*****Chapitre 5 : Jalousie suffocante*****
Val se réveilla aux petites heures du matin. Elle se sentait un peu désorientée dans sa nouvelle petite chambre, elle n'y était pas du tout habituée. Elle se leva, peigna ses cheveux et décida d'aller prendre une douche à la salle commune. Après tout, il n'y avait que des femmes qui habitaient la forteresse, donc pas de souci. De plus, à l'aube, peu de gens sont debout.
Elle prit son peigne, ses vêtements, une sorte de petite lotion capillaire, puis sortit du logement. L'adolescente utilisa la carte que Nalaha lui avait laissée la veille avant qu'elle n'aille se coucher, elle s'avérait être bien utile pour s'orienter. En peu de temps, elle trouva la grande salle avec pleins de seaux d'eau. Elle se lava avec de l'eau froide, n'ayant pas encore été réchauffée.
Après cette petite baignade, Val remonta au logement pour voir si Nabooru dormait toujours. Lorsqu'elle franchit la porte, elle entendit bien fort les ronflements saccadés de l'enfant. Visiblement, elle était dans un profond sommeil. Val marcha à pas de souris, et déposa ensuite le peigne et la serviette encore humide. Elle écrit sur un bout de parchemin à Nabooru où elle allait être à son réveil, puis le glissa sous sa porte. La petite était jeune, mais elle savait lire, elle-même lui avait dit hier que les Gerudos apprenaient cela à l'âge de 4 ans. Elle retraversa l'appartement aussi silencieusement, puis sortit.
Dehors, il faisait un peu froid. Les cheveux mouillés de Val n'aidaient pas du tout. Néanmoins, elle savourait la douce fraîcheur du matin. Elle leva ses yeux à l'horizon, puis aperçut quelqu'un qui rodait non loin. C'était Aïza, qui n'était pas accompagnée de Ganondorf par contre. Elle marchait seule, sournoisement. Elle la vit rentrer dans la forteresse. Val, qui avait toujours rêvé d'être espionne, se précipita d'un bond à sa poursuite. Une fois à l'intérieur, Aïza se dirigea vers le logement que Nalaha, Nabooru et Val occupaient. Elle y pénétra silencieusement, avec un petit sourire narquois aux lèvres. La nouvelle Gerudo la suivit toujours, prête à l'attaquer s'il le fallait. Après tout, elle n'avait pas le droit de s'introduire chez les gens ainsi.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsque la jeune fille distingua Aïza en train de regarder dans sa chambre. Manifestement, elle la cherchait. Val allait bondir sur elle lorsqu'une énorme main vint se plaquer sur ses lèvres.
Val se débattit le plus qu'elle pouvait, mais la personne lui chuchota : "Cesse de bouger, c'est moi !". L'adolescente se retourna et croisa son regard avec celui-ci de Ganondorf. Elle se précipita dans ses bras, heureuse que ce soit lui. Il lui fit le même sourire rassurant dont seul lui avait le secret, puis il l'entraîna à l'extérieur pour pouvoir parler sans se faire entendre.
"Aïza est folle de rage contre toi.
- Comment ça ? Je ne lui ai rien fait moi.
- Pas toi, mais moi oui !, se moqua Gaga.
- Raconte, ça m'intéresse !
- En fait, lorsqu'elle t'a volé ta place hier durant la danse, j'ai trouvé cela très perfide de sa part. Après t'avoir vu partir avec Nabooru, Aïza m'a dragué encore plus que les autres fois. Elle m'a même demandé d'être son amoureux ! Tu te rends compte ? Jamais je ne sortirai avec elle, ce n'est pas mon type de fille. Alors je lui ai dit : "Franchement je préférerais sortir avec Val que toi ! Au moins elle n'a pas un coeur de pierre comme le tien !"
- Ah bon..., répondit Val toute gênée.
- Ce matin, comme à l'habitude, je me suis levé tôt et je me suis dirigé vers la forteresse pour voir le soleil mais je t'ai vu en train de la suivre, alors je t'ai à mon tour suivie. Je ne voulais pas que tu alertes Nalaha de l'intrusion d'Aïza. Nalaha la déteste et seules les divinités de la Triforce savent ce qu'elle aurait pu lui faire.
- Mais la chose que je ne comprends pas, reprit Val, c'est pourquoi elle en a autant après moi ? Pourquoi voulait-elle venir m'espionner lorsque j'étais supposée dormir ?
- Tout simplement par curiosité, elle veut absolument savoir ce que je te trouve. Bon maintenant allons voir si elle est toujours dans ta chambre, et si elle a touché à tes affaires."
Les deux reprirent la route vers une des entrées de la forteresse, puis se dirigèrent doucement vers le logement. Arrivés à l'intérieur, ils se rendirent compte qu'Aïza était partie, mais qu'il manquait le médaillon de Val. "Mon collier ! Le médaillon que ma mère m'a donné, il a disparu !" Celle-ci ne put contenir ses larmes et pleura. Gaga, voyant la mine désemparée de l'adolescente, l'entraîna avec lui vers la sortie. Val lui demanda où ils allaient et il lui répondit qu'ils récupéreraient ledit collier chez la voleuse.
Ils ne marchèrent qu'à peine une petite minute avant d'arriver devant l'appartement d'Aïza et sa mère. Ganondorf frappa 2 coups, puis l'adolescente gerudo vint répondre à la porte.
"Ah mon amour ! Je savais que tu me reviendrais !, dit-elle à Gaga.
- Hum, hum ..., répondit ce dernier en montrant Val cachée par l'embrasure de la porte.
- Qu'est-ce qu'elle fait ici CELLE-LA ?!
- Tu as quelque chose qui m'appartient, affirma la fausse Gerudo.
- Son médaillon, précisa Ganondorf.
- Ah, ta petite babiole sans importance et moche, ricana la voleuse. Je te propose un marché. Si tu fais un bon temps au tir à l'arc avec le cheval que ma mère possède derrière la forteresse, tu pourras récupérer ton truc. Sinon, je le revendrai au Bourg d'Hyrule lorsque j'y retournerai.
- D'accord, s'empressa de dire Val.
- Marché conclu à condition que Val puisse s'entraîner aujourd'hui, répondit Gaga.
- Parfait."
Après leur accord, Aïza referma la porte de son domicile. Val consulta Gaga du regard, puis celui-ci lui refit son grand sourire réconfortant. L'adolescente savait très bien qu'elle n'était jamais montée sur le dos d'un cheval, malgré qu'elle avait déjà tiré à l'arc dans son camp d'été, l'année précédente.
Ils retraversèrent la forteresse pour aller voir Nabooru qui était sûrement réveillée à cette heure. Arrivés à l'appartement, la petite fille ressauta tendrement dans les bras du futur roi. Pour l'enfant, elle n'avait jamais eu l'affection d'un père, mais Ganondorf lui en procurait beaucoup. Il était devenu son faux père.
Val s'avança vers Nabooru, blême, et lui raconta ce que Aïza avait fait. La petite enragea, néanmoins elle savait qu'ayant alerté sa mère, cette dernière aurait très bien pu lui enlever la vie. Les Gerudos étaient un peuple de voleuses, certes, mais il était formellement interdit de voler quiconque dans le clan. Cette loi, si transgressée, pouvait entraîner de lourdes punitions.
Nabooru alla dans la chambre de sa mère pour lui dire qu'elle sortait avec Val et Ganondorf. Nalaha se leva et sortit pour saluer les deux amis de sa petite fille. Elle leur souhaita une bonne journée et retourna se coucher. L'enfant prit la main de Gaga puis les trois sortirent pour se diriger derrière la forteresse. L'air était désormais redevenu chaud, et l'après-midi s'annonçait magnifiquement ensoleillée.
Dans le fond du terrain se trouvait un cheval brun, ordinaire, scellé. Ganondorf approcha la bête de Val, puis la fit monter. Elle commença à galoper joyeusement, en riant de cette nouvelle sensation. Après quelques minutes de pur bonheur et de liberté, elle commença à ressentir une étrange démangeaison émaner de sa peau. Celle-ci vira rapidement au rouge, et Nabooru s'affola. "Oh par la toute Triforce ! Val ! Tu es toute rouge !", pleura-t-elle. Ganondorf arrêta le cheval puis prit l'adolescente dans ses bras le plus vite qu'il put.
"Bonté divine ! Réponds-moi Val !
- ... J'étouffe..., articula-t-elle avec misère.
- Nabooru, ordonna-t-il, va chercher ta mère au plus VITE ! Dis-lui qu'elle fasse parvenir un vautour à la sorcière du village Cocorico ! Il faut qu'elle vienne la guérir, elle est en train de faire une crise d'allergie sévère !
- Oui Gaga, j'y cours tout de suite !"
La petite se mit à cavaler le plus vite que son petit corps le pouvait, laissant seuls Gaga et Val. En quelques minutes elle arriva à la chambre de Nalaha, puis dans un seul souffle elle lui expliqua la situation. La mère se précipita dans le haut de forteresse, à la volière des vautours. Elle gribouilla sur un parchemin végétal un petit mot à l'intention de la sorcière, puis l'oiseau s'envola en un éclair.
Il faut préciser aussi que dans le clan des Gerudos, lorsqu'il y avait une urgence, ils envoyaient des vautours à la civilisation. Cet oiseau était bien plus rapide que le pigeon et aussi plus docile à dresser dans leur cas. Etant un volatile fort et coriace, ce dernier pouvait parcourir de grandes distances sans se fatiguer.
Le vautour vola à toute vitesse vers la maison de la sorcière, puis celle-ci alarmée par le message prit son balai et se précipita avec l'oiseau à l'endroit indiqué par ce dernier. Ils allèrent le plus rapidement possible vers les terres de sable.
Cela faisait au moins 10 minutes que Nabooru était partie, et Ganondorf s'inquiétait toujours du sort de Val. Elle avait rougi de plus en plus, suffoquant de plus en plus par la même occasion. Il essayait tant bien que mal de la tenir éveillée, car il savait que si elle s'endormait, elle allait mourir. Il prit la tête de la jeune fille entre ses mains, puis doucement il lui chanta une chanson pour qu'elle ne succombe pas à la tentation. "C'est une jolie Gerudo, qui a toujours mal au dos, même que toutes ses amies, avaient dit qu'elle avait le dos fini... Un jour elle remarcha, bien droite elle se releva, ainsi naquit là notre fierté, celle de résister quand tout est désespéré....", chantonna-t-il.
Puis, lorsque tout semblait fini et que la jeune fille allait s'endormir pour de bon, la sorcière passa juste au dessus d'eux. Ganondorf lui cria de toutes ses forces de venir voir ici, puis la vieille dame atterrit à leurs côtés. Elle prit le pouls de Val rapidement, l'embarqua sur son balai et lui dit qu'elle l'apportait au Bourg d'Hyrule car elle ne pouvait pas guérir les allergies. La sorcière repartit droit dans le ciel, puis Ganondorf chevaucha le cheval en la suivant.
Gaga allait le plus vite qu'il pouvait en tentant de suivre la vieille dame. Celle-ci prit une grande longueur d'avance, mais le futur roi gerudo connaissait par coeur la route pour se rendre au marché. Tout en galopant le plus vite possible, Ganondorf s'inquiétait du sort de son amie. Après tout, c'est bête de mourir ainsi.
Une demi-heure à peine après, Ganondorf traversa le grand pont-levis pour se rendre au Bourg d'Hyrule. Il laissa le cheval devant l'entrée de la ville, puis pénétra dans le marché. Il y avait plein de monde, tous Hyliens pour la plupart, qui le dévisagèrent comme s'il était une grossièreté de la nature. Seules les femmes gerudos venaient dans cette ville pour se trouver des maris.
Après avoir fait la plupart des magasins de l'endroit, l'adolescent n'avait toujours pas retrouvé Val. Il la chercha désespérément, demandant à toutes les personnes s'ils avaient aperçu une Gerudo hors du commun, rouge, avec une sorcière. Seule une personne les avait vues, et elle lui dit qu'elles se trouvaient dans le temple du temps.
