ron, pour sa part, s'était assis sur son lit. Il invita Harry à faire de même. Lorsque les deux jeunes hommes furent face à face, Ron reprit la parole. « Tu as vu Hermione, ce soir? »
Harry hocha la tête. « Oui. Elle m'a même demandé de te dire qu'elle t'aimait, » répondit Harry, un tantinet moqueur. Qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour ses deux meilleurs amis?
Ron rougit.
En vérité, Harry enviait ses amis de s'être trouvés et de vivre le parfait amour depuis bientôt deux ans. Ils les trouvaient charmants et, à vrai dire, il était particulièrement content qu'aucun des deux n'ait réellement changé de comportement envers lui. Harry n'avait pas été exclu du trio que formait leur amitié. Même qu'il devait avouer qu'Hermione se montrait davantage affectionnée envers lui, mais plus comme le serait une sœur; comme si d'avoir clarifié sa relation avec Ron lui avait permis de se montrer plus à l'aise avec Harry également. Enfin, il redevint sérieux en voyant l'air grave de Ron.
« Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne va pas? » Demanda-t-il, un pressentiment nerveux au creux du ventre.
« Eh bien, » commença Ron, « je vais t'avouer quelque chose, mais jure-moi de garder ça entre nous. »
« Bien sûr! Compte sur moi. »
Harry était de plus en plus inquiet. Mais que voulait donc lui dire Ron? Était-ce si grave? Harry espéra de tout son cœur que ça ne soit pas une mauvaise nouvelle. Ron ne voulait quand même pas se séparer d'Hermione, si? La pauvre n'y survivrait pas…
Mais les paroles que prononça Ron allèrent dans un tout autre sens.
« J'aime Hermione. »
Harry leva un sourcil. « D'accord… »
Ron rigola et passa une main dans ses cheveux. « Tu ne comprends pas, Harry, » râla-t-il. « Ce que je veux dire, c'est que je l'aime vraiment, tu comprends? »
« Et… c'est censé être un secret? » Demanda le Survivant, moqueur.
Ron s'empourpra. « T'es idiot ou tu le fais exprès? »
« Et toi? » Répliqua le Survivant, surpris par la réaction de son ami. « Tout le monde le sait que tu es fou amoureux d'Hermione. Qu'est-ce que tu essaies de m'annoncer que je ne sache pas déjà? » Harry ne comprenait pas; il savait très bien que Ron aimait Hermione. Où voulait-il en venir?
« Je veux lui demander de m'épouser! » Harry se calma aussitôt et cligna des yeux, ahuri. Ron rigola. « Tu comprends, maintenant? »
Un sourire sincère étira les lèvres d'Harry. « Wow, mec. C'est du sérieux! »
Ron eut un sourire en coin et détourna les yeux. « Je sais. » Il haussa les épaules et passa une main dans ses cheveux, légèrement mal à l'aise. « Des fois, je nous imagine, elle et moi, à vingt-cinq ou trente ans, dans une belle maison, avec deux ou trois enfants… » Harry se contenta de sourire et de laisser son ami parler de ses rêves. « Je veux que ce soit elle la mère de mes enfants, qu'elle soit la femme avec qui je passerai le reste de mes jours. » Il y eut un silence et Ron dévisagea son ami et son sourire niait. « C'est idiot, je sais… »
« Non! » S'exclama Harry. « Je t'assure que non. »
Ron eut un petit rire dérisoire. « Peut-être. Ça ne fait que 2 ans qu'on est ensemble, alors peut-être que parler de mariage est un peu précipité— »
« Pas du tout! » Le coupa Harry. « Ron, Hermione et toi vous vous connaissez depuis l'âge de 11 ans; vous vous aimez depuis l'âge de quoi, 13 ans au moins? –Et ne réplique pas, tu sais que j'ai raison!– » Ron, qui en effet allait répliquer quant à l'âge qu'il était tombé amoureux d'Hermione, préféra se taire. Harry continua : « Et puis Hermione aussi est folle amoureuse de toi! Quand elle te regarde, pratiquement toute l'école peut voir briller ses yeux! Ne t'inquiète pas, Ron, ce n'est pas de sa part que tu vas recevoir un refus. » Puis, après quelques secondes de silence : « C'est pour quand les noces? »
« Très drôle, » répliqua Ron en roulant les yeux, mais il était tout de même heureux de ce que son ami lui avait révélé. « Il faudrait d'abord que je pense à acheter les alliances. D'ailleurs, Harry… »
Il y eut un moment de malaise entre les deux amis, la gêne de Ron bien présente dans le silence qu'Harry brisa d'un simple, « Pas de problème, Ron. Tu sais bien que ça va me faire plaisir. »
Le rouquin hocha la tête. « Je te rembourserai dès que possible, » lui assura le roux.
Harry haussa les épaules. « Oublie ça, tu veux. »
« Non; c'est moi qui vais demander la main d'Hermione, il me paraît normal de payer sa bague! Je te demande juste un prêt, en attendant. »
Harry trouva Ron têtu, mais dans un sens, son argument se tenait. Et puis, il savait que c'était important pour Ron, ce petit détail d'argent. Malgré tout, Harry était heureux, car l'avenir s'annonçait bon pour ses meilleurs amis. Déjà Ron allait avoir un travail en sortant de Poudlard, et en plus, ses parents s'étaient déjà relativement enrichis depuis la défaite de Voldemort. La seule différence que Ron avait avec Harry, c'était qu'il n'avait pas encore d'argent de côté, et donc, pour le moment, pendant ses études à Poudlard, il n'avait pas beaucoup d'argent à lui. Harry était content que Ron lui ait demandé ce simple service. Il n'y avait pas grand-chose que le Survivant aurait refusé à ce sorcier qu'il considérait comme un frère.
oOo
Quelques jours plus tard, c'était un samedi. Alors que la plupart des jeunes élèves jouaient dans le parc de Poudlard, sous un beau soleil chaud, plusieurs autres se trouvaient dans leur Salle commune, à la bibliothèque ou dans la Grande salle, en train d'étudier.
« J'en ai marre! » S'exclama soudain Ron.
Le trio se trouvait à la bibliothèque, installé à une table qui était recouverte de leurs bouquins de magie. Aux paroles de Ron, Harry leva les yeux et lui sourit. De l'autre côté, Hermione plissa les yeux.
« Ron, » châtie-t-elle, scandalisée, « tu dois tout de même étudier, tu sais! Les ASPICS sont quelques choses d'important— »
« —dans la vie d'un sorcier et il me faut en obtenir le plus possible. Je sais tout ça, Hermione, mais là, je suis saturé! »
Hermione finit par sourire, relativement compréhensive. Elle secoua la tête et replongea dans ses études.
« Je vais faire un tour dehors, » continua Ron. « Est-ce que tu veux venir avec moi, Harry? »
Harry croisa le regard de Ron et sourit, complice. « Oui, d'accord! »
Sous le regard désapprobateur d'Hermione, les deux garçons ramassèrent leurs affaires scolaires et sortirent de la bibliothèque.
« Tu crois que ça a marché? » Demanda Ron, sceptique.
« J'en suis sûr, » répondit Harry. « Et puis, tu sais bien qu'Hermione passera son après-midi à étudier. Quoique— » Harry s'était mis à douter et avait cessé de parler lorsqu'il avait vu Hermione sortir de la bibliothèque en courant.
« Ron, attends! »
Le roux lança un regard nerveux à Harry.
« Uh— tu veux quelque chose, Hermione? » Demanda-t-il à Hermione qui s'avançait toujours vers lui.
« Oui. Je veux ça! » Puis, d'un mouvement gracieux, Hermione se leva sur la pointe des pieds, accota ses mains sur le torse de Ron et embrassa amoureusement son petit ami. Celui-ci sourit dans le baiser et il y répondit avec tendresse, tout en passant ses bras autour de la taille fine de la jeune fille.
Harry, qui avait eu chaud en pensant, probablement pareillement à Ron, qu'Hermione voulait les suivre, souffla. Puis, voyant que déjà quelques minutes avaient passé depuis que ses deux meilleurs amis s'embrassaient, il roula les yeux en émettant un son avec sa gorge.
