09/08/2004, 18:26:22

Chapitre2

Une visite inattendue

Harry reconnu la voix avant d'avoir vu le visage.

Cette voix à la fois douce et profonde, dégageant une indicible impression de chaleur et suscitant chez celui qui l'écoute un sentiment de sérénité, comme le fait celle d'un père... et pourtant la voix d'Albus Dumbledore était l'une des dernières qu'Harry aurait voulu entendre en cet instant.

'Entre', dit-il en écartant les bras en signe de bienvenue.

Harry pénétra lentement dans la lumière du vestibule, encore sous le choc d'une telle apparition dans la maison des Dursley. Dumbledore se trouvait à l'autre extrémité du couloir, flanqué d'Arthur Weasley et de Rémus Lupin qui le fixaient. L'oncle Vernon ne pouvait visiblement les quitter de ses gros yeux injectés de sang, tandis que la tante Pétunia, à moitié dissimulée derrière lui, ne cessait de jeter des regards furtifs aux fenêtres pour s'assurer qu'aucun de leurs voisins n'y était. Dudley, quant à lui, tentait de passer inaperçu derrière la rampe d'escalier -ce qui, bien entendu, se révélait aussi désespéré que d'essayer de cacher un bébé élephant derrière un poteau électrique.

'Alors Harry, comment ça va?' lui demanda d'un ton sérieux le père de Ron en lui serrant fermement la main.

'Pas-pas trop mal', répondit-il alors que Lupin s'approchait pour la lui serrer à son tour. Tout comme Harry, leurs traits étaient plus marqués et des cernes étaient apparus.

Harry se tourna ensuite vers Dumbledore dont le visage semblait partagé entre deux expressions: ses lèvres s'étiraient en un léger sourire tandis que ses yeux demeuraient voilés, assombris.

'Vous allez m'emmener?' demanda-t'il avec espoir, et le sourire de Dumbledore s'élargi.

'Oui Harry, nous t'emmenons.'

Le coeur d'Harry fit un bond dans sa poitrine tout comme lui-même eût envie de le faire. Enfin, il pouvait quitter les Dursley en sachant qu'il ne les reverrait pas avant les prochaines vacances... C'est pas trop tôt, pensa-t'il en lançant au directeur de Poudlard un regard débordant de gratitude. Brusquemment, tandis que ses yeux croisaient les siens, une nouvelle peur enserra à nouveau son coeur: et si ce Dumbledore, ce Lupin et cet Arthur Weasley n'étaient pas les vrais? S'ils étaient des Mangemorts, de surcroît Métamorphomages ou utilisant du polynectar, travestis en ces trois personnes en qui il avait toute confiance, dans le but de l'enlever aux Dursley? Cela expliquerai pourquoi Dumbledore se trouvait face à lui: il ne se serrait jamais déplacé en personne pour venir le chercher; il avait bon nombre de choses plus importantes à faire...Et puis, ils l'auraient sans aucun doute prévenu auparavant s'ils avaient décidé de venir le chercher...

Il eût un vif mouvement de recul qui n'échappa pas à celui prétendant être Dumbledore. Celui-ci fronça les sourcils, étonné.

'Qu'est-ce qui ne va pas, Harry?' dit-il d'une voix parfaitement innocente.

Harry ne prit pas la peine de répondre et fit jaillir sa baguette magique de sa poche qu'il pointa sur chacun d'eux, à tour de rôle. Les trois Dursley eûrent un sursaut synchrone.

'Qu-quoi !?' balbutia le faux Lupin en jetant alternativement un regard au Dumbledore et à Harry, apparement persuadé qu'on lui faisait une blague.

baguette tremblant plus de fureur que de peur au bout de son bras. Le faux Dumbledore eût un mouvement de tête vers chacun de ses acolytes pour leur faire comprendre qu'ils devaient le laisser faire, puis s'adressa à nouveau à Harry:

'Harry, veux-tu bien lâcher cette baguette?

Harry eût un rire de dément qui confirma une nouvelle fois aux Dursley l'état inquiétant de sa santé mentale.

'VOUS CROYEZ QUE JE VAIS VOUS LAISSER M'EMMENER A VOTRE MAITRE SANS AUCUNE RESISTANCE, HEIN? EH BIEN VOUS VOUS TROMPEZ! STUPEF...'

'EXPELLIARMUS!' lança le faux Lupin avant qu'Harry eût finit de lancer son sort.

La baguette d'Harry vola à travers la pièce, atterrissant aux pied de l'oncle Vernon qui faillit tomber en arrière. Harry fut tout d'abord désarçonné du fait de ne plus avoir sa baguette entre les mains, mais il reprit rapidemment confiance en lui: baguette ou non, il ne se laisserai pas emmener -ou tuer- si facilement.

La réplique de Dumbledore lança un regard désapprobateur à celle de Lupin, puis se baissa brusquemment pour ramasser la baguette. Il se tourna alors vers Harry et à sa grande surprise, la lui tendit.

'Tu peux avoir confiance en nous', dit-il tandis qu'Harry saisissait brutalement la baguette.

'Et pourquoi vous ferais-je donc confiance?' répliqua-t'il en la pointant à nouveau sur lui.

'Crois-tu réellement que des Mangemorts -aussi doués qu'ils puissent être pour le déguisement- résisteraient à la tentation de tuer des Moldus visiblement si impuissants?' lui répondit-il d'un ton aimable en montrant d'un signe de tête les Dursleys, devenus soudain livides.

Harry tourna la tête vers eux, puis vers les trois visiteurs. Ce que disait ce Dumbledore se tenait...

'Et enfin', continua-t'il, 'je ne pense pas qu'un Mangemort digne de ce nom t'aurais rendu ta baguette aussi facilement...'

Harry fixa les yeux clairs de son vis-à-vis, puis après un moment, abaissa lentement sa baguette. Le Lupin se mit à sourire largement.

'Qu'est-ce qui vous fait sourire, vous?' lança Harry d'un ton qu'il aurait voulu violent, mais qui s'avéra plutôt hésitant.

Lupin s'avança et posa une main sur son épaule crispée.

'Finalement, tu as bien retenu nos leçons de prudence, Harry...'

Harry n'arrivait pas à le croire: Dumbledore, Lupin et Arthur Weasley étaient venus le chercher au 4, Privet Drive. Bien qu'il resta silencieux tandis que Dumbledore transformait une fourchette en portoloin, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il avait peut-être eût raison de croire qu'ils étaient tout trois des Mangemorts. Il posa deux doigts sur la fourchette en pensant que Mangemorts ou non, il découvrirait dans quelques secondes la vérité...

Voilà! Désolée, j'ai mis plus de temps que prévu pour écrire ce deuxième chapitre, et je n'ai pas de bonnes excuses pour l'expliquer... en plus il est plus petit que le premier... Dans tout les cas, j'espère qu'il vous a plu! J'me dépêche d'écrire le troisième, promis! Bisous à tous!