Il se dirigea vers la grosse cathédrale, puis pénétra à l'intérieur. Il chercha Val en regardant partout dans la pièce, puis vit l'énorme porte de pierre au loin. Il s'approcha de celle-ci, comme attiré, et s'arrêta à deux centimètres d'elle. Il tâta les signes dessus, puis frappa quelques coups. Il se sentit bizarre d'un coup, puis s'en éloigna comme effrayé. Son coeur se mit à battre vite et son esprit devint flou. Il allait perdre connaissance lorsque la porte s'ouvrit. Un vieil homme en sortit en compagnie de la sorcière et de Val. L'adolescente semblait se porter mieux, elle n'était plus rouge enfin. Elle lui sourit et lui donna un câlin en lui disant :
"Merci Gaga de t'être déplacé !
- Bonjour jeune Ganondorf Dragmire, dit le vieil homme, je me présente, mon nom est Rauru. Je suis le sage de ce temple. Je suis également ancien médecin et c'est moi qui ai réglé pour de bon l'allergie de votre jeune amie.
- En fait, c'était une bizarre d'allergie, grinça la sorcière.
- Nous avons pensé au début que c'était aux chevaux qu'elle était allergique, mais en réfléchissant nous nous sommes rappelés que vous les Gerudos utilisez une plante dans la selle de vos montures. C'est cette plante qui a fait gonflé votre amie. Je l'ai soignée avec un de mes remèdes secrets, et désormais elle va mieux. Il vous faudra vous rendre au Ranch Lon Lon qui est juste devant la ville. Là-bas, ils font des selles avec un mélange de sable et de cuir.
- Merci pour tout, vraiment, dit Ganondorf.
- Nous devons y aller, Nabooru doit nous attendre, merci M. Rauru !"
Les deux quittèrent le grand temple, en souriant aux personnes âgées en passant. Le sage savait la destinée qu'allait entamer Ganondorf dans 21 ans, mais il se tut. Il ne fallait pas jouer avec le destin, car le cas du Gerudo était vraiment relié au destin. Changer le futur aurait eu des effets désastreux sur le prochain Hyrule, Rauru le savait. A cette pensée, le vieil homme se retourna et offrit du thé à son amie la sorcière.
Val se réveilla aux petites heures du matin. Elle se sentait un peu désorientée dans sa nouvelle petite chambre, elle n'y était pas du tout habituée. Elle se leva, peigna ses cheveux et décida d'aller prendre une douche à la salle commune. Après tout, il n'y avait que des femmes qui habitaient la forteresse, donc pas de souci. De plus, à l'aube, peu de gens sont debout.
Elle prit son peigne, ses vêtements, une sorte de petite lotion capillaire, puis sortit du logement. L'adolescente utilisa la carte que Nalaha lui avait laissée la veille avant qu'elle n'aille se coucher, elle s'avérait être bien utile pour s'orienter. En peu de temps, elle trouva la grande salle avec pleins de seaux d'eau. Elle se lava avec de l'eau froide, n'ayant pas encore été réchauffée.
Après cette petite baignade, Val remonta au logement pour voir si Nabooru dormait toujours. Lorsqu'elle franchit la porte, elle entendit bien fort les ronflements saccadés de l'enfant. Visiblement, elle était dans un profond sommeil. Val marcha à pas de souris, et déposa ensuite le peigne et la serviette encore humide. Elle écrit sur un bout de parchemin à Nabooru où elle allait être à son réveil, puis le glissa sous sa porte. La petite était jeune, mais elle savait lire, elle-même lui avait dit hier que les Gerudos apprenaient cela à l'âge de 4 ans. Elle retraversa l'appartement aussi silencieusement, puis sortit.
Dehors, il faisait un peu froid. Les cheveux mouillés de Val n'aidaient pas du tout. Néanmoins, elle savourait la douce fraîcheur du matin. Elle leva ses yeux à l'horizon, puis aperçut quelqu'un qui rodait non loin. C'était Aïza, qui n'était pas accompagnée de Ganondorf par contre. Elle marchait seule, sournoisement. Elle la vit rentrer dans la forteresse. Val, qui avait toujours rêvé d'être espionne, se précipita d'un bond à sa poursuite. Une fois à l'intérieur, Aïza se dirigea vers le logement que Nalaha, Nabooru et Val occupaient. Elle y pénétra silencieusement, avec un petit sourire narquois aux lèvres. La nouvelle Gerudo la suivit toujours, prête à l'attaquer s'il le fallait. Après tout, elle n'avait pas le droit de s'introduire chez les gens ainsi.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsque la jeune fille distingua Aïza en train de regarder dans sa chambre. Manifestement, elle la cherchait. Val allait bondir sur elle lorsqu'une énorme main vint se plaquer sur ses lèvres.