« Je ne voudrais surtout pas vous déranger, » siffla-t-il en rigolant.
Le couple cessa leur baiser et regarda leur ami. Tous trois gênés, ils se mirent à rire.
« Désolée, Harry. Allez, moi, je retourne étudier, » dit Hermione avec enthousiasme.
Elle embrassa une dernière fois Ron et se dirigea de nouveau vers la bibliothèque en leur souhaitant un bon après-midi.
« Bon après-midi à toi aussi, mon amour, » lui lança Ron d'un air amoureux avant de reprendre son sérieux et de regarder son ami.
« Ok! » S'exclama Harry en frottant les paumes de ses mains l'une contre l'autre. « Nous avons tout juste assez de temps pour aller chercher la cape d'invisibilité, prendre l'un des passages secrets qui mènent à Pré-au-Lard, transplaner jusqu'à Londres, choisir et acheter la bague et revenir à temps pour la fin de l'après-midi. »
« Allons-y, » confirma Ron, excité.
De façon plutôt compétente, les deux amis mirent le plan d'Harry à exécution. Une demi-heure plus tard, ils se retrouvèrent devant la devanture d'une bijouterie, au centre de la belle et grande ville de Londres.
Ron poussa un soupir, se remettant à douter une fois de plus. Harry le remarqua, sourit, et donna une tape amicale dans le dos du roux. « Un peu de nerfs, mon vieux! »
Ron lui rendit son sourire, puis d'un pas décidé, entra dans la boutique. L'achat mit plusieurs minutes à se faire, Ron voulant trouver la plus belle bague qui soit. Finalement, il opta pour la délicatesse. L'anneau était fait d'or, un alliage entre l'or jaune et l'or blanc. Sur la bague de fiançailles, un magnifique diamant prônait au milieu, et deux plus petits étaient placés de chaque côté. Le jonc était décoré de trois petits diamants. L'assemblage des deux était absolument magnifique!
Le vendeur assura que c'était un merveilleux choix, qu'il n'avait jusqu'alors, 'jamais eut de retour'. Harry ne put contenir son rire et s'esclaffa tandis que Ron se contenta de sourire nerveusement. Le vendeur le rassura rapidement en disant qu'il ne faisait que blaguer.
Harry paya la note et Ron garda soigneusement la facture, assurant à son meilleur ami qu'il le rembourserait aussitôt qu'il le pourrait. Harry acquiesça et tous deux reprirent le chemin de Poudlard. Lorsqu'ils arrivèrent dans le parc de Poudlard, Hermione en sortait. Elle alla les rejoindre, leur demandant s'il avait passé une bonne après-midi. Elle n'y avait vu que du feu!
Après plusieurs réflexions intensives, Ron avait décidé de demander Hermione en mariage le jour de leur remise de diplôme. De plus, pour la première fois, le directeur de l'école avait organisé un bal pour cette occasion. La défaite du côté obscure se faisait encore ressentir! Ce serait donc parfait.
Mais malheureusement pour le jeune rouquin, cette journée arriva beaucoup trop vite à son goût. Pourtant, il était prêt. Il s'était pratiqué à mainte reprise à la grande demande, utilisant Harry pour simuler la réaction d'Hermione; le Survivant s'était beaucoup amusé, répondant des trucs comme « Non, jamais! » ou alors « Oh, oui, fais-moi un bébé! »
Peu importe la réaction d'Hermione, Ron croyait être prêt à toutes les éventualités.
Ron avait également demandé de l'aide à Hagrid pour mettre son idée à exécution; il avait loué l'un des plus beaux complets de tout Pré-au-Lard; et pour finir, il avait même écrit une lettre à son beau-père, Mr. Granger, lui demandant la permission de demander la main de son unique fille. L'homme avait bien sûr accepté!
Il était donc là, en compagnie d'Harry, dans la Salle commune, la petite boîte de velours noir précieusement cachée dans sa poche, son insigne de Préfet bien en place et ses cheveux parfaitement peignés. Il était parfait; son idée était parfaite; tout serait parfait… si on mettait de côté son stress et ses mains moites!