Val se débattit le plus qu'elle pouvait, mais la personne lui chuchota : "Cesse de bouger, c'est moi !". L'adolescente se retourna et croisa son regard avec celui-ci de Ganondorf. Elle se précipita dans ses bras, heureuse que ce soit lui. Il lui fit le même sourire rassurant dont seul lui avait le secret, puis il l'entraîna à l'extérieur pour pouvoir parler sans se faire entendre.
"Aïza est folle de rage contre toi.
- Comment ça ? Je ne lui ai rien fait moi.
- Pas toi, mais moi oui !, se moqua Gaga.
- Raconte, ça m'intéresse !
- En fait, lorsqu'elle t'a volé ta place hier durant la danse, j'ai trouvé cela très perfide de sa part. Après t'avoir vu partir avec Nabooru, Aïza m'a dragué encore plus que les autres fois. Elle m'a même demandé d'être son amoureux ! Tu te rends compte ? Jamais je ne sortirai avec elle, ce n'est pas mon type de fille. Alors je lui ai dit : "Franchement je préférerais sortir avec Val que toi ! Au moins elle n'a pas un coeur de pierre comme le tien !"
- Ah bon..., répondit Val toute gênée.
- Ce matin, comme à l'habitude, je me suis levé tôt et je me suis dirigé vers la forteresse pour voir le soleil mais je t'ai vu en train de la suivre, alors je t'ai à mon tour suivie. Je ne voulais pas que tu alertes Nalaha de l'intrusion d'Aïza. Nalaha la déteste et seules les divinités de la Triforce savent ce qu'elle aurait pu lui faire.
- Mais la chose que je ne comprends pas, reprit Val, c'est pourquoi elle en a autant après moi ? Pourquoi voulait-elle venir m'espionner lorsque j'étais supposée dormir ?
- Tout simplement par curiosité, elle veut absolument savoir ce que je te trouve. Bon maintenant allons voir si elle est toujours dans ta chambre, et si elle a touché à tes affaires."
Les deux reprirent la route vers une des entrées de la forteresse, puis se dirigèrent doucement vers le logement. Arrivés à l'intérieur, ils se rendirent compte qu'Aïza était partie, mais qu'il manquait le médaillon de Val. "Mon collier ! Le médaillon que ma mère m'a donné, il a disparu !" Celle-ci ne put contenir ses larmes et pleura. Gaga, voyant la mine désemparée de l'adolescente, l'entraîna avec lui vers la sortie. Val lui demanda où ils allaient et il lui répondit qu'ils récupéreraient ledit collier chez la voleuse.
Ils ne marchèrent qu'à peine une petite minute avant d'arriver devant l'appartement d'Aïza et sa mère. Ganondorf frappa 2 coups, puis l'adolescente gerudo vint répondre à la porte.
"Ah mon amour ! Je savais que tu me reviendrais !, dit-elle à Gaga.
- Hum, hum ..., répondit ce dernier en montrant Val cachée par l'embrasure de la porte.
- Qu'est-ce qu'elle fait ici CELLE-LA ?!
- Tu as quelque chose qui m'appartient, affirma la fausse Gerudo.
- Son médaillon, précisa Ganondorf.
- Ah, ta petite babiole sans importance et moche, ricana la voleuse. Je te propose un marché. Si tu fais un bon temps au tir à l'arc avec le cheval que ma mère possède derrière la forteresse, tu pourras récupérer ton truc. Sinon, je le revendrai au Bourg d'Hyrule lorsque j'y retournerai.
- D'accord, s'empressa de dire Val.
- Marché conclu à condition que Val puisse s'entraîner aujourd'hui, répondit Gaga.