Alors qu'Harry lui lança un regard compatissant, Hermione apparut dans le haut de l'escalier. Ron déglutit. Elle était sublime! Sa robe de velours bourgogne mettait grandement en valeur son teint et ses courbes. Il n'y avait pas de manche et aucune bretelle, et tandis que son buste était serré, le bas de la robe s'élargissait en une longue jupe qui allait jusqu'au sol. Elle portait au cou une délicate chaîne en or, ainsi que le bracelet qui allait avec, et les deux boucles d'oreilles qui finalisaient l'ensemble; c'était Ron qui lui avait offert lors de la dernière St-Valentin.
Son maquillage était quasi inexistant, laissant sa beauté naturelle prendre le dessus, et ses cheveux étaient tout simplement lâches, mais magnifiquement bouclés. Ils lui tombaient dans le milieu du dos.
« Wow, » souffla Ron lorsqu'Hermione arriva à sa hauteur.
Celle-ci sourit et les trois amis se dirigèrent vers la Grande salle. Harry n'avait toujours pas de copine, mais le jeune héros avait récemment découvert qu'il adorait être célibataire. Il avait goûté aux côtés positifs que cela lui offrait, et il s'y plaisait bien. Il allait donc à ce bal sans aucune cavalière, mais il ne comptait pas en ressortir seul.
La remise des diplômes se fit rapidement, mais avec beaucoup d'émotions! Il y avait aussi la remise de prix et de trophées. À la grande surprise de tous, mais surtout du concerné, Ron reçut une 'mention honorable' de la part de Dumbledore. Ayant obtenue que des notes 'passablement bonnes' à ses ASPICS, cette mention honorable lui permettait de rejoindre sans problème la formation d'Auror! Il devait cela à la performance qu'il avait faite lors du combat contre les forces du mal au début de leur 7e année.
Le banquet fut délicieux, mais il passa beaucoup trop vite pour Ron qui stressait davantage de secondes en secondes. Harry tentait de le rassurer dès qu'Hermione avait le dos tourné, mais en vain.
Finalement, le bal commença et Hermione entraîna son petit ami sur la piste de danse. Une douce valse débuta et alors que plusieurs élèves intégrèrent la piste de danse, le jeune couple s'enlaça amoureusement. Ron avait au moins une tête de plus qu'Hermione, et celle-ci accota donc sa tête sur le devant de l'épaule du garçon. Ron, de son côté, déposa le côté de son visage sur le dessus de la tête bouclée de sa future fiancée.
Enfin, l'espérait-il.
Hermione était si confortable. Elle avait les bras autour du cou de Ron alors que celui-ci enlaçait sa taille avec force, mais délicatesse. Ils dansaient au rythme de la musique, les yeux fermés. Mais voilà que, lorsque la musique cessa, Ron la repoussa un peu, faisant ainsi naître un courant d'air froid entre eux deux.
« Qu'est-ce qui ne va pas? » Demanda Hermione, déçue.
« Rien, » sourit Ron. « Viens avec moi, » lui chuchota-t-il au creux de l'oreille.
Il lui prit la main et l'entraîna en dehors de la Grande salle. Elle voulut savoir où ils allaient, mais Ron la rassura en lui demandant de lui faire confiance.
Lui faire confiance? Elle lui confirait sa vie! S'il savait à quel point elle l'aimait.
Alors que tous les autres étudiants de dernière année dansaient et s'amusaient encore dans la Grande salle, le jeune couple marchait plutôt en direction du lac.
« Où allons-nous? » Silence. « Ron? »
« On y est presque, » répondit le garçon de façon cryptique. « Suis-moi. »
Il lui resserra la main et, l'approchant de lui, il entoura sa taille d'un bras protecteur. Lorsqu'ils arrivèrent au bord du lac, Hermione remarqua une barque sur l'eau. La même barque qu'ils avaient prise lorsqu'ils avaient 11 ans et qu'ils entraient à Poudlard. Mais qu'est-ce que cela signifiait?
Ron lâcha sa main et embarqua dans la petite barque de bois comme s'il trouvait normal qu'elle soit là. Il sortit sa baguette et d'un simple Lumos, il alluma la petite lanterne qui était accrochée sur un poteau du côté droit du petit bateau.
Hermione hésita. « Ron, je ne crois pas que nous puissions nous en servir. Je veux dire— si cette barque est là, c'est qu'il doit bien y avoir une bonne raison. »
« Bien sûr qu'il y a une bonne raison, » sourit Ron. « C'est moi-même qui ai demandé à Hagrid de me la prêter pour ce soir. Allez, viens! »
D'un geste galant, il tendit sa main à Hermione pour l'aider à embarquer. Celle-ci sourit, soupçonneuse, mais grippa dans la petite barque. Ron l'aida à s'y installer, l'embrassa doucement et se mit à ramer vers le milieu du lac.
« Et pourquoi as-tu demandé à Hagrid de te prêter cette embarcation? » Demanda soudain Hermione, alors qu'ils étaient plus loin sur l'eau.
« Je voulais t'offrir ce cadeau, » dit Ron, souriant tendrement.
« Quel cadeau? » Demanda Hermione, curieuse.
« Celui-là, » dit Ron en se rapprochant de sa petite amie et en lui retournant les épaules pour qu'elle regarde derrière elle.
La jeune Gryffondor resta stupéfaite. Émue, elle mit une main sur sa bouche, les yeux pleins d'eau. Devant eux, il y avait Poudlard, qui brillait de mille feux et se reflétait dans l'eau claire, tel qu'ils l'avaient vue pour la première fois lors de leur première année.
Ron s'assit à côté d'Hermione et l'entoura de ses bras, accotant le dos de la jeune fille contre son torse. « J'ai pensé que ça te ferait plaisir de revoir le château une dernière fois de cet angle, » murmura Ron à son oreille.
« C'est magnifique! » Souffla la jeune sorcière.
Hermione était totalement émue. Elle avait appris, lors des deux dernières années, que Ron pouvait être absolument romantique lorsqu'il le voulait vraiment, mais ça, elle n'avait pas de mot pour le décrire! Elle était là, se laissant bercer par les faibles remous du lac, entourée des bras forts et sécurisants de l'homme qu'elle aimait le plus au monde, devant un décor des plus magnifiques qui soient; c'était magique!
Ron, pour sa part, était totalement stressé! Il espérait surtout que, dans cette position, Hermione ne puisse pas remarquer les battements de son cœur inhabituellement forts et accélérés. Il sentait toujours dans sa poche le petit coffret qui renfermait la bague, et dans ses pensées, les mots les plus durs à prononcer étaient présents. Calmement, il prit une inspiration et ouvrit la bouche—
« Je t'aime tellement, Ron, » le coupa Hermione sans le savoir.
Ron referma la bouche et expira doucement. « Je suis content que ça te plaise, mon amour. »
« Je ne m'y attendais vraiment pas, » avoua Hermione en se retournant.
Ron la regarda. Ses yeux noisette étaient remplis de larmes de joie, d'amour et de nostalgie. Un merveilleux sourire était accroché à ses lèvres. Ron n'y résista pas et l'embrassa.
Après ce profond baiser, Ron se leva, pour aussitôt se remettre à genou au fond de la petite barque, Hermione toujours assise sur le banc. Elle regardait à nouveau vers le château tout illuminé, mais lorsque Ron commença à parler, elle le regarda à son tour, et haussa un sourcil lorsqu'elle remarqua sa nouvelle position et qu'il lui prit les mains.
« Hermione… »
« Oui? »
« Il faut que tu saches… Je t'aime, Hermione. Et je sais que je ne suis pas toujours parfait, que j'ai plusieurs défauts et que je ne sais pas toujours ce que je veux, mais quand—quand je suis avec toi, tout devient limpide et je ne ressens plus tous les doutes qu'il y a en moi— »
« Ron— »
« Laisse-moi finir, » supplia-t-il. « Ce que j'essaie de dire, c'est que je ne vois pas ma vie sans toi. Je n'ai qu'une seule et unique certitude dans ce monde, et c'est que je t'aime et que j'ai sans cesse besoin de toi. »
Ron reprit une respiration et en profita pour regarder dans les yeux d'Hermione. Une certaine compréhension commençait à y naître et elle semblait nerveuse. Il en profita donc pour sortir la boîte de velours de sa poche.