- Parfait."
Après leur accord, Aïza referma la porte de son domicile. Val consulta Gaga du regard, puis celui-ci lui refit son grand sourire réconfortant. L'adolescente savait très bien qu'elle n'était jamais montée sur le dos d'un cheval, malgré qu'elle avait déjà tiré à l'arc dans son camp d'été, l'année précédente.
Ils retraversèrent la forteresse pour aller voir Nabooru qui était sûrement réveillée à cette heure. Arrivés à l'appartement, la petite fille ressauta tendrement dans les bras du futur roi. Pour l'enfant, elle n'avait jamais eu l'affection d'un père, mais Ganondorf lui en procurait beaucoup. Il était devenu son faux père.
Val s'avança vers Nabooru, blême, et lui raconta ce que Aïza avait fait. La petite enragea, néanmoins elle savait qu'ayant alerté sa mère, cette dernière aurait très bien pu lui enlever la vie. Les Gerudos étaient un peuple de voleuses, certes, mais il était formellement interdit de voler quiconque dans le clan. Cette loi, si transgressée, pouvait entraîner de lourdes punitions.
Nabooru alla dans la chambre de sa mère pour lui dire qu'elle sortait avec Val et Ganondorf. Nalaha se leva et sortit pour saluer les deux amis de sa petite fille. Elle leur souhaita une bonne journée et retourna se coucher. L'enfant prit la main de Gaga puis les trois sortirent pour se diriger derrière la forteresse. L'air était désormais redevenu chaud, et l'après-midi s'annonçait magnifiquement ensoleillée.
Dans le fond du terrain se trouvait un cheval brun, ordinaire, scellé. Ganondorf approcha la bête de Val, puis la fit monter. Elle commença à galoper joyeusement, en riant de cette nouvelle sensation. Après quelques minutes de pur bonheur et de liberté, elle commença à ressentir une étrange démangeaison émaner de sa peau. Celle-ci vira rapidement au rouge, et Nabooru s'affola. "Oh par la toute Triforce ! Val ! Tu es toute rouge !", pleura-t-elle. Ganondorf arrêta le cheval puis prit l'adolescente dans ses bras le plus vite qu'il put.
"Bonté divine ! Réponds-moi Val !
- ... J'étouffe..., articula-t-elle avec misère.
- Nabooru, ordonna-t-il, va chercher ta mère au plus VITE ! Dis-lui qu'elle fasse parvenir un vautour à la sorcière du village Cocorico ! Il faut qu'elle vienne la guérir, elle est en train de faire une crise d'allergie sévère !
- Oui Gaga, j'y cours tout de suite !"
La petite se mit à cavaler le plus vite que son petit corps le pouvait, laissant seuls Gaga et Val. En quelques minutes elle arriva à la chambre de Nalaha, puis dans un seul souffle elle lui expliqua la situation. La mère se précipita dans le haut de forteresse, à la volière des vautours. Elle gribouilla sur un parchemin végétal un petit mot à l'intention de la sorcière, puis l'oiseau s'envola en un éclair.
Il faut préciser aussi que dans le clan des Gerudos, lorsqu'il y avait une urgence, ils envoyaient des vautours à la civilisation. Cet oiseau était bien plus rapide que le pigeon et aussi plus docile à dresser dans leur cas. Etant un volatile fort et coriace, ce dernier pouvait parcourir de grandes distances sans se fatiguer.
Le vautour vola à toute vitesse vers la maison de la sorcière, puis celle-ci alarmée par le message prit son balai et se précipita avec l'oiseau à l'endroit indiqué par ce dernier. Ils allèrent le plus rapidement possible vers les terres de sable.
Cela faisait au moins 10 minutes que Nabooru était partie, et Ganondorf s'inquiétait toujours du sort de Val. Elle avait rougi de plus en plus, suffoquant de plus en plus par la même occasion. Il essayait tant bien que mal de la tenir éveillée, car il savait que si elle s'endormait, elle allait mourir. Il prit la tête de la jeune fille entre ses mains, puis doucement il lui chanta une chanson pour qu'elle ne succombe pas à la tentation. "C'est une jolie Gerudo, qui a toujours mal au dos, même que toutes ses amies, avaient dit qu'elle avait le dos fini... Un jour elle remarcha, bien droite elle se releva, ainsi naquit là notre fierté, celle de résister quand tout est désespéré....", chantonna-t-il.