« Oh, » couina la jeune femme.
« Ce que j'essaie de dire—ce que j'essaie de te demander, ma chérie, c'est— Hermione Jane Granger, veux-tu m'épouser? »
Hermione ne dit rien et cligna des yeux, les lèvres entrouvertes, son expression figée.
Devant le silence d'Hermione, Ron baissa les yeux. Il remarqua du même coup que la boîte contenant la bague était toujours fermée et il se traita d'idiot. D'un mouvement sec, il l'ouvrit, et il entendit Hermione réprimer un hoquet de surprise. Il releva donc le regard vers elle. Sa lèvre inférieure tremblait et ses yeux étaient remplis de larmes, mais elle souriait comme jamais elle n'avait souri auparavant.
Ron répondit à son sourire, soulagé, et en profita pour glisser la bague de fiançailles dans l'annulaire de la main gauche de la jeune fille. Hermione mordit sa lèvre inférieure et sécha ses larmes de sa main droite avec un éclat de rire qui se termina dans un sanglot refoulé.
Ron se leva, un peu penaud, et dit d'une voix qui trahissait son impatience
« Peux-tu juste me répondre? Oui ou non? »
Hermione releva aussitôt son regard vers lui. Dans sa tête, elle se traita de tous les noms; elle devait réagir!
D'un geste brusque, elle se leva à son tour en sautant au cou de Ron et l'embrassa, non pas sans lui avoir soufflé un « Oui! » plein d'émotions contre ses lèvres.
Ron, surpris, attrapa Hermione facilement, mais ayant oublié qu'ils étaient dans une simple barque, il perdit l'équilibre et tomba à la renverse, entraînant Hermione avec lui.
« AAAAHHHHHH! » SPLASH!
Après ce cri, les éclats de rire des deux amoureux envahirent le silence de la nuit.
« Wow! Ça, c'était romantique! » S'exclama Ron, tapant le dessus du lac de ses deux paumes.
« Je ne te le fais pas dire, » rigola Hermione, puis elle nagea jusqu'à son fiancé et l'enlaça, toujours dans l'eau. « Je t'aime, Ronald Bilius Weasley. »
Ron sourit et embrassa avec amour sa future femme.
oOo
Ron sourirait d'un air absent aux souvenirs de tous ces événements. Il avait vraiment été heureux à Poudlard malgré toute cette guerre, et sa vie avec Hermione avait été jusqu'alors superbe! Il savait que cette vie était celle qu'il voulait.
Tendrement, il baissa les yeux sur le visage désormais endormi d'Hermione et il lui caressa les cheveux. Elle avait l'air d'un ange, ainsi. Souriant doucement, il repensa au premier matin qu'il s'était réveillé aux côtés de ce bel ange; son épouse.
Un léger son le ramena à lui. Dans les bras d'Hermione, le petit Mathias commençait à se réveiller. Avec une délicatesse jusqu'alors insoupçonnée chez Ron, il prit son fils dans ses bras et le berça un moment.
« Chuuut, mon bébé; papa est là. »
Le nouveau-né cessa de geindre et enroula ses petits doigts autour de l'auriculaire de Ron. Le jeune papa sourit et continua de contempler son enfant jusqu'à ce qu'il se rendorme. Ensuite, il posa avec soin le petit dans son berceau d'hôpital, alla reborder Hermione et termina son voyage dans le petit 'lit de camp' pour nouveau papa. Il ne lui restait plus que quelques minutes de sommeil devant lui avant que sa famille et les parents d'Hermione ne débarquent pour voir le bébé.
Un nouveau chapitre de leur vie commençait!
Lorsque tout fut noir et calme dans la chambre, la voix endormie d'Hermione parvint à ses oreilles :
« Je t'aime, Ronald. »
Fin.
Pour la suite, il faudra lire « Célibataire endurci ».