Puis, lorsque tout semblait fini et que la jeune fille allait s'endormir pour de bon, la sorcière passa juste au dessus d'eux. Ganondorf lui cria de toutes ses forces de venir voir ici, puis la vieille dame atterrit à leurs côtés. Elle prit le pouls de Val rapidement, l'embarqua sur son balai et lui dit qu'elle l'apportait au Bourg d'Hyrule car elle ne pouvait pas guérir les allergies. La sorcière repartit droit dans le ciel, puis Ganondorf chevaucha le cheval en la suivant.
Gaga allait le plus vite qu'il pouvait en tentant de suivre la vieille dame. Celle-ci prit une grande longueur d'avance, mais le futur roi gerudo connaissait par coeur la route pour se rendre au marché. Tout en galopant le plus vite possible, Ganondorf s'inquiétait du sort de son amie. Après tout, c'est bête de mourir ainsi.
Une demi-heure à peine après, Ganondorf traversa le grand pont-levis pour se rendre au Bourg d'Hyrule. Il laissa le cheval devant l'entrée de la ville, puis pénétra dans le marché. Il y avait plein de monde, tous Hyliens pour la plupart, qui le dévisagèrent comme s'il était une grossièreté de la nature. Seules les femmes gerudos venaient dans cette ville pour se trouver des maris.
Après avoir fait la plupart des magasins de l'endroit, l'adolescent n'avait toujours pas retrouvé Val. Il la chercha désespérément, demandant à toutes les personnes s'ils avaient aperçu une Gerudo hors du commun, rouge, avec une sorcière. Seule une personne les avait vues, et elle lui dit qu'elles se trouvaient dans le temple du temps.
Il se dirigea vers la grosse cathédrale, puis pénétra à l'intérieur. Il chercha Val en regardant partout dans la pièce, puis vit l'énorme porte de pierre au loin. Il s'approcha de celle-ci, comme attiré, et s'arrêta à deux centimètres d'elle. Il tâta les signes dessus, puis frappa quelques coups. Il se sentit bizarre d'un coup, puis s'en éloigna comme effrayé. Son coeur se mit à battre vite et son esprit devint flou. Il allait perdre connaissance lorsque la porte s'ouvrit. Un vieil homme en sortit en compagnie de la sorcière et de Val. L'adolescente semblait se porter mieux, elle n'était plus rouge enfin. Elle lui sourit et lui donna un câlin en lui disant :
"Merci Gaga de t'être déplacé !
- Bonjour jeune Ganondorf Dragmire, dit le vieil homme, je me présente, mon nom est Rauru. Je suis le sage de ce temple. Je suis également ancien médecin et c'est moi qui ai réglé pour de bon l'allergie de votre jeune amie.
- En fait, c'était une bizarre d'allergie, grinça la sorcière.
- Nous avons pensé au début que c'était aux chevaux qu'elle était allergique, mais en réfléchissant nous nous sommes rappelés que vous les Gerudos utilisez une plante dans la selle de vos montures. C'est cette plante qui a fait gonflé votre amie. Je l'ai soignée avec un de mes remèdes secrets, et désormais elle va mieux. Il vous faudra vous rendre au Ranch Lon Lon qui est juste devant la ville. Là-bas, ils font des selles avec un mélange de sable et de cuir.
- Merci pour tout, vraiment, dit Ganondorf.
- Nous devons y aller, Nabooru doit nous attendre, merci M. Rauru !"
Les deux quittèrent le grand temple, en souriant aux personnes âgées en passant. Le sage savait la destinée qu'allait entamer Ganondorf dans 21 ans, mais il se tut. Il ne fallait pas jouer avec le destin, car le cas du Gerudo était vraiment relié au destin. Changer le futur aurait eu des effets désastreux sur le prochain Hyrule, Rauru le savait. A cette pensée, le vieil homme se retourna et offrit du thé à son amie la sorcière